Dès 1968, j’ai su à qui on avait affaire avec Daniel Cohn-Bendit et ses copains. Toute leur trajectoire était inscrite dans l’imposture qui nous fut alors infligée. Il était à la tête du combat des petits-bourgeois qui en mai 68 faisaient leur 14 juillet contre le mai ouvrier. La crapulerie finale de son ralliement à Macron n’est finalement que la signature et nous montre le macronisme comme un révélateur final de la réalité de ces impostures.
C’était pareil avec tous ces gauchistes, trotskistes, maoïstes donneurs de leçons, ces « intellectuels de gauche » qui toisaient le peuple et surtout les ouvriers de façon méprisante. Ils ont à peu près tous trahi, et c’était pour moi évident dès le départ. Et je n’ai ressenti aucune surprise de voir se presser les survivants derrière Emmanuel Macron.
Quant aux socialistes, ils nous prenaient par la gauche, comme par exemple Chevènement et ses amis qui nous donnaient des leçons de marxisme, et nous expliquaient qu’eux étaient à gauche, Mais nous à l’est… Ils ont pourtant à peu près tous accompli le chemin qui les a amenés derrière Hollande puis derrière Macron. Et Jean-Pierre Chevènement l’homme qui n’a servi à rien, de célébrer béat le triomphe de la méritocratie républicaine avec l’élection d’Emmanuel Macron !
Il fut cependant un temps où on pouvait compter sur eux pour la défense des libertés. Je me rappelle les combats menés avec des gens que je considérais comme des camarades. Hélas c’est fini, complètement fini. Ils ont rallié Macron en gros bataillons et soutiennent tranquillement la mise en place d’un régime liberticide. Il n’en reste qu’une poignée, fidèles à leur amour de la liberté avec à leur tête le grand Henri Leclerc, l’arbre qui ne cache plus la forêt.
J’ai toujours été circonspect à propos de Robert Badinter. Intelligence, charisme et prestance incontestables, il commença à apparaître en duo littéraire avec Jean Denis Bredin. Lorsqu’ils se mirent à écrire leurs articles chacun de son côté, nous pûmes constater méchamment lequel des deux était la plume. Cependant le combat de Badinter contre la peine de mort fut admirable, qui commença vraiment avec l’exécution de Bontemps condamné à mort par la cour d’assises de l’Aube, et qu’il accompagna au pied de l’échafaud. Malgré ce traumatisme il retourna devant les mêmes assises de l’Aube pour un combat que l’on disait perdu d’avance pour sauver la tête de Patrick Henry le tueur d’enfants. Ayant relevé ce défi avec un courage extraordinaire, il le remporta magnifiquement. Par la suite, François Mitterrand eut le courage politique dans sa campagne électorale de 1981 de s’engager à abolir la peine de mort s’il était élu alors que les Français y étaient majoritairement opposés. Robert Badinter Garde des Sceaux porta pour lui ce combat avec une incontestable grandeur à l’Assemblée nationale. Il l’incarne encore aujourd’hui et c’est justice.
Mais malheureusement ce fut tout. Médiocre Garde des Sceaux il laissa le service public de la justice, dans l’état d’un parent pauvre de la république. Il toléra beaucoup trop de choses dans ce début des années fric. Puis président du Conseil constitutionnel, il en accentua la dérive juridictionnelle qui a fait de cet organe un outil de limitation de la souveraineté du peuple. Il a enfin rejoint le confort du Sénat occupant un siège en remerciement de ses mérites. Pendant tout ce temps, intégré à la grande bourgeoisie à laquelle il appartient, il a incarné une sorte de grande conscience, ce qui n’était pas complètement usurpé, statut entretenu par quelques interventions en général sans grand écho.
Aussi, il n’y a pas lieu d’être surpris de la sortie qu’il vient de faire sur un plateau de télévision, ou enfilant l’uniforme du commandeur et affichant une intense colère surjouée il a dénoncé avec vigueur la présence dans une des marches aux flambeaux des luttes contre la réforme des retraites, de deux manifestants portant des piques au bout desquelles figuraient des répliques de la tête d’Emmanuel Macron.
Il a exprimé sa mâle colère de la façon suivante : « Rien n’excuse ce degré de violence non pas physique encore, mais verbale. Rien. La représentation d’une tête au bout d’une pique, qui n’est rien d’autre que la guillotine, est pour moi absolument, totalement, condamnable. On ne peut pas admettre dans la République française, dont je rappelle la devise, que quelque homme politique que ce soit, quelque femme politique que ce soit, on promène sa tête au bout d’une pique avec ce que cela signifie. Ce n’est pas admissible ! Je le dis du fond du cœur, aucune cause ne justifie cela, aucune. Vous avez tous les moyens, toutes les libertés, mais PAS la violence physique ! »
Mais dites-nous, Monsieur Badinter, la violence physique depuis plus d’un an ce n’est pas ce qui a manqué. Le déchaînement des violences policières avec leur terrible bilan vous a laissé muet et encore cette fois-ci vous n’en avez pas dit un mot. Vous ne montez sur vos grands chevaux que pour une violence symbolique très marginale. Sans rien dire sur ce que subit le peuple français de violences politiques, de violences sociales et de violences physiques tout court. Et quand vous ajoutez que les opposants « ont tous les moyens, toutes les libertés » c’est simplement un mensonge. La liberté d’expression est lourdement mise en cause dans notre pays quand des gens sont condamnés à de la prison pour avoir scandé « Castaner assassin » dans une manifestation. Quand des lois liberticides sont adoptées en cadence comme la loi fake news, la loi anticasseurs (la liberté constitutionnelle de manifestation est une liberté d’expression), l’effrayante loi Avia, sans que cela provoque chez vous la moindre contrariété. Pas plus que la répression de masse du mouvement social des gilets jaunes avec ses 3000 condamnations pénales et ses 1000 peines de prison infligées dans des conditions de légalité approximatives et dans une urgence complètement anormale. Les milliers de gardes à vue préventive (!) qui sont autant de séquestrations arbitraires ne vous ont guère ému non plus. En revanche, vous tonnez et sonnez le tocsin pour deux initiatives peut-être malvenues mais en tout cas sans aucune conséquence.
