Les aigreurs du matin de Mathieu Morel.
Avec son fatal « pauv’con », Sarkozy pouvait au moins invoquer la maladresse d’une spontanéité un peu « populo-vulgaire » pour justifier sa grossière et ravageuse erreur.
Avec son « Il y en a certains, au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes», Macron lui, ne le peut plus. Ne serait-ce que parce que l’excuse malhonnête a déjà trop servi. Ça n’est pas une maladresse, ça n’est pas une erreur, ça n’est même pas spontané. C’est délibéré et ça poursuit un objectif.
Il ne lui reste plus qu’à invoquer la désormais sempiternelle « sortie du contexte » (de sa fameuse « pensée complexe », sans doute)… mais pour aggraver son cas, ou galvaniser son camp.
Complètement désinhibé, ce petit malotru insulte délibérément ses « sujets« , précisément parce qu’il croit – il l’a appris dans ses études – qu’en les « sujétisant », il se « jupitérise ».
Parce qu’il ne vient pas à son esprit immature (et encore moins à son égo d’enfant-roi) que sa majesté n’est qu’en papier, issue d’un concours de circonstances (probablement pipé, de surcroît). Parce que sa sublime splendeur n’est pas uniquement un bon élève : il est également roué tacticien et zélé délateur. C’est comme ça qu’on réussit dans l’uber-monde.
Et c’est sans ces vertus qu’on s’expose à n’être rien.
Quoi qu’il lui en coûte, il faudra bien admettre un jour que les Français n’ont pas voté en masse pour sa sublime magnificence ni pour ses eurobéatitudes éculées mais, plus simplement, entre lui et une maladie honteuse, la minorité qui n’avait pas encore vomi a choisi d’écarter la maladie honteuse, contre une minorité encore plus ténue.
Et Machin se rêve en Napoléon…
Ce petit enfant gâté provoque sciemment.
Ça n’est pas « sorti du contexte ». Ça n’est pas « maladroit ».
Il sait que si son camp veut pouvoir se gaver encore un peu, c’est maintenant. Et il faut aller vite. Il sait aussi qu’il est temps de fédérer solidement, et que quand on est enfin « chef », ce n’est plus le temps des « compromis » mais bien celui des « compromissions assumées ».
Artificier en chef, il a même le choix des couleurs, pourvu qu’à la fin de l’envoi, ça pète.
Il ne faut pas se tromper d’adversaire.
Ses prédécesseurs étaient des boulets, des vendus, des corrompus, des tordus, des pas grand-chose. Lui est clairement en train de nous exprimer qu’il a fait le choix d’être un ennemi, parce qu’il fait le pari que nous sommes suffisamment ramollis pour continuer à le considérer comme un adversaire à la loyale. Ce que lui et ses copains ne feront évidemment pas.
C’est quelque chose qu’il faudra peut-être, un petit peu, le jour venu, retenir contre lui.
Je n’aime pas beaucoup le registre de l’insulte. Ça n’est pas ma « culture ».
C’est pourquoi je reconnais volontiers qu’il ne l’a peut-être pas fait exprès. Il n’est sans doute pas né odieux et il a sûrement plein d’autres excuses.
Mais il l’est devenu, et il s’en vante. Et il s’en sert pour nous déclarer une guerre sans merci.
Ce sinistre Jupitre a choisi son camp.
Juste en face du mien.
Cet animal aurait pu être un adversaire. Il lui aurait suffi de faire semblant d’un minimum de loyauté.
Avec un adversaire, on discute, on débat.
Un ennemi, on le combat d’autant plus âprement qu’à la fin, on sait qu’il ne doit en rester qu’un.
Et oui Mr de Castelnau , la génération de l’émission » Loft Story » arrive aux commandes de l’ Etat.
En plus de son manque de culture ( générale et historique) elle est narcissique et ne supporte pas la frustration qui peut la faire grandir.
Notez que le Donald est aussi balourd mais lui a appris à négocier dans l’enfance avec l’entourage de son père.
Les baby-boomers étaient beaucoup mieux. Nous avons l’entier de leur oeuvre sous les yeux.
Bien dit!
Il n’est pas né souverain, on a tout fait pour qu’il le devienne (et ça n’a sans doute pas été facile tous les jours pour lui) à force d’encensement ébloui, de béate admiration et de quotidienne inconditionnalité.
Nonobstant il ne pèse pas ses mots, il n’est donc qu’un roitelet.
