Dans notre Occident en mode « Empire romain devenu fou » suivre l’actualité en continu ne permet pas de savoir réellement ce qui se passe. Lorsqu’un événement survient, pour obtenir une vue plus précise et appréhender le réel, il faut attendre plusieurs jours avant que la poussière retombe et le brouillard se dissipe, En revanche cela permet de voir où en sont les acteurs et les protagonistes des batailles médiatiques. Et de constater que, pour notre propre sécurité, l’état mental du bloc élitaire dont le système médiatique est un des outils, n’est pas réjouissant.
Propagande contre propagande
La reprise de la région de Kharkov par les forces du régime de Kiev en est un bel exemple. Depuis le 24 février date de l’invasion russe, l’armée ukrainienne était restée en situation défensive et semblait ne plus avoir de capacité de manœuvre lui permettant de mener des opérations offensives à valeur stratégique. Dans les tintamarres réciproques des belligérants, Volodymir Zelenski nous avait annoncé à coups de clairon une offensive générale d’une armée ukrainienne d’un million d’hommes sur le sud de l’Ukraine, dans le but de récupérer la Crimée. Scepticisme chez les spécialistes, notamment américains, et ricanements chez les militants pro-russes. Première surprise avec l’offensive sur Kherson déployant de gros moyens, mais arrêtée assez facilement par les Russes, infligeant de très lourdes pertes à leurs adversaires. Les propagandistes des deux bords, au-delà des excès habituels restant dans l’expectative. Deuxième surprise avec l’offensive sur Kharkov, c’est-à-dire dans un endroit du front éloigné du premier coup, et permettant aux ukrainiens de récupérer pour la première fois des territoires significatifs depuis l’invasion. Mais malheureusement pour leurs soldats, ce fut une nouvelle fois en payant un prix humain et matériel très élevé. Délire chez les militants anti Russie, annonces fracassantes des mêmes sur l’inévitable effondrement de son armée, rodomontades ineptes et racisme anti russe débridé de la part des clowns habituels, toujours généreux avec le sang des autres. BHL et quelques autres pour ne pas les citer. En face, début de panique, accompagné chez certains, d’appels affolés à la Russie « pour qu’elle mette le paquet ».
L’offensive ukrainienne et ses conséquences
Il a donc fallu laisser passer quelques jours pour qu’un certain nombre d’éléments puissent se donner à voir et à comprendre. La première observation est relative à la nouvelle capacité manœuvrière de l’armée ukrainienne restée sur la défensive pendant six mois. Capacité nouvelle, fruit d’une implication très importante de l’OTAN qui non seulement a formé plusieurs milliers de soldats ukrainiens et fourni du matériel, mais assuré le fameux ensemble de fonctions militaires C4ISTAR (Command, Control, Communications, Computers, Intelligence, Surveillance, Target Acquisition, et Reconnaissance). Et en mobilisant également dans les combats des participants étrangers, surtout américains, dans une proportion semble-t-il, d’environ un tiers. Les observateurs, notamment américains, tel Scott Ritter, n’hésitent pas à considérer que ces opérations étaient des « offensives otaniennes ». Le deuxième élément aujourd’hui établi, est celui que les Russes ayant pris la mesure des intentions stratégiques de leur adversaire, c’est-à-dire l’OTAN, ont décidé de refuser le combat et d’évacuer les territoires qu’ils occupaient autour de Kharkov. Et dont ils avaient laissé l’occupation à des troupes de second niveau. Ils avaient une très bonne raison pour cela, car ils avaient pris la mesure que cette offensive-là, comme la précédente sur Kherson, était manifestement destinée à fixer le maximum de troupes russes et alliées. Le but étant de faciliter le lancement d’une troisième offensive ukrainienne contre un autre point du front où les Russes avaient repéré une grande concentration de troupes ennemies. Cette analyse explique pourquoi les Russes ont transféré des moyens importants dans cette région du front. Et pourquoi ils ont détruit la nuit suivante nombre de centrales électriques et d’équipements ferroviaires. Ce n’était pas une représailles ou comme l’a dit LCI « un manque de fair-play » (!) mais bien la volonté d’entraver les déplacements militaires ukrainiens nécessités par cette troisième offensive.
Au-delà de la propagande et des rodomontades incantatoires, comment peut-on analyser la situation issue de l’initiative stratégique qu’ont constituées les deux attaques ukrainiennes et la possibilité de cette troisième ? Il s’agit là incontestablement d’une offensive stratégique d’envergure dont on pensait l’armée ukrainienne incapable, mais qui n’a été possible que par une implication directe importante et essentielle de l’OTAN. Même si jusqu’à présent cette reprise de l’initiative n’a pas modifié le rapport de force stratégique, cela constitue une escalade dans l’évolution du conflit. Et pose à la Russie le problème des moyens qu’elle a alloués depuis le début à son « Opération Militaire Spéciale ». Rappelons qu’elle a utilisé un corps expéditionnaire assez peu nombreux qui, renforcé des volontaires des républiques séparatistes, varie entre 150 000 et 200 000 hommes, c’est-à-dire 10 % de son armée. Elle a mis en œuvre une stratégie visant, au contraire de ce que les Américains pratiquent partout, à préserver les infrastructures et éviter autant que faire se peut, les dommages sur les civils considérés comme des frères slaves qu’on entend libérer du régime « oppressif » issu du coup d’état de Maïdan. Après quelques déboires initiaux, elle s’est montrée manifestement économe de ses propres pertes humaines, comme l’ont démontré les études britanniques.
