Traité d’Aix-la-Chapelle : l’Allemagne d’abord !

 

Tout est lamentable dans l’histoire de la signature de ce traité franco-allemand dit d’Aix-la-Chapelle. Le caractère subreptice de son élaboration, la façon dont il nous a été imposé, la stupide propagande de la presse mainstream s’emparant de quelques commentaires très minoritaires sur la cession de l’Alsace-Lorraine à l’Allemagne, pour disqualifier toute critique. L’attitude grotesque et les nouvelles saillies d’un président hors de contrôle lors des cérémonies de signature. Qui éprouve à chaque fois qu’il est hors du territoire national, l’envie irrépressible de cracher sur son pays et ses habitants. Cette fois-ci c’était pour déclarer que les Français qui étaient contre ce texte étaient complice des crimes nazis, rien que ça, ensuite disserter sur la supériorité de la langue allemande (!), et enfin proférer un boulgi boulga inepte qui a dû mettre les interprètes au supplice.

Le mieux était de le lire, d’analyser, et de commenter ce texte. Le résultat est consternant, et nombreux sont les critiques accablées comme celles qui relèvent le caractère contraire à la constitution de beaucoup de ses dispositions

Benoist Bihan, historien et chercheur nous donne ici son avis en soulignant le nouvel abandon de souveraineté et la poursuite d’un alignement servile sur l’Allemagne.

Régis de Castelnau

 

 

Le traité d’Aix-la-Chapelle, ou comment Emmanuel Macron trahit la souveraineté nationale française

Par Benoist Bihan, Historien, République Souveraine

 

À lire le texte du « traité entre la République française et la République fédérale d’Allemagne sur la coopération et l’intégration franco-allemandes » qu’Emmanuel Macron a signé le 22 janvier 2019 dans l’ancienne capitale carolingienne d’Aix-la-Chapelle, on est partagé entre l’indignation et la consternation.

Indignation, parce que le contenu de ce texte, loin d’emmener les deux pays dans la direction d’un avenir plus juste, est la perpétuation de décennies de libéralisme extrême, dont les nations européennes et leurs peuples paient chaque jour le prix. Parce que ce traité, loin de consacrer l’alliance toujours plus étroite de deux nations souveraines, institue leur soumission servile aux États-Unis, à la suzeraineté desquels, au travers de l’Alliance atlantique, les deux gouvernements se soumettent sans ciller. Et pour finir parce que les termes de ce traité sont à sens unique : « la coopération et l’intégration » vont systématiquement dans le sens d’un alignement de la France sur son voisin d’outre-Rhin, sans jamais de contreparties sérieuses.

Et c’est là que s’installe très vite la consternation : comment un gouvernement, comment un président de la République, comment le ministère des Affaires étrangères d’une grande puissance – ou tout au moins d’une aussi respectable diplomatie – peuvent-ils négocier un texte d’une aussi abyssale nullité ? Lire le traité d’Aix-la-Chapelle, c’est en effet découvrir phrase après phrase un texte non seulement creux – sauf lorsqu’il perpétue l’idéologie libérale ou l’atlantisme le plus vil – mais aussi totalement déséquilibré. Car si l’Allemagne, manifestement meilleure négociatrice, obtient de sérieuses concessions, dont la plus spectaculaire est de mettre la diplomatie française au service de l’ambition berlinoise d’accéder à un siège permanent au conseil de sécurité des Nations-Unies (pour, n’en doutons pas, mieux en évincer la France, sans doute via un siège « européen »), la France n’obtient absolument rien de tangible. Nous, Français, ne savons manifestement plus comment on négocie un accord, puisqu’il semble désormais entendu que, pour nos gouvernants, la France doit désormais accepter de renoncer à toute volonté et tout intérêt propre : elle doit accepter l’abolition de sa souveraineté.

On comprend mieux ainsi pourquoi ce texte, négocié en catimini, n’est paru dans la presse qu’à quelques jours de sa signature, et encore sur la base de sa version allemande qu’il a fallu traduire, la version française « officielle » demeurant jusqu’au dernier moment introuvable… Quand la forfaiture le dispute à ce point à l’imposture, quand on s’apprête à aller non à Canossa mais bien à un Montoire libéral, il vaut sans doute mieux en effet rester discret.

