C’est un bien curieux dilemme auquel nous sommes confrontés depuis quelques semaines : il nous faudrait, soit accepter aveuglément la fragile légitimité d’un président de la République élu par hasard, et applaudir sans broncher chacune de ses décisions au nom du respect des principes démocratiques et républicains ; soit nous ranger du côté des partisans du désordre, des casseurs, des ennemis de l’Etat de droit – cette si creuse formule dont nul ne sait exactement à quel imaginaire politico-historique elle renvoie, et qui est si souvent mobilisée pour contourner, l’air de rien, les aspirations populaires. Alors même qu’il devient de plus en plus manifeste que les artisans du désordre ne sont pas ceux qui manifestent dans nos rues, de façon plus ou moins pacifique, mais ceux qui occupent en toute légalité les bâtiments publics.
Des élites aveugles et sourdes
De fait, il est chaque jour plus fascinant d’observer à quel point nos élites politiques sont promptes à mobiliser le vieux concept de légitimité démocratique au gré de leurs intérêts du moment : les référendums français de 2005, ou grec de 2015, pourtant sans appel et engageant tous deux au plus haut point l’intérêt national des pays concernés, n’ont pas bénéficié de la même présomption de sacralité, balayés qu’ils furent pour les beaux yeux de la technocratie bruxelloise, que l’élection d’Emmanuel Macron au printemps 2017. Et d’ailleurs, tout rappel, même poli, du déficit de légitimité du président actuel vous range, c’est simple, du côté des populistes, de ceux qui n’aiment pas la démocratie. Pourtant, qu’on en juge : deuxième plus fort taux d’abstention au second tour de la présidentielle depuis 1958 ; un président désigné par seulement 44% des inscrits ; près de la moitié de ces mêmes électeurs confessant un choix motivé par le refus de Marine Le Pen, et seulement 16% pour son programme. Qu’y a-t-il de populiste, quel symptôme d’un manque d’amour suspect pour la démocratie peut-on voir dans le fait de souligner que nul ne peut gouverner un pays sans égard pour l’intensité, plus ou moins forte, de l’élan populaire qui l’a porté à sa tête ? Et pourtant, ces raisonnements sont désormais relégués au rang du tabou suprême ; injonction nous est faite de traiter ce triste mariage arrangé comme s’il s’agissait d’une somptueuse histoire d’amour, et de considérer l’héritier croulant sous le patrimoine dont le hasard l’a doté comme un génial entrepreneur récoltant les fruits mérités de son dur labeur.
Cet impensé originel du macronisme – le refus de prendre acte d’un si criant déficit d’amour du peuple pour ce chef-là – est une pièce essentielle de la mécanique ayant abouti au mouvement des Gilets jaunes. Car tout l’édifice du pouvoir actuel est bâti sur une posture gaullienne de pacotille : Emmanuel Macron serait le jeune et brillant sauveur d’un pays qui n’attendait qu’un salutaire élan de dynamisme et de modernité. Avec l’objectif implicite, naturellement, de rejoindre enfin une compétition économique mondiale effrénée dont il se refusait obstinément, depuis plusieurs décennies, à rejoindre le manège infernal. Or, d’une part le peuple n’a jamais formulé ce voeu, il a exprimé son refus de Marine Le Pen ; d’autre part, et contrairement à ce que ce pouvoir semblait penser, l’onction du suffrage universel n’est pas un passe-droit permettant de s’asseoir sur des siècles d’histoire, sur le rapport d’un peuple à la justice sociale et fiscale, ou sur son intolérance viscérale à l’iniquité et à l’arrogance du parvenu récompensant ses facilitateurs une fois sa position acquise. Le rêve mondialiste d’une homogénéisation totale des comportements et des réflexes sociaux est en train de s’effondrer ; la planète entière l’a compris. Seul, un petit village d’irréductibles naïfs continue courageusement, à Paris, à résister à cette nouvelle maladie – la métaphore pourrait être prolongée s’agissant des délirantes et solitaires ambitions européennes du gouvernement.
Pourquoi cette révolte ? C’est pourtant simple
Mais revenons au sujet des Gilets jaunes à proprement parler. Nul besoin d’une intelligence supérieure pour comprendre les raisons fiscales de cette révolte populaire : jamais sous la Ve République, jamais, de tels cadeaux n’avaient été faits à une si infime partie de la population. Rappelons-le ici encore, clairement : quatre milliards d’ISF rendus ; cinq milliards avec la flat tax sur le capital (au bas mot : à moyen terme, ce pourrait être le double, voire plus, selon plusieurs économistes spécialistes de la fiscalité du patrimoine) ; quant à la défunte exit tax, Bercy estime qu’elle entraînera un manque à gagner total, pour les finances publiques, de six milliards. Restons-en aux taxes dont le produit est annualisé, l’ISF et la flat tax : neuf milliards, chaque année. C’est le budget du ministère de la Justice. Un rapport Solidaires-Finances publiques de cette année a fait le calcul : 86’000 euros seront rendus chaque année aux 0,1% des contribuables les plus aisés de France, du seul fait de la flat tax, au cours du quinquennat ; quant aux quatre milliards d’ISF rendus aux anciens contribuables qui le versaient, ils sont concentrés sur 330’000 personnes, soit la population approximative de la ville de Nice. Et pendant ce temps, le Smic augmentera péniblement de 400€ par ans d’ici à 2022. Moins de quarante euros de gain mensuel pour les deux millions de personnes le touchant – et on ne parle même pas des salariés à temps partiel, des femmes la majorité du temps, pour qui le bénéfice sera encore moins significatif. Or, c’est à ces gens-là que l’on voudrait, justement, ponctionner deux milliards supplémentaires de taxe carbone en 2019, après leur avoir fait porter le même fardeau en 2018 (2,4Md€) ! Selon l’OFCE, c’est simple : les mesures fiscales décidées par Emmanuel Macron aboutiront de fait à une diminution du niveau de vie de l’ensemble de la population, sauf…pour les 5% les plus riches, qui verront le leur augmenter de 1,6%.