N’est-ce pas Emmanuel le Nettoyeur, petit frère de Victor le Nettoyeur (Jean Reno) dans Nikita? Faire le « sale » boulot législatif durant 5 ans et mission accomplie, reprendre sa place et sa carrière auprès des siens ?
Ah, j’me disais bien que j’avais déjà lu ça quelque part <3
vous savez ce qu ‘à dit macron,beaucoup de gens le pensent , c’est d’ailleurs le principe de la flexisécurité qu’il veut imposer en France : donner de nouveaux droits aux chomeurs (pour les professions libérales,artisans ,des assedics alors qu’ ils peuvent perdre leur maison hypothéquée …le risque doit être récompensé je trouve ) mais en contrepartie la recherche d’emploi sera plus strictement encadrée (on ne pourra plus refuser deux fois de suite un emploi ) ; la mobilité de salariés est aussi un problème en france ; c’est vrai que macron aurait pu être poli ,il est président, il nous représente , j’en conviens , c’est maladroit mais bon il se fait accueillir par une manif violente ; macron va quand même au front (whirpool…) pour ma part on fera un bilan à mi-parcours dans deux ans ,je lui laisse toujours sa chance , vos analyses iconoclastes pas dans le politiquement correct sont néanmois toujours intéressantes
Avec sa politique de liquidation de notre industrie nationale dont il n’est que le continuateur comme Président alors qu’il était déjà à la manoeuvre sous Hollande, ne peut-on pas considérer Macron comme un traître qui porte atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation selon certains articles du Code pénal ( 410 et autres) ?
Autre illustration de la cuistrerie du monsieur :
Macron répondant à Ruffin à propos de Whirpool : « Je ne vais pas vous faire de la pipe, j’ai toujours dit la vérité ».
Ou bien il a voulu dire « Je ne vais pas vous tailler une pipe ».
Ou bien il a voulu dire « Je ne vais pas vous jouer du pipeau ».
Dans les 2 cas il passe pour un pôvre con… (mais n’en a que faire, l’essentiel est ailleurs).
Ce n’est pas donné à tout le monde de parler peuple !
Ben si !
Les Français sont tjs dans le symbole, les mots le drapeau européen, l’idéologie etc, personnellement ce qui qui me frappa, c’est absence totale de lutte contre la CSG, 17,2% tous les mois à payer et par tous. Là les syndicats se battent pour leur survie, leurs subventions, 6 % de syndiqués…..Malgré un rassemblement CGT, des retraités……….Nos ainés, vont payer sur leurs retraites, car on ajoute les complémentaires retraites gérées par des assurances privées…Les travailleurs du public ont une complémentaire retraite, le privé aucune obligation ? Mais elle devient obligatoire, et personne n’en parle…….Car sans complémentaire retraite impossible de payer la CSG, la capitalisation est là ! Silence on pille tous les citoyens qui travaillent….Le trou de la SS c’est comme le dit le Sénat, mais pas de chiffres : AME (aide médicale d’état) santé pour les immigrés irréguliers, La CMU, et les minimas vieillesse pour ceux qui n’ont jamais travaillé….Avant l’état était riche, des sociétés nationalisées, à présent tous sur les travailleurs !
Bien vu !
Je m’étais la même chose sous une forme plus édulcorée… :
M. Macron sonde ses supporters, il met à l’épreuve ses soutiens. Un président de la République ne devrait pas dire que des manifestants « foutent le bordel » mais il l’a certainement dit sciemment. Ils sont nombreux ceux qui pensent qu’y en a marre de tous ces fouteurs de bordel et autres fainéants, de tous ces syndicalistes et autres chômeurs, qu’y en a marre de toutes ces jérémiades, qui pensent qu’il est temps de remettre au travail tout ce joli monde et de redresser la France. Avec cette expression, il les met au pied du mur. Il leur dit : « au-delà de la forme, provocante, si vous pensez comme moi, c’est le moment de le dire et de me soutenir. L’expression est moche, la réalité l’est aussi. Il y a une France sérieuse et travailleuse et il y a une France qui s’abandonne. N’ayez pas peur des mots ! Vous avez choisi votre camp, défendez-le ! »
Et c’est ainsi que la France, pays de l’égalité, épouse son temps, celui de l’inégalité. Et c’est ainsi que la France, pays de la fraternité, justifie désormais, après l’avoir quelque temps contenue, la raison du plus fort – et du plus instruit et du plus riche…
Quelle erreur ! Quel retour en arrière !
