« Parlons de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse » disait Pierre Desproges. Cette citation me revient à l’esprit à ce moment où s’achève la commémoration du centenaire de la Très Grande Guerre. Je mesure dans l’agitation qui accompagne cette marche vers le 11 novembre à quel point ce que nous vivons depuis maintenant un peu plus de quatre ans, me touche bien au-delà de ce que j’aurais imaginé. Cela entre en résonance de façon parfois douloureuse, toujours émouvante avec ce qui relève de l’intime, de l’enfance, de l’éducation et du rapport à la France.
Je m’en suis expliqué et l’on trouvera ci-dessous les liens qui renvoient aux articles où je l’ai fait. Et à l’approche de ce 11 novembre 2018 qui allait clôturer ces quatre années de commémoration, je n’éprouvais pas l’envie ni le besoin d’intervenir à nouveau. Considérant que la façon dont ces commémorations étaient conduites était peut-être discutable -comment pouvait-elle ne pas l’être- mais que cela ne justifiait pas de participer à des débats ou des polémiques aussi justifiées soient-elles pour certaines. Pour ma part la conviction de l’importance de la place de la tragédie dans la mémoire de notre peuple, me rassure sur les ressources de celui-ci. Et c’est là l’essentiel.
Mais il se trouve que l’actualité immédiate produit divers télescopages par lesquels la dimension et le vécu familial reviennent au premier plan. Emmanuel Macron, avec cette capacité presque grandiose à être systématiquement à côté de la plaque, a déclenché une réaction contre lui en forme de tsunami et transformé son itinérance mémorielle en chemin de croix. Faisant référence au « grand soldat » il a rendu au militaire Philippe Pétain un hommage du type de ceux de ses prédécesseurs. Il a ramassé la foudre, et pour plusieurs raisons. Tout d’abord sa parole de chef de l’État est complètement disqualifiée, et sa faiblesse politique et son narcissisme l’empêchent de sortir de la nasse. Il pourrait dire : « Il fait jour à midi » que ce serait aussitôt une tempête qui lui répondrait : « non il fait nuit, à cause des heures sombres ». Ensuite, le problème Pétain est insoluble, car le séparer en deux parties comme l’avait fait Charles De Gaulle, est aujourd’hui impossible. Sa place dans la mémoire collective est désormais d’abord et avant tout celle de ce qu’il est, un traître antisémite.
Pour ma part Philippe Pétain est « la triste enveloppe d’une gloire passée portée sur le pavois de la défaite pour endosser la capitulation et tromper le peuple stupéfait » (Charles De Gaulle, 18 juin 1941). Il est ensuite et aussi le traître qui fera délibérément le choix de l’ennemi y compris dans ses aspects les plus ignobles. Il n’y a qu’un tarif pour cette trahison, un poteau dans les fossés de Vincennes et 12 balles, fussent-elles symboliques comme ce sera le cas pour lui. Mais la question de ses mérites militaires dans la première guerre mondiale relève aujourd’hui du débat et de la recherche historique. Emmanuel Macron aurait dû, éviter de se prendre pour de Gaulle et ne pas s’en mêler, mais nous savons maintenant d’expérience qu’il ne comprend pas grand-chose.
Lorsque je parle du retour de la dimension familiale, je pense au surgissement dans l’opinion publique à ce moment de la figure de mon arrière-grand-père, Édouard de Castelnau qui méritait plus que tout autre d’être élevé à la dignité de maréchal de France. Et ce surgissement se fait comme le symbole contraire de celui de Pétain. Claude Askolovitch (!!) le résume très bien dans un tweet en forme de commentaire sur la polémique Pétain :« Pensée au général de Castelnau, qui sauva en 14 l’armée de Lorraine, qui perdit trois fils dans la Grande guerre, dont la République ne fît pas un maréchal car il était trop catholique, et qui condamna Pétain en 1940 et encouragea la Résistance. A propos de « grands soldats…».
Et l’aspect étonnant de cette forme d’intronisation comme contre modèle de celui qu’il avait nommé à Verdun le 23 février 1916, c’est qu’elle est absolument justifiée. Les historiens s’accordent à considérer à la fois sa stature, l’importance de son rôle, l’ampleur de ses sacrifices, et le caractère injuste de la mesquinerie politicienne dont il eut à souffrir. Mais il y a plus. On sait peu aujourd’hui, compte tenu de l’importance de cette fin des hostilités sonnée sur la terre de France en cette 11e heure du 11e jour du 11e mois de cette année 1918, que le 13 novembre la IIe armée française commandée par Édouard de Castelnau devait lancer en Lorraine l’offensive pour permettre de rentrer sur la terre de l’ennemi. Et le mettre complètement à genoux. Je suis de ceux qui pensent que l’armistice du 11 novembre était inévitable pour mettre fin au cauchemar et qu’il est difficile d’en faire le reproche à ceux qui l’ont voulu. Mais l’Histoire a montré ensuite, comme l’avait analysé Castelnau dès ce moment-là que c’était une erreur stratégique majeure. Son territoire inviolé, son armée rentrant à peu près en bon ordre, la légende du coup de poignard dans le dos pouvait naître en Allemagne et amener aux conséquences funestes que l’on sait. 20 ans plus tard cette erreur allait coûter les 60 millions de morts et les horreurs de la deuxième guerre mondiale. Entre les deux guerres, chaque fois qu’il appelait à la méfiance et à la vigilance vis-à-vis de l’Allemagne on le traita de Cassandre et de belliciste. Un parlementaire lui lancera même à la face : « trois fils, mon général ce n’est pas assez ? ».
Lorsque surviendra l’effondrement de 40, âgé de 90 ans, il désavouera l’armistice et l’instauration de l’État français, auquel il refusera son soutien. Deux de ses petits-fils et deux de ses petits-neveux en âge de porter les armes rejoindront, avec son approbation les armées de la France combattante et participeront aux combats pour la Libération. Noël de Mauroy sera tué dans les Vosges en décembre 1944, Jean de Castelnau dans son char, Le 23 novembre en rentrant dans Strasbourg, Urbain de La Croix le petit-fils orphelin qu’Édouard avait élevé sera tué le 9 avril 1945 au passage du Rhin. Gérald de Castelnau, mon père, le dernier des quatre sera grièvement blessé. Eh oui, il faut croire que le destin avait décidé que pour le service de ce pays, trois fils ce n’était pas assez. Pendant ce temps, Philippe Pétain poursuivait jusqu’au bout, jusque tout en bas, le chemin de ses trahisons.