Cette sortie consternante a été mise par beaucoup sur le compte du grand âge. C’est à la fois insultant et faux, Robert Badinter ayant fait consciemment ce qu’il pensait nécessaire. Prendre la défense d’un régime qui entretient désormais des rapports lointains avec une démocratie représentative républicaine, mais qui protège les intérêts de sa classe.
C’est peut-être désolant, mais aujourd’hui Robert Badinter est dans le même camp que le préfet Didier Lallement.
Non.
Votre vindicte vous égare.
Badinter a raison et je ne crois pas que son indignation soit surjouée.
Macron passera, ce n’est qu’un des titulaires de la Présidence.
Le fond demeure.
Et ce n’est pas parce que n’importe quel imbécile se vautre sur je ne sait quel réseau social qu’il est acceptable de le faire en place publique.
» Puis président du Conseil constitutionnel, il en accentua la dérive juridictionnelle qui a fait de cet organe un outil de limitation de la souveraineté du peuple » .
Tout est là : il a peur du peuple et le méprise.
Lui se voit comme un guide aristocratique, un prince de l’esprit au dessus d’une plèbe française. Son plaidoyer contre la peine de mort était adressé à ses « pairs » ( et tant mieux qu’il ait réussi , bien sur ) . Mais j’aurais préféré qu’il fasse changer l’opinion de ce peuple français imbécile et méchant , au moins qu’il essaie avec force. ..L’a-t-il fait ? je ne m’en souviens plus. … Je suis sans doute excessive et mon origine vraiment « populaire » me rend sans doute trop sensible à une certaine forme de mépris.
Il semble bien que ce soit Maître De Castelnau qui ait raison: Badinter pourrait, à la rigueur ( la tête au bout d’une pique étant parodique, même si vous pensez que c’est un crime de lèse-majesté ) s’offusquer si, en parallèle, il pointait aussi toutes les violences et outrances de ce gouvernement aux méthodes, pour le moins, autoritaires. Hors, il surjoue en effet une colère à sens unique, il parle de la devise de la France, mais où sont passées la Liberté, l’Egalité et la Fraternité? De tout temps, on a vu et entendu dans les manifs, des paroles meurtrières à l’égard des instigateurs de lois qui paraissaient injustes aux opposants et elles n’ont jamais tué personne. Maintenant, libre à vous de vous situer du bon côté du manche… et continuer d’être macroniste malgré toutes les preuves de médiocrité, d’incompétence,mais surtout et avant tout, d’injustice sociale, qui s’accumulent. Qui sème la misère récolte la colère..
Merci. Il fallait que quelqu’un le dise. La politique de Macron et de sa bande est la même que celle qui a fait grimper le taux des suicides de 35 % en Grèce et qui a mis à mal l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Badinter a pour le moins une indignation à géométrie variable. Les 8 suicides qutidiens de personnes âgées, et sans doute bien davantage, me paraissent plus scandaleux qu’un symbole porté à bout de bras dans la rue.
Je crains que vous aussi vous vous égariez; je cite: « Macron passera, ce n’est qu’un des titulaires de la Présidence.
Le fond demeure. »;
Macron en effet ne sera pas dictateur jusqu’à sa mort même si symboliquement sa tête se promène déjà au bout d’une pique mais même s’il est remplacé le fond demeure, vous avez raison!
Non seulement Badinter a tout fait de travers sauf la peine de mort, selon M. de Catelnau, mais pour moi l’abolition de la peine de mort a été « son » erreur; bref, ce monsieur a été une calamité absolue pour la France et son peuple et en plus il la ramène!
Il s’offusque mais un peu tard. Lui aussi a participé à la « dégringolade » de la France qui a amené Mitterrand au pouvoir pour notre malheur. La « gauche »; ceux qui s’en réclame, est immature comme un enfant qui n’a pas mué. Quant à « l’abolition de la peine de mort », il serait bon de reconsidérer ses conséquences. C’est ce totem qui absout les criminels et multi récidivistes. Les valeurs de la France sont piétinées mais il n’y a aucune sanction. Ainsi, la psychiatrie vient au secours des coupables. Et nous tendons l’autre joue en raison d’un « déterminisme social » et « des droits de l’homme »: absolution pour toutes les dérives et tous les excès.
Nous payons cher ces mièvreries et pas seulement en matière de justice puisqu’elle serait dissuasive et serait porteuse de l’intimidation recherchée, mais aussi en termes de respect de tout et de tous. Accueillir des délinquants coûte cher à un pays exsangue et à une société bloquée par d’innombrables secousses politiques et économiques.
Une vraie réforme de l’autorité judiciaire est à prévoir aujourd’hui et vous, Maître De CASTELNAU pourriez en retracer les fondamentaux cohérents. Car, « toute insulte impunie est mère de beaucoup d’autres… » disait l’ecclésiaste et c’est ce à quoi nous sommes confrontés depuis des décennies.
