La guerre des sexes annoncée avec l’affaire DSK, bel et bien déclarée avec les agissements de Weinstein, donnant naissance à MeToo et à son avatar français, Balance Ton Porc, site fondé sur la seule délation, connaît à présent ses ondes de résonnance estivales avec le suicide (dont la réalité est mise en cause par les thèses complotistes) de Jeffrey Epstein, considéré par les milieux associatifs comme une ultime provocation vis-à-vis des victimes.
Ce qui n’a pas échappé à la sagacité de Marlène Schiappa, Secrétaire d’État auprès du Premier Ministre, héraut de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui s’indignait hier encore de « l’impunité des crimes sexuels en France ».
Par Paul Bensussan, psychiatre,
Expert agréé par la Cour de cassation et par la Cour pénale internationale de La Haye[1]
Par voie de communiqué de presse du 12 août, Marlène Schiappa réclame à présent avec Adrien Taquet, secrétaire d’État à la Protection de l’enfance, l’ouverture d’une enquête en France, afin que « toute la lumière soit faite » sur d’éventuels liens avec la France, mais aussi et surtout, que la mort de Monsieur Epstein « ne prive pas les victimes de la justice à laquelle elles ont droit : condition essentielle à leur reconstruction ».
Ce qui ne manqua pas de provoquer la réaction immédiate du Garde des Sceaux, rappelant l’indépendance de l’autorité judiciaire et la proscription des instructions individuelles au Parquet depuis 2013.
S’ensuivit alors une querelle sémantico-juridique. Les défenseurs de Marlène Schiappa, estimant qu’elle n’a fait « que son job », volèrent à son secours en distinguant les instructions de poursuite, naturellement prohibées, de la demande d’ouverture d’une enquête, possible même après la mort du principal auteur : d’une part, parce qu’il est difficile d’exclure à ce stade l’existence de co-auteurs ou de complices ; d’autre part et surtout, parce que certaines victimes du réseau prostitutionnel pourraient, selon l’association « Innocence en danger », être de nationalité française et avoir droit, à ce titre, à une réparation judiciaire. À cela près que, s’il y a peut-être des victimes, force est de constater qu’il n’y a pas (encore) de plaignante : de sorte que le zèle dont font preuve les associations de protection de l’enfance se trouve ici en décalage criant avec la réalité du dossier, encore inexistant en France.
Dans ce débat juridique, l’expert psychiatre n’a pas vocation à se positionner. Il en va différemment de la dimension psycho-criminologique de ce type de dossier : l’avocat Régis de Castelnau rappelait à juste titre la définition de l’Académie de médecine de la pédophilie, déviation du choix de l’objet sexuel impliquant la « préférence pour des enfants pré-pubères ou en début de puberté ». De sorte que les agissements d’Epstein, aussi infâmes et condamnables soient-ils dans l’hypothèse de faits avérés, ne relèvent évidemment pas de la pédophilie, en dépit de la présence de jeunes filles de 17 ans dans le réseau prostitutionnel. Dans ce sens, ceux qui s’improvisent juges et thérapeutes et s’égosillent, sur Twitter et autres réseaux sociaux, à condamner Nicole Belloubet, qui « préfère s’attaquer aux opposants de Macron qu’aux violeurs de fillettes » sont, pour le dire poliment, à côté de la plaque.
L’expert psychiatre peut aussi s’exprimer au sujet des enjeux psychologiques du procès, la thérapie de la victime devenant, avec cette prise de position, le principal, sinon le seul, des enjeux judiciaires. Ce qui suppose naturellement une condamnation : car sans elle, comment octroyer le statut de victime ? Et sans cette reconnaissance, c’est aux flammes de l’enfer que sont promises les victimes, incapables de se « reconstruire » et donc vouées à une souffrance éternelle.
C’est avec de tels arguments, psychologiquement réducteurs pour ne pas dire ineptes, que se battent les associations, jamais satisfaites par l’allongement sans fin des délais de prescription (pourtant repoussé à 30 ans après la majorité par la loi du 03 août 2018), et demandeuses d’une imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs. L’argument est simple, pour ne pas dire simpliste : il faut parfois toute une vie pour trouver le courage de dévoiler. Si les faits sont prescrits au moment du dévoilement, la victime (qui, juridiquement, ne le sera donc jamais), perd toute chance de réparation : juridique et psychologique. Peu importe, au fond l’administration de la preuve, dont le juge ne peut en théorie pas faire l’économie : quarante ans après les faits, l’auteur présumé est peut être mort, ou attend la mort dans une maison de retraite. Le Child’s Victim Act, entré en vigueur mercredi 14 août aux États-Unis, illustre cette inquiétante dérive : pendant une année, aucun délai de prescription ne pourra être opposé à un(e) plaignant(e). La formule a du succès : un avocat spécialisé annonce le dépôt de plus de 200 plaintes de victimes du clergé, et le nombre de dossiers attendu est tel que 45 juges – dont 12 pour la seule ville de New York – ont été spécialement désignés pour les traiter, a indiqué le chef des tribunaux new-yorkais, dans un communiqué.