Qu’il est facile, dans un tel contexte, de dresser le portrait d’une France renvoyée selon les jours à l’ultra-droite ou à l’ultra-gauche – il faut croire que l’adjectif extrême n’était plus assez fort pour refléter la dangerosité de ce populo sanguinaire. Et les bardes habituels de l’ordre établi – Bernard-Henri Lévy en tête, comme de juste – de sommer nos Gilets jaunes de dire “et vite, s’ils sont républicains”. Naïvement, on serait tenté de poser la même question, non pas au peuple qui se révolte face à l’iniquité fiscale et à la mascarade du détournement des moyens de l’Etat, mais à Emmanuel Macron : êtes-vous républicain, M. le Président ? Croyez-vous réellement faire le bien de votre pays en vous attaquant inlassablement à ses classes laborieuses et en accablant de largesses, au-delà de ses plus folles espérances, sa minorité la plus favorisée ? Ou êtes-vous sciemment en train de détruire le consentement à l’impôt du peuple en lui faisant, volontairement, porter un poids trop lourd pour lui, afin de justifier ultérieurement un désengagement de l’Etat de secteurs dont vous nous expliquerez alors doctement qu’il est urgent de les confier à la sphère privée pour “réduire le poids de la dépense publique” ? Au hasard : l’assurance-maladie ? Les retraites ? La question mérite d’être posée. Notre pays est en effet enfermé dans une mécanique impitoyable, qui est celle de l’Union européenne, c’est-à-dire une logique de déflation salariale infinie, visant à garantir la compétitivité de nos produits à l’exportation – un objectif rendu inatteignable par la mise en commun de notre monnaie avec, notamment, l’Allemagne. Et il serait évidemment bienvenu, dans ce cadre auquel notre Président est plus que dévoué, de briser le lien entre les cotisations sociales prélevées sur les salaires – ces enfants gâtés de Français coûtent trop cher ! – et la protection que nous estimons, depuis 1945, devoir à nos concitoyens. Alors, chiche : pour aller au bout de cette logique et justifier un désengagement de l’Etat, quoi de plus efficace que de semer soi-même les germes d’un ras-le-bol fiscal généralisé ? Mais balayons ce scénario un brin tiré par les cheveux : la vérité est sans doute plus simple, ce qui est à la fois rassurant et navrant.
En réalité, il semble plus probable que le modèle économique et social pour lequel Emmanuel Macron a été formaté, en bon premier de la classe, au début des années 2000 (c’était hier, mais économiquement, c’était il y a un siècle, tant les séquelles du cataclysme de 2008 sont encore profondes), soit toujours celui dans lequel il se complaît aujourd’hui, aveuglément, dans une sorte d’autisme autosatisfait et sûr de son intelligence. C’est à peu près dans cet état d’esprit que devait se trouver Maurice Gamelin en février 1940 : la réalité nous indique que notre logiciel stratégique est périmé ? Peu importe ! Ce logiciel ne peut être qu’excellent : il a été conçu par de brillants esprits. Arrogance toute technocratique de celui qui croit que le modèle qu’on lui a enseigné avec obstination, dans une logique religieuse – l’économie de marché dérégulée, les bienfaits sans limites du libre-échange, la religion du nécessaire désengagement de l’Etat, qui ne serait plus là que pour combler les défaillances de marché – est indépassable. Et tant pis si le reste du monde est en train de sortir avec fracas du paradigme de la dérégulation heureuse, et de redécouvrir avec étonnement que la capacité d’une économie à produire des biens industriels, qu’ils soient ou non moins chers que ceux conçus en Chine, en Inde ou au Bangladesh, comporte un intérêt et des à-côtés suffisamment importants pour que la question d’un protectionnisme ciblé et sur-mesure doive être posée. Autant dire que, dans le cadre européen, d’un libre-échangisme béat dont le dogmatisme confine au fanatisme religieux, il est inconcevable, et donc impossible, de mettre en oeuvre des politiques de sauvegarde de l’intérêt économique national. À commencer par le fait de recouvrer une monnaie dont le niveau serait adapté aux produits que nous sommes en mesure d’exporter, et une souveraineté budgétaire nous permettant de mener les investissements publics d’avenir dont nous avons cruellement besoin pour assurer l’indépendance de notre pays, son niveau de vie, et la protection de ses citoyens. Il faut lire, avec attention, la production des Conseils et Directions qui rédigent depuis des années de brillantes notes à destination de l’exécutif français : voilà plus de dix ans que ces différentes instances déplorent le niveau excessif de l’euro pour l’économie française, appellent une refonte totale (comme les auteurs du programme économique d’Emmanuel Macron eux-mêmes, depuis peu) des critères budgétaires européens qui étouffent, de facto, les pays souffrant déjà d’un euro trop fort pour eux. Pour qui connaît quelques hauts fonctionnaires, il est frappant de constater la colère, voire parfois la rage qui habite nombre d’entre eux face au dogmatisme européiste de dirigeants élus auxquels ils expliquent depuis des années, chiffres à l’appui, qu’ils sont en train de mener le pays dans une dramatique impasse, ignorant leurs appels, par amour pour un idéal fédéraliste dépassé qu’ils sont les seuls à appeler de leurs voeux. Quel étrange église que celle où les cardinaux n’écoutent plus les doléances que les curés de campagne et les évêques leur font parvenir, et décident des évolutions du dogme et de la liturgie selon leurs seules fantaisies, sans plus se soucier de l’avis des ouailles que de l’état du moral du bas-clergé.