« Un président de la République ne devrait pas dire que des manifestants « foutent le bordel » mais il l’a certainement dit sciemment ».
C’est en tout cas une chose sur laquelle aucun doute n’est permis. Il avait repéré la caméra préalablement à sa sortie inadmissible. En revanche, les hommes qui l’accompagnaient étaient surpris voire embarrassés.
Mr E.Macron a toujours sublimé le théâtral.
Oui, il faut qu’il fasse vite… Tout le monde n’est pas béat devant ce tordu maléfique. Surtout avec ce qui se passe chez les voisins.
Ça été dit dans le cadre d’une conversation privée nous a t’on martelé. Ben oui….Et la caméra il l’avait pas vu ? Et le geste accompagnant le mot bordel était assez éloquent. …Je rappelle à ce monsieur que les 2 entreprises dont il parle sont à deux heures de route l’une de l’autre ( si j’en crois la télé ) et quees ouvriers n’ont pas de voiture avec chauffeur eux …..
Texte magnifique.
Et il faut bien comprendre que Macron a changé de métier, il est désormais fossoyeur. Fossoyeur des acquis sociaux, bien sûr. Et porte-parole d’une classe qui savoure sa revanche, cette fois sans complexe.
Mais l’histoire ne s’est pas arrêtée.
En outre, notre Zupiter n’a rien trouvé de mieux que de dire que les licenciés de La Souterraine pouvait trouver boulot pas loin, à Ussel à 120 km. Mais sait-il que 120 km autour de Paris ce n’est pas la même chose que dans le Massif central ? ici, ce n’est pas une heure de train, mais 2h31 ou 2h41 de trajet en voiture (dixit Via Michelin) pour un coût de 13,79 € (à multiplier par 2 pour le retour)… Et je dis pas en hiver ! Je sais que l’insulte, c’est pas bien, mais ça me démange…
Ah, les aventures de « Jupitre »!
Si elles n’existaient pas, il faudrait les inventer. Mais quelle imagination aurait le courage de narrer les excès d’un personnage baptisé d’un quolibet de cour de récréation, surnom qui nous fait gondoler « à donf' »!
Que le « jeune homme », (sic) vous débecte, pardon, vous « fasse gerber », pour être dans le ton, cher Mathieu, cela peut se comprendre.
Grâce à Dieu, le registre de l’insulte, vous ne connaissez-pas… Dans votre champ lexical joliment chantourné, « malotru », « délateur », « immature », ne sont que compliments, car il est loin de nous ce temps honni des « hyènes dactylographes ».
Quand aura-t-on enfin arguments et raisonnements, plutôt que verbe fielleux et prose atrabilaire? Peut-être est-ce le diktat de l’ère du net…
« …Mais quelle imagination aurait le courage de narrer les excès d’un personnage baptisé d’un quolibet de cour de récréation… ».
Peut-être, quoique le « personnage » ainsi baptisé, semble lui-même chérir un registre de cour de récré. En d’autres termes et sans vouloir vous offenser, il prête le flanc aux quolibets décochés dans ces mêmes cours de récré.
Es-il besoin de rappeler les précédentes exhibitions messianiques dont il nous a gratifiés pendant la campagne, lesquelles avaient quelque chose de troublant.
Enfin, ses saillies douteuses et sa com’ abrupte négligent diplomatie et discrétion, socle commun de la fonction.
Dès le départ, il a oublié de se vêtir du prestige de la fonction et s’est spontanément inscrit dans l’affrontement … de cour de récré (poignée de mains absurde avec Trump). Il n’a pas su s’imposer dans la cour des Grands.
Cochard , si le risque doit être récompensé , ce n’est plus du risque !
Enfin ! Aucune contestations des opposants politiques. La parole presidentielle ne peut être ainsi devoyée, au niveau de potins de salon, en plus, particulièrement sales, dans son cas. Qui lui a demandé son programme pour les riens, les illettrées, les alcooliques ? Son rôle c’est dénonciateur ou gouvernant ? On vit où ? Dans la merde sociétale ? Oui, depuis Macron. Hollande avait seulement traité, dans son salon, les pauvres de sans-dents, et a été trahi. Il nous crache des trahisons à la face en raffale, d’où qu’il se trouve: CQFD, il ne répond pas à sa fonction. La France ne s’est pas déclarée en dictature.