Ce n’est pas, ici, la recherche d’une vérité historique qui importe. Pas davantage celle d’une vérité judiciaire, par définition impossible, si longtemps après les faits, dans ces affaires « parole contre parole ». Seule compte la vérité psychologique, autrement dit le ressenti de la victime, que le juge pénal aura pour mission de valider, s’il ne veut pas avoir sur la conscience une souffrance sans fin.
Ce fut d’ailleurs l’argument d’un psychologue expert judiciaire, lors du procès en appel en février 2011 de Christian Iacono, alors Maire de Vence, accusé de viols incestueux par son petit-fils depuis l’âge de 9 ans : si Gabriel n’est pas reconnu comme victime, disait cet éminent collègue à la Cour d’assises, il n’aura aucune chance de se « reconstruire ». On connaît la suite : quelques mois après la condamnation en appel de son grand-père, Gabriel Iacono, alors âgé de 20 ans, se rétractait, reconnaissant avoir menti et se battant sans relâche jusqu’à la révision du procès de son grand-père et l’annulation de sa condamnation, le 18 février 2014, par la Cour d’assises du Rhône.
Le procès pénal peut à l’évidence avoir des vertus thérapeutiques. La victime en attend non seulement la reconnaissance de sa souffrance, mais encore la sanction de celui qu’elle accuse. Les familles de victimes expriment volontiers, au cours d’un procès, ce vœu d’utilité sociale (« nous voulons que cela n’arrive plus »), parfois au premier plan devant la demande de réparation personnelle. Cela doit-il pour autant transformer l’action pénale en une sorte de thérapie, liant indissolublement son issue à la possibilité de guérison ? Une telle position est parfois exploitée avec une hypocrite démagogie par les politiques. Cette omniprésence du psy ou plutôt de sa caricature pourrait augurer de l’humanisme croissant d’une justice désormais apte à entendre, à réparer –dans tous les sens de ce terme- la souffrance psychologique, les séquelles indicibles ou indécelables de certaines infractions. Comment ne pas souscrire à une ambition aussi noble, comment ne pas s’inscrire dans une évolution qui promet une attention et une vigilance sans faille du corps social à la souffrance et au moi intime de chacun ?
Le danger est pourtant bien réel de la surpromesse : que dire à une victime indignée par une relaxe ou un acquittement, à qui l’on a affirmé, tout au long d’une instruction éprouvante, qu’elle ne pourrait surmonter cette épreuve sans la condamnation de celui qu’elle dénonce ? Le parcours juridique peut s’avérer aussi décevant qu’éprouvant pour la victime : on ne maîtrise pas si facilement la justice et elle n’est pas toute puissante. Là commence la difficulté : en se fixant un double objectif, réparer et punir (pour paraphraser le célèbre titre de Michel Foucault), le droit adopte une ambition contestable et, à la justice, risque de se substituer bientôt le « sentiment de justice », prompt à se muer en indignation et en sentiment d’injustice lorsque le verdict déçoit ou ne satisfait pas.
Peu importe, nous dit-on, que le principal protagoniste soit aujourd’hui décédé, peu importe le principe cardinal de l’extinction de l’action publique du fait même du décès, peu importe enfin l’absence de plaignantes en France (en l’état actuel du dossier) : il faut investiguer, prospecter, rechercher d’éventuelles victimes (qui ne le sauraient pas encore) afin de leur permettre une « reconstruction ». Plus l’ambition est noble et consensuelle, plus on peut impunément malmener les principes fondamentaux du Droit pénal. Qui oserait s’élever contre un politique défendant « les femmes et les enfants » ?