Votre entrée en matière sur le ton de « tous pourris » chez les intellos dès 68, est très discutable. Non pas qu’il faille nécessairement en sauver quues uns, mais que c’est plutôt leur EVOLUTION socio-politique, comme classe bourgeoise, qu’il faut étudier.
Pour le reste, sur Badinter, d’accord à 100% —et je crois justement qu’il est un exemple de cette évolution là: de héros à homme du cénacle mou qui ne sait plus que se raconter (avec talent il est vrai), faire l’ancien combattant et s’associer à la montée de la dictature —victime morale en somme, de sa propre classe bourgeoise.
(Mais quelle consternation de lire ici des regrets quant à l’abolition de la peine de mort …!)
Mais vous auriez pu peut-être ajouter que lui aussi, a été directement responsable de violences en tant que ministre de la justice:
qu’a-t-il fait pour améliorer le sort des prisonniers vivant dans un univers de violence, dans l’isolement ou la surpopulation ?
Surtout ceux des longues peines. En tant qu’abrogateur de la peine de mort, son devoir était tout spécialement de se soucier d’eux.
« Votre entrée en matière sur le ton de « tous pourris » chez les intellos dès 68, est très discutable. Non pas qu’il faille nécessairement en sauver quues uns, mais que c’est plutôt leur EVOLUTION socio-politique, comme classe bourgeoise, qu’il faut étudier. »
Les leaders des barricades, à l’image de Cohn-Bendit ou de Goupil, le sont.
On peut en débattre si vous voulez, soit sur une analyse socio-politique, soit via une analyse plus tribaliste, si je puis dire.
Attention tout de même, l’histoire a ceci de fascinant, qu’elle emprunte parfois des chemins de traverse qui se télescopent avec l’actualité…
Il se pourrait même que l’on puisse y croiser Polanski et ses 12 nominations sous mandat d’arrêt international pour ses…12 viols.
Quant à l’abolition de la peine de mort, c’est un projet qui a été porté par l’humanisme universaliste, au nom des droits de l’Homme et c’est ici que le bât blesse, car aujourd’hui, c’est l’Human Right Anglo-saxon qui les revendiquent, ce qui permet une « licence to Kill » sans risquer la peine de mort.
Déjà que la déclaration de 1789 a été soufflée par les loges anglicanes…
Badinter a fait amnistier par Mitterrand en 1981 les responsables de la société Morhange qui ont commercialisé un talc ayant tué 36 nourrissons et handicapé plus de 100 autres (séquelles neurologiques).
Il se trouve qu’il était l’avocat de la société Morhange lors du procès…
Oui ou non allez vous engager une procedure pour la destitution de Macron?
Salutations
Vendeuvre
C’est faire mauvais procès à un époux milliardaire, que lui reprocher sa tendresse indulgente pour Emmanuel Macron.
Savoureux.
Je valide !
Je salue votre clairvoyance et votre indignation .
Oui , Robert Badinter se ravale au rang de Chien de garde , c’est une évidence !!!
Mettre au pilori deux manifestants qui expriment leur révolte devant ce désastre qu’est la Macronie pour notre République en utilisant un symbole de ce qui l’a fait naître , la Révolution Française , c’est une ignominie et un procédé infâme .
Comme vous , j’aurais aimé que ce « défenseur des libertés » , ce pseudo humaniste , dénonce les violences multiples qui s’exercent en toute impunité sur le Peuple de France au nom du Dieu Fric .
En 1789 , les Parisiens n’avaient pas imaginé devoir un jour faire couler des litres de sang , ils ont seulement exprimé une colère qui grondait depuis bien longtemps , des siècles peut-être . Las , le pouvoir n’a pas su écouter ce cri de désespoir qui montait du plus profond du pays et , rappelons-le , la Terreur fut le fruit d’une période de bouleversements qui dura quelques années .
Au lieu de stigmatiser les Français qui expriment cette même colère ces Messieurs Dames les nouveaux tenants des Privilèges que l’on croyait définitivement abolis devraient écouter et abaisser leurs prétentions avant que de véritables têtes ornent les piques dans les rues de Paris ravagées par les milices du pouvoir car , oui , les FDO ne sont plus la Police Nationale mais bien des nervis au service des trois singes .
La naphtaline, cause possible de… démence sénile !? 🤔👴🤐
Excellente lumière ! Mon opinion sur Badinter a basculé lorsque j’ai compris qu’ il ne pouvait ignorer le passé peu glorieux du garde des Sceaux François Mitterrand qui condamna à mort de nombreux algériens. Dans un silence effrayant des médias de l’époque, malgré ses crimes, il devînt président parce que contre – la peine de mort – alors que ses mains étaient pleines de sang. Aucun média n’y a fait allusion. Sauf Infrarouge (il y a quelques années). Eclairage du Point en 2001 : https://www.lepoint.fr/politique/les-guillotines-de-mitterrand-31-08-2001-56908_20.php. Va t-il être encore adulé ?
Au tribunal des flagrants délires, souvenez-vous, Luis Régo incarnait l’avocat le plus bas d’Inter…. déjà !