L’impérieux devoir de désobéissance
D’où la question suivante : jusqu’à quand ce clergé, justement, acceptera-t-il de suivre aveuglément les ordres des prélats et du souverain pontife ? Les cas de désobéissance de fonctionnaires s’enchaînent à un rythme effréné : ici, les pompiers tournent le dos au préfet et le laissent seul en pleine fête de la Sainte-Barbe ; là, les CRS fraternisent silencieusement avec les manifestants entonnant la Marseillaise ; les préfets alertent l’exécutif en parlant de “situation explosive et quasi insurrectionnelle” ; des collectifs de policiers appellent leurs collègues à enfiler un gilet jaune, voire à se mettre en grève samedi prochain. Il fallait voir les visages hébétés, incrédules, d’Edouard Philippe et de Christophe Castaner, au soir du 1er décembre, lors du discours du Premier ministre devant les forces de l’ordre ; on sentait leur inquiétude, leur angoisse. Car ce sont ces fonctionnaires, policiers, pompiers, préfets, qui incarnent l’Etat dans le coeur de ses missions ; et ce sont eux qui, premier et dernier rempart républicain, perçoivent le plus directement, dans leur chair, la violence et parfois la légitimité de la colère du peuple qu’ils voient en face d’eux. Ce sont ces préfets qui assistent depuis des années au délitement organisé de la souveraineté nationale et aux absurdités de la décentralisation, et exécutent avec loyauté des ordres avec lesquels ils sont de plus en plus souvent en désaccord ; ce sont ces pompiers qui subissent depuis des années la dégradation de leurs conditions de travail et d’intervention ; ce sont ces policiers qui, eux-mêmes, connaissent la paupérisation, les suicides, la peur au ventre, à qui l’on demande aujourd’hui de distribuer des coups de matraque à des représentants du peuple dont les intérêts objectifs et les revendications ressemblent furieusement aux leurs. Voilà qui est explosif : lorsque le conflit entre devoir d’obéissance du fonctionnaire à sa hiérarchie, d’une part, et sentiment insupportable, d’autre part, d’être l’instrument et le complice d’une injustice organisée par le politique et perçue à bien des égards comme un détournement de pouvoir, devient insupportable. Quand les ordres, ceux du politique, ceux de la hiérarchie, vont si ouvertement à l’encontre de l’Ordre, public, social, républicain, c’est la République elle-même qui se rappelle au bon souvenir de ceux qui en ont pris la tête et se sont employés à en faire l’instrument de volontés manifestement bien différentes de celles des citoyens. Et ce sont, comme aujourd’hui, les serviteurs de l’Etat eux-mêmes qui finissent par ressentir un devoir de désobéissance, faisant primer leur conception viscérale de l’intérêt public sur le strict respect de la légalité.
Où est l’ordre, et qui sont les réels fauteurs de désordre dans ce pays ? Voilà la question qui nous brûle les lèvres, à tous. Devons-nous accepter que notre organisation économique ne devienne qu’une déclinaison sans âme des modèles prônés – avec une impressionnante persévérance dans l’erreur – par les apôtres de la mondialisation infinie, plutôt que d’inventer nous-mêmes les instruments de notre souveraineté ? Devons-nous accepter que notre ordre social ne doive plus répondre qu’aux critères de l’ordo-libéralisme aveugle qui plane aujourd’hui sur l’Europe, et renie ses particularités historiques plutôt que de leur donner une viabilité nouvelle, en inventant de nouveaux instruments permettant de les pérenniser ? Nos fonctionnaires doivent-ils, et surtout peuvent-ils indéfiniment accepter d’être les instruments de la mise au pas d’une société à laquelle ils appartiennent, dont ils sont les organes vivants, et non de simples instruments chirurgicaux chargés d’amputer et de saigner là où on leur dira de le faire ? Le peuple français lui-même peut-il accepter de se laisser déposséder de sa volonté politique propre, et consentir à toutes les iniquités qu’on voudrait lui imposer ? Depuis plusieurs semaines, il nous répond sans ambiguïté par la négative. Des semaines au cours desquelles on a pu assister à une débauche d’injures, de mépris, de procès en dangerosité pour la démocratie, d’accusations de néo-fascisme ; ces derniers jours, encore, on pouvait lire, dans une tribune surréaliste parue dans Le Figaro et signée par Jean-Robert Pitte : “La vacuité de la plupart des revendications des gilets jaunes, plus ou moins approuvées par une large majorité de Français, repose sur une vision exclusivement matérialiste de la condition humaine”. En bon français : ces imbéciles pourraient se tourner vers la philosophie et la pratique d’un instrument de musique plutôt que de réclamer, avec tant de vulgarité, de futiles garanties pour leur sale subsistance.