Bien à l’abri sous le bouclier haut levé de la protection de l’enfance, il est difficile de repousser, et même de critiquer, les tenants d’un aussi noble combat, qui peut par certains aspects évoquer les dévots d’un autre temps. Avec l’avocat Florence Rault, nous citions ainsi, dans « La dictature de l’émotion », ces quelques vers de Tartuffe, visant les faux-dévôts :
« … D’autant plus dangereux en leur âpre colère,
Qu’ils prennent contre nous des armes qu’on révère
Et que leur passion, dont on leur sait bon gré,
Veut nous assassiner avec un fer sacré ».
Nous pensons pourtant que même dans des domaines aussi
sensibles que la délinquance sexuelle, en particulier sur mineurs, rappeler les
principes juridiques élémentaires ne revient pas à infliger aux victimes une
souffrance ou une offense supplémentaire, mais au contraire à garantir à tous
le bon fonctionnement d’un État de droit.
[1]dernier ouvrage paru : Le Nouveau Code de la Sexualité, avec Jacques Barillon, éditions Odile Jacob
Mon cher confrère, je souscris entièrement à votre analyse.
Le droit est soumis à la rude épreuve de la catharsis médiatique et les experts aussi.
pas du tout, Sega’,
d’abord, epstein aurait violé/violenté des jeunes filles d’à peine 12 ans, donc à peine pubères, or…
la définition de l’Académie de médecine de la pédophilie, déviation du choix de l’objet sexuel impliquant la « préférence pour des enfants pré-pubères ou en début de puberté ».
donc ? (voir mon commentaire du texte de de Castelnau)
mais plus grave – si je puis dire, le fait que vous oubliez que rendre Justice aux victimes, c’est tjrs une catharsis !!! Depuis que le mot existe !!!
on ne tue plus, on emprisonne mais l’idée reste la même. Il ne s’agit pas de condamner un innocent ou de condamner plus durement un coupable qu’il ne le mérite, mais bien de réprimer des fautes. A la base, la première forme de justice, c’est tout de même la vengeance réciproque…
je devine dans votre attitude et celle de l’auteur du texte, l’orgueil de la magistrature. Le Droit n’est pas la Justice, il y en a hors les murs des tribunaux, et pas tjrs dedans. Comme tout juriste, vous idéalisez le Droit, comme si le Droit, c’était la civilisation et son absence, l’animalité (très franc-maçonne, comme conception).
Geoffrey, neo-communiste belge
j ai vecu 12 ans d inceste sans penetration. mon pere vie heuruex riche , remarier, peut etre pedophile avec une autre , je ne sais pas. vous allez etre content il a pas ete inquiete et ne le serra pas.. j ai payé 17 ans de therapie, pour pas reproduire sur mes 3. enfants, at aussi pour etre plus calme, pour en vraie etre aimer, les enfants qui doivent sucer leur pere, et se faire lecher le sexe et recevoir une ejaculation a 5″ 6″ 7 ans… et en effet jusqu a la pousse des poils, et des lèvres, en 12 ans, ou pour eviter une grossesse, sont pas des adultes que ´les gens’ on envie d aimer, on reste a vie des poubelle a sperme, des objets, surtout les femmes.. les mecs eux ont le patriarcat pour les valoriser adulte, pas les femmes, nous ca reste une injonction sexuelle et de presciption a la seconde de tout ce qu on subit, c est a dire ´a genoux , suce et eleve les momes jusqu a 45 ans si on est jolie et ensuite., t a gueulle et tiens les jolies pour qu on puissent les baiser… ´, et ce texte n est que ca… ou c est hyper violent de ne pas avoir de reconnaissance, surtout les pour femmes qui ne sont jamais reconnue, et payer autant de psy, sans aucun remerciement de la societe, alors que les violeurs eux sont toujours excuser, par leur vecue, ha bon et les meres infanticides , on ne les excuse pas, pourquoi ? pourtant elles tuent parce que le pere des gosses les viole… super un gosse d un viole.. mais c est des chattes alors pas besoin. de excuse ou de psychologisation. Pour finir Meetoo n a rien a voir avec DSK, ca a demarrer en Inde, les femmes la bas c est le viole assurer, poils ou pas poils… serait bien d etre informer. et eathique avec les gosses violentee sexuellement, vous imaginez vous ce que ca fait de se rappeller dans sont corps avoir du sucer une bite avant 2 ans ? non mais c est po grave ca permet d avoir des prostituer, ca fair du bien au sales… votre article est repugnants, et ne tient compte que des mecs .. heureusement que nous les femmes ont est habituer a vivre le sale , ca permet de torcher des cul de la naissance a la mort et de vous sucer au milieu, quel belle vie que nos vie, et s aimer ? l empathie ? ha si pour les pedophiles, violeurs et autres. si vous voulez du sale de mecs. j en ai pleins,a 53 ans j ai sans le savoir avant du supporter qq saleter en plus des 12 ans d inceste…
EveMarie est un beau pseudo.