Mais face à l’implication opérationnelle de l’OTAN, cette méthode était-elle toujours pertinente ? C’est le problème de la direction russe, et contrairement aux experts rémunérés qui peuplent les plateaux des chaînes d’info française, nous n’avons pas d’appareil de télépathie nous permettant de savoir ce qu’il y a dans les têtes des Poutine, Shoïgou, ou Guerasimov. Livrons-nous cependant à quelques conjectures.
En commençant imaginer les suites de l’intervention télévisée de Vladimir Poutine annonçant une « mobilisation partielle » et l’organisation de référendums dans les territoires russophones récupérés par la Russie. Cela constitue à l’évidence une réponse à l’implication otanienne, clé du succès tactique de Kharkov. Ces décisions auront deux conséquences : tout d’abord ce seront environ 300 000 hommes qui vont être affectés à ce qui ne sera bientôt plus une « Opération Militaire Spéciale » mais une défense du territoire russe. Puisque les référendums vont aboutir à l’incorporation des régions concernées au sein de la Fédération de Russie et toutes les offensives et occupations ukrainiennes seront considérées comme des agressions contre la Nation russe.
L’affrontement Occident/reste du monde, est-il une guerre mondiale hybride ?
Les soviétiques sont les concepteurs de ce que l’on appelle « l’art opératif » qui est un corps de doctrine stratégique qu’il serait trop long (et difficile pour l’auteur, lui-même profane) d’exposer ici. On se contentera d’une définition lapidaire : l’objectif d’une guerre nous a expliqué Clausewitz est d’atteindre des buts politiques, et par conséquent l’objectif final des opérations militaro-économiques doit être non pas la neutralisation d’une armée, mais celle d’un système dont cette armée est l’outil. Alors, la vraie question à laquelle il faut répondre et celle-ci : quel est, pour Moscou, le conflit dans lequel s’inscrit la guerre en Ukraine, et quels sont les objectifs politiques de la Russie ? Nous avons dit dans ces colonnes à plusieurs reprises, notre opinion sur ce qui s’était déclenché le 24 février 2022, c’est-à-dire un affrontement entre l’Occident et le reste du monde. Tous les événements qui se sont déroulés depuis cette date trouvent à s’articuler avec cette dimension stratégique. L’invasion russe, la riposte des occidentaux avec leur train de sanctions économiques absurdes et suicidaires pour l’UE, la transformation de l’Ukraine en tonneau des Danaïdes qui engloutit matériel militaire et milliards de dollars, les recompositions internationales, les transformations financières, l’utilisation par la Russie de la crise énergétique, toutes choses qui renvoient à une guerre mondiale hybride. Toujours enfermé dans son sentiment de supériorité, toujours décidé à maintenir la globalisation comme forme moderne de sa domination, toujours attaché à la définition « de l’ordre international selon les règles », l’Occident ne semble pas avoir pris la mesure de ses implications. Et le discours assez ridicule d’un Macron agité, devant l’assemblée générale des Nations unies n’est vraiment pas de nature à prouver le contraire. Pourtant les semaines et les mois qui viennent annoncent des événements lourds de conséquences.
Le 17 septembre s’est tenue à Samarcande, la réunion de l’Organisation de Coopération de Shanghai, qui rassemble Russie, Chine, Inde, Pakistan, Iran, toute une série d’états d’Asie centrale et auquel la Turquie vient demander d’adhérer. Rassemblement géostratégique dépassant le cadre régional à vocation de coopération économique mais aussi militaire, il est le fer de lance du tournant de la Russie vers l’Asie. La chaleur spectaculaire dont Vladimir Poutine y a bénéficié, en dit long sur le soi-disant « isolement » de la Russie dont on nous rebat les oreilles. Et il faut lire les déclarations finales et en particulier celle du président chinois. Affirmant qu’il était primordial de « se prémunir contre les tentatives de forces extérieures visant à provoquer une révolution de couleur et de s’opposer conjointement à l’ingérence dans les affaires intérieures d’autres pays sous quelque prétexte que ce soit » et visant à l’évidence les opérations organisées par l’Occident pour renverser les gouvernements des pays issus de la chute de l’Union soviétique.
Aura lieu au mois de novembre, la prochaine réunion du G20 en Indonésie, où toutes les gesticulations occidentales n’ont pas empêché Vladimir Poutine d’être invité. Le 24 juin dernier s’est tenu un sommet des BRICS où Vladimir Poutine fut là aussi, et ostensiblement, chaleureusement traité par les autres membres. Y compris le Brésil de Bolsonaro, qui sera d’ailleurs peut-être bientôt remplacé par Lula, explicitement antiaméricain, à l’occasion de la présidentielle du mois d’octobre. Cette organisation qui rassemble des pays représentant actuellement 42 % de la population mondiale a fermement réitéré son refus du monde unipolaire voulu par les États-Unis soutenus par l’UE. Depuis cette date, le Mexique l’Argentine, l’Iran, l’Algérie, la Turquie, l’Égypte, et l’Arabie Saoudite, et la Corée du Sud ont manifesté leur volonté d’adhésion. Ça c’est pour le rapport de force mondial entre les deux modèles, l’unipolaire occidental, et le multipolaire prôné ensemble par la Russie et la Chine et quelques autres. Force est de constater l’accélération de l’histoire quand les choses vont aussi vite.