La cerise sur un gâteau déjà fort chargé est sans doute la référence faite en préambule au traité de l’Élysée de 1963, sans doute pour mieux en trahir la lettre comme l’esprit. Ce traité gaullien, en effet, remplissait avec intelligence deux fonctions essentielles. D’une part, pacifier durablement les relations entre la France et l’Allemagne, en posant les bases d’un rapprochement non seulement des deux États, mais des deux peuples. D’autre part, créer les conditions nécessaires à l’émergence d’une véritable souveraineté en Europe, c’est-à-dire la seule possible : celle faite de la rencontre, et non d’une illusoire fusion, des souverainetés nationales de ses peuples. Certes le Bundestag, en imposant une mention à l’OTAN dans le préambule du traité, a porté un coup fatal à ce second volet et rendu l’Allemagne responsable de l’impuissance européenne. Mais même ainsi, le traité de l’Élysée donnait au moins à la politique allemande de la France une ligne directrice claire.

Or Aix-la-Chapelle, par-delà sa médiocrité formelle, est de ce point de vue une double trahison, qui résume bien le danger que représente pour la France – mais aussi pour toute l’Europe – la politique d’Emmanuel Macron, de son gouvernement et de sa majorité.

Trahison du rapprochement franco-allemand, d’abord. Lorsque les deux États affirment qu’ils « approfondissent l’intégration de leurs économies » (art. 20), il ne s’agit en réalité que de « favoriser la convergence entre les deux États et d’améliorer la compétitivité de leurs économies ». On ne sait que trop ce qui se cache derrière ce vocabulaire : l’acceptation par la France du suicidaire « ordo-libéralisme » allemand, mélange malsain de rigidité idéologique et d’idéologie dérégulatrice. Il est faux de prétendre, comme ne manquera pas de le faire le gouvernement, que l’Allemagne acceptera de ce point de vue des concessions. Pour des raisons historiques, intellectuelles, mais aussi et plus prosaïquement parce que Berlin tire avantage de l’état actuel des déséquilibres économiques en Europe, il n’en sera rien.

Ce sera donc le pire des deux mondes ! Car comment ne pas voir que, soumise à ce régime, l’économie française loin de se redresser va au contraire poursuivre sa tertiarisation, sa satellisation vis-à-vis de la toute-puissante industrie allemande ? Comment ne pas comprendre qu’il s’agit là de la poursuite d’une voie qui, si donc elle arrange l’Allemagne à court terme, crée à moyen terme les conditions de son isolation, puis de son rejet par des peuples européens qui ne supporteront pas longtemps une telle domination ? Comment, enfin, être aveuglé au point de ne pas réaliser qu’il s’agit, à long terme, de la voie la plus sûre pour marginaliser l’Europe dans l’économie mondiale ? Car le mercantilisme libéral allemand repose, en l’absence de protectionnisme, sur la soumission politique de la République fédérale à ses principaux clients : d’abord aux États-Unis bien sûr, ce débouché privilégié des industries allemandes de pointe, fortement implantés – capitalistiquement autant que militairement – en Allemagne depuis 1945. Mais aussi à la Russie, certes fournisseur d’hydrocarbures mais surtout lucratif débouché pour les machines-outils et l’automobile ; et finalement à la Chine, eldorado de l’industrie allemande de consommation haut de gamme, et objet de toutes les attentions germaniques.

Lorsque l’abaissement des droits sociaux rencontre ainsi l’avilissement politique, alors même que les « gilets jaunes » défilent chaque semaine en chantant la Marseillaise sous les couleurs bleu-blanc-rouge, ceci ne peut avoir qu’une seule conséquence : développer la germanophobie en France, comme elle se développe ailleurs en Europe. Lorsque la France aura aligné son droit du travail sur l’Allemagne, aligné son droit des affaires, « austérisé » ses politiques sociales, le tout au nom du rapprochement franco-allemand ; lorsqu’elle sera devenue à la fois satellite de la version post-moderne de la « grande Allemagne » – et c’est déjà bien engagé – et marginalisée au plan mondial, comment pourrait-il en être autrement ?