Qu’est-ce qui vous amène chez Castelnau ? Est-ce parce qu’il est avocat ? Votre commentaire est très inhabituel car ce n’est pas un commentaire mais un récit. Votre manière d’écrire ne me dérange pas : cela semble authentique.
Je souscris totalement sur le fond, mais il me semble regrettable de faire allusion dans le chapeau aux « thèses complotistes » pour désigner les articles s’interrogeant sur la réalité du suicide de Monsieur Epstein. Il n’est pas nécessaire d’être atteint de délire paranoïaque pour s’interroger sur la disparition fort opportune d’un homme susceptible de dire des choses désagréables pour un certain nombre de personnes influentes lors de son procès. A moins que ne soient également devenus « complotistes » les gens doutant que JFK ait été la victime d’un déséquilibré isolé…
@ EVEMARIE: désolé mais je n’ai pas pu aller au bout de votre commentaire.
Les fautes de français (accords, orthographe, conjugaison) et le manque d’aération rendent votre texte et donc votre argumentation illisibles et insupportables.
In fine cela vous discrédite.
C’est dommage, car c’est quand même une belle illustration in vivo de « l’impossibilité de se reconstruire des victimes vouées à la souffrance éternelle » pour reprendre les expressions moqueuses de l’auteur
Donc Sylvain selon vous, ne peuvent être considérés ici que ceux qui ne commettent ni fautes d’accords, d’orthographe et de conjugaison, c’est étrange, inattendu…et pour tout dire surprenant.
Mais peut être avez-vous subi un traumatisme puéril dans ces trois domaines de l’expression écrite, ce qui expliquerait votre rigidité, excessive selon moi, à l’égard des fautes commises par d’autres.
Dans le cas d’EVEMARIE son texte mérite d’être lu intégralement et d’être éventuellement commenté sur le fond.
Dans tous les cas, à chacun sa vision du monde…
Cela ne discrédite en rien cette personne. Son vécu est infiniment douloureux. Votre commentaire ne peut qu’ajouter de la souffrance par le rejet qu’il traduit.
@ François Lacoste: selon moi quand on écrit un commentaire sur un blog comme vu du droit, on fait attention à ne pas faire de (trop) grosses fautes de français pour plusieurs raisons:
1- si on laisse trop de fautes cela signifie que l’on ne s’est pas relu et donc qu’on a aucune considération pour les lecteurs
2- si le texte est mal aéré certains lecteurs ne voudront pas finir de lire le commentaire ce qui est contreproductif car le but est d’être lu.
3- Si on témoigne d’un sujet grave et que l’on ne prend même pas la peine de se relire cela peut laisser croire que ce qu’on raconte n’est très important. Or ici elle parle d’agression sexuelle!
Ce qui me gêne est dans son commentaire c’est que l’émotion prime sur la réflexion sur les faits. Ce qui est un travers que je constate de plus en plus.
@ komodo : je n’écris pas que son récit est faux, c’est juste que c’est tellement pénible à lire ( en restant poli) que je n’ai pas envie de le finir.
Après qu’est-ce qui vous prouve que son vécu est infiniment douloureux?
Au-delà de toute considération, le commentaire-témoignage d’ EVEMARIE ne peut laisser insensible et mériterait d’être approfondie. D’après son âge, il lui reste presque un tiers de vie
@Sylvain @Minko
vous pourriez faire un minimum d’effort quand même.
Votre réponse et votre refus de lire ce qui semble être un témoignage sincère – et qu’on imagine écrit à chaud et dont on peux même comprendre qu’il n’ait pas été relu tant il semble douloureux – pour des raisons grossières et simplistes de syntaxe…vous discrédite.
@Minko
Evidemment de « l’émotion », on parle d’un vécu là, pas d’un rapport d’expert.
l’émotion n’interdit pas la réflexion mais permet l’empathie…un bon début pour raisonner, parfois correctement….vous allez rétorquer que l’émotion manipule…
…mais la mettre de coté systématiquement amène également à la manipulation des sachants / experts…ou pro de la com…
@ Sébastien : je devrais faire un minimum d’effort ? Ok.