Est-il nécessaire de détailler la situation au sein de l’Union Européenne ? Qui, sous la conduite délirante d’Ursula von der Leyen, marche vaillamment vers la catastrophe énergétique, économique, financière… et politique. Avec les conséquences de la crise Covid et du « quoiqu’il en coûte », la crise énergétique antérieure à la guerre en Ukraine, l’explosion de l’inflation est inéluctable dans toute l’UE. Malgré les prédictions du célèbre marabout Bruno Lemaire. Situation que l’on veille méthodiquement à aggraver par les sanctions stupides. Donnant toutes les raisons à la Russie, premier producteur mondial de matières premières, de nous en priver tranquillement. L’on nous dit chez les économistes qu’il faudra choisir entre manger ou se chauffer. Le maire de Londres dit quant à lui, que très nombreux seront ceux qui ne pourront faire ni l’un ni l’autre. Toutes ces charmantes perspectives auront nécessairement des conséquences sociales et donc probablement politiques. Ce qui est arrivé à la Grande-Bretagne, à l’Italie et maintenant à la Suède risque de se reproduire et beaucoup des dirigeants des pays du l’UE ne sont probablement pas assis sur des sièges bien solides. À commencer par Emmanuel Macron sans majorité parlementaire et par conséquent déjà confronté à une crise politique sérieuse. Et pourtant, ces dirigeants, les élites européennes conduisent leurs pays, comme des véhicules sans frein, sans airbag, et à fond vers le mur.
On ajoutera à cela la perspective des fameuses élections parlementaires américaines du « mid term » où les sondages annoncent pour l’instant une lourde défaite démocrate. Dans un pays où depuis la guerre de Sécession, les divisions politiques n’ont jamais été aussi vives et dont il n’est pas abusif de dire qu’avec la montée délirante de la religion woke, il est en guerre civile culturelle. C’est pourquoi concernant l’offensive ukrainienne prend tout son sens. Celui d’une décision prise par la présidence américaine dans le but de tenter de remonter le retard des démocrates dans les sondages d’opinion. Il fallait une victoire pour redorer le blason politique de Joë Biden. Qu’importe les pertes, puisque les États-Unis font la guerre à la Russie avec le sang des Ukrainiens.
Les Russes pas pressés ?
Alors peut-on penser que la direction russe considère que l’Ukraine n’est qu’un des théâtres d’opérations d’un affrontement plus large ? Ne voyant pas la nécessité de chercher présentement des solutions diplomatiques. Le jour venu, il sera de toute façon indispensable de le faire, mais peut-être préfère-t-on à Moscou discuter avec des interlocuteurs affaiblis ? L’auteur de ces lignes pense que c’est probablement le cas. Mais étant situé de ce côté de la barricade, il avoue que pour lui, ce n’est pas nécessairement une bonne nouvelle.
Napoléon disait : « N’interrompez jamais un ennemi qui est en train de faire une erreur ». Les Russes connaissent assez bien Napoléon, et en ce moment l’Occident les multiplie, ces erreurs. Les belles funérailles solennelles d’Élisabeth II, majestueuses et surannées se sont télescopées avec l’actualité du grand tremblement d’histoire que nous vivons. On pouvait se demander si symboliquement, ce n’était pas aussi la domination séculaire de l’Occident que l’on portait en terre.
Le Nouveau Monde commencerait- il à Samarcande ?
Comme disait Maurras: « L’Occident se gouverne mal mais se défend bien »
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La décadence de la république romaine ammena l’empire qui la releva pour plusieurs siècles. La solution au multiculturel et branlettisme de l’époque
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Les US peuvent utiliser les congélés du communiste restés patriotes contre la Russie, une opportunité.
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Pas une décennie sans guerre pour les US… pas le cas de la Chine…
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La mobilisation est un aveu de la force des « nazis » qui se battent pour Llyod, Kamela, Soros, UE-Hidjab, OTAN-Woke, glnds remplacement, BHL et Manu MacKinsey…
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« En dernier recourt, mieux vaut succomber avec le bolchevisme qu’être réduit en esclavage avec le capitalisme. » Goebbels
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« Le premier danger pour le fermier allemand est le système économique américain — le grand capitalisme ! Il signifie la crise économique mondiale. Il signifie l’esclavage éternel de l’intérêt. Il signifie que le monde n’est plus qu’un large butin pour la finance juive de Wall Street, New York, et Paris. Il asservit l’homme grâce aux slogans de progrès, de technologie, de rationalisation, de standardisation, etc. Il ne connait que le profit et les dividendes. Il veut transformer le monde en un cartel géant. Il met la machine avant l’homme. Il anéantit le fermier indépendant vivant sur sa terre. » Un Haut Parleur 1932
« En dernier recourt, mieux vaut succomber avec le bolchevisme qu’être réduit en esclavage avec le capitalisme. » Goebbels
Goebbels, quel visionnaire ! On n’en fait plus des comme ça.
