Cour suprême des États-Unis : la guerre civile culturelle

Les réactions au revirement de la jurisprudence de la Cour suprême des États-Unis concernant l’avortement témoignent une fois de plus d’une ignorance, d’un provincialisme et au final d’une arrogance française classique, le tout donnant un triste brouet qui n’est pas à notre honneur.

Tout d’abord la précaution d’usage : je suis personnellement favorable au principe de l’IVG qui est une possibilité d’utiliser l’avortement comme un moyen de régulation des naissances. Je n’ai aucun problème moral ou religieux concernant cette possibilité, même si je sais que c’est toujours une épreuve pour la femme qui doit y recourir.

La fascination de nos élites pour les USA, y compris celles qui se disent d’extrême gauche est quelque chose de quand même impressionnant. Surtout que cela s’enracine dans l’ignorance d’une réalité : les États-Unis sont un État fédéral. Contrairement à ce qu’on pense, le pouvoir de Washington et en particulier celui du président n’est pas très étendu par rapport à celui des États fédérés. Et la décision qui vient d’être rendue par la Cour suprême relève de cette articulation. Revenant sur sa jurisprudence antérieure, elle a considéré que la question de l’IVG était de la compétence des États et qu’il ne lui appartenait pas de dresser sur cette question, un cadre contraignant supérieur à celui de ses législations locales. Raisonnement identique à celui fait par la Cour de Justice de la Communauté européenne qui a dit que cette question était de la compétence des législations internes des états membres de l’UE. Et d’ailleurs, à l’aide des mêmes motivations que celles adoptées par la cour suprême américaine. C’est donc désormais l’affaire des Américains, chacun dans leurs États respectifs.

 Paradoxalement, je m’en réjouis de cette jurisprudence en Europe, lorsque je vois ce qui se passe par exemple en Europe centrale et notamment en Pologne. Je me trompe peut-être, mais je pense que notre pays est à l’abri d’une régression identique.

Mais finalement, comment être surpris de ce qui se produit aujourd’hui aux États-Unis et qui consterne les élites européennes ? Les mêmes élites qui réclament l’inscription du « droit » à l’IVG dans la constitution alors qu’ils traitent immédiatement de raciste islamophobe quiconque se permet de critiquer la religion musulmane, pourtant guère laxiste sur ces questions. Comment s’imaginer que les délires que l’on va qualifier par commodité de « wokistes », qui font des revendications LGBTQI etc,etc…souvent ineptes un idéal humain que l’on voudrait, bardé de son arrogance occidentaliste, imposer à la planète, ne vont provoquer aucune réaction ni contradiction. Les États-Unis ont élu un président quasiment en état de démence sénile, qui présente triomphalement son bilan : « il y a plus de personnes LGBT dans mon administration que dans toutes les administrations précédentes réunies ! » Disparue la compétence comme critère d’embauche au service de sa mission, non non, l’idéal c’est l’obsession de la race, et de la sexualité pour classer les gens. « Mon administration est bonne puisqu’il y a tant d’homosexuels, tant de lesbiennes, tant de transgenres, tant de noirs le faisons, tant de latinos etc. etc ». Et comment ne pas être effaré lorsque l’on apprend que George Soros finance grassement des candidats au poste de procureur (qui sont élus aux États-Unis), dès lors qu’ils présentent un CV qui garantira que les poursuites pénales seront fonctions de la couleur de la peau et de l’orientation sexuelle.

La bourgeoisie néolibérale française comme les Britanniques, les canadiennes et américaines, raffolent de l’intersectionnalité, et la petite bourgeoisie intellectuelle déclassée ou pas, partage cette passion. Qui a pour premier mérite de stériliser la lutte des classes.

Quand on refuse d’utiliser le mot de « femme » au profit de celui de « personne portant un utérus » comment s’étonner que cela provoque en retour une réaction dont la décision de la cour suprême des États-Unis n’est qu’une des expressions. Ce pays est désormais marqué lourdement par ce que l’on peut qualifier de « guerre civile culturelle » qui est en train de gangrener son système démocratique. Et nos élites stupides, fascinées par les pires côtés américains, font tout pour importer ce conflit chez nous.

La tentative d’inscrire l’IVG dans la Constitution pour la sanctuariser en la mettant l’abri de la délibération démocratique illustre une nouvelle fois la fameuse citation de Bossuet sur ceux qui se plaignent des conséquences de leurs actes. Parce que cette proposition strictement défensive, vouée à l’échec, est déjà une défaite. Le risque de mise en cause de l’IVG se nourrit complètement de la réaction à la mise en œuvre furieuse d’une idéologie absurde.