Mais pourquoi la Personne qui témoigne ne peut pas faire de même ? Parce qu’elle est une présumée victime?
Désolé être une victime ne confère pas tous les droits. Et tout le monde doit faire des efforts.
@ Amourdésamour : votre commentaire est éclairant. « Au-delà de toute considération, le commentaire-témoignage d’ EVEMARIE ne peut laisser insensible »
Surtout ne posons aucune question, n’essayons même pas de réfléchir!
@Sylvain
Mais qui vous dit qu’elle n’en à pas fait ? nous n’en savons rien.
Des bac+10 qui ne savent pas écrire correctement, qui ne lisent pas un seul livre, qui vous ressortiront la soupe vu dans les médias ou les propos qui tournent en boucle dans LEUR réseau social, sans une once de recul…c’est devenu une banalité de nos jours.
Disons qu’il y à des moments pour faire un rappel aux règles syntaxiques…et d’autres non, car là n’est pas l’essentiel.
L’empathie toujours…et qu’on ne viennent pas me dire que c’est une « dictature ». Les mots ont un sens quand même.
(…et de plus, je vous rejoins sur votre défense de la langue française)
L’art du trollage consiste à noyer le poisson du débat dans l’anecdotique. Le débat devient alors pour ou contre l’anecdotique.
Bel exemple ici, même si je risque gros en osant l’hypothèse que « Eve-Marie » ne soit qu’un troll -troll authentiquement malveillant ou simple mythomane victimaire tel qu’il en prolifère sur le web.
Je risque ni plus ni moins le procès en ignominie puisque l’intervention de l’inconnue a déjà fait basculer le débat dans le subjectif passionnel.
Preuve supplémentaire de mon abjection, j’ai écrasé un moustique tigre -j’habite une ville méridionale- qui s’était posé sur ma souris pendant que je tapotais sur mon clavier (une femelle j’espère -là j’aggrave mon cas).
Il ne me reste qu’à déployer ma propre anecdote d’infortune pour échapper à la dénonciation auprès de la grande inquisitrice Schiappa.
Par exemple, comment je me suis fait peloter les joyeuses pendant ma retraite de communion en 1962 par un cureton lubrique -j’étais dans un collège catho.
Le tout écrit dans un style témoin non pas du brevet des collèges à mon époque (je n’ai pas été plus haut) mais d’un titulaire moyen du baccalauréat aujourd’hui qui se lancerait dans une aventure littéraire naturaliste.
C’est vrai que je me suis reconstruit depuis et n’ai même pas poussé de cri de joie quand Notre-Dame a brûlé.
A l’époque on prenait ça en charge entre sales gosses de bonne famille : « Sale pédé » inscrit en lettres énormes au goudron sur le capot bleu ciel de la 2 CV du coupable lubrique.
A notre décharge, Mesdames les jurés (même les Messieurs sont en jupe, ce sera désormais une obligation légale avec l’arrivée de Madame Schiappa à la magistrature suprême), nous émergions à peine à ce moment de nos heures les plus sombres.
PS : si « EveMarie » se sent offensée par mes propos, j’autorise Mr de Castelnau a lui communiquer mon mail et je m’en excuserai auprès d’elle entre deux claviers, un contexte plus adéquat pour mettre à plat ce genre de chose, même s’il ne vaut pas le cabinet d’un spécialiste.
@ Sebastien :
je ne me rendais pas compte qu’elle faisait peut-être des efforts. Et pourtant je ne fréquente pas des Bac +10 en littérature.
Lazenby:
J’ai pensé comme vous : j’ai l’impression qu’on a affaire à un troll dont le but est de nous détourner du sujet…
@Lazeby
du moment que vous avez pris le temps de lire ce qu’elle avait à dire, vous avez bien le droit d’en penser ce que vous voulez, nulle ne vous le reprochera.
tout comme on ne me reprochera pas, je l’espère, d’avoir envie vous croire malgré votre ton aigri et taquin (bien la petite ref. au moustique…)
…mais de préciser que si vous avez eu la possibilité de « prendre ça en charge », ce n’est pas le cas de tout le monde. Et là c’est mon expérience personnelle à la DASS qui parle…et zut…encore de l’inconnue…
dur, dur d’être victime de nos jours…
Merci pour votre réponse.
Nous serions parfaitement en phase si vous disiez qu’il est dur d’être une victime AUTHENTIQUE de nos jours.
C’est l’énormité de la concurrence déloyale qui fausse tout.