La défense que M. Robert Badinter a voulu apporter à la figure présidentielle face à la violence verbale, et symbolique, d’une effigie à la tête coupée, semble symptomatique d’un drame de plus, dans l’inquiétante crise civile et politique que vit la France. Le scandale d’une réponse policière ne reculant par devant les mutilations face à la colère, exprimée lors de manifestations, inspirée par un projet politique portant à son point culminant l’oubli du sort de larges parties de la population face à l’intégration économique mondialisée, la mise au pas de l’autorité judiciaire et des autres juridictions pour faire avaliser tout l’appareil visant à réprimer la contestation, le programme législatif à marche forcée visant à sceller l’élimination de la critique dans l’ordre juridique – tout comme l’élimination des droits sociaux dans le dispositif de la protection sociale, la tentation permanente pour la majorité en place d’évincer toute possibilité d’alternative en agitant systématiquement le spectre de la catastrophe « populiste », se voient politiquement secondé par l’expression d’une forme de solidarité envers les chefs de l’exécutif de la part de personnalité dont le service prolongé de l’Etat a fait, à juste titre dans le cas de Robert Badinter, des autorités morales. Face au délitement, face au gouffre de l’incivilité qui menace de gagner l’esprit public devant la dislocation de la représentation politique dans la sphère partisane, il importe apparemment à ces personnalités de manifester une déférence républicaine envers le chef de l’Etat, qui pourtant est aussi à la tête d’une équipe qui n’a cessé de jouer avec les principes, faisant du respect des titulaires des magistratures suprêmes la marque ultime de l’allégeance au contrat social fondamental. Ainsi, le Président de la République apparaît en quelque sorte comme l’exclusif porteur, l’unique garant des institutions, de la légalité et de la civilisation démocratique. Il est vrai que tel est le mandat que lui confère le texte de la Constitution en son article 5. Mais force est de constater que jamais on n’avait constaté l’éviction de toute alternative légitime comme c’est le cas aujourd’hui, la concentration de toute légitimité incarnée aux mains d’un seul camp. La cause de cet état de fait en reviendrait à l’impéritie des équipes concurrentes, désavouées par les électeurs? Pour certaines de ces équipes, comme le Parti socialiste, cette argumentation peut avoir les apparences de la véracité. Mais il faut tout de même constater que le désir d’alternative se manifeste toujours, non seulement dans les rues, mais par le vote : LREM n’est pas le seul groupe parlementaire à l’Assemblée nationale et les autres groupes de députés, sans oublier les sénateurs, ne représentent pas une opposition croupion. Le pluralisme, comme la séparation des pouvoirs et le respect des voies de droit, est une donnée essentielle de la démocratie constitutionnelle. Si l’on a à coeur de défendre le pacte social, le civisme, la civilisation, n’est-ce pas de l’intégrité de ces principes institutionnels et politiques qu’il faut se préoccuper avec la dernière vigilance? Les autorités morales de la République devraient mettre leur compétence et leur expérience au service de ces principes. Là est l’urgence suprême.
L’abolition de la peine est l’imposture par excellence.
Nous avons aboli la peine de mort ? Pure illusion ! Une loi n’a pas un tel pouvoir !
La peine capitale a été effacée du code pénal mais a-t-elle disparu ? Non !
Première preuve : la condamnation à vie, dont nous usons, n’est qu’une variante, hypocrite, de la condamnation à mort, et ils ne s’y trompent pas, les condamnés à perpétuité qui, nombreux, se suicident. Le nombre de peines capitales tendait vers zéro, les suicides de condamnés à perpét., eux, sont nombreux. En se faisant leur propre exécuteur, ces suicidés nous permettent de garder les mains propres mais c’est bien nous qui les avons condamnés.
Deuxième preuve : par nos bombardements ici ou là, nous mettons à mort sans jugement ni condamnation aussi bien des coupables qui, s’ils étaient jugés par nos tribunaux ne seraient pas condamnés à mort, que des innocents qui n’ont que le tort d’être au mauvais endroit au mauvais moment.
Troisième preuve : la récente exécution extra-judiciaire par un drone US d’un général iranien a été unanimement approuvé en France, comme chaque fois en pareil cas, en complète contradiction avec l’esprit de la loi d’abolition.
Quatrième preuve : la légalisation de l’avortement, cette élimination de l’enfant à naître, qu’on va chercher dans l’abri par excellence qu’être le ventre maternel.
Nous croyons, par un article de loi, avoir aboli la peine de mort. Il n’en est rien, ni dans les faits ni dans les esprits. Nous nous sommes donné bonne conscience, rien d’autre, et tuons désormais l’âme en paix, en bons trotskistes.
Je pense, aussi paradoxal que cela soit, qu’un assassin doit encourir la peine de mort et, à la fois, qu’aucun homme ne doit être délibérément mis à mort. Nous y étions presque, la peine capitale était dans le code pénal mais elle n’était presque plus appliquée du tout. En quelque sorte nous tendions vers l’idéal. L’illusion de l’abolition a tout fichu en l’air. Et comment revenir en arrière ?
L’abolition ? Le comble de l’imposture !
« L’abolition de la peine est l’imposture par excellence. »
Nous croyons, par un article de loi, avoir aboli la peine de mort. Il n’en est rien, ni dans les faits ni dans les esprits. Nous nous sommes donné bonne conscience, rien d’autre, et tuons désormais l’âme en paix, en bons trotskistes.)
Exactement
Se personnage rejoindra Simone Veil au panthéon dans les club des lustus cru
Peine de mort et IVG
Manque le lustu cru qui s’occupera de l’euthanasie et l’autre dans le sens mélange des genres probablement le premier transgenre du panthéon.
Je partage votre avis. Cette indignation à géométrie variable est insupportable.