Alors, Édouard de Castelnau, l’anti-Pétain, le contre-exemple ? C’est l’évidence, et Claude Askolovitch l’a bien senti. Voyez-vous, Monsieur le président de la république, une fois de plus vous avez voulu faire le malin, en étalant maladroitement votre absence de sens politique et votre ignorance historique. Mais la référence à ce « grand soldat » là, dont vous n’aviez probablement pas la moindre connaissance, n’apparaît pas seulement à cause de vos errances mémorielles, mais aussi à cause de ce que vous voulez faire à la France. Ce rappel intervient alors même que vous annoncez votre projet d’armée européenne avec l’Allemagne avec cette justification sidérante « pour faire face à la Russie qui est à nos frontières ». Pardon ? On rappellera pour mesurer l’inanité de cette formule que Paris et Moscou sont séparés par 2800 km et pas moins de quatre grands pays. Et pendant que vous vous moquez ainsi du monde, on apprend l’existence de discussions pour une mise en commun de la dissuasion nucléaire française et du partage du siège de la France au conseil de sécurité de l’ONU. Êtes-vous inconscient au point de faire ainsi de la France une cible privilégiée de la Russie, qui n’a rien demandé et qui ne nous menace en rien ? Pour faire plaisir à l’Allemagne avec laquelle nous avons des intérêts à ce point divergents. Vous entendez donc pousser encore un peu plus loin la soumission à l’Union Européenne sous direction allemande ? Mettre en cause dans ces proportions l’indépendance de la France ? Philippe Pétain trahissait sa patrie en promulguant ses ordonnances antijuives avant même que les Allemands l’ait demandé. Et il faisait tout pour mettre les ressources de son pays au service de l’Allemagne nazie dans la guerre immonde qu’elle menait. Mais il ne faut pas l’oublier, il avait un projet politique, celui d’une France abaissée dans une Europe dominée par l’Allemagne. Ce projet là, serait-ce donc aussi le vôtre ?
Mais ce sera non, Monsieur Macron ! Comment voulez-vous que nous l’acceptions ? Nous le refuserons d’abord parce que c’est l’intérêt de notre pays alors que vous même, êtes en train de l’abîmer et de lui faire prendre des risques inconsidérés. Mais nous le refuserons aussi parce que nous avons de la mémoire et en particulier celle des sacrifices de ceux de 14/18 et de 39/45, et de la raison de ceux-ci.
Et que cette mémoire aussi, nous oblige.
La France fille du soldat inconnu
Merci monsieur pour ce texte magnifique.
Fils d’un résistant FTPF communiste, je me sens intimement uni à vos sentiments.
Je me trouve également engagé parce que redevable, à mon père comme aux vôtres.
Merci.
J’ai lu dans « Impardonnable défaite » de Claude Quétel que Foch voulait absolument obtenir du traité de Versailles d’occupation de la rive droite du Rhin. En apprenant que Clemenceau avait cédé sur ce point, il se serait exclamé (de mémoire) « Alors, dans 20 ans, on aura à nouveau la guerre. »
La question d’un armistice prématuré était encore présente en 2008, pour le 90ème anniversaire. Elle n’a plus été évoquée dans les multiples articles récents: Une exception cependant, un article de Blog: http://sam40.fr/novembre-1918-armistice-premature-offensive-annulee-victoire-perdue/
Vous êtes un peu trop dur sur Petain et son rôle, même si j’en comprends la logique, compte tenu de la déliquescence totale de tout l’appareil d’état français en 1940.
Je partage sans réserve par contre votre admiration pour E de Castelnau et son action méconnue voire ignorée.
Quand aux projets du docteur Folamour qui nous gouverne, les résultats en seront tragiques s’il les mène à terme.
Et il est à craindre que les sacrifices à venir soient dramatiques.
Il semble que de tout temps l’aristocratie ait été a l’avant garde des grands événements de l’histoire Française,
Selon Chateaubriand la révolution Française fut dans sa premiére phase, aristocratique -Mirabeau, Condorcet …Etc . 14-18 , Verdun, avec le Général de Castelnau qui intervint brillamment au moment critique de cette guerre ou les Allemands étaient prêts a tout renverser devant eux. Et puis enfin la premiére phase de la résistance face à l’occupant en 1940 ou les cadets tombèrent comme des mouches en organisant cette résistance qui devint par la suite, « démocratique ».
@ Dom
La classe sociale qui s’appelait l’aristocratie avec ses valeurs politiques, son code de l’honneur et son esthétique qui a régit le monde européen pendant plusieurs siècles ( depuis la Grèce antique) a disparu sous le coup de butoir de la bourgeoisie d’affaire. C’est la trame du roman historique » Le Guépard » du romancier sicilien » di Lampedusa » Lui même un authentique aristo très cultivé disparu dans les années 50.
Cette classe sociale a disparu pendant la guerre 14-18 ( voir le film » la grande illusion » ) et les derniers survivants sont morts pendant la Seconde Guerre mondiale. RIP
Actuellement la société est dominée par les banquiers d’affaire comme Emmanuel Macro ou par les dirigeants des banques new-yorkaises, de la City de Londres, Shangai , Honkgong etc…
Place à la laideur architectural, au perte du spirituel, à l’exploitation de la nature, à la disparition des espèces animales quant ce ne pas celui de certaines ethnies humaines.
Elle est pas belle la vie chez les très riches.
Je suis désolé pour l’auteur de ce billet mais l’esprit qui animait son aïeul n’est plus en cour .
Il reviendra, peut être, après le Chaos futur qui se prépare.
Je constate aussi quelque chose : certains membres de familles aristocratiques ont été communistes.
C’est le cas de Régis de Castelnau. Certes, ce fut parfois au prix de désaccords familiaux. J’ai lu des articles de ce blog. Dans l’un, il constate que son arrière-grand-père, le général Edouard de Castelnau était anticommuniste dans les années 30. Dans un autre où il compare sa situation à celle de Jim Morrison, il écrit que son adhésion au PCF avait provoqué « un froid » dans sa famille.
Pourtant, ce n’est pas un cas unique.
En France :
– Jean-Dominique de la Rochefoucauld (1931-2011), réalisateur de télévision, fut membre du PCF.
– Sophie de la Rochefoucauld, fille du précédent, a soutenu les candidatures de Marie-George Buffet (2007) et de Mélenchon (2012 et 2017).
– Gilbert de Chambrun (1909-2009) fut député de l’Union Progressiste (apparentée au PCF) sous la IVe République.
– Emmanuel d’Astier de la Vigerie (1900-1969) fut aussi député de l’Union Progressiste (plus tard, il devint gaulliste de gauche).
En Espagne :
– Ignacio Hidalgo de Cisneros (1896-1966), dont un trisaïeul fut l’avant-dernier vice-roi du Rio de la Plata (Buenos-Aires) au début du XIXe siècle, était un aviateur militaire. Il commanda l’aviation républicaine pendant la guerre d’Espagne (1936-1939). Il adhéra au PCE en 1937 et resta un des dirigeants de ce parti jusqu’à sa mort.
En Italie :
– Le réalisateur du « Guépard », Luchino Visconti (1906-1976), était sympathisant du PCI. Or, il était de la famille des ducs de Milan entre 1277 et 1447 (et de Valentine Visconti, grand-mère du roi de France Louis XII).
Bel article! Dans un premier temps je me disais qu’il y avait une exagération vis-à-vis des propos de Macron sur Pétain. Que pour une fois il n’avait pas dit une bêtise. Et que j’aurai pu dire la même chose.
Mais en fait je me rends compte que je suis bien ignorant sur cette période. Il faut que je comble cette lacune, pour éviter de dire des conneries à l’avenir.
En tout cas je connaissais pas Edouard de Castelnau, merci pour le témoignage.