Car l’autre trahison, très nette, est bien celle de l’intérêt national français. Tout au long du texte, la France ne cesse de s’aligner sur des conceptions qui devrait lui être étrangères : en soumettant la défense de l’Europe à l’OTAN, obérant l’idée même d’une « autonomie stratégique » européenne, en alignant son économie et son droit sur son voisin au nom de « l’intégration », mais aussi en plaçant des fonctionnaires allemands à tous les niveaux de sa diplomatie – car, au vu du réseau diplomatique des deux pays et de la place de la France aux Nations-Unies, on voit mal quel bénéfice Paris peut, à l’inverse de Berlin, tirer des échanges prévus – et en allant quémander pour l’Allemagne un siège de membre permanent au conseil de sécurité onusien.

Moins immédiatement perceptible, mais tout aussi grave, la conception fédérale allemande triomphe manifestement de l’idée de République une et indivisible qui définit pourtant l’État en France : en distinguant les régions frontalières et les autres – ce que ne faisait évidemment pas le traité de l’Élysée – le président de la République va apposer sa signature à un document manifestement contraire à l’esprit des institutions – certes, ce ne sera pas une première depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Mais, s’il n’est évidemment pas question de cession de l’Alsace-Lorraine – grossièrement dénoncé par le Rassemblement national, toujours prompt à abêtir le débat politique français –, il s’agit bien d’un abandon symbolique des régions frontalières : comment ne pas voir en effet que, par ce traité, la France en abandonne le développement économique au développement de liens transnationaux ? Renonce à y mener sa propre politique en acceptant leur satellisation économique aux puissants Länder d’outre-Rhin, qui conserveront évidemment l’essentiel de la valeur ajoutée chez eux ? Car les mesures envisagées ne comportent aucun véritable plan de développement économique : il ne s’agit que de créer des conditions (infrastructures, simplification administrative…) d’où, certainement, le dieu-marché doit par son action de grâce générer de la richesse.

Voici mise à nu la pensée magique qui tient depuis des décennies lieu de stratégie économique aux élites françaises. Ajoutons dans l’abandon par le gouvernement de ses responsabilités que le « bilinguisme » vanté par le traité se fera sans doute à l’allemande : par extension de la langue allemande au détriment non seulement du français mais, d’abord, des langues régionales. Sans doute, ignorant de la culture française dont il prétend qu’elle n’existe pas, M. Macron ignore-t-il que l’Alsacien et le Francique (parlé en Moselle), reconnues depuis 1992 comme langues régionales de France, ne sont pas de l’Allemand ! Il faudrait en tout cas qu’il relise la Constitution, qui rappelle que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » (article 75-1).

Finalement, au prix de tout ceci, qu’obtient la France en échange ? Rien. Quelques vagues promesses sur l’Afrique, quelques engagements de coordination militaire – et il y aurait de ce point de vue beaucoup à dire sur le volet industriel, tant l’Allemagne poursuit là encore un mercantilisme qui s’oppose déjà à l’élaboration d’une souveraineté industrielle de l’Europe –, mais rien de plus. L’Allemagne, habilement, n’a pas pris d’engagements que sa culture politique et ses intérêts lui auraient interdit de tenir. Quel pouvoir peut encore être légitime à présider à la politique étrangère de la France lorsqu’il témoigne ainsi de son incapacité non seulement à défendre, mais même à définir l’intérêt national ? En lisant le traité d’Aix-la-Chapelle, une seule chose est claire : ce pouvoir ne peut plus être celui de M. Macron.

 

 

Benoist Bihan

21 Commentaires

  1. En lisant et lisant encore les turpitudes de la politique étrangère française depuis Jupiter, en l’écoutant éructer son mépris pour la France et les français, en constatant son asservissement volontaire à l’Allemagne et à l’Europe allemande, j’en viens à me demander si le coup d’état qui l’a mis au pouvoir n’a pas été directement organisé, financé et piloté par Angela, depuis Berlin.

  2. Encore une avancée vers l’ « Europe allemande ». Mais on doit reconnaître à Micron l’honneteté d’afficher clairement la volonté de l’état français de s’assujetir au Maître de l’Europe, à la différence des Germanolâtres honteux qui, depuis le franciscain (je ne vise évidemment pas ici les continuateurs du Poverello) Mitterrand, ont tout cédé à ce pays. Il suffit de voir comment le laquais présidentiel français rapplique ventre à terre « nach Berlin » à chaque élection du Suzerain allemand…
    Quant au mépris des régions frontalières de l’Est, c’est celui qu’à toujours cultivé le « bourgeois progressiste », d’Adolphe Thiers (qui lâcha allègrement l’Alsace-Moselle aux Prussiens, avec les conséquences que l’on sait : commune de Paris et Grande Guerre) à Micron.