Se saisir à nouveau de son destin
Oui, l’élection d’Emmanuel Macron a débouché sur une mise en danger sans précédent du pacte social français, au nom d’intérêts qui n’ont rien à voir avec ceux de la majorité du peuple ; et la mobilisation des Gilets jaunes en est la démonstration. Non, ce mouvement, fût-il violent, n’est pas une menace pour la démocratie française, mais exprime au contraire une demande d’ordre social et fiscal juste, garanti par un Etat vraiment impartial et au service de la Nation – et en cela, le fantasme d’une convergence entre ces partisans d’un ordre juste et ceux qui haïssent la France et son État, relève de l’erreur politique la plus crasse. Oui, les différentes tribunes, les cris et injures des Romain Goupil, des Daniel Cohn-Bendit, des Eric Le Boucher, ont un parfum de panique, celle d’élites autoproclamées ayant perdu depuis de longues années le sens de l’intérêt de leur pays au profit d’un rêve post-national dont elles refusent de constater l’état de mort clinique ; des élites dont le plus emblématique représentant est aujourd’hui locataire de l’Elysée, passager clandestin bunkerisé de la République française. Oui, en se révoltant de cette façon, le peuple s’insurge, consciemment ou non, contre la soumission de ses propres dirigeants à des autorités et normes supranationales – le FMI, la Commission, les règles budgétaires européennes -, devenues elles-mêmes les porte-voix des gagnants de la mondialisation, et dont notre actuel président est l’ambassadeur zélé. Comme si, au pouvoir temporel des dirigeants nationaux démocratiquement élus par les citoyens, s’était désormais superposé un pouvoir supranational, en rien démocratique, et s’imposant à lui par une sorte d’autorité divine. Un pouvoir qui concurrence et contraint aujourd’hui les décisions des dirigeants nationaux comme, hier, le Saint-Siège tentait d’affaiblir l’autorité royale.
Les démocraties occidentales sont aujourd’hui le théâtre d’une formidable lutte d’influence entre une souveraineté démocratique nationale présentée comme irraisonnée, toxique et dépassée, populiste, et un logiciel post-national finissant qui voudrait encore nous dicter, dans ses derniers spasmes, d’ultimes prescriptions – en l’occurrence, schématiquement : faire payer la transition écologique au bas peuple, et alléger la facture fiscale des couches supérieures. Il est difficile, dans ces conditions, de ne pas se réjouir en voyant les citoyens se saisir, de nouveau, de leur destin, et contraindre leurs dirigeants à entendre enfin la soif de justice et de souveraineté qu’ils expriment dans les rues de leur pays. Rien ne serait plus dangereux, plus irresponsable, que d’ignorer ou de sous-estimer l’ampleur de cette soif de République.
Cher Monsieur,
l´élection de Macron en 2017 n´est pas due au hasard mais à un plan soigneusement élaboré ayant pour objectif l´éliminationde Fillon, seul candidat ayant un plan sérieux pour redresser les finances de l´état et relancer l´économie.Ces deux objectifs du programme Fillon sont indissociables car aucune relance économique n´est possible sans l´élimination du déficit budgétaire et la baisse progressive de l´endettement public.
Vous connaissez comme moi les intéressés : Hollande et compagnie qui ont creusé les déficits, la dette , augmenté les impots et taxes et le chômage qui va avec. La finance internationale qui rêve de voir la fin de l´Euro pour spéculer sur le dollar US et la livre sterling. Les Etats Unis qui voient d´un mauvais oeil le rapprochement Allemagne-Russie et qui ne veulent pas d´une Europe solide financièrement et politiquement.
Salutations.
Arnaud de Vendeuvre.
Pourquoi écrivez vous : »Fillon, seul candidat ayant un plan sérieux pour redresser les finances de l’état et relancer l’économie ». Franchement quand on consulte sur le net le programme de Fillon on est pas loin de celui de Macron mais je vous le concède sans le coté épileptique de Macron mais le programme de Fillon sent tout de m^me les champs de courses d’Auteuil et Chantilly.
Maintenant la « révolution » est en marche, et le plus difficile n’est pas de la laissé aller mais de la contenir pour reprendre les paroles de Mirabeau. Au déjà du dégagisme il faudra bien que les GJ- ce n’ est juste que mon avis – pour ne pas se faire voler leur Révolution par les opportunistes, se rapprochent d’hommes d’état qui ont les m^mes préoccupations qu’eux pour la Pays et il semble évident que le seul mouvement apte a cela est le Groupe FI , le seul groupe de l’assemblée ayant par ailleurs une aide soignante dans ses rangs de députés , » la Bac -5 « comme la surnomme avec Mépris , la Majorité LREM .
Il est difficile d’être plus à côté de la plaque que M. de Vendeuvre :
Primo, le programme de Fillon était encore plus libéral que celui de Macron. Il était urgent de le neutraliser pour éviter de mettre le pays à feu et à sang. C’est ce qu’a fait le PNF. Manque de chance, le remplaçant Macron s’est révélé pire que Fillon.
Deuxio, l’euro sert à corseter les pays européens comme l’Italie, la Grèce, l’Espagne, le Portugal , la France et peut-être d’autres. La finance internationale adore l’euro.