Cher Monsieur De Castelnau,
Cette salvatrice missive est le meilleur hommage que vous pouviez rendre à votre illustre aïeul dont l’action héroïque et le dévouement pour notre pays sont honteusement oubliés en cette période de commémoration et depuis 100 ans.
Aux grands hommes la patrie n »est pas toujours reconnaissante.
Comme lui qui avait tout de suite vu le traitre à la Nation qu:était Pétain vous percevez et dénoncez le traitre qu’est Macron. La polémique de cette semaine n’est pas due au hasard. S’il se réfère sans cesse à De Gaulle c’est bien évidemment à Pétain qu’il ressemble le plus au regard de la politique qu’il mène.
Comme vous soyons dignes de nos anciens et de leur sacrifice. Refusons et opposons nous de toutes nos forces à son projet de dissolution de la France dans une Union Européenne allemande nationaliste et belliciste.
Je vous remercie et salue également bien bas la mémoire de votre héroïque aïeul. J’ai pris connaissance avec émotion cette semaine du rôle salvateur qu’il a joué dans cet horrible conflit et je rage encore qu’on ne lui ai pas encore donné la place qui devrait être la sienne dans l’Histoire de France.
Georges Clounaud dont l’arriére grand-père, modeste paysan de l’Allier, un « rien » comme diraient certains aujourd’hui est mort en 1917 dans les Vosges peut-être sous les ordres du votre.
« Parlez moi d’moi,..ya qu’ça qui m’interresse »….. C’est une chanson de Guy Béart !
Bonjour,
Je vous remercie de cet article sur votre arrière-grand-père, dont j’ignorais complètement l’existence.
Je connaissais ce projet d’entrer en Allemagne avant de conclure un armistice en novembre 1918. D’après ce que j’avais lu, il s’agissait d’une idée de Pétain. Qu’en pensez-vous? Etait-ce une idée de votre aïeul reprise par Pétain?
Cordialement,
Patrick
Eh bien écoutez, je l’ignore. Je vais aux nouvelles auprès des amis historiens.
Cordialement
Sauf erreur c’est Foch qui souhaitait ardemment cette offensive.
Il s’est même pris le bec avec Clemenceau à ce sujet.
Il avait pressenti que l’invasion du territoire allemand était un impératif.
Mais comme le dit bien notre hôte, on peut comprendre que Clemenceau ait voulu mettre fin aux hostilités.
Et pour être parfaitement complet, c’est le sinistre Luddendorf qui, pour ne pas avoir à assumer ses erreurs stratégiques, a fait naître en Allemagne la légende du coup de poignard dans le dos.
On ne saurait mieux dire , et avec quelle légitimité, ce que nous sommes maintenant si nombreux à déplorer;
Le magnifique hommage que vous rendez à votre illustre aïeul est un hommage aux grandes vertus que sont le courage , la loyauté , le patriotisme , et nous nous inclinons avec respect devant ce héros que vous évoquez avec pudeur et dignité.
Un temps , nous avons oublié les gesticulations grotesques de notre actuel Président et ses consternantes maladresses…comment cela finira-t-il?
Écoutez, je crois que notre peuple a des ressources. En tout cas nous serons vigilants.
Merci pour vos compliments.
Mon père,parti en 14,a cheval avec le 15ème Régiments de Dragons, a fzait les 4 ans de cette boucherie;Il nousparlait de ce qu’il avt vécu,notmment au Mont Cassel, et du Général de Castelnau avec admiration..j’ai été frzappe par votre nom,il résonnait dans ma mémoire comme un étendard,comme un « chevalier »..c’est donc avec interet et curiosité que je vous ai lu..vos propos me vont bien..vou etes bien un de Castelnau..vous o^portez ce nom avec panache et vous le portez en notre nom,car vous incarnez ce que avons de plus précieux : le droit…il n’est plus que jamais necessaire.Merci Maitre.
Monsieur, J’ai soumis votre article à l’historienne Annie Lacroix-Riz. Sans remettre en cause votre honnêteté, j’ai préféré me tourner vers cette grande connaisseuse des archives afin de voir les choses de façon moins subjective et plus documentée.
Voici sa réponse à ma demande: https://brunoadrie.wordpress.com/2018/11/09/edouard-de-castelnau-anti-petain-antigaulliste-et-toujours-anglophobe-en-1942-en-reponse-a-un-article-de-regis-de-castelnau-par-annie-lacroix-riz/?fbclid=IwAR0vL_-ZvfvEXn4c5xyxaT-i4mlLgilm41QuQ_flbHrFuhxAEO5IoId1otY
Pour Annie Lacroix-Riz, le fait que le vice-président de la Fédération Nationale Catholique, Jean Le Cour Grandmaison était vichyste, prouverait que la FNC était vichyste.
Or, manifestement, il y avait un sérieux désaccord sur ce plan entre le président (Edouard de Castelnau) et le vice-président.
Ce n’est pas la seule organisation politique qui fut dans ce cas.
Au parti socialiste SFIO, Léon Blum et d’autres dirigeants étaient hostiles au régime de Vichy.
Mais, Paul Faure (1878-1960), secrétaire général de la SFIO de 1920 à 1940 et bon nombre d’autres dirigeants de ce parti (1) furent des partisans du régime de Pétain.
(1) Citons parmi ces socialistes qui furent pour Vichy :
– André Delmas (1899-1979), secrétaire général du SNI (syndicat national des instituteurs).
– Les syndicalistes René Belin (1898-1977) ministre du travail de Vichy jusqu’en avril 1942 et Georges Dumoulin (1877-1963).
Et parmi les collaborateurs nets :
– Charles Spinasse (1893-1979).
– Ludovic Zoretti (1880-1948), syndicaliste enseignant.
– Léon Emery (1898-1981).
– Félicien Challaye (1875-1967), vice-président de la Ligue des Droits de l’Homme.
Ce que j’ai pu lire concernant Annie Lacroix-Riz montre qu’elle accorde plus que des circonstances atténuantes à Staline.
Selon elle, la preuve serait faite que le maréchal Toukhatchevski, exécuté en 1937, était un traitre à l’URSS. Et les autres dirigeants de l’Armée Rouge exécutés à cette époque étaient aussi des traitres ?
Pourtant, lorsque Hitler envahit l’URSS en juin 1941, on libéra de nombreux officiers soviétiques qui avaient été envoyés au Goulag car on en avait besoin pour combattre l’ennemi. Ces officiers avaient été déportés car traitres ? Pourquoi, dans ce cas, les rétablissait-on dans leurs fonctions ?
Et tous ceux que Staline avait envoyés en Espagne pour aider la république espagnole contre Franco et qui furent exécutés ou déportés à leur retour en URSS étaient des traitres ? Si c’était le cas, Staline savait très mal choisir ses collaborateurs.
Citons parmi les gens liquidés ou déportés à leur retour en URSS :
– Les 3 ambassadeurs successifs en Espagne (dont Rosenberg, exécuté en 1938).
– Des conseillers militaires (dont le général Gorev, exécuté en 1938).
– Mikhail Koltsov, correspondant de la Pravda, mais aussi agent de Staline, exécuté en URSS en 1940.
Le moins qu’on puisse dire est que Staline était totalement paranoïaque, ce qui ne semble pas gêner Annie Lacroix-Riz.