    L’amour de l’Allemagne ou la butte-témoin de la Haine de Soi.

    • le « coup d’état » qui a permis à Macron c’accéder au pouvoir n’a pas été organisé par Berlin, mais, on le sait tous, par Bilderberg..c’est la haute finance américaine et ses succursales du Luxembourg qui dirigent l’Europe et imposent la politique économique à suivre..et leur représentant Junker en est le nouveau chef d’orchestre..
      La nomination de Mr Sénard à la tête du groupe Renault-Nissan en est une nouvelle preuve..et , avant, dès 2012, le rachat par 4 groupes financiers de cette nébuleuse, de la grande majorité des des médias français..
      Le « petit village gaulois » aura du mal à lutter..

  3. À suite de la signature de ce traité, je propose que l’on nomme une commission franco-allemande d’application qui pourrait siéger à Wiesbaden. Comme ça, la boucle est bouclée et le nouveau monde macronien pourrait se ressourcer dans les années 1940…

    • Les prémices munïchoises de l’éventuel retour du  » Deutshland über alles ! « , n’est-il pas ? La primauté inhumaine de l’économique sur le politique, c’est à dire l’accumulation capitalistique et transnationale de la propriété privée des moyens de production et d’échange sur l’exercice du pouvoir du peuple dans la res publica, conduit inéluctablement au dessaisissemment de la citoyenneté réelle au profit de la dictature ordo-libérale tout aussi supranationale et globalisée. Dure, douce ou molle, le combat vigilant est de mise, merci de l’outiller si concrètement en analyse …
      Hasta la victoria siempre,
      Salut & Fraternité !

  4. Félicitations pour votre analyse fouillée , pertinente , et qui ne peut qu’exacerber davantage la perception que nous avons de l’inaptitude de notre Président.
    Quelle honte pour notre pays!

  5. Cette fascination d’une partie des « élites » françaises est décidemment historique : la collaboration en a été une illustration… En ce qui concerne Macron, rien d’étonnant : c’est un mercenaire mondialiste, qui confond volontairement nationalisme et patriotisme, et gère son pays comme une entreprise avec ses « ressources humaines » !

  6. Ce qui est français est franco-français, franchouillard, replié sur soi, faible, mesquin, passéiste, à jeter, ce qui est allemand est allemand, donc bien, donc solide, donc à promouvoir.
    Quand on a compris ça, on a tout compris.
    La République une et indivisible ? français.
    L’organisation fédérale ? allemande.
    Le siège permanent au Conseil de Sécurité ? français.
    Le partage du siège permanent au Conseil de Sécurité entre la France et l’Allemagne ? allemand, ou européen ce qui de plus en plus est à peu près synonyme.
    Etc.
    Tout ce traité d’Aix-la-Chapelle est là, il gomme ce qui est français et donc méprisable au profit de ce qui est allemand c’est-à-dire respectable.

    Prophétie auto-réalisatrice, encore une : à force de dénigrer la France, on jette les français dans les bras de l’extrême-droite dont la vision de la France est en effet, elle, proche de la caricature ci-dessus, plus les électeurs se dirigent en nombre de ce côté-là, plus les dénigreurs se sentent donc confortés, alors ils en rajoutent, et ainsi de suite…

    Est-il si difficile d’être ce que nous sommes ?

  7. Je ne comprends pas
    – comment le pacte de Marrakech ou ce traité d’Aix-la-Chapelle peuvent être signés sans l’aval du peuple (approbation ou refus par voie référendaire) ou de ses représentants,
    – comment, à chaque fois que l’on apprend l’existence de tels textes dans les jours précédant leur ratification, aucun représentant de la Nation n’ose se saisir de ces abus de pouvoir pour entamer une procédure de destitution de celui qui a un comportement si peu républicain ?
    Tout le monde se tait comme s’il s’agissait de Don Corleone….

  8. Les prémices munïchoises de l’éventuel retour du  » Deutshland über alles ! « , n’est-il pas ? La primauté inhumaine de l’économique sur le politique, c’est à dire l’accumulation capitalistique et transnationale de la propriété privée des moyens de production et d’échange sur l’exercice du pouvoir du peuple dans la res publica, conduit inéluctablement au dessaisissemment de la citoyenneté réelle au profit de la dictature ordo-libérale tout aussi supranationale et globalisée. Dure, douce ou molle, le combat vigilant est de mise, merci de l’outiller si concrètement en analyse …
    Hasta la victoria siempre,
    Salut & Fraternité !