Après l’explosion BLM de 2019 avec l’affaire George Floyd, les démocrates voulant battre Trump à tout prix ont enfourché la cause Woke. Essayant d’en faire une idéologie d’État.

Qu’on le veuille ou non, L’arrêt de la cour suprême des États-Unis est le fruit politique de cette folie. Dont le droit des femmes à choisir leur maternité sera la victime.

Régis de Castelnau

30 Commentaires

  1. Toutes l’infos s’est de la bulshit
    Déjà 90% de l’info bulshit est en anglais.et les pauvres 10 %
    Tout est dans l’onion , 90% de l’information est dans le darknet et je n’ose même pas

    lire cet article
    « © Sharad Bhat – Unsplash

    Saviez-vous que vous avez accès à une infime partie d’Internet ? On estime que seulement 10% des contenus sont accessibles au grand public via le “Clean Web”. Les 90% restants font partie de ce qu’on appelle le Deep Web. Il rassemble des sites privés non indexés par les moteurs de recherches. Le Dark Web représente lui une infime partie du Deep Web.

    Dans l’imaginaire commun, le Dark Web est une part sombre d’internet qui contient des sites illégaux de marché noir. On a souvent tendance à l’associer à des plateformes e-commerce qui vendent des biens illégaux comme des drogues, armes et autres faux documents. C’est en partie vrai, mais pas que. En effet, certaines personnes veulent simplement ne pas être référencées sur le net classique.

    Découvrez dans cet article ce qu’est vraiment le Dark Web et comment certains internautes parviennent à y accéder sans prendre de risque. Avec notre tutoriel ci-dessous, vous allez pouvoir vous connecter au Darkweb en quelques clics. En effet, il existe des solutions pour le grand public qui permettent de se rendre sur cette interface cachée du web.
    Dark Web, Deep Web et Darknet : ne confondez plus

    Le Dark Web est souvent confondu avec le Darknet ou le Deep Web, pourtant ces termes associés à tort définissent des choses bien différentes.

    Le Deep Web constitue la partie non visible du web. Ce sont les contenus qui ne sont pas indexés par les robots d’indexation. On trouve par exemple les bases de données, les parties non publiques des sites bancaires ou des fichiers de stockage.

    Le Darknet est un ensemble de sous-réseaux d’internet qui ne sont pas accessibles via les moteurs de recherches classiques mais à l’aide de techniques spécifiques. Il existe plusieurs outils permettant d’y accéder comme Freenet, I2P ou encore Tor, le réseau Darknet le plus connu. Tor signifie “The Onion Router” ou le routeur oignon en référence à ses couches de protection. Il donne accès à des services cachés dont une partie du Dark Web, c’est pourquoi on l’associe souvent au Dark Web.

    Le Dark Web, encore connu sous le nom de web clandestin, contient des contenus cachés et en grande partie illicites que l’on trouve uniquement sur le Darknet. Mais malgré son appellation “dark”, tous les contenus ne sont pas liés au cyber-crime. À l’origine, le projet Tor a été créé par les laboratoires de la US Navy pour garantir la confidentialité de leurs échanges.

    Aujourd’hui, Tor permet de contourner la censure et de favoriser la liberté d’expression des dissidents et des réfugiés politiques. Le réseau Tor est toutefois un réseau qui n’est pas parfaitement anonyme. En effet, certains agents du FBI ont déjà réussi à remonter la chaine pour retrouver des personnes qui avaient utilisé le réseau Tor. Il faut donc coupler ça avec un autre logiciel (comme par exemple un VPN) pour devenir 100% anonyme sur le darkweb.
    Le Dark Web est-il légal ?

    Si le Dark Web est souvent un lieu mystérieux qui est associé aux activités illicites et aux cyber-crimes, naviguer sur ce réseau n’est pourtant pas illégal. Certains journalistes et dissidents politiques s’y rendent pour communiquer et informer sans mettre en danger leur sécurité. Étant donné que le web profond fonctionne sur un protocole de communication différent, il renforce considérablement l’anonymat. C’est pour cette raison que de nombreux internautes souhaitant préserver leur identité se tourne vers ce réseau.