OK sur pratiquement tous les commentaires. Sauf que, comme d’habitude la solution n’est ni « bolchevique» et encore moins capitaliste. Il faut regarder plus haut bien sûr, mais ça, on le comprendra quand il sera trop tard … En attendant la Délivrance, pour lutter contre la Bête, toutes les oppositions de principes sont les bienvenues. Il faut lui montrer que nous ne sommes pas encore ses esclaves consentants même si au final, l’illusion du courage dépassée, tout le monde sait comment cela va se terminer …
Goebbels était nazi milliardaire et capitaliste. Favorable au patron et à la propriété privée des moyens de production et à l’esclavage. Refusé tte égalité de droit et de fait. Ce ne st pas les usa qui ont pris et Berlin et Goebbels mais l’URSS et Staline
L’essentiel vous échappe … Le véritable combat se situe bien plus haut. Les forces progressistes et libérales, réel complot contre le monde Traditionnel, sont incarnées à l’Ouest, en occident, là où le soleil se couche pour permettre à la noirceur intellectuelle de s’emparer de nos esprits.
Samarcande… Faut-il le craindre, ou l’espérer? Le dilemme est de taille.
Merci pour ce texte Maître.
Intelligence avec l’ennemi
Un jour il faudra rendre des comptes »maitre »
Bêtise et complicité avec les forces du mal, ça va chercher combien ?
Intelligence ? Vous êtes sûr ?
Passer pour un idiot aux yeux des imbéciles …
Connaissez-vous une petite histoire?
Lorsque les gaullistes ont repris la Syrie à Vichy avec l’aide anglaise ils ont renvoyé les fidélés sicaires du Maréchal sur un navire.
Depuis le navire, ces gens criaient: « Vive la France. »
Depuis le quai les gaullistes répondaient: « Vive la France »
Ils ne parlaient certainement pas de la même.
En 1945 douzes SS d’oringine francaise furent capturés par les amércains et livrés à la 2ème DB.
Leclerc arrive et leur reproche vivement de porter un uniforme allemand.
L’un d’eux lui réplique: « Vous portez bien un uniforme américian. »
Leclerc les a fait fusiller.
Vae victis, l’heure des comptes était venues.
A la fin, un des deux camps rendra des comptes et permettez moi de vous le dire, vous êtes dans un camps qui mutliplie les erreurs.
Sun Tzu vous rappellerais: « Celui qui gagne est celui qui commet le moins d’erreur. »
Alors vae victis, et si nous perdons, permettez moi de vous dire que je ne regretterais pas le peloton car je n’éprouve pas de véritable envie de vivre dans le monde que vos chefs nous préparent.
En fait, Leclerc a dit quelque chose comme « Débarrassez-moi de ceux-là ». Et les soldats qui détenaient les SS n’ont fait ni une ni deux et les ont fusillés. Rien ne prouve que tel était ce que voulait le général. Il faut dire que les soldats de la 2ème DB en question étaient des Républicains espagnols. A mon humble avis, cela les démangeait trop de liquider des (vrais) fascistes.
Possible, enfin, ca s’est produit sous son commandement.
Aprés, je voulais juste rappeller deux conceptions qui se heurtent depuis longtemps et qui périodiquement se réglent brutalement.
Vae Victis Oui, mais ces gens-là, monsieur, n’ont aucune dignité, aucun courage, ils vivent dans les poubelles des droits de l’homme parfumées aux effluves pestilentielles d’égalité et de vivre ensemble. Leurs minables menaces psycho-juridiques expriment leurs impuissances de dégénérés à débattre sur les idées renvoyant systématiquement leurs contradicteurs au tribunal de l’histoire. On pourrait leur répondre, qu’ils devraient avoir les cheveux rasés pour coucher tous les soirs avec leur idéologie cosmopolite dégoulinante de bonnes intentions et qu’ils pourraient encourir la prison morale (morale qui chez eux est souvent située au niveau du bas-ventre) pour leurs incitations permanentes à la haine Nationale. Leurs « Valeurs » se nourrissent de leur animalité, de leur bêtise et de leur incompétence renvoyant ainsi l’horizon intellectuel de l’homme à ses instincts les plus bas. Ce sont les petits suppôts en marche, prêts à tout pour servir leur Maitre. Ces laquais de l’histoire sont prêts à se renier pour faire partie du troupeau du progrès pourvu qu’ils gardent leur confort, leur respectabilité et leurs accointances.