  9. Si vous ne voulez pas avoir un président qui transfère plus de pouvoir à l’UE, il faut voter pour les candidats les moins européistes. Sans quoi, des mesures difficilement réversibles risquent d’être prises (par exemple, vente de grands groupes à l’Italie ou à l’Allemagne, qui fragiliseraient le pays en cas de moindre engagement envers l’UE ; ou encore ce traité).

    Or, au deuxième tour de 2017, il se trouve le candidat le moins européiste était Marine Le Pen, qui certes n’est pas parfaite mais qui était là, et qui avait par ailleurs un programme social. L’exemple de l’Italie nous montre que d’autres gens de gauche sont moins sectaires et entêtés que les souverainistes de gauche français…

    Enfin, vous dites que le RN aurait parlé de cession de l’Allemagne, mais vous ne mettez pas de lien, comme on le fait habituellement en pareil cas. Après un peu de recherche, je suis tombé sur une vidéo de la dirigeante du RN du 18/1 (je vous laisse la chercher, le cas échéant : échange de bons procédés…) qui ne parle pas de « cession », mais de « mise sous tutelle partielle » ; j’aimerais savoir en quoi cela diffère de votre propre point de vue sur la question.

  10. Je l’ai écrit en commentaire de l’article précédent.
    Dans la période actuelle, les médias dominants illustrent ce que disait Karl Marx : « l’idéologie dominante est celle de la classe dominante ».

    Depuis quelques semaines, les pontes de ces médias cherchent à « clouer le bec » de ceux qui osent parler du pacte de Marrakech et maintenant du traité d’Aix-la-Chapelle.

    Pour ces médiacrates, ces pacte et traité sont bénins : on se demande même s’ils ont le moindre contenu. Alors pourquoi les a-t-on signés ?

    Sur RMC, lors de l’interview de Thierry Mariani, JJ Bourdin (1) empêchait l’invité de parler des risques pour la souveraineté française de ce traité.

    Sur Europe 1, depuis 2015, j’écoutais, le samedi matin, l’émission « Médiapolis » en raison de la présence de Natacha Polony (que j’apprécie) aux côtés d’Olivier Duhamel. En 2017, Natacha P. a été virée d’Europe 1 (et de Paris Première : « Polonium »). Mais, je continuais à écouter un peu cette émission.
    Ce samedi 26/01, ils m’ont agacé concernant le traité d’Aix-la-Chapelle et j’ai éteint mon poste.

    Certes, sur les abandons de souveraineté française (cf siège de membre permanent du Conseil de Sécurité), nos dirigeants macronistes le fond en « marchant sur des oeufs » (il ne faut pas que ce soit trop visible).
    Mais, il y a des « éclaireurs » comme l’inévitable député LREM Aurélien Taché (ex PS, bien sûr) qui, dans l’émission « les Terriens du Dimanche » du 02-12-18, souhaitait que la France brade ce siège au bénéfice de l’Union Européenne (autrement dit de « l’Europe allemande », voir de « l »Europe américaine ») :
    https://www.marianne.net/politique/c8-les-terriens-du-dimanche-aurelien-tache-souverainete-europe

    (1) JJ Bourdin que j’ai souvent écouté depuis une quinzaine d’années trompe son monde. Sur la forme, c’est un grand « rrrrebelle » (4 « r » volontaires) (cf son interview de Macron en compagnie d’E. Plenel). Sur le fond, il est politiquement correct, c’est un défenseur de l’idéologie dominante.

  11. Le Tsar Alexandre I° doit se retourner dans sa tombe; s’il n’avait pas cédé aux pressions de ses boyards qui perdaient de l’argent à la suite du Traité de Tilsit, s’il n’avait pas cherché à se venger de l’humiliation vecue à Austerlitz, l’Europe serait en paix, partagée entre l’Empire Russe et l’Empire Français; point d’Allemagne et point d’Empire Britannique…, trois guerres franco-allemandes dont deux germano-russes evitées…

    • Et si la règle de succession au trône chez les Francs avait été en faveur de l’aîné, nous vivrions heureux dans l’empire carolingien…

Laisser un commentaire