    Cela dit, cet anonymat est à double tranchant. En effet, les personnes malintentionnées se sentiront forcément plus protégées en naviguant sur le Dark Web et elles seront plus à même de se livrer à des activités illégales. Il est vrai qu’on y trouve davantage de plateformes et de sites illégaux que sur l’Internet que nous connaissons.
    Accéder au Dark Web en 3 étapes

    Comme nous l’avons expliqué, le Dark Web est donc accessible uniquement à l’aide d’outils spécifiques. Cet endroit étant non réglementé, il présente de nombreux risques et il y a quelques règles importantes à connaître avant de s’y rendre. Si vous avez l’intention d’y naviguer de manière anonyme, il faudra forcément passer par un VPN. Ce dernier vous supprime tous les logs : ni votre FAI, ni le VPN, ni personne ne pourra voir ce que vous y faites. C’est plus sécurisé et plus rapide que Tor.
    1. Utiliser un VPN

    Même si les réseaux Darknet intègrent des fonctions d’anonymat, il est essentiel de se protéger en amont, avant même que vous accédiez au Dark Web. Pour cela, il faudra équiper votre appareil connecté d’un Virtual Private Network (VPN). En chiffrant vos données, les VPN sont la meilleure façon de cacher votre activité en ligne.

    Ainsi, votre fournisseur d’accès à Internet ne pourra pas savoir que vous allez sur le darkweb. Il ne pourra pas voir non plus si vous utilisez Tor. Étant donné que certains VPN ne conservent aucun log, personne ne saura ce que vous avez fait sur le darkweb. C’est la meilleure façon de se cacher et de n’avoir aucun risque d’être surveillé. Attention, il faut choisir un bon VPN fiable, à l’instar de NordVPN ou ExpressVPN. » »

    ——————————————–

    Toutes l’infos est là, lié à la blokchaine et bicoint .

    Tout le reste s’est du pipo, ça occupe . facebook et le metavers en font partie

    On nous fait croire que le darknet s’est juste le trafic illicite
    Ils ne veulent surtout pas que vous y allez .

    • l’idée selon laquelle il y aurait une autre info’ que celle qu’on peut trouver sur des sites dissidents me paraît très surfaite.

      non…je ne tiens pas à éplucher un oignon sans fin. Le darknet n’est pas moins virtuel que le web « grand public ». Seul compte le monde réel : les haricots dans mon potager.

      Geof’Rey, neo-communiste gaulois belge

  2. Demain je suis poutine je veux causer au général , un code onion les réunis
    Donc les infos qui filtre, ou la NSA ou Bfm tv
    s’est du pipo , de la spéculation

  3. Des mois de débats en perspective, alors qu’aucun mouvement de fond susceptible de se traduire dans notre Droit ne menace la possibilité pour les femmes d’avoir recours à une IVG.

    Et quand bien même cela serait ? Cette possibilité serait-elle au nombre des droits naturels auxquels même une majorité de citoyens ne pourrait pas toucher ?

    De toute façon, si une telle majorité il y avait, elle modifierait la Constitution. Ce ne serait pas la première fois pour cette dernière.

    • Pensez à la peine de mort : on a comaté le débat en constitutionnalisant son abolition – alors que, pour le coup, la tendance sondagière française est…

  4. La guerre civile culturelle porte en effet atteinte à la démocratie. Dans cette perspective, le fait, pour la Cour Suprême des USA, de restituer l’initiative aux Etats fédérés sur des sujets de société sensibles comme l’avortement est une saine réaction démocratique.

  5. Bonjour Régis, bonjour à tous,

    De votre excellent article, m’apparaît particulièrement pertinent ce passage :

     » La bourgeoisie néolibérale française comme les Britanniques, les canadiennes et américaines, raffolent de l’intersectionnalité, et la petite bourgeoisie intellectuelle déclassée ou pas, partage cette passion. Qui a pour premier mérite de stériliser la lutte des classes….  »

    Sésame du premier quinquennat Macron 2012-2017 mené sous le prête-nom de François Hollande : ce ravi de la Crèche .

    En lieu et place de l’amélioration du sort des petites, gens, nous avons eu l’avancée societale du mariage dit pour tous, la loi el Khomeri échauffement de la scélérate loi travail prise par Ordonnance par Macron le 22 septembre 2017

    Concrètement avec les préoccupations du nouvel ordre moral jumeau du meilleur des Mondes au centre de la Politique de notre pays en voie de décadence terminale , il n’y a plus de questions sociale.

    Une fois la guerre arrêtée (dans 2ans?), ces mêmes belles personnes au nom du principe intangible et inaliénable de la libre circulation dans l’espace Schengen se battront pour pouvoir permettre en ouest Ukraine, l’exercice d’un droit nouveau estampillé de libération :
    La GPA.