J’en profite pour rappeler que Robert Badinter a voté en 2008 au congrès à Versailles POUR la réforme constitutionnelle qui a permis Sarkozy de piétiner le référendum sur le traité constitutionnel de 2005, ce qu’on peut apparenter à un viol du peuple souverain.
Il est également intéressant de rappeler que l’agence Publicis, dont son épouse Élisabeth Badinter est la principale actionnaire, assure, dans le cadre d’un contrat juteux, la « communication » de l’Arabie Saoudite où, pour de vrai cette fois, on fouette, on crucifie et on décapite peinard, sans avoir à subir les remontrances des époux Badinter.
ce sinistre individu était « très choqué » que le Tribunal des Flagrants Délires ait surnommé Luis Régo « l’avocat le plus bas d’Inter » … finalement ce jeu de mots s’avère avoir été « ad hoc » …
Son courroux « coucou » est minable, lui qu’on n’a pas beaucoup entendu quand l’Union Européenne a réintroduit le droit de tuer :
« «La mort n’est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d’un recours à la force rendu absolument nécessaire:
a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;
b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l’évasion d’une personne régulièrement détenue;
c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.»
L’article auquel le texte fait référence est l’article 2 («droit à la vie») de la nouvelle Charte des droits fondamentaux
Rappelons l’article 2 de la Constitution :
Le principe de la République est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Or, le pouvoir actuel met en place toute autre chose :
En fait, c’est le gouvernement des élites, par les élites et pour les élites….
Qui trahit la Constitution et la Démocratie ?
Badinter s’offusque de la tête du roitelet sur une pique, mais comble de l’ironie, il est directement responsable de l’affaiblissement du pouvoir présidentiel en lui ayant ôté le pouvoir thaumaturgique, la grâce présidentielle n’étant que symbolique depuis les lois éponymes
On comprend bien alors l’affaiblissement progressif et programmé de l’élu à la magistrature suprême, dont Macron est l’archétype.
Encore chef des armées, certes, mais plus pour longtemps, car l’armée européenne est sur la table, il ne lui reste plus que le bouton nucléaire qui ne sert plus à rien ou presque et ce, dans le contexte post guerre froide.
Il ne maitrise plus sa monnaie, l’Euro empêche la dévaluation, il ne maitrise plus son budget depuis le traité Merkozy de 2012, il doit le soumettre à l’approbation de à la commission de Bruxelles.
C’est donc un impuissant qui est au pouvoir et qui a cru qu’il était le nouveau Bonaparte, ce qui est dangereux lorsque l’élu est narcissique.
Cet affaiblissement est consubstantiel au transfert croissant de la souveraineté nationale aux structures supra nationales, comme autant de relais préparant à la gouvernance mondiale et légitimant le marché mondialisé.
La sortie de Badinter ne fait que souligner son côté aristocratique. C’est la peur de la guillotine, même symbolique, qui le fait trembler. Il est de cette vieille droite cléricale et monarchiste qui pue le rance. On retiendra son mépris du peuple.
Bonjour,
entre ses « convictions » et ses intérêts de classe M. Badinter a toujours su choisir!
L’abolition de la peine de mort,comme la PMA,le mariage gay,etc., ne sont que des réformes « sociétales » c’est à dire des réformes « qui ne mangent pas le pain » des riches!
Par contre le rétablissement de l’ISF,le SMIC à 1500 euros ou le RIC sont considérées comme très dangereuses car ce sont des attaques directes contre les intérêts de sa Caste.
Voilà donc la véritable raison pour laquelle il ne dénonce pas les diverses violences commises par les pantins de l’Oligarchie qui protègent sa fortune (police,justice,gouvernement et députés LREM auteurs de lois abaissant le niveau de vie du plus grand nombre,mensonges des médias de propagande des milliardaires et des médias publics aux mains du pouvoir!),il préfère accabler ceux qui n’en peuvent plus et commencent à se défendre car ils ont compris que personne ne le fera pour eux.
Rien à attendre de ces grands bourgeois de la « Gôche caviar »!
Hé oui, Macron est démasqué! Et c’est ce qui ne plait pas à Badinter. Nombre de gilets jaunes et de manifestants contre la réforme des retraites ont voté pour Macron. Maintenant ils ont compris, mais un peu tard, qu’on ne les y reprendrait plus.
La plume précise et documentée de Régis de Castelnau produit, une fois de plus, les éclaircissements indispensables au décryptage de la situation. L’indignation pour le moins sélective de Robert Badinter est de l’ordre de l’hémiplégie : indignation à propos de ce qu’il voit avec son œil droit (les effigies grossières fichées sur des bâtons), silence total à propos de ce que son œil gauche est incapable de voir (violences policières, maltraitance de tous poils à la démocratie)… Merci Régis de Castelnau.
jean pierre chevènement est un gaulliste de gauche ,un vrai républicain ,qui a le sens de l’état , d’ailleurs ne courant pas les maroquains …. , il a demissionné trois fois comme ministre , cas unique à ma connaissance dans l’histoire de la république , quand à mélanchon , depuis a repris sa posture de »caudillo » appelant à la révolution permanente, il faut peur à tout le monde malgré une campagne présidentielle réussi où là il avait su fédérer et lisait des poèmes en public
Ses « Sauvageons » pour qualifier des actes graves de délinquances d’une portée nécessitant des qualificatifs autrement plus appropriés, l’ont disqualifié pour l’éternité et ce, malgré des actes politiques prometteurs, c’est vrai.