Il n’est même pas besoin de parler de complot : la coalition des Médiacrates qui fabriquent l’opinion, des magistrats De Gôche (mdr) qui stigmatisent la dynamique alliance du Sabre et du Goupillon dans les dîners de Lasserre (c’est si commode, et rentable médiatiquement d’en rester à la vieille figure de la Domination) et des politiciens « raisonnables » (comprendre : libéraux) ont naturellement décidé qu’il fallait faire la peau à Fillon, tout comme il va de soi pour eux que Mlp et Méluche doivent être rejetés dans les ténèbres.
Pauvre Cohn-Bendit ! Le voilà du côté des CRS, ça fait quand même bien rire. Pauvre Jean-Robert Pitte, géographe comme Guilluy et moi-même ! Il pourra toujours se consoler en allant sur son terrain de thèse, vider une bouteille de romanée-conti à la santé des gilets jaunes.
La fonction publique doit désobéir à un pouvoir illégitime et, à mon sens, mais je ne suis pas juriste, illégal depuis dix ans quand il a fait ratifier par les parlementaires le traité de Lisbonne, copie du traité constitutionnel européen rejeté par le peuple français en 2005. Maintenant, il faut que les gilets jaunes se rendent compte qu’aucun changement n’est possible tant que la France restera soumise aux diktats de l’eurogroupe et de la commission européenne via les GOPÉ, pour le maintien de l’euro-Deutsche Mark qui tue notre économie. C’est pour cela que la dette augmente mécaniquement : on désindustrialise, on réduit la base productive donc imposable, et on vend dépenser autant. Ce qui est indispensable pour maintenir une demande solvable ! Et après, on accuse le peuple de se vautrer dans les minima sociaux !
Vous venez de rédiger un billet brillantissime. J’en contresigne l’intégrité, sans réserve. Albin Wagener.
Enfin Arnaud, vous faites une fixette sur Hollande en le mélangeant à la compagnie qui me semble vous aimez bien puisque vous ne la nommez pas. Que je sache Hollande, pour lequel je n’ai pas voté, a baissé la dette publique que nous a laissé le nain de jardin qui l’avait durant sa mandature plus que doublé .
L’intérêt général et le service de l’état apparaissent aujourd’hui comme incongrus pour une bonne partie de la haute administration. Convertis aux thèses ultralibérale les hauts fonctionnaires psalmodient sans relâche le catéchisme : quelle qu’en soit la cause, pas de déficit public, pas de « dérive » salariale pour chasser le loup-garou de l’inflation, libérer les fortunés de la charge de l’impôt et surtout quelle que soit la couleur politique du gouvernement appliquer les mêmes recettes… Depuis plus de trente ans et on peut observer l’efficacité de ces recettes : les riches sont aujourd’hui très, très riches et les autres enfilent des gilets jaunes…. Merci pour cet article.
Ce qui me gêne dans ce billet, et comme le dit Jacques CAVAILLON, il serait bon que la rédaction de ce billet très juste au demeurant, ne soit pas aussi prétexte à diffuser subrepticement des idées sans rapport, comme l’amalgame entre les anciens présidents et autres.
Bon soyons clair ! Je me régale de ces analyses.
C’est tout. Bravo !
Thumbs up Ambroise. Bravo et merci pour ce percutant article. La tendance reste marquée social gauche, mais il y du juste et du vrai la aussi. À mes yeux le point majeur est que sauf miracle, dont l’explosion inattendue des GJ est peut être le détonateur, Macron , QUEL QUE SOIT LE RESULTAT DES EUROPÉENNES EN FRANCE , va dissoudre la France dans une UE qui elle même ne changera pas substantiellement. Nous sommes sur la voie d’être diriges par l’oligarchie UE, avec les annexes Cour de Justice, Cour des Droits de l’Homme, BCE. Un dispositif dictatorial complet, que Macron/Merkel, encore la, vont progressivement renforcer. Nous savons que l’UE ne prévoit institutionnellement aucun dispositif permettant à une opposition majoritaire des populations de s’exprimer et d’influer. Sauf à affronter dans la rue des gaz lacrymogènes. Le Parlement, domine jusqu’à présent par l’Allemagne, et cette domination va être renforcée par l’entree de LREM/version Europe, est un joke, d’ailleurs on vient de designer AVANT LES ELECTIONS les principaux leaders et candidats Commissaires. C’est combat pour la sauvegarde de la Démocratie Parlementaire Nationale en Europe qui est la base de tout le reste et la première urgence politique.
Ne faut-il pas tout simplement supprimer l’ENA ? Trop d’influence pour la réussite à une entrée à 20 ans , trop de porosité public-privé pendant le reste de sa vie.
Instituteur retraité, je suis pour que le niveau des élèves monte. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se passe : la France baisse dans les enquêtes internationales depuis que le pédagogisme sévit. Notons que les ministres de l’éducation nationale de Hollande (Peillon, Vallaud-Belkacem) ont aggravé la situation avec leurs stupides réformes.
Pourtant, je vais me contredire.
On constate que, depuis des décennies, on est gouverné en France par des énarques ou d’autres qui ont des diplômes « longs, longs, longs ».
Or, chaque fois que ces sur-diplômés prennent une décision, ils contribuent à abaisser la France.
Alors, finalement, celui qui avait raison, c’était « l’élève Cancrelat », dernier de la classe dans « le lycée Papillon » du chansonnier Georgius (1936).