    D’ici là bon dimanche à tous
    C

    • une fois de plus « il faut que tout change pour que rien ne change « nouveaux et derniers sophismes plutocratiques

  6. je ne comprends pas grand chose à ces questions mais pourquoi faire entrer une loi existante, qui autorise l’IVG, dans le congélateur constitutionnel? Pourquoi pas aussi une loi constitutionnelle assurant à chaque français une vie décente, le droit à l’euthanasie, le droit de se faire soigner koikilencoute, de ne pas être trier, de respirer un air non pollué, d’avoir accès à des produits sains…
    De plus en plus la politique française semble se faire à Washington en réaction à la politique américaine, pourquoi pas le droit de devenir le 51 nième état des US?
    Il me semble qu’il s’agit là surtout d’une manœuvre gouvernementale opportuniste cherchant à démontrer combien Macron est ouvert à des propositions que même la NUPES peut voter et que, si elle peut voter celle-là, elle peut donc voter ses autres propositions….!!!

    • L’Union européenne est le Porto-Rico colonie des, Usa en Eurasie

  7. Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. Pour guillotiner les girondins, les montagnards les accusèrent de « fédéralisme ». Que savons-nous en France du principe fédéral, et des garanties qu’il donne aux différences ?

  8. La loi Weil sur l’avortement ne faisait pas de cette pratique un libre service soumis aux humeurs des unes et des autres. Depuis l’apparition de moyens contraceptifs efficaces, nulle adulte ne devrait pouvoir exiger un avortement remboursé par la Sécu sauf cas exceptionnel (viol, problèmes de santé etc…). Cette décision US paraît être de bon sens. Homme de gauche (je me suis abstenu aux législatives), je ne peux que me reconnaître dans la rationalité de cette décision. Problème éternel: quels droits contre quels devoirs?

    • @Pucciarelli

      On fait de Simone Veil (pas « Weil ») une sainte icône, mais on ne cesse pas de « détricoter » sa loi. C’est de l’hypocrisie.
      Toutefois, je suis d’accord pour le remboursement par la Sécu. C’est conforme à l’esprit de la loi, il faut que l’IVG soit remboursée si on veut que les femmes les plus pauvres ne fassent pas n’importe quoi.

    • Je répondais à la première intervention de Pierrot, mais ce site place quelquefois les interventions d’une façon fantaisiste.

      • certainement orienté .!!!

        de selon de mon avis faut être parrainé , ou alors acheter des adresses
        Vous imaginéz bien que si demain un algorithme trouve via des logarithmes les adresses onion . vous aurez toutes les adresses bitcoint
        et encore on parle onion , pourquoi pas noino

  9. Je suis personnellement très réticent à l’IVG (cas grave, viol) surtout quand on regarde les dérives progressistes voire wokiste que les lois ont prises ces dernières années (nombre de semaines en plus allant même jusqu’à 9 mois pour certains recours !). De surcroît, il y a quand même une incohérence intellectuelle qui cache surement une idéologie plus sournoise ou plus tordue, quand on sait que ce sont les mêmes apparatchiks fémino-propgressistes qui sont inconséquemment contre la peine de mort et qu’ils ne sont pas du tout troublés de supprimer de futures vies ! Il est vrai que chacun a choisi son camp et ses valeurs : L’avortement tue des innocents, la peine de mort tue des criminels.
    La décision de la cours suprême des E.U, même si elle est un peu entachée du fameux « gouvernement des juges », n’en est pas moins une sorte d’avertissement au délire ravageur de cette idéologie dégueuli-progressiste qui n’hésite pas à nous indiquer le chemin le plus direct pour aller vers l’enfer. Alors, oui ! Je fais partie de ceux qui se félicitent de cette décision, ne serait-ce que pour montrer à cette bien-pensance qui nous empoisonne au goutte à goutte, qu’il faut de temps en temps casser les reins du « progrès » pour faire prendre conscience à notre belle sous-humanité qu’il n’y a pas que le triptyque indépassable « bouffer, niquer, consommer » qui fait loi ici-bas.
    Il reste néanmoins le débat de fond : la « science » moderne a décidé de façon péremptoire et aléatoire (en fait surtout par idéologie) que la vie n’existait pas avant 12 semaines puis 14 semaines à présent. Mais comme celle-ci se trompe régulièrement (on dit « évolue » dans les milieux des « sachant »), on pourra peut-être voir un jour une infirmation de cette datation, issue des laboratoires de charlatans officiels en blouses blanches, remise en cause. Le plus grand génocide sera alors constaté depuis le début de l’humanité sous le couvert des « démocraties » les plus « évoluées » de notre belle planète pourrie.

    • La femme n’est pas l’homme et inversement

      La femme à un droit d’euthanasie complet , si s’est

      conards..