L’analyse est juste mais incomplète. Les US ne sont pas un empire en perdition, mais sur la défensive, avec une stratégie bien établie et agressive pour reprendre l’offensive. Sur le terrain économique, les US ont décidé de reprendre le terrain perdu dans les semi-conducteurs. Le ChipAct, et l’agressivité d’Intel en sont les symboles – pourquoi ça risque de ne pas marcher est une histoire trop longue pour ce commentaire. Les US ne sont pas parti d’Afghanistan parce qu’il aveint perdu et qu’ils étaient faibles, amis parce que ça ne rapportait plus assez. Le plan US est de créer des guerres régionales pour affaiblir leurs compétiteurs, la Russie et la Chine, mais aussi l’Europe, pour leur donner le temps de reprendre le leadership économique. En Europe l’opération a parfaitement fonctionnée : l’Europe est divisée encore une fois en deux blocs, l’Euro s’est effondré, et l’EU est dépendante des approvisionnements énergétiques des US. La guerre en Ukraine pour les US est l’équivalent de la guerre d’Espagne pour l’Allemagne : un test grandeur nature de toutes les armes modernes et de la logistique pour les garder fonctionnelles sur un champ de bataille. Non seulement, les missiles américains se sont montres très supérieurs, et plus précis que ceux russes, mais la masse de données collectées sur le terrain et par satellite permet aux US d’alimenter leurs modèles d’intelligence artificielle pour leur prochaine générations de missiles, qui seront encore plus précis et pourront de l’Ukraine attendre la Russie. Ces missiles seront fournis au Japon, à la Corée et à Taiwan pour le prochain conflit régional avec la Chine. Pendant que les Européens et les Asiatiques s’entre tueront, encore une fois, les US fourniront les armes et auront le temps de reconstruire un empire industriel. Dans cette histoire, seuls les US ont un pan bien précis et mènent la danse, les autres ne font que réagir. Pour le moment.
Oui, concernant les tests d’armes US sur le territoire ukrainien.
Et plus ce territoire sera dépeuplé, plus cela sera possible.
C’est vrai qu’avec tous les sacrifices financiers et sociaux qu’est en train de faire passer l’Otan, il faut bien afficher une victoire fût-elle à ce prix. Mais ça donne bien vite l’impression de marquer le pas.
Le titre de l’article du Monde dit « A l’ONU, les Occidentaux dénoncent le risque d’une nouvelle escalade en cas d’annexion de territoires ukrainiens par la Russie ». Autrement dit, en réponse à cette annexion, nous répliquerons, autrement dit encore, les Occidentaux dénoncent à l’avance leur propre réaction. Inouï, non ?
Il semble que nous ayons oublié que, pour se battre, il faut être deux, oublié que nous sommes l’un des deux, oublié que nous sommes aussi coupables de l’escalade en cours que la partie russe.
La montée aux extrêmes se joue à deux, comme tout duel.
Comme écrit sur mon compte twitter suite aux propos des atlantistes croyant la Russie aux abois après l’avancée ukrainienne et se félicitant des résultats des sanctions :
Il est vrai que les sanctions ont réussi à faire tomber en qques années les régimes Syrien, Irakien et même les pays sans ressource comme Cuba, la Corée du Nord…. Donc, il est logique que le plus grand pays du monde ayant le plus de ressources au monde tombe en qques semaines !
En fait, voire Ursula aboyer le mot sanction aurait du provoquer un choc moral qui incite Poutine à se précipiter à Bruxelle à genoux pour implorer son pardon.
Il ne l’a pas fait, on a rajouté Biden. Poutine ne comprends toujours pas. Je présume que c’est la maladie qui l’empêche d’éprouver la peur normal du croyant lorsque notre dieu et notre déesse parlent.
Comme quoi les informations que nous avions étaient juste Poutine est bien malade.
Je n’oserait imaginer l’horreur ultime qu’il soit hérétique.
Merci pour ce trait !
Un régal.
ça réchauffe de bien rire, et c’est peut-être la meilleure manière de bien vivre,
surtout maintenant que nous subissons les effets des sanctions que nos dirigeants (élus ?) mafieux nous infligent.
» Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. «
Poutine en très grosse difficulté au contraire : il doit mobiliser (comment, avec ce qui s’est déjà passé ?) ; ses « alliés » orientaux le lâchent ; les russes cherchent à partir mais leur carte Myr n’est plus reconnue. LES ARMENIENS SALUENT PELOSI ET WASHINGTON. Fin du Heartland et bordel multipolaire.
https://nicolasbonnal.wordpress.com/2022/09/21/la-chine-ralentit-et-demande-un-cessez-le-feu-a-la-russie-il-y-a-cinq-mois-nous-parlions-de-guerre-et-de-grand-reset-et-de-roulette-russe-les-decisions-de-poutine-montrent-un-affolement-qui-pe/
https://www.chroniquesdugrandjeu.com/2022/09/une-multipolarite-sans-heartland.html
Poutine doit mobiliser et alors ? C’est tout simplement que l’opération militaire spéciale est finie et qu’on passe à une autre partie, suite à l’implication de plus en plus directe de l’Otan. La Chine a l’habitude de ménager la chèvre et le chou dans la parlote à destination de l’Occident, tout en travaillant par ailleurs pour aligner accord sur accord contre le vieux monde occidental, comme la réunion de Samarcande l’a prouvé. Si vous ne savez pas faire la différence entre des déclarations solennelles qui n’engagent à rien et ce qui se passe en coulisses, tant pis pour vous et vos nerfs à fleur de peau.
M’sieur, c’est pas de jeu, les Ukrainiens, y font rien qu’à se défendre ! et en plus, ils appellent des amis à l’aide ! C’est dégueulasse de leur part. Parce que nous, on essaie de pas leur faire trop de mal avec nos armes.C’est vraiment des salauds.
Je résume bien une partie de votre argumentaire, non ?