Interrogé par un inspecteur sur la philosophie, il répondait : « Comme plus tard, je veux devenir ministre, moins je serai calé, plus j’aurai de valeur ».
PS : Dans cette chanson (le lycée Papillon), le 1er en histoire dit : « Vercingétorix, né sous Louis-Philippe, battit les Chinois, un soir à Roncevaux ».
Le « bon » en géographie dit : « C’est en Normandie que coule la Moselle, capitale Béziers et chef-lieu Toulon.
En effet, billet intéressant.
Reste à savoir en quoi Marine Le Pen serait en contradiction avec ce billet.
Au minimum, son élection en 2017 aurait en effet été une pause dans le programme des européistes, et je doute qu’il soit possible de parvenir à une alternative en continuant à faire semblant de croire qu’elle serait infréquentable.
Les Italiens seraient-ils moins cabochards que les Français…?
Je n’ai pas vos compétences d’analyses savantes et juridiques. Mais je me souviens d’avoir appris quelque principe de Droit (Bac). Or, il me semble que c’est la première fois que l’on voit un Président élu, sans programme mais avec la foi de « chanter le Printemps » et du secteur Bancaire, plutôt que celui du Droit ( Avocats). Après sa « partition » politique, ce maître chanteur nous impose un nouveau parti: LREM dont les membres sont choisis sur accord de son Président: Mr Castaner, Porte parole du Président en 2017. Donc, de facto, je me demande si, en cas d’état d’urgence à protéger nos institutions régaliennes ( A.N et Sénat) dans cette « insurrection populaire » manipulée par des « Ultra » gauches, droites, roses, verts… tout citoyen devra se prévaloir de l’accord gouvernemental pour être éligible à une élection législative et siéger à l’assemblée Nationale, en cas de dissolution. C’est ça? On voudrait nous faire croire que cette révolte du peuple pour une pluie de taxes supplémentaires n’est que le fruit d’une maladresse gouvernementale.!??
Vous rigolez! Les Ricains nous appellent les « Luky strike ». C’était plus que prévisible. Les informations sur les violences policières et les Casseurs filmés, sortant de fourgons de police sont muselées à la presse nationale. Les débats stigmatisent la violences des plus ou moins manifestants aux revendications plus ou moins légitimes. Mais le Peuple a INTERNET. Il s’instruit, il s’informe, il découvre qu’on lui ment et qu’on le manipule depuis des lustres au détriment de son environnement. Et sur le Net, la contestation prend la parole. Puis, le POUVOIR, jusqu’à l’Assemblée Nationale, Suprême tribune de l’expression du peuple. 1789 et Vous?
Tout ce qui va se passer était prévue. L’objectif est de porter atteinte au Droit Constitutionnel. Ce que Macron à déjà fait (comptes de campagnes occultes, abus d’autorité, pressions sur la magistrature…) La création de ce parti, LREM, députés astreints à leurs taches sans aucune remise en question. On dirait une sorte de « Secte ». Ces élus ont tous la particularité d’être choisis d’autorité Régalienne. Le chef de l’état était en fonction, officiellement. Grave irrégularité du Droit Constitutionnel. Et ça marche!
Selon moi, c’est l’Assemblée Nationale qui est visée par cette fausse crise politique. Cette révolte était prévue, c’est typiquement français. Et la contestation dérange, surtout depuis que VINCI à perdu face à ces Gueux de Zadistes, défendant l’environnement. François Hollande (dernier Président élu démocratiquement) a tout résumer dans son discours de Grenobles: Mon énemis, c’est la finance. Ils veulent le pouvoir absolu sur l’assemblée nationale pour imposer sans discution, le dictact de la mondialisation de marché qui se fout de la planète.
Les intéllos, les députés, les hauts fonctionnaires…Réagissez et intervenez en justice avant qu’il ne soit trop tard. Si l’état d’urgence est déclaré, Macron aura les pleins pouvoirs. Quelle sera sa prochaine création régalienne?
« Les informations sur les violences policières et les Casseurs filmés, sortant de fourgons de police sont muselées à la presse nationale. »
Vos sources ?
Un conseil: vu le nombre de c…ies proférées sur Internet, ne rien y prendre comme vrai sans multiples vérifications.
Pour le moment quelques études d’opinion laissent entrevoir qu’environ 30% des français seraient favorables à une sortie de l’UE. C’est bien mais toujours insuffisant.
Tant que les « oppositions » à Macron ne choisiront pas d’expliquer clairement au Peuple que sans sortie de l’UE il est impossible de mettre en oeuvre une politique d’amélioration des conditions de vie du plus grand nombre de nos compatriotes,il est inutile d’espérer un changement réel de politique.
Ces « oppositions » veulent-elles sortir de l’UE?
Rappelons que sans souveraineté monétaire il est impossible d’être indépendant en matière budgétaire.
Ces « oppositions » veulent-elles sortir de l’Euro?
Conclusion: Tous ceux qui ne posent pas la sortie de l’UE comme première condition,bernent sciemment le Peuple.Ils ne désirent qu’accéder au pouvoir… pour appliquer, dès le lendemain de leur accession,la même politique d’austérité dictée par la Commission de Bruxelles.
Le rejet justifié de Macron ne doit surtout pas nous empêcher de démasquer ces imposteurs.
L’UE est devenue une véritable « prison des peuples ».