Une touche de souverainisme, mais sans le populisme honni par sa classe, une touche de dissidence de par ses démissions dont vous vous faites l’écho, malheureusement, il n’a jamais pu dénoncer l’arnaque de SOS Racisme, donc de l’anti racisme institutionnel instrumentalisé par l’hyper classe, ce qui explique son tropisme minimaliste quant à nommer un chat, un chat.
Quant à Mélenchon, Trotsko-Lambertiste comme Jospin, Cambadélis, Collard ou Plenel, à mettre dans le même panier que les leaders de Mai 68 qui importèrent les slogans des barricades d’outre-Atlantique pour leur révolution bourgeoise sponsorisée par l’Oncle Sam.
Attention à la tromperie sur la marchandise:Jean Pierre Chevènement (et c’est dommage!) est en admiration irrationnelle pour le jeune et fringant Macron (désir inconscient de paternité? Qu’en pensez-vous Docteur Freud?),ce qui a pour conséquence de démonétiser immédiatement sa parole car tout or qui s’approche de Macron se transforme instantanément en plomb!
Je vous invite à lire le Blog du Che pour constater que malheureusement tout ce que je vous dis est la triste réalité.
De Gaulle avait encore une fois raison,la vieillesse est vraiment un naufrage!
La vieillesse a bon dos.
Chevènement est tout simplement profondément Républicain et pas nationaliste.
Comme Badinter, comme Macron, liste non exhaustive.
Les bourgeois ont peur du peuple et de sa possible et probable révolte.
Badinter a raison pour les têtes…
« Il y a trois sortes de violence.
La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.
La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.
La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.
Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »
Dom Helder Camara
Remarquable.
C’est bien Louis XVI le veritable opposant à la peine de mort ; s’il en avait usé comme ses contemporains (un bon tsar est un tsar qui tue…) il aurait conservé son trône et ses peuples n’auraient pas eu à souffrir la violence debridée des avocats (!) sanguinaires, Danton, Saint Just Robespierre qui, eux, ont etabli leur pouvoir par l’echafaud.
Lenine a bien retenu la leçon en disant qu’il avait compris que par la terreur on pouvait imposer à un peuple un regime dont il ne voulait pas.
Macron a-t-il lu Lenine ?
ah wouai il a dit ça où ça Lénine ? (nom de l’oeuvre ? numéro de page ?) parce que comme ça on voit pas bien s’il parle d’un vulgaire régime de classes ou de celui qu’il veut ?!
Tuer, Non, bien sûr . Mais éborgner, mutiler, embastiller par centaines, par milliers, ce serait une autre affaire. Quand le naturel ….
Je lis et goute souvent avec beaucoup d’interêt vos « billets » et je partage tout à fait le point de vue exprimé dans ce dernier. Un question me « taraude » : vous dites « nous expliquaient qu’eux étaient à gauche, Mais nous à l’est… » Ou vous situez vous sur l’échiquier politique ? cela n’est pas toujours très clair… du fait de vos contributions à Atlantico…et de certains de vos propos ?
alors babad on n’aime pas la Révolution ? on a peur pour ses coffres-forts et ses comptes en banque offshore ?
on attend sa réaction lorsqu’il découvrira les chamboulle tout des fetes foraines
La vieillesse est un naufrage.
A ceux qui pourraient l’oublier la lecture de ce libelle rappelle l’évidence.
Chevènement n’a servi à rien, Badinter a été médiocre Garde des Sceaux, on en passe et des plus comiques car taper sur Macron, Cohn Bendit et les intellos de gauche, c’est surfait, de nos jours. Le panache, c’est de viser plus large, de dézinguer plus sauvagement, d’éructer plus méchamment.
Ah, si l’on écoutait davantage les mâles saillies du vaillant Bardamu en gilet jaune, thuriféraire du peuple pur, défenseur de la liberté rouge, pourfendeur des libéraux et autres démocrates qui ne se rendent pas compte que la dictature est là!
Avec lui, répétons avec enthousiasme la complainte de St-Just, et disons, haut et fort, « le peuple n’a qu’un seul ennemi dangereux, c’est son gouvernement ».
Cela permet d’oublier les errements de ces orphelins de Georges Marchais, staliniens toujours, qui flirtent désormais avec les outrances de la droite droite rance.
Brun rouge, rouge brun.
Bel exemple de la solidarité de classe décrite par les pinçon-Charlot. Ce M. que j’ai vu son coupé tremblant de rage devant un crime de « lèse-majesté » ha bon c’est la République ? injurie tous les français qui se reconnaissent dans les luttes pour la préservation de leur dignité toujours plus bagoués et muselés.
Sur le fond ce mr ignore tout des réalités politiques car non le vote ne suffit plus à garantir la volonté du peuple (cf 2005). Il s’assoit sur les fondements historiques de notre République et aimerait très probablement que l’histoire ne se répète pas et qu’un peuple traité par le mépris reste bien sagement assoupi devant les hanouneries crétines et la propagande des chaines en continu aux ordres.
C’est sûrement ce rappel, comme un avertissement, des excès auxquels méne le mépris du peuple pourtant débonnaire qui l’a fait trembler et sortir de ses gonds. Honte à lui et à ses semblables.
Sur un autre registre je me suis également fait la réflexion que cette mandature aura révélé bien des supercheries.