On m’avait dit que les simples en esprit étaient sur le chemin qui mène au ciel. Le monde moderne est passé par là : L’esprit s’est évaporé et il ne reste plus que le fond de cuve du progrès.
« Les » Ukrainiens ? Votre truc part mal ; vous supposez que « les » Ukrainiens sont unanimement dressés sur leurs ergots contre les Russes, quand le quart d’entre eux sont exclusivement russophones et sont attaqués par leurs propres forces armées (vous savez, ces sympathiques garçons avec des tatouages en hommage à Rimbaud, Verlaine, Baudelaire et René Char !).
Tout prouve sur le terrain que les Russes épargnent au maximum la population et les infrastructures, ce qui est d’ailleurs reproché à Poutine en Russie même par de moins patients que lui.
Souvenons nous que la mobilisation russe de 1914 a declenché la guerre mondiale…
Les « evenements » actuels montrent à l’evidence que l’adhesion à l’OTAN n’est pas necessaire pour declencher l’application de l’article 5…
Il y a une hypocrisie tres anglo-saxonne à persister à affirmer que seule l’armée ukrainienne se bat alors que les armes sont d’origine OTAN tout comme le commandement et la fourniture des renseignements; seul le doigt qui appuie sur la detente est encore ukrainien !
Euh, je doute légérement, il semblerait que certains doigts n’aient pas un accent Ukrainien. Mais je suis un idiot puisque je regarde le doigt alors que je devrais regarder la lune.
Il y à du monde …
Étymologie
Les Sogdiens, fondateurs de la cité de Samarcande, sont d’anciens Sakā haumavargā, une confédération de Saces (Scythes) nommée ainsi par les Perses. Le nom de cette cité pourrait s’expliquer comme Saka-Haumawarga-kantha « ville des Saces Haumawarga » → *Sai-Maragkanda → *Sā-maragkanda (la transformation de saka en sai est un phénomène attesté ailleurs).
Selon une autre hypothèse, le nom actuel pourrait venir des mots sogdiens asmara, la pierre ou le rocher et kand, le fort ou la ville
La ville est connue sous son nom grec de « Marakanda » à l’époque d’Alexandre le Grand en 329 av. J.-C.4
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bonne vision les Samarcandes , cvertes il ne m’avais pas vu venir
par la suite il y à le principiel de 10000 ans d’histoire dans le berceau de l’humanité
l’Irak.
Si on a pillé les musés de l ‘Irak sous couvert d’une fioles , s’est pour les outils ostentatoires des cérémonies de hautes théurgies.
(Les Sogdiens, fondateurs de la cité de Samarcande)
Le problème avec la France il se sont alignés sur le méridien de Greenwich
Qui nous éloigne du méridien d’or Méridienne de l’église Saint-Sulpice
D’ ou la bataille d’alesia pour la méridienne ( le réseau horaire du cerveau)
Macron pourrait inverser le monde , je ne sais pas d’où il vient
Certes s’est un produit des marchés , mais le commerce est très ancien , le bronze le fer le blé
Ce la jouer comme d’une nouveauté est stupide
Rappeler vous la samaritaine au puy du fou
Bataille de Roncevaux (778) roland de ronceveau l’avait vu venir et bien plus loin sur
(Le siège d’Alésia est une bataille décisive de la fin de la guerre des Gaules qui voit la défaite d’une coalition de peuples gaulois menée par Vercingétorix .)
je vous rappel que Vercingétorix parle d’une étoile et de l’adresse et on d’une imitation de Rama
Avant d’écrire des stupidités aillez au mois la prescience d’écrire , sans lécher les bottes.de votre cul d’hostiles narcissiques , je n’ose pas dire psychopathe et récidiviste.
Perso je préfère lire mes propres textes
Mais cela va de soit tant qu’à lire des textes d’handicapés mentaux qui ne servent à rien ; aucun développement.
Que voulez vous que je vous disent ?????
La majorité du temps je ne li même plus les textes s’est de la merde
L énoncé me dit tout en synthèse
Certes j’ai une vision directe
Vous avez les https://www.marseille-tourisme.com/decouvrez-marseille/calanques-plages-et-nature/les-calanques-de-marseille/
Je suis pointe Finistère
Il n’y à plus rien à vendra
La mathématique est la plus belle invention d’écriture , traditionnel et pragmatique .
« SiOmnesEgoNon
On m’avait dit que les simples en esprit étaient sur le chemin qui mène au ciel. Le monde moderne est passé par là : L’esprit s’est évaporé et il ne reste plus que le fond de cuve du progrès. »
Oui s’est la lie ou le tartre dans les cuves à vin , la pénicilline.
« L’esprit s’est évaporé et il ne reste plus que le fond de cuve du progrès. » »
S’est comme faire de l’alcool ou du parfum s’est la lie
La lie me renvoi au salpêtre
Au souffre et au charbon de bois
D’où la poudre à canon
Excellent article,lucide et objectif. Bravo.
Le sommet de l’OCS réunissant les acteurs du pouvoir asiatique a tracé une feuille de route pour renforcer le monde multipolaire.
Alors que le monde de la géopolitique est en proie à de sérieuses secousses, il est tout à fait approprié que le sommet des chefs d’État de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) de cette année ait eu lieu à Samarcande, l’ultime carrefour de la route de la soie depuis 2500 ans.