Avec l’euro, suite aux traités de Maastricht et d’Amsterdam, on ne maitrise plus la monnaie, on n’a plus la possibilité de dévaluer quand c’est nécessaire comme le fit parfois De Gaulle.
Avec les accords de Barcelone, signés en mars 2002 par le président Chirac et le premier ministre Jospin, avec un gouvernement qui comprenait, hélas (1), 4 ministres PCF, on a démantelé fortement les services publics.
Avec le traité Merkel-Sarkozy-Hollande (vers 2012-2013), les Etats doivent soumettre leur budget à la commission de Bruxelles. Récemment, l’Italie a été obligée de capituler.
(1) J’écris « hélas » car je suis un ancien membre du PCF.
Bravo pour cette excellente synthèse qui remet les pendules à l’heure. Quand les ultra-violents libéraux-nazis qui nous gouvernent dénoncent la violence des casseurs, on pense aussitôt à cette expression chère aux enfants de mon époque : la paille et la poutre.
En ces jours où s’expriment avec détermination et constance, mais hélas avec violences, les questions de citoyens qui perçoivent, à partir de données très immédiates, leur situation comme prise dans l’angle mort d’orientations politiques qui pèchent par incapacité à agir au-delà, ou plutôt en deçà, de la surface de l’état des choses, votre article vient très à propos exposer les données concrètes des arbitrages au nom desquels la décision politique est rendue aujourd’hui. L’Europe communautaire pouvait représenter un horizon, une échelle permettant aux Nations qui la composent pour faire face ensemble aux défis du monde contemporain, sous l’invocation d’une géographie, mais aussi d’une culture et d’une histoire qui les rassemblent. Mais son cadre institutionnel, insuffisamment débattu, et depuis le début des années 2010 privé même d’un usage spécifique, novateur, des importantes capacités d’action dont il s’était doté (je pense en particulier aux fonds structurels), finit par être perçu, par la force des rapports politiques et économiques, essentiellement comme un levier d’application de l’orthodoxie budgétaire. Il est vrai que la définition d’une alternative marquée à cette théorie simple serait d’une complexité inouïe, tant dans les procédures qu’elle devrait emprunter que dans les principes qu’elle devrait retenir, équilibrant volontarisme politique et pragmatisme économique. C’est à ce cadre qu’a voulu se référer la majorité issue des dernières élections générales, et qui lui a certainement fourni une motivation majeure, face au chaos et à l’effondrement structurel dont menaçait sa récusation, portée notamment par le Front national. Des gouvernements de l’Europe de l’Est se défient de ce cadre pour des motifs explicitement nationalistes. La protestation d’aujourd’hui en France, ressemblant en cela à celles qui s’exprimèrent en Espagne et au Portugal, dénonce les effets dégradants pour les conditions de vie élémentaires de décisions politiques inspirées par les équilibres budgétaires, des motivations écologiques placées au service d’une mutation des équipements et de la production, tout en s’appliquant, pour répondre à l’impératif de favoriser l’investissement, à alléger les contraintes fiscales sur les revenus les plus élevés. Tout écart envers ces lignes directrices, ainsi qu’envers celles qui se dessinent dans le déploiement des grands équipements d’intérêt public, largement intégrés au secteur privé par l’effet des orientations européennes, apparaît ainsi comme une atteinte aux cadres porteurs de l’édifice institutionnel national. Cette confrontation touche ainsi le sens de l’ordre politique et légal. Cette épreuve, qui fait suite à tant d’autres protestations dramatiques dans d’autres pays d’Europe, sans qu’à aucun niveau les responsables de l’attelage européen aient voulu ou osé, de peur de faire vaciller un équilibre fragile dont l’éclatement sans coordination serait désastreux, appelle d’abord des réponses concrètes à ses demandes immédiates; mais elle peut aussi marquer le moment où le grand débat, en France et en Europe, devrait se rouvrir. C’est au gouvernement présent de prendre la responsabilité de ce que cette épreuve exprime, en trouvant les voies pour l’ouverture d’un tel débat. Ce débat, au niveau national comme au niveau de l’Europe, peut légitimement apparaître inextricable face au formidable édifice que forme le cadre institutionnel actuel. Il pourrait cependant être abordé à partir d’axes thématiques majeurs tel que les perspectives et l’adaptation de l’appareil productif et des services d’intérêt collectifs; les cadres de représentation et de délibération; les droits civils et politiques; les moyens et les finalités de l’action publique; les modalités des échanges et des relations intereuropéens et internationaux. La société civile et politique y est-elle prête?
Quelle maestria! Quel brio dans l’analyse de colères et de violences que nul n’a vu venir et face auxquelles chacun peine à apporter des réponses concrètes.
Heureusement, la grille de lecture que vous avez du printemps 2017 explique tout!
Il faudra tout de même me dire où était le souci de l’egalité et de la justice sociale dans le programme de Fillon, chatelain de la Sarthe qui aimait beaucoup trop l’argent.
Quant à la soif de République des gilets jaunes, est-il possible d’émettre un bémol? Passion de l’égalité, sans doute, mais cette fièvre française est aussi porteuse d’autres pulsions, moins enthousiasmantes pour les libertés et la fraternité…
Vous avez indiscutablement une plume élégante , mais il est dommage que vous la mettiez au service des clichés habituellement véhiculés par les idéologues qui occupent le terrain médiatique.