Faux-nez de gauchistes révolutionnaires d’opérette, fausse gauche véritablement neolibérale du ps, vraie droite neolibérale trustée par ce pouvoir (les résistants ne luttant que pour leurs strapontins présents ou espérés) vrais opportunistes chercheurs de plats de lentilles vegan ou sauveurs de la planète amateurs de homard ou de véhicules à moteurs thermiques des plus polluants, corrompus de toutes sortes mis en examen, benêts gavés à la propagande médiatique qui n’avaient à y gagner qu’une tonte supplémentaire, djeunes startupers youkaïdi de la bourgeoisie qui s’obstinent à croire aux faidaises de la « justice » du régime universel de retraite excepté les sénateurs et les pdg, appétit vorace et insatiable des puissants (blackrock, lehmann b, lvmh etc) qui ont fait ce président de pacotille, tout est visible à présent.
Au fait comment appelle-t-on ce moment de la fin où tout est révélé ?
Absolument en phase avec vos propos.
Tout l’arc Républicain aura beau traiter les jaunes de factieux, de séditieux, de haineux, il n’aura pas pu s’éviter de tomber le masque de sa véritable nature.
Une nature violente, manipulatrice dans un entrisme insupportable, de la droite Orléaniste à la gauche Trotskiste, cette dernière jouant le rôle de fausse opposition au pouvoir pour mieux encadrer la jaquerie jaune par le corporatisme et l’infiltrer par des revendications sponsorisées par l’hyper classe.
Il à noter d’ailleurs comment Macron est descendu en flammes par la médiacratie, la même qui fut à la manœuvre pour le propulser à l’Elysée, maintenant que le job a été fait, il faut sauver la République, quitte à japper avec les loups populistes en réclamant la tête de Macron.
Sauf Badinter, parce qu’il ne faudrait pas non plus perdre le pouvoir sur une révolution.
Tout est clair, tout est limpide pour ceux qui sauront transcender leur dogme.
Pour les autres, ils resteront des collabos, quoi qu’ils puissent s’en défendre.
Le jugement dernier sera l’épreuve ultime de vérité.
La fausse colère du milliardaire qui s’indigne de la révolte des gueux voulant survivre. Diantre quelle impudence!
Une vieille dame tuée parce qu’un idiot l’a prise pour un sniper, un jeune homme en train de faire la fête poussé à l’eau par une charge imbécile, un livreur peut-être un peu trop nerveux mort le larynx écrasé… A-t-on entendu Me Badinter sur ces affaires ? En revanche, il était là et bien là quand il fallait défendre son pote DSK un rien maltraité par la justice américaine après une agression sexuelle. Chez Marianne, l’impayable JFK, qui parlait, lui, de « troussage de soubrettes », vient de vautrer dans le même genre d’indignation sélective. Les masques tombent.
Avec l’ élection de Macron, nous avons atteint les limites du suffrages universel.
Certes, il ,n’est l’ élu que d’une minorité ( 24 % du corps électoral) dans un scrutin marqué d’une forte abstention. Mais que son ascension politique fulgurante, créée par un battage médiatique inédit, son parcours personnel de « haut fonctionnaire-banquier », et la vacuité de sa campagne électorale n’aient pas ouvert les yeux du plus grand nombre, indique bien une absence de lucidité et un conformisme intellectuel indignes de l’ exercice de la démocratie…
Petite erreur factuelle,Macron n’a réuni que 18,19% du corps électoral (=les inscrits sur les listes électorales) et en effet 24,01% des votants (source Ministère de l’Intérieur,rubrique élections).
Cela fait une jolie différence de réunir presque 1/4 des votants et moins de 1/5 des inscrits.
J’acquiesse volontiers, mon sentiment est aussi qu’il y a parmi cette « gauche » un sentiment revenchard, la quête d’un responsable, une aigreur pour justifier l’échec, les renonciations, les trahisons en final pour justifier les compromissions et… leurs bénéfices confortables !
Pour encore faire barrage à d’autre et maintenir ainsi leur hégémonie sans légitimité, là est le point coordonnant Macron avec son électorat.
Combien de temps ils ont nié les reculs de la démocratie, de l’école publique, des protections sociales de l’équité dans la j. Planqués à l’abri des contraintes de production ils se sont épanoui au dépens des travailleurs productifs même ceux de la santé, éducation, agriculture, qu’ils assignent aujourd’hui a accepter encore de tergiverser sur les injustices subies.
Cette véhémence est celle du coupable.
Certains se souviennent de la manière méprisante (pour la « femme de chambre »), dont ce « ministre intègre » est venu jadis au secours de DSK… : « Le soutien sans aucune retenue que Robert Badinter, l’homme qui a aboli la peine de mort en France, apporte à Strauss-Kahn n’est pas le moins consternant. »
https://www.50-50magazine.fr/2011/05/26/nafissatou-diallo-victime-de-la-raison-du-plus-fort/
Comportement de classe et de caste, ivre de sa vertu et revendiquant l’héritage des Lumières… face à un peuple qu’ils récusent et craignent. On comprend que l’image d’une tête (en carton) au bout d’une pique les fasse frissonner. Retournement de l’Histoire… Courage, citoyens !
Je me souviens très qu’entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2002, les manifestants « anti-fascistes » descendus par centaines de milliers dans la rue levaient très haut des pancartes appelant à « crever la bête immonde » , à « abattre le raciste » ou à « lyncher Le Pen ».
Je me souviens aussi avoir vu quelques vidéos de campagne de Marion Maréchale Le Pen, huée par ces mêmes militants « anti fascistes » la traitant de « sale putain » et lui souhaitant un « gang bang de blacks ».
Je ne me souviens pas, en revanche, que Monsieur Badinter se soit ému à l’époque de cette « violence verbale », infiniment plus grave que celle par ses soins dénoncés.