Lorsqu’en 329 avant J.-C., Alexandre le Grand a atteint la ville sogdienne de Maracanda, qui faisait alors partie de l’empire achéménide, il a été stupéfait : « Tout ce que j’ai entendu sur Samarcande est vrai, sauf que c’est encore plus beau que je ne l’avais imaginé ».
Avance rapide jusqu’à un éditorial du président ouzbek Shavkat Mirziyoyev publié avant le sommet de l’OCS, où il souligne comment Samarcande peut désormais « devenir une plateforme capable d’unir et de réconcilier des États ayant des priorités de politique étrangère différentes ».
Après tout, historiquement, le monde, du point de vue de l’emblème de la route de la soie, a toujours été « perçu comme un et indivisible, non divisé. C’est l’essence même d’un phénomène unique : « l’esprit de Samarcande » ».
Et c’est ici que Mirziyoyev établit un lien entre « l’esprit de Samarcande » et « l’esprit de Shanghai » original de l’OCS, créé au début de l’année 2001, quelques mois avant les événements du 11 septembre, lorsque le monde a été plongé dans des conflits et une guerre sans fin, presque du jour au lendemain.
Pendant toutes ces années, la culture de l’OCS a évolué d’une manière typiquement chinoise. Au départ, les Cinq de Shanghai étaient axés sur la lutte contre le terrorisme – des mois avant que la guerre de la terreur américaine ne se propage de l’Afghanistan à l’Irak et au-delà.
Au fil des ans, les « trois non » initiaux – pas d’alliance, pas de confrontation, pas de ciblage d’une tierce partie – ont fini par équiper un véhicule hybride rapide dont les « quatre roues » sont « la politique, la sécurité, l’économie et les sciences humaines », complété par une initiative de développement mondial, qui contraste fortement avec les priorités d’un Occident hégémonique et conflictuel.
La principale conclusion du sommet de Samarcande de cette semaine est que le président chinois Xi Jinping a présenté la Chine et la Russie, ensemble, comme des « puissances mondiales responsables » déterminées à garantir l’émergence de la multipolarité et à refuser « l’ordre » arbitraire imposé par les États-Unis et leur vision unipolaire du monde.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a qualifié d’« excellente » la conversation bilatérale entre Xi Jinping et le président Vladimir Poutine. Xi Jinping, avant leur rencontre, et s’adressant directement à Poutine, avait déjà souligné les objectifs communs Russie-Chine :
« Face aux changements colossaux de notre époque à l’échelle mondiale, sans précédent dans l’histoire, nous sommes prêts, avec nos collègues russes, à donner l’exemple d’une puissance mondiale responsable et à jouer un rôle de premier plan afin de mettre un monde en évolution aussi rapide sur la trajectoire d’un développement durable et positif ».
Plus tard, dans le préambule de la réunion des chefs d’État, Xi est allé droit au but : il est important de « prévenir les tentatives des forces extérieures d’organiser des « révolutions de couleur » dans les pays de l’OCS ». Eh bien, l’Europe ne pourrait pas le dire, car elle a été soumise à des révolutions de couleur sans arrêt depuis 1945.
Poutine, pour sa part, a envoyé un message qui résonnera dans tout le Sud : « Des transformations fondamentales ont été esquissées dans la politique et l’économie mondiales, et elles sont irréversibles ».
Iran : Que le spectacle commence
L’Iran était la guestion star du spectacle de Samarcande, officiellement accueilli comme le 9ème membre de l’OCS. Le président Ebrahim Raïssi a souligné, avant de rencontrer Poutine, que « l’Iran ne reconnaît pas les sanctions contre la Russie ». Leur partenariat stratégique sera renforcé. Sur le plan commercial, une importante délégation composée de dirigeants de 80 grandes entreprises russes se rendra à Téhéran la semaine prochaine.
L’interpolation croissante entre la Russie, la Chine et l’Iran – les trois principaux moteurs de l’intégration de l’Eurasie – effraie les suspects habituels, qui commencent peut-être à comprendre comment l’OCS représente, à long terme, un défi sérieux à leur jeu géoéconomique. Ainsi, comme chaque grain de sable dans chaque désert du Heartland en est déjà conscient, la pression géopolitique contre le trio va augmenter de manière exponentielle.
Et puis il y a eu la méga-cruciale trilatérale de Samarcande : Russie-Chine-Mongolie. Il n’y a pas eu de fuites officielles, mais ce trio a sans doute discuté du gazoduc Force de Sibérie 2, de l’interconnexion à construire à travers la Mongolie et du rôle accru de la Mongolie dans un corridor de connectivité crucial de l’Initiative Ceinture et Route (BRI), maintenant que la Chine n’utilise plus le Transsibérien pour ses exportations vers l’Europe en raison des sanctions.
Poutine a informé Xi de tous les aspects de l’opération militaire spéciale (OMS) menée par la Russie en Ukraine et a répondu à certaines questions très difficiles, dont beaucoup circulent en masse sur le web chinois depuis des mois.
Ce qui nous amène à la conférence de presse de Poutine à la fin du sommet – avec pratiquement toutes les questions tournant, comme on pouvait s’y attendre, autour du théâtre militaire en Ukraine.