Leur culture économique est consternante , et on ne peut croire qu’ils soient à ce point ignorants des sujets dont ils font des programmes politiques.
J’en veux pour preuve ce que vous répetez à l’envi sur le délicat et sempiternel sujet de l’ISF.
L’ISF a peut-être été supprimé , mais a été remplacé par l’IFI , qui , selon les derniers calculs provisoires de Bercy a rapporté entre 1 et 2 milliards…en 2018.
Il est donc inexact d’affirmer que l’Etat a perdu 4 milliards en supprimant l’ISF.
Sa « perte » est ramenée à 2 milliards , environ.
Ensuite , et surtout , tous les économistes sérieux savent que , depuis 35 ans qu’il éxiste , l’ISF ( ex IGF) a provoqué l’une des plus importantes émigrations de toute notre histoire ( depuis les Huguenots et la révolution française).
En quittant notre territoire , les « éxilés fiscaux » n’ont pas emporté que leur personne , ils ont , et surtout, délocalisé leurs capitaux , qui étaient investis dans notre économie.
Les statistiques existent, mais on se garde de les publier pour des raisons faciles à deviner.
Selon des indiscrétions déjà un peu anciennes on estime à plusieurs centaines de milliards d’euros les capitaux dont notre économie a été privée.
Investis dans notre économie ( nos entreprises principalement ) , ces capitaux contribuaient à l’emploi , au développement , à la recherche etc…
Le chiffre le plus frappant qui ressortait des calculs faits par les économistes qui avaient étudié cette question ( il y a 4/5ans ) évaluait à 25 milliards d’euros , PAR AN , la perte éprouvée par notre pays en raison de cet impôt imbécile.Faites le calcul sur 35 ans!
Si cet impôt était bon , il est évident que tous les autres pays l’auraient institué.
Or , ceux qui l’avaient se sont empressés de le supprimer!
Notre économie souffre d’une lourde carence en capitaux , et de là viennent la plupart des maux dont nous souffrons , et notamment le chômage , que l’on ne parviendra pas à resorber tant que les investisseurs ne reprendront pas confiance.
Réclamer le rétablissement del’ISF est le meilleur moyen de détruire le peu de confiance qu’is conservaient encore.
Alors , de grâce , ne militez pas pour un impôt qui rapportait peut-être 2 milliards de plus par an , mais qui nous privait de 25 milliards par an de revenus.
Ce billet n’est pas destiné à vous faire la leçon , mais à vous recommander de bien vous informer avant de répeter les contre vérités que , comme moi , vous entendez tous les jours dans la bouche de certains politiques malhonnêtes.
Heureux de lire que le sieur » Arnaud de Vendeuvre » s’ est fait joliment envoyer sur les roses par quelques commentateurs : » Arnaud de Vendeuvre « , c’ est un pseudonyme visant à mettre en évidence le ridicule de vos positions de classe ?
Il a pourtant raison sur la politique US qui ne veut surtout pas d’une europe forte et encore moins d’une Russie et d’une europe fortes. Et ils feront tout pour torpiller toute action en ce sens.
Jeudi, sur CNews, je suivais un débat organisé par Sonia Mabrouk.
Un intervenant déclara, concernant l’Union Européenne, que la France devrait être ferme (face à la Commission de Bruxelles et à l’Allemagne). Il rappela, comme une sorte de modèle, « la politique de la chaise vide » organisée par De Gaulle en 1965-1966 (1).
J’aurais applaudi cet intervenant si je n’avais pas su à qui j’avais à faire. Il s’agit de l’avocat Jean-Pierre Mignard, très proche de François Hollande. D’ailleurs, il me semble que Sonia Mabrouk lui dit : « c’est maintenant que vous vous en apercevez ».
Décidément, Hollande et ses proches ont de bonnes idées quand ils ne risquent pas de …. les appliquer !
(1) La pression de la France aboutit au compromis de Luxembourg selon lequel un pays pourrait ne pas appliquer les directives européennes si elles sont contraires à ses intérêts. En France, le Conseil Constitutionnel, présidé par Roland Dumas, a bradé ce compromis dans les années 90. En revanche, l’Allemagne continue à l’appliquer pour ce qui la concerne (décision de la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe).
A la lecture de cet article il semble que son auteur souhaite que soit rétablis l’ISF et que soit supprimé ou augmenté la « Flat tax ». Cette opinion me suggère à chaud deux réflexions:
– Quand il n’y aura plus de soi-disant riches pour payer les impôts ( les vrais sont partis depuis longtemps) qui paiera les charges? Un vieil auteur Français avait assez bien décrit le phénomène dans une fable célèbre « La poule aux oeufs d’or ». Comme quoi rien ne change.
– Beaucoup de Français moyens qui ont travaillé honnêtement toute leur vie complètent une retraite, pour laquelle ils ont payé pendant 50 ans, avec les produits du petit patrimoine qu’ils se sont constitués et ce sont ces produits qui supportent la flat taxe, voir l’IFI si ils ont investis dans des logements locatifs. Si nous devons considérer que cette catégorie de citoyens est composée de super-riches alors il est temps d’inscrire dan la Constitution un article décrétant que le patrimoine maximum, par foyer fiscal, des français les plus fortunés ne doit pas être supérieur à 4 fois celui des citoyens les plus pauvres.
Pour les conséquences d’une telle mesure cf. Monsieur de La Fontaine.