« C’était pareil avec tous ces gauchistes, trotskistes, maoïstes donneurs de leçons, ces « intellectuels de gauche » qui toisaient le peuple et surtout les ouvriers de façon méprisante. Ils ont à peu près tous trahi, et c’était pour moi évident dès le départ. »
Vous tombez juste dans une forme de biais du survivant. Mon daron était mao à l’époque, ouvrier d’usine, et il venait pas de la bourgeoisie faire son ouvriériste. Je ne dit pas qu’il avait raison ou qu’il avait tort, mais il a milité une bonne partie de sa vie pour les plus démunis sans jamais renier ses convictions. Et des trajectoires comme la sienne, il y en a eu plein, sauf qu’on parle par d’elles et eux, celleux qui n’ont pas trahi. Parce qu’ielles n’ont pas terminé leur vie à la télé ou dans les ministères. Beaucoup sont restéEs des militantEs de la classe ouvrière, des petites gens, anonyme, à continuer la lutte. Alors on s’en souvient pas. Vous êtes tel le papillon de nuit attiré par la lumière et ne regardez pas cielleux qui sont restés dans l’ombre, c’est pourtant là qu’est le nombre. Faites un boulot d’historien, ressortez les compte rendus de la fédération anarchiste de l’époque et vous verrez que ce pauvre Cohn était minoritaire au sein de l’organisation. Et au passage, l’un des pamphlet les plus virulent dénonçant la trahison de ces « intellectuels » a été écrit par un ex troskyste, ex mao.
« Le vent souffle sur nos tombes, la liberté reviendra, on nous oubliera ».
Excellente intervention.
Il faut effectivement séparer le bon grain de l’ivraie.
Il me semble que notre hôte évoque principalement les leaders de 68, en tous les cas, c’est ce que j’avais compris en filigrane.
Des leaders qui ont plus à voir avec l’héritage des bolchéviques ayant opéré un virage idéologique qui fâcha Rosa Luxemburg elle-même juste avant WWI, dans son remplacement de la lutte des classes par des luttes plus bourgeoises ou en tous les cas, considérées comme telles à l’époque.
D’ailleurs cette gauche mobilisera et pactisera avec la droite bourgeoise pour WWI, alors que les communistes Européens refusèrent de mobiliser le prolétariat pour cette guerre.
Plus intéressant, le père du fascisme, Mussolini, plus tard, vira ce tropisme bourgeois gauchisant au sein du PSI pour créer ensuite ses milices fascistes au sud de l’Italie, en Sicile, ayant compris l’arnaque, si je puis dire.
Les leaders de Mai 68 sont les héritiers idéologiques de leurs prédécesseurs, via Trotsky réfugié en France en créant la IVème internationale.
Un Trotskysme largement sponsorisé par les US, le cheval de Troie parfait pour miner le communisme par les luttes sociétales et de l’anti racisme institutionnel post affaire Dreyfus en France, qui eu un retentissement mondial, jusqu’au père du Sionisme.
Mais ce dernier point est une toute autre histoire.
Il y a son rôle essentiel avec avec un professeur de droit social dans un petit bouquin sur le Travail pour la promotion de la loi El Khomry où il affirme la prééminence de l’entreprise sur l’individu… Son rôle sur la peine de mort reste néanmoins exemplaire.
À lire tout cela, ce vieux nanti est habillé pour l’hiver, que dis-je pour l’histoire.
En synthèse, n’est-ce pas la classe sociale qui est la plus déterminante.
Cette notion de classe si honnie semble pourtant le critère principal de la conscience politique et par là de la contestation contre ce régime de dictature qui pourrit les vies et la planète.
Le riche pille tout ce qui est faible et rapporte : État, pauvres, entreprises, planète, ..
Le pauvre subit tout et vote (quand il vote) pour ses bourreaux.
Le miséreux survit ou meurt, silencieusement devant nous tous qui courront pour satisfaire nos dominants.
Vite un cataclysme pour que ça cesse .. et reprenne encore et encore
Comment sortir de l’indifférence à l’insupportable ?
Papier pas totalement faux.
Problème : votre public composite qui va du vieux facho au stalinien mal recuit ne s’y retrouve pas. De manière générale, difficile de plaire à tout le monde, mais là, çà ne plaît à personne.
« nous pûmes constater méchamment lequel des deux était la plume. » Comme diraient les jeunes « ça envoie du lourd » à l endroit de Badinter! Un régal. Le passage à propos des mesures liberticides prises par le gouvernement font echo au bilan et aux prédictions de Noam Chomsky à propos de la surveillance de masse. Badinter a rejoint le bataillon si tant est qu’il s’en fût déjà éloigné. Merci pour ce portrait parfaitement fidèle de notre relique nationale.
Merci à tous ceux qui osent critiquer Badinter ! Ce type est un Tartuffe de la pire espèce lui et sa salope de femme ! Et honte à l’équipe de « C à vous’ de n’avoir pas osé lui adresser la moindre critique !
Souvenez vous également des propos de RB lors de l’affaire DSK
On sait que Mitterand avait de drôles de relations telles que Mr.Pelat et bien d´autres plus que douteuses.Depuis as mise em scène de l´avenue de l´Observatoire on savait que ,pour Mitterand, la fin justifie les moyens.Montaldo dans Miterand et les 40 voleurs a largement décrit ses turpitudes. Alors je ne partage pas votre admiration pour Badinter qui faisait partie de cette sinistre bande.