      Il est certain que l’homme dois disparaitre de la terre

  10. Il y a un point sur lequel j’aimerais avoir votre avis de juriste. Il me semble qu’il y a un problème dans l’affirmation que l’avortement est possible avant x semaines, et interdit après. Cette difficulté des législateurs vient, je pense (mais je ne connais rien au Droit), d’un texte mal engagé, ou plutôt qui évite soigneusement d’aller au fond des choses : il parle de justice pour l’adulte en niant la réalité biologique de l’embryon. Mais les lois de la biologie (je suis biologiste de formation) ne peuvent pas faire l’objet d’amendements, et dans le cas de l’avortement, elles disent sans ambiguïté que toutes les caractéristiques d’un être humain sont contenues dans l’oeuf fécondé, qu’il n’y a pas de solution de continuité dans le processus de la grossesse, qu’un embryon rejeté par sa mère mais élevé in vitro dès sa fécondation (ce qui revient à une IVG précoce) resterait en tous points un être humain à sa naissance.
    Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il est interdit à la société de promulguer une loi sur l’IVG. C’est bien à elle de décider dans quelles conditions tuer un être humain est un crime ou pas. Par exemple, les soldats qui tuent un ennemi ne sont pas des criminels. Au contraire, ce sont des héros. La société, et surtout la société démocratique, me semble tout-à-fait fondée à dire « Nous promulguons une loi qui permet au soldat de tuer les ennemis en temps de guerre, sous certaines conditions, sans que cela soit un crime ». La légitime défense des policiers se fonde sur les mêmes prémisses : tuer celui qui vous menace est légitime, mais ne préjuge en rien de sa non-humanité. On peut aller plus loin, et signaler que dans la longue histoire (et préhistoire) de l’humanité, la peine de mort était universelle, et plus encore, il a souvent été considéré comme légitime de faire des sacrifices humains au nom de la société ; et là aussi, le sacrifié était considéré comme un humain : il n’aurait d’ailleurs pas été sacrifié s’il n’était pas justement un être humain. Donc la société définit en toute souveraineté celui qui peut être sacrifié. Mais elle ne peut faire que celui-ci ne soit pas un être humain. Une telle décision peut parfaitement s’appliquer à l’embryon. Mais nous ne l’avons pas fait.
    Entendez-moi bien : je ne fais pas le procès de la loi Veil, elle existe et je ne vois pas comment, dans notre monde actuel, nous pourrions nous en passer : les résultats seraient sûrement dramatiques. Ce que je déplore (et c’est là où j’aurais besoin de vos lumières), c’est que, refusant d’assumer notre responsabilité, nous avons élaboré une loi où avorter, c’est « interrompre un processus biologique conduisant à faire disparaître la potentialité d’une personne ». Un embryon ne serait donc pas une personne, mais une potentialité… Par lâcheté, nous avons sciemment introduit de la confusion, puisque la biologie dit bien qu’il n’y a pas « potentialité » mais existence de cette personne dès la fécondation. Et ceci nous retombe maintenant sur les doigts, en particulier aux Etats-Unis, où règne la plus grande confusion, puisque d’une part les intégristes réclament l’abolition de cette loi (alors qu’ils sont tout à fait d’accord pour donner à la société le « droit de tuer », peut-être même un peu trop facilement, mais après tout c’est leur affaire), et d’autre part les « progressistes » les plus audacieux en viennent à dire qu’on pourrait / devrait décider que l’humanité (la potentialité !) ne soit donnée au bébé qu’au bout d’un an de vie, année pendant laquelle, puisqu’il n’est rien, on peut le passer à la poubelle.

  11. Il suffit d allumer son écran a n’ importe quelle heure de la journée et surtout aux heures dites creuses : on n’ y voit en dehors de l inevitable tele crochet des émissions de Stéphane Plaza ou Morandini , que des séries ou des émissions américaines inintéressantes et doublées ( au moins on est sur ainsi de s abrutir complètement).La colonisation mentale de la ménagère de – 50 ans dans toute sa splendeur.

  12. « Fondamentalement, le multiculturalisme est contre la civilisation européenne. Il s’agit d’un mouvement qui s’oppose à l’hégémonie des monoculturaux de l’eurocentrisme, qui a généralement provoqué la marginalisation de valeurs culturelles issues d’autres ethnies. Il s’oppose à une conception étroitement européenne de l’identité américaine et des principes démocratiques et culturels américains. Il s’agit d’une idéologie foncièrement anti occidentale.[…] La mondialisation, le multiculturalisme, le multilinguisme, le cosmopolitisme, l’immigration, l’infra nationalisme et l’antinationalisme ont mis la conscience américaine à rude épreuve. Les identités ethniques, raciales et sexuelles occupent le devant de la scène.»
    .
    Samuel Huntington

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