Nouvelle interview dans Atlantico. Moins prestigieuse que la précédente où je débattais avec Jacques Julliard…
Dans la mesure où l’accès à l’article est payant, j’ai triché de la même manière que pour le premier en publiant les captures d’écran…
Le sujet est celui de l’autodéfense, qui a fait l’objet d’une actualité assez vive ces derniers jours. Tout en étant fermement opposé à toute dérive, considérant que c’est à l’État de prendre en charge la sécurité des citoyens, je suis contraint de constater plusieurs phénomènes profondément négatifs. Les événements d’Ajaccio démontrent qu’il ne faudrait pas grand-chose pour que cela dégénère.
Le premier facteur négatif est celui de la dépénalisation de la « petite » délinquance, celle qui pourrit la vie des gens. Ce n’est pas l’application d’un « laxisme taubirien », mais une impossibilité matérielle dûe à l’absence criante de moyens.
Le deuxième, de plus en plus visible, est celui lié à la terreur de l’appareil judiciaire de voir les choses lui échapper. Ce qui fait que tout ce qui peut se rattacher à des actes « d’autodéfense » est très durement réprimé, répression sans commune mesure avec celle qui frappe (ou ne frappe pas) les auteurs de violences, vols, cambriolages et autre pillages.
Le troisième enfin est lié à la circulation de l’information et au fait que cette répression est perçue comme une terrible injustice et génère un sentiment de rage qui pourrait facilement déboucher sur des événements incontrôlables. Que ne manqueraient pas d’exploiter les démagogues. Voir des casiers judiciaires assortis de dizaines de condamnations sans que l’auteur n’ait eu à subir la moindre conséquence matérielle de ses exactions ne peut absolument pas durer.
vos articles ,je les lie avec délices , c’est sûr vous n’êtes pas un mouton de Panurge, ayant toujours une vision originale du droit et sans parti pris