Pour Pépé
Est ou l’était parainoiaques : A Hitler, J Staline, N Sarkozy, M Kadhafi etc…très longue liste
Etait un pervers narcissique : F Miterrand
Est un psychopathe ou sociopathe : F Hollande et l’actuel petit marquis de l’Elysée.
Que dire de F Mélanchon ?
Et dire que le peuple vote pour ces gens là !
Lu l’article. Il n’était pas envisageable de lire autre chose de Mme A. Lacroix-Riz connue pour son engagement politique, membre du Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), mouvement communiste se réclamant du marxisme-léninisme.
cqfd.
Votre texte m’a émue aux larmes. Etre patriote, tout donner pour son pays, une famille sacrifiée c’est vraiment « une sainte famille » J ‘aime l’histoire et j’avais lu que dans certaines circonstances précises Pétain était en 14-18 déjà un véritable salaud, faible avec les forts et odieux, voire vraiment cruel toujours avec les faibles, comme notre chef actuel, Comment la France a-t-elle pu voter pour ce hors la loi.
Je ne peux que garder dans mes « chères »archives votre superbe témoignage.
Je pense que vous vous trompez.
1) Vous regrettez que votre grand-père n’ait pas été reconnu parce que catholique.
Mais, justement :
– si Vichy a voulu écarter du pouvoir franc-maçons et juifs, c’est justement en partie à cause de cette querelle sur la place des catholiques.
– les mesures prises contre l’Eglise autour de 1905, notamment l’éviction de l’enseignement et la confiscation des biens des congrégations, étaient comparables pour l’opinion à ce premier statut et à des éléments du second (si quelqu’un accepte qu’on interdise à un membre de congrégation d’enseigner pour faciliter telle ou telle orientation politique à long terme, il peut tout aussi bien accepter d’interdire à un franc-maçon d’enseigner pour les mêmes raisons, etc).
Ce n’est naturellement pas en tout point la même chose, mais l’idée (interdire l’enseignement à telle ou telle catégorie car on pense qu’elle aura une influence contraire à ce qu’on veut à long terme) est la même. Vu de l’opinion, on ne voit donc pas pourquoi il y aurait plus d’opposition dans un cas que dans l’autre.
2) Dire que Pétain aurait cautionné les déportations en toute connaissance de cause, c’est à dire des intentions nazies, est certes à la mode depuis une vingtaine d’années, mais c’est probablement faux.
Il suffit de lire les (abondants) témoignages des gens pour savoir que le regard rétrospectif est porteur d’anachronisme, sur ce sujet plus encore qu’habituellement en histoire.
3) Enfin, vous dites que la position de De Gaulle exprimée à plusieurs reprises lors du cinquantenaire de la première guerre mondiale est à présent impossible vu l’évolution des esprits.
Vous devriez faire une révolution copernicienne : l’évolution des esprits est nécessairement mauvaise, puisque la position exprimée par quelqu’un qui savait de quoi il parlait, de Gaulle, n’est plus possible.
Cher Monsieur,
Votre comparaison entre les congrégations d’un côté et les juifs et francs maçons de l’autre est quelque peu spécieuse. L’antisémitisme de Vichy était racial avant d’être religieux ou politique. Vichy n’a pas radié seulement les enseignants, mais aussi les militaires et les professions libérales. Rien de tel contre les catholiques.
Pétain ignorait il l’objectif des déportations ? Peut être. Mais il était devenu profondément antisémite, indépendamment des souhaits nazis. Conviction ou opportunisme politique, cet antisémitisme est un fait. Les deux premiers statuts des juifs sont signés de sa main. Sans pression allemande ni zèle de ses subordonnés : Il a lui même durci certaines dispositions.
C’est cet antisémitisme qui interdit de lui rendre hommage aujourdhui. De Gaulle pouvait encore lui rendre hommage en mettant en balance Verdun avec le défaitisme et la servilité de 1940, parce que les crimes propres à Vichy, la responsabilité de l’état français étaient niés. Si le seul crime de Pétain était d’avoir accepté la défaite, c’était pardonnable. Mettre en place un état raciste est impardonnable aujourd’hui.
Le premier statut a été pris de manière indépendante par Vichy (même si c’était en partie pour couper l’herbe sous le pieds aux Allemands, qui préparaient un statut en ZO, et éviter la séparation législative entre nord et sud, préoccupation régulière de Vichy).
Le deuxième, par contre, résulte contrairement à ce que vous dites de demandes allemandes, ainsi que l’UGIF et le CGQJ. Darlan a plutôt modéré ce deuxième statut par rapport aux demandes des Allemands.
Par la suite, les mariages mixtes n’ont jamais été interdits en France, contrairement aux demandes allemandes, et les demandes allemandes d’interdiction de lycée n’ont pas été suivies non plus (Abel Bonnard a tenté, en vain, de les faire appliquer par son administration).
Je ne vois pas en quoi l’antisémitisme de Pétain empêcherait de lui rendre hommage pour son action militaire. De Gaulle, contrairement à ce que vous dites, ne niait rien, c’est au contraire (à mon avis) la génération du baby-boom qui, pour prendre l’ascendant sur la génération de ses parents, a accordé une importance démesurée et déformée à cet épisode.
« Mettre en place un état raciste est impardonnable aujourd’hui », dites-vous.
C’est ignorer que les minorités religieuses (protestants en pays catholiques, catholiques en pays protestants) ont eu un statut discriminatoire jusque tard dans le XIXe siècle, sans que personne ne juge que c’était impardonnable.
C’est ignorer tout autant la source d’inspiration que fut la législation américaine pour les nazis, détaillée ici par un juriste de Harvard :
https://www.armand-colin.com/le-modele-americain-dhitler-comment-les-lois-raciales-americaines-inspirerent-les-nazis
sans que personne ne prétende qu’il faudrait oublier les mérites des Etats-Unis dans d’autres domaines. Cela confirme ce que je dis plus haut sur la génération du baby-boom.
Vous dites :
« Votre comparaison entre les congrégations d’un côté et les juifs et francs maçons de l’autre est quelque peu spécieuse. L’antisémitisme de Vichy était racial avant d’être religieux ou politique. Vichy n’a pas radié seulement les enseignants, mais aussi les militaires et les professions libérales. Rien de tel contre les catholiques. »
J’ai bien précisé que ce n’était pas comparable en tout point, mais que l’idée était la même.
Je pense que vous vous trompez en parlant de racisme pour Vichy, et qu’il s’agissait au contraire d’une logique politique et culturelle.
Par le premier statut, Vichy a, comme je le dis, écarté les juifs et les hiérarques franc-maçons de la fonction publique. Il a également écarté les juifs de la presse et des autres médias (cinéma notamment).
Vichy n’a pas radié les professions libérales, mais a mis en place un quota de 2% (pour une population de 0,75% de la population du pays).
Les politiques de discrimination positive, mises en place aux US et fortement souhaitées par les politiciens français, reposent aussi sur une logique de quota.
L’affaire des fiches, de 1905, est une volonté d’écarter les catholiques des promotions dans l’armée, comme le montre aussi le cas du grand-père de l’auteur de l’article. Il y a aussi eu des purges dans la magistrature par exemple, lorsque les républicains ont pris le pouvoir dans les années 1870.