La principale conclusion du président russe : « Il n’y a pas de changement sur le plan de l’opération militaire spéciale. Les principales tâches sont en cours de réalisation ». Sur les perspectives de paix, c’est l’Ukraine qui « n’est pas prête à parler à la Russie ». Et globalement, « il est regrettable que l’Occident ait eu l’idée d’utiliser l’Ukraine pour tenter d’effondrer la Russie ».
À propos du feuilleton des engrais, Poutine a fait remarquer que « l’approvisionnement en nourriture, l’approvisionnement en énergie, ils (les Occidentaux) ont créé ces problèmes et tentent maintenant de les résoudre aux dépens de quelqu’un d’autre » – c’est-à-dire des nations les plus pauvres. « Les pays européens sont d’anciennes puissances coloniales et ils ont encore ce paradigme de la philosophie coloniale. Le temps est venu de changer leur comportement, de devenir plus civilisés ».
Sur sa rencontre avec Xi Jinping : « C’était juste une réunion ordinaire, cela faisait un certain temps que nous n’avions pas eu de réunion en face à face ». Ils ont parlé de la manière d’« élargir le chiffre d’affaires commercial » et de contourner les « guerres commerciales provoquées par nos soi-disant partenaires », « l’expansion des règlements en monnaies nationales ne progressant pas aussi vite que nous le souhaitons ».
Renforcer la multipolarité
La rencontre bilatérale entre Poutine et le Premier ministre indien Narendra Modi n’aurait pas pu être plus cordiale – sur le registre de « l’amitié très spéciale » -, Modi appelant à des solutions sérieuses aux crises alimentaire et énergétique, s’adressant en fait à l’Occident. Parallèlement, la State Bank of India ouvrira des comptes spéciaux en roupies pour gérer les échanges commerciaux liés à la Russie.
C’est le premier voyage à l’étranger de Xi depuis la pandémie de Covid. Il a pu le faire parce qu’il est totalement confiant de se voir attribuer un troisième mandat lors du Congrès du parti communiste le mois prochain à Pékin. Xi contrôle désormais et/ou fait placer des alliés dans au moins 90% du Politburo.
L’autre raison sérieuse était de recharger l’attrait de la BRI en lien étroit avec l’OCS. L’ambitieux projet chinois de la BRI a été officiellement lancé par Xi à Astana (aujourd’hui Noursoultan) il y a neuf ans. Il restera le concept primordial de la politique étrangère chinoise pour les décennies à venir.
L’accent mis par la BRI sur le commerce et la connectivité s’inscrit dans l’évolution des mécanismes de coopération multilatérale de l’OCS, qui rassemble des nations axées sur un développement économique indépendant de « l’ordre fondé sur des règles » hégémonique et flou. Même l’Inde de Modi hésite à s’appuyer sur les blocs occidentaux, où New Delhi est au mieux un « partenaire » néo-colonisé.
À Samarcande, Xi et Poutine ont donc, à toutes fins utiles, défini une feuille de route pour renforcer la multipolarité, comme le souligne la déclaration finale de Samarcande signée par tous les membres de l’OCS.
Le casse-tête kazakh
La route sera semée d’embûches. Ce n’est pas un hasard si Xi a commencé son voyage au Kazakhstan, l’arrière-plan occidental mégastratégique de la Chine, qui partage une très longue frontière avec le Xinjiang. La triple frontière du port sec de Khorgos – pour les camions, les bus et les trains, séparément – est un nœud absolument essentiel de la BRI.
L’administration du président Kassym-Jomart Tokayev à Noursoultan (bientôt rebaptisé Astana) est assez délicate, oscillant entre les orientations politiques orientales et occidentales, et infiltrée par les Américains autant qu’à l’époque de son prédécesseur Noursoultan Nazarbayev, le premier président du Kazakhstan post-URSS.
Au début du mois, par exemple, Noursoultan, en partenariat avec Ankara et British Petroleum (BP) – qui règne pratiquement sur l’Azerbaïdjan – a convenu d’augmenter le volume de pétrole sur l’oléoduc Bakou-Tblisi-Ceyhan (BTC) jusqu’à 4 millions de tonnes par mois d’ici la fin de l’année. Chevron et ExxonMobil, très actifs au Kazakhstan, font partie de l’accord.
L’objectif avoué des suspects habituels est de « déconnecter à terme les économies des pays d’Asie centrale de l’économie russe ». Le Kazakhstan étant membre non seulement de l’Union économique eurasiatique (UEE) dirigée par la Russie, mais aussi de la BRI, on peut supposer que Xi – ainsi que Poutine – ont discuté de questions assez sérieuses avec Tokayev, lui ont dit de saisir de quel côté le vent souffle, et lui ont conseillé de garder la situation politique interne sous contrôle (voir le coup d’État avorté de janvier, lorsque Tokayev a été de facto sauvé par l’Organisation du traité de sécurité collective [OTSC] dirigée par la Russie).
Il ne fait aucun doute que l’Asie centrale, historiquement connue comme une « boîte de joyaux » au centre du Heartland, foulant les anciennes routes de la soie et dotée d’immenses richesses naturelles – combustibles fossiles, métaux des terres rares, terres agraires fertiles – sera