Je guettais et espérais votre réaction à cette farce macronienne infâme que vous ne pouviez laisser passer pour l’honneur de votre famille et ce que vous êtes.
Moi qui me sens profondément attaché à la France et sa république, alors que je ne suis français que par la fortune des armes qui font bouger les frontières, je pense particulièrement à mes deux grands-pères naturellement soldats allemands, parce que la Moselle était allemande depuis 1870. Ils ont fait exactement la même chose que leurs cousins germains, nés juste de l’autre coté en Meurthe et Moselle et dans les Vosges française, ni plus ni moins. Ils étaient tous des Riens ouvriers dont l’avis (et la vie) ne comptait pas.
Heureusement, les deux en sont sortis vivant, sinon je ne serais pas là. Mon grand-père paternel, par chance (!) a été blessé en 1916 à Verdun de 7 balles de mitrailleuse, qui n’ont pas réussi à le tuer. Mais qui en ont fait un bolchevik et participant à la république éphémère de Strasbourg en 1918, écrasée par l’armée française venue au secours des bourgeois craignant d’être pendus. Jusqu’à sa mort 51 ans plus tard il fut communiste et syndicaliste acharné, mais il a encore du subir le calvaire de ses 4 fils nés ou devenus français dont trois ont portés successivement l’uniforme français puis allemand. L’un de mes oncles a même de nouveau revêtu l’uniforme français après un périple rocambolesque via la Russie.Le 4ème (mon père) a fait trois semaines de classes en 1944 (à 16 ans), seulement sauvé parce que mon grand-père a eu le culot de se présenter à la kommandantur de Metz, revêtu de toutes ses médailles, qui lui ont ouvert les portes pour obtenir le retour de son plus jeune fils et le sauver des griffes de ceux qu’il n’appelait que les prussiens. cette haine profondément enracinée jusqu’à sa mort, c’était la haine des officiers…prussiens, forcément prussiens.
Cette haine, il me l’a transmise mais elle vaut pour tous les hauts galonnés de ces guerres, qui ont fait si peu de cas de la vie de tous les Riens portant l’uniforme bleu horizon ou vert de gris qu’ils commandaient en continuant eux à porter leurs uniformes chamarrés, dans les salons ou ils paradaient à Paris ou à Berlin pendant que leurs troupes se faisaient hacher menu.
Quant à l’offensive stoppée sur la Lorraine par l’armistice, qui aurait certainement changé le cours de toute l’Histoire, des intérêts puissants s’y opposaient. Pensez donc, il y avait rien qu’en Lorraine de part et d’autre de la frontière de 1870 de bien belles usines sidérurgiques appartenant toutes aux Wendel, qui n’avaient jusque là subi aucun bombardement, ni allemand, ni français. Il ne fallait pas courir le risque d’y voir des destructions et la ruine des Wendel. (En 39/45 rebelotte, pas de destruction, seule avantage,les ouvriers et leurs familles habitant près de ces usines, ne risquaient pas de mourir sous les bombes.
Je hais la guerre et je maudis ceux qui l’ont voulu et qui, les mêmes ou leurs héritiers nous préparent à une nouvelle dont on entend déjà les tambours qui battent, au risque vraiment d’être définitivement la « Der des Der »
Votre a priori contre l’Union européenne est un outrage à ceux pour qui la paix et sa construction sont l’espoir d’un jamais plus la guerre en Europe par cette construction unique dans l’histoire … vous n’avez sûrement jamais mis les pieds dans une réunion européenne pour parler de diktat ou de conduite allemande … cela explique la récurrence de vos propos méprisants envers le Président Macron qui croit en un dessein européen. Comme beaucoup de gens qui n’ont pas encore compris le prix de la paix dans un monde du 21 eme siècle, vous croyez que partager les décisions est une dissolution de sa liberté ! Faut il être aveugle pour ne pas comprendre combien nous sommes désormais réellement interdépendants et que peser efficacement ne peut se faire qu’en travaillant ensemble … il a fallu combien d’annees Pour surmonter la crise des surprimes américaines ? La France dans le monde ne peut se bunkeriser …transformer l’Europe en gouvernance partagée est le seul moyen de peser à l’avenir … ce n’est pas une dissolution, c’est un changement d’echelle Indispensable …votre critique est celle d’une époque révolue ! dommage car l’hommage au Général Edouard De Castelnau est non seulement émouvante, mais très juste et méritée …il fut vraiment le grand chef que vous rappelez… Quant à Petain de 14/18 c’est délibérément mentir lorsqu’on occulte ses doubles qualités de meneur d’hommes ( à la différence d’un Nivelle) et de logisticien qui a permis aux hommes de tenir à Verdun … qu’il fut ce qu’il a été par la suite est abject et indigne … le dire tout à la fois c’est dire ce qui a été .
« la paix et sa construction sont l’espoir d’un jamais plus la guerre en Europe par cette construction unique dans l’histoire »
Quel rapport avec l’Union Européenne ? Aucun.
La paix de 1945 est l’effet de l’épuisement des combattants européens et de la présence à l’ouest de l’armée américaine et à l’est de l’armée russe.
Le machin technocratique qu’on appelle UE est la conséquence de la paix, pas sa cause. C’est quand même fort de café de raconter n’importe quoi à ce point.
Tout est dit : la paix en Europe est le résultat de cette alliance entre des alliés si différents, qui mirent le nazisme à genoux, et par la suite, du Plan Marshall lequel remit l’Europe occidentale à flot et obligea les ennemis d’hier à s’unir.
L’union européenne n’a donc strictement rien à voir avec la paix, à telle enseigne qu’elle n’a pas été foutue de faire cesser les guerres en ex-Yougo en plein cœur des 90s : les américains, encore eux, ont su ramener la paix (accords de Dayton, 1995).
Lors de la réconciliation franco-allemande (traité de l’Elysée entre De Gaulle et Adenauer en 1963), la CEE (future UE) n’avait aucun rôle. C’était une réconciliation entre 2 pays.
D’ailleurs pour De Gaulle, les partisans de l’Europe intégrée se comportaient comme « des cabris qui sautent sur leur chaise en disant : l’Europe, l’Europe, l’Europe ».
Pour lui, l’Europe intégrée ne pouvait qu’être liée aux Etats-Unis :
https://www.youtube.com/watch?v=9y5TpjemV6M
(Sur ce blog, dans un commentaire du 7 août 2018, je montrais qu’en France, depuis les années 90, les directives européennes l’emportent sur les lois nationales, ce que craignait manifestement De Gaulle. Constat : en Allemagne, ce n’est pas le cas :
http://www.vududroit.com/2018/07/macron-erreur-de-casting/
Autre constat : les traités de libre-échange qui entrainent beaucoup plus de pollution que la circulation automobile sont négociés par l’UE. La France n’a rien à dire).
Constatons que, de nos jours, l’UE est un appendice de l’OTAN.
Les preuves ?
– En juillet 2013, craignant que l’avion du président bolivien, en visite en Russie, transporte un dissident américain (Snowden), la France (dirigée par Hollande), l’Espagne, l’Italie, le Portugal empêchent cet avion de survoler leur territoire. Quand il est acquis que Snowden n’est pas dans l’avion, le survol devient possible.
Manifestement, les dirigeants de ces 4 pays membres de l’UE s’étaient mis au garde-à-vous pour obéir aux ordres des USA.
– Les présidents Bush et Obama serinaient que la Turquie devait entrer dans l’UE. De quoi se mêlaient-ils ? De leurs affaires car la Turquie est membre de l’OTAN.
L’UE c’est la paix ?
En acceptant, sur pression allemande, la division de l’ex-Yougoslavie au début des années 90, la CEE est responsable des guerres meurtrières qui ont ravagé cette partie de l’Europe dans les années qui suivirent (1).
Ajoutons que l’attitude de l’UE (et particulièrement de l’équipe Hollande-Fabius) dans la crise ukrainienne de 2014 allait totalement dans le sens de l’OTAN (2). Rappelons qu’un président régulièrement élu en 2010 (Ianoukovytch) fut renversé par ce qui ressemblait à un Coup d’Etat soutenu par l’UE.
(1) Notons que Mitterrand n’était « pas chaud » pour reconnaitre les indépendances de la Slovénie et de la Croatie. Il finit par céder aux pressions de l’Allemagne, ce qui irrita profondément Chevènement.
(2) Et aussi de la fondation créée par le spéculateur américain George Soros, fondation qui a financé grassement les « révolutions » favorables à la géopolitique des USA dans les anciennes républiques de l’ex-URSS.
L’Europe n’a jamais fait la paix comme le dit le préchi-précha Médiacratique. C’est la paix, imposé par les Ricains et les Soviétiques en 1945, et les milliards du Plan Marshall, qui a fait l’Europe.
Et celle-ci n’a même pas été foutue de la préserver en son sein, puisque qu’il a fallu que les Usa, par les accords de Dayton de 1995, mettent fin aux guerres en ex-Yougo.
En fait, ce que vous appelez l’Europe est un « machin » allemand, c’est l’autre nom de la politique étrangère allemande.
L’Europe allemande, butte-témoin de la Haine de Soi qui anime les « élites françaises » .
Il faut être bien naïf ou aveugle pour croire que l’Europe est en paix grâce à la construction de l’union Européenne. Elle est restée en paix parce que les belligérants n’avaient plus la force de se faire la guerre et par ce que l’Allemagne a compris que la guerre industrielle était moins coûteuse et beaucoup plus profitable que la guerre tout court. Le dindon de la farce européenne c’est la France , il suffit pour s’en convaincre de comparer son influence sous De Gaulle et maintenant..et inversement celle de l’Allemagne.Les anglais ont vite compris le piège européen, il n’y ont mis qu’un pied et l’ont sorti des que leur indépendance à été en jeu. Seuls les banquiers / industriels apatrides défendent cette chimère. Quant à la guerre… »le capitalisme amène la guerre comme la nuée amène l’orage » disait Jaurès il y a un peu plus de 100 ans.
Les défenseurs du Pétain de 14/18 semblent encore nombreux. Voici un texte à leur opposer…
http://www.olivier-delorme.com/odblog/index.php?2018/11/07/969-deux-petains-vraiment
Si les journalistes pérorant sur les media traditionnels n’étaient pas que de misérables lèche-bottes, alors ils s’empareraient de votre article et le comportement catastrophique de M. Macron serait dénoncé urbi et orbi.
Son élection fut vraiment un moment hallucinatoire, celui de Sarkozy aussi (je sais bien qu’il faudrait mettre pas mal de présidents dans cette liste, mais ces 2 là remportent le pompon). Nous allons le payer très cher.
Votre aïeul fait partie de ces Français admirables pour qui patrie et honneur ne sont pas de vains mots. Quant à la polémique sur Philippe Pétain, elle démontre l’incapacité de la France à assumer son passé tel qu’il est. Pétain fut d’abord un grand chef militaire avant de perdre son honneur en tant que politique, mais avec le soutien d’une majorité de Français qui voulaient la paix, ou plus exactement la fin de la guerre… Voilà ce qu’il faut admettre.
Pétain fut un foutu traître, le plus grand de notre histoire contemporaine (bien avant Thiers, bradeur de l’Alsace-Moselle et massacreur de Communards) car il a couvert de son autorité morale et de son prestige les agissements de l’ensemble de ceux qui se réclamaient de lui (dont les Laval, Darnand, de Brinon et autres collabos).
Ce jean-foutre n’a même pas bougé le petit doigt pour sauver, ne fut-ce qu’un seul de ces anciens combattants israélites qui avaient servi sous ses ordres à Verdun (lire les lettres d’iceux, qui furent adressés à Pétain, au moment où ce traître promulgua les Statuts des Juifs, est bouleversant).
Difficile d’imaginer qu’il ait pu être un excellent général pendant la Grande Guerre (ce qui est pourtant la vérité).
« Ce jean-foutre n’a même pas bougé le petit doigt pour sauver, ne fut-ce qu’un seul de ces anciens combattants israélites qui avaient servi sous ses ordres à Verdun (lire les lettres d’iceux, qui furent adressés à Pétain, au moment où ce traître promulgua les Statuts des Juifs, est bouleversant). »
Vous êtes bien ignorant…
Dans Schwarzfuchs, Aux prises avec Vichy, livre basé sur les archives du Consistoire : les membres du consistoire, lors d’une réunion en mars 1943, rendent un hommage solennel à leur président, Helbronner.
L’auteur explique : Helbronner a décidé de rester à son poste, alors qu’il a reçu une lettre de Pétain lui disant qu’il ne pourra pas payer plus longtemps le prix de sa protection, et lui disant que son passage en Suisse sera facilité (témoignage d’un neveu d’Helbronner).
Si Vichy a voulu reprendre le contrôle sur les arrestations réalisées par les Allemands en ZO, y compris en saisissant directement (ie hors Vichy) les policiers français, c’est (entre autres) pour éviter, précisément, les arrestations d’israélites français, comme cela avait notamment été le cas lors de la rafle de décembre 1941.
Cette rafle avait été conduite par les Allemands, en représailles contre des attentats, et avait ciblé délibérément des gens influents. Stülpnagel, qui s’opposait à Hitler sur les représailles par fusillades après les attentats (et qui y perdra son poste au profit d’un de ses cousins), avait annoncé à cette occasion que les israélites et communistes arrêtés seraient envoyés aux travaux forcés à l’Est. Ce qui fut réalisé par le premier convoi de mars 1942, puis les 5 convois (4 juifs, un communiste) de juin 1942. Cf Gaël Eismann, hôtel majestic.
Le taux de déportation des juifs en France fut le plus faible d’Europe occupée (à l’exception du Danemark, dont on peut rappeler que c’était aussi le seul pays protégé du décret Nacht und Nebel, sur ordre de Hitler).
Le taux de déportation des juifs français fut nettement plus faible que le taux global, car la politique de Vichy était, contrairement à ce que vous dites, de les protéger des déportations.
Cher Monsieur,
Je ne partage pas toujours vos idées mais c’est un texte beau et juste.
Était il nécessaire d’honorer les maréchaux en particulier? Avec la polémique Pétain, c’était plus sage de mettre l’accent sur les poilus et les officiers subalternes, qui ont payé un prix si élevé.
Rendre hommage aux artisans de la victoire pourquoi pas, mais plutôt le 14 juillet prochain pour le centenaire du défilé de la victoire ? Se restreindre aux maréchaux, c’est accepter la lecture politique faite par la IIIe république. Avec le recul historique, rien n’interdit un hommage plus large pour certains généraux oubliés. Édouard de Castelnau votre aïeul, ou Charles Mangin par exemple. Les deux ayant payé cher d’avoir été la coqueluche de la droite et des monarchistes. On les présentait comme un Monck, le général qui restaurerait la monarchie. Sans forcément leur remettre le bâton de maréchal 100 ans après, on pouvait les associer fortement aux autres maréchaux. Ce mea culpa des politiques n’aurait pas déplu au militaires.
PS: je pense que la plupart des généraux (Foch, Pétain, Castelnau, etc) souhaitaient envahir l’Allemagne avant de signer l’armistice. Qu’ils soient partisans de l’offensive à outrance ou économes du sang des hommes. Certainement un peu d’amour propre, de revanche sur 1815 et 1870, la peur d’un armistice non renouvelé, voire la volonté d’annexer la rive gauche du Rhin. Et certains avaient deviné les manigances de Ludendorff et Hindenburg, en faisant porter la responsabilité de l’armistice par les civils, plutôt qu’une capitulation militaire (comme Gamelin et Weygand le feront à leur tour en 1940 en imposant au gouvernement l’armistice plutôt que la capitulation pour se dédouaner).
Je ne trouve pas les noms de Noël de Mauroy, Jean de Castelnau (4e Cie du 501e RCC,) et Urbain de La Croix dans les listes de Français Libres et de résistants intérieurs. Est-ce qu’ils n’auraient pas fait partie de l’armée d’armistice (et donc prêté serment à Pétain) avant de faire partie de l’armée de la Libération ?
Par contre je trouve le dossier GR 16 P 164195 pour Gérald Edouard DE CURIERES DE CASTELNAU, né le 7 mai 1921 à Fontenay-sous-Bois, homologué « déporté Interné résistant » ce qui laisse penser qu’il a rejoint l’Afrique du Nord par l’Espagne et les geôles de Franco. Mais peut être trop tard pour opter pour la France Libre ???
Merci pour votre article et votre hommage remarquables qui m’ont permis de prendre connaissance du parcours militaire et humain de votre aïeul.
J’en informe mon entourage dès ce soir.
Monsieur de Castelnau,
Un très beau texte, un bel hommage mais….
Quand vous dites « sacrifice à la Nation », vous vous trompez lourdement : il s’agît alors de sacrifiés à la bourgeoisie, car bien malin qui pourra me dire ce qu’ont gagné les soi-disants vainqueurs de cette boucherie…
L’Alsace et la Lorraine valent-elles toutes ces vies (morts + handicapés) ? C’est pour avoir de la choucroute sur une carte de gastronomie française qu’on a fait la guerre ?
En Belgique, 3 cantons allemands ont été rattachés à la Belgique…comprenne qui pourra.
Aujourd’hui, j’entends que c’est pour la liberté qu’ils se sont battus..parce que la kaiser voulait nous mettre les fers ? La seule vérité, c’est celle énoncée par un camarde en commentaire : tous les gradés militaires, au feu !!!! Votre aïeul aussi, ne vous en déplaise…
Geoffrey, neo-communiste belge (je ne l’aurais pas faite cette guerre ou alors contre vos généraux !!!)
Une pensée pour les civils belges massacrés par les Allemands en 14 (et après) et pour ces villes martyres dont vous faites visiblement si peu de cas…:
Aarschot (156 morts), Andenne (211 morts), Seilles (383 morts) et Dinant (674 morts) sans même citer Louvain ou Tamines.
Beau palmarès que celui de vos camarades allemands !
Je me suis permis de reprendre intégralement pour notre site collectif Europe solidaire votre texte magnifique. Comme vous savez les lecteurs ouvrent rarement les liens qui leur sont donnés
Monsieur de Castelnau : je ne suis pas un inconditionnel des grands balancements d’encensoir mais il est légitime d’honorer les grands hommes, ce d’autant plus qu’ils sont nos illustrés aïeux. Nous connaissions par votre intermédiaire le Général de Castelnau. Lui donner la place qu’il mérite, encore que sous-estimée, est sans doute un devoir en 2018.
Qu’importe que vous n’ayez pas gardé vous-mêmes la « tradition des convictions religieuses » qui l’animaient. Il semble aussi que ces mêmes convictions étaient un obstacle à sa promotion. Ce n’est pas nouveau, il en est toujours ainsi et cet état d’esprit persistera.
Je passe à autre chose mais le lien est sans équivoque. Les hommes politiques s’emparent souvent de l’histoire comme d’un patrimoine personnel dans l’espoir qu’il servira à leur propre rayonnement. Mais qui ne sait pas que si les objets brillent, la lumière n’est qu’un pâle reflet passager du soleil. Les homme politiques n’échappent pas à ce mirage.
Il me semblait qu’un commentaire l’avait relevé mais à la relecture il semble que je l’aie lu ailleurs. Il ne vous a pas échappé l’énormité de l’éloge dont le Premier ministre s’est fendu à Hanoi récemment pour accompagner la signature d’un gros contrat avec le Vietnam. Hô Chi Minh glorifié : » L’artisan de l’indépendance…. L’austérité sereine de son bureau montre le travail et le calme, la détermination et la constance au service du projet des États. » Signé Édouard Philippe avant de signer de gros contrats. Ces quelques lignes étaient-elles nécessaires, qui montrent à quel point l’histoire selon ceux qui la réécrivent fait peu de cas de la réalité et des morts … ceux dont les noms sont inscrits sur les monuments dont la France a le privilège puisqu’elle est peut-être la seule à en perpétuer ainsi le souvenir.
Hô Chi Minh ? Combien de morts sur la conscience… et pas seulement les français morts en Indochine mais les millions de vietnamiens qui n’étaient pas du bon côté. … Le travail, le calme, la détermination, la constance … au service d’une idéologie dont on sait aujourd’hui comment elle a construit le grand projet d’un État indépendant sur une montagne de cadavres.
Oui, je sais, ce n’était pas en France, ce n’était pas le premier conflit mondial… mais n’était-ce pas déjà à l’œuvre dans des esprits qui avaient d’autres visées et d’autres convictions que celles de votre illustre aïeul.
Vu du droit
Le Maréchal Pétain n’a pas trahi!
« Celui qui connait la vérité et ne gueule pas la vérité, se fait le complice des faussaires et des menteurs » Charles Péguy, Cahiers de la quinzaine.
Henri Amouroux, La page n’est pas encore tournée, janvier-octobre 1945, la Grande histoire des Français sous l’Occupation, tome 10, Editions Robert Laffont/ France Loisirs 1994. Page 560 et suivantes.
Témoignage du capitaine de vaisseau Jean Tracou, directeur du cabinet du Maréchal de fin 1943 à juillet 1944 au procès du maréchal Pétain :
« Fidèle et fin, Tracou, en quelques phrases, décrivit un chef d’Etat asservi, privé de tous pouvoirs, à qui son geôlier Renthe-Finck, qui habitait l’hôtel du Parc et aurait voulu que son bureau voisinât celui du Maréchal, dictait ce qu’il devait écrire et décidait de ce qu’il devait dire, tout en refusant de saisir les protestations qu’on lui tendait.
Tracou donna lecture d’une partie de la lettre qu’au nom du Fürer Ribbentrop avait adressé à Pétain, en novembre 1943. En d’autres temps et en d’autres circonstances, cette lettre eût pu remplacer toutes les plaidoiries. Il s’agissait, en effet, d’une justification de l’action de Pétain puisque Ribbentrop reprochait au Maréchal non seulement de ne pas en avoir « fait assez », mais surtout d’avoir saboté la collaboration.
« …Si on jette un regard sur les rapports franco-allemands depuis trois ans, écrivait-il, il apparait incontestable que les mesures que vous avez prises comme chef de l’Etat français n’ont eu malheureusement que le résultat trop fréquent de contrarier la collaboration.
Cette lutte constante contre tout travail de reconstruction a, par contre, pour conséquence, Monsieur le Maréchal, par votre résistance permanente, de rendre impossible la nomination aux postes les plus importants du gouvernement et de l’administration française des hommes dont l’attitude loyale aurait assuré l’exécution d’une politique de consolidation.
Pour toute ces raisons, vous ne pourrez être surpris, Monsieur le Maréchal, que le gouvernement du Reich ait observé votre activité de chef de l’Etat avec une réserve toujours croissante, et une chose est établie, à savoir que l’Etat français s’est engagé dans une voie que le gouvernement du Reich ne saurait approuver et qu’il n’est pas disposé à accepter à l’avenir en tant que puissance occupante. »
Qu’ajouter de plus, au lecteur de se faire son opinion, mais la vérité reste une et indivisible.
Pour apprendre plus loin, que De Gaulle a demandé la peine de mort, afin qu’il pût accorder sa grâce!
Qui a trahi? Ce procès est un magnifique florilège de toutes les bassesses et ignominies dont les hommes sont capables devant un vieillard à terre qui n’a plus les faveurs du jour. La conclusion en revient à Henri Amouroux, la page n’est pas encore tournée.
Il nous offre là un très beau témoignage d’information, à nous de faire un témoignage de réinformation!
Qui a trahi, qui sont les traîtres? Où est cette lettre, qu’en ont-ils fait?
Hubert LENGLET
Dès le début (juillet 1940), la politique du régime de Vichy dirigé par Pétain fut scandaleuse.
L’antisémitisme était flagrant.
Ainsi, le 1er statut des juifs date d’octobre 1940. Il introduisait la notion de « race » juive. Il était très discriminatoire puisqu’il interdisait la présence de juifs dans le personnel politique et administratif, chez les officiers des armées, dans le corps enseignant, dans la presse, etc…
Dès mars 1941 était nommé un commissaire aux affaires juives : poste occupé jusqu’à mai 1942 par Xavier Vallat dont les positions antisémites étaient connues sous la IIIe République (1).
Ajoutons la rencontre de Montoire-sur-le-Loir entre Pétain et Hitler en octobre 1940. Pétain déclarait quelques jours plus tard : « j’entre aujourd’hui dans la voie de la collaboration ».
Dans les mois suivants et surtout dès le printemps de 1942, le régime de Vichy cédait de plus en plus aux pressions hitlériennes : rappel de Laval en avril 1942, remplacement au commissariat aux affaires juives de X. Vallat par l’ultra collaborateur Darquier de Pellepoix, bien plus antisémite que son prédécesseur. Darquier était un fanatique : il contribua à la rafle du Vel’d’Hiv et fut complice des déportations.
En novembre 1942, après le débarquement des anglo-saxons en Algérie, Hitler décida d’envahir la zone « libre ».
A partir de ce moment-là, le régime de Vichy n’avait plus la moindre autonomie et n’était plus qu’une « marionnette » au service du régime nazi.
(1) Déclaration du député Xavier Vallat lors de l’investiture du gouvernement de Léon Blum (6 juin 1936) :
http://www2.assemblee-nationale.fr/14/evenements/2016/80eme-anniversaire-de-la-victoire-du-front-populaire-3-mai-2016/la-seance-d-investiture-du-6-juin-1936
Pourtant, l’Histoire n’est jamais simpliste. Tout n’est pas blanc ou noir.
Ainsi, en 1940, le régime de Vichy eut une attitude différente de celle des autorités allemandes d’occupation sur un sujet : le sort des dirigeants républicains espagnols réfugiés en France après la guerre civile (1936-1939).
Dès l’été 1940, Franco demanda aux autorités d’occupation et au régime de Vichy de lui livrer plusieurs dirigeants républicains
Les autorités allemandes qui occupaient la majorité du territoire en arrêtèrent plusieurs et les renvoyèrent en Espagne :
– Lluis Companys (1882-1940), président de la Generalitat de Catalogne (décembre 1933 à octobre 1934 et février 1936 à février 1939). Fusillé en octobre 1940.
– Julian Zugazagoitia (1899-1940), ancien ministre PSOE (socialiste). Fusillé en novembre 1940.
– Joan Peiro (1887-1942), ancien ministre anarchiste. Fusillé en juillet 1942.
– Teodomiro Menendez (1879-1978), un des organisateurs (PSOE) de l’insurrection des Asturies en octobre 1934. Condamné à mort. Peine commuée.
– ….
En 1942, c’était le régime de Vichy qui livra :
– Cipriano Mera (1897-1975), syndicaliste anarchiste puis officier dans l’armée républicaine. Condamné à mort. Peine commuée.
En revanche, en 1940, le régime de Vichy ne livra pas les dirigeants républicains présents dans la zone « libre », probablement grâce aux interventions de l’ambassade du Mexique :
– Manuel Azaña (1880-1940), président de la République (mai 1936 à février 1939). Gravement malade, il mourut à Montauban en novembre 1940.
– Francisco Largo Caballero (1869-1946), président (PSOE) du gouvernement républicain de septembre 1936 à mai 1937). Après l’occupation de la zone « libre », il fut déporté en Allemagne.
– Josep Tarradellas (1899-1988), un des dirigeants de la Catalogne. De 1977 à 1980, il présida la Generalitat de Catalogne.
– Rodolfo Llopis (1895-1983), directeur de l’enseignement pendant la République. Secrétaire général du PSOE (en exil) de 1944 à 1972.
– Federica Montseny (1905-1994), ancienne ministre anarchiste.
– …
Donc Pétain n’était un salopard qu’à 98%.
Bravo maître et merci de dire clairement ce que nous croyons pour notre pays.
Merci aussi pour ce rappel sur votre arrière grand-père dont je ne connaissais que son souci dans la préparation de la défense de Verdun, contre ceux qui espéraient de la Somme. L’ordre de marche sur Verdun du 146RI mi-février 1916, où du moins celui de la division était certainement passé par son bureau.
Ce rappel historique essentiel nous oblige aussi vis à vis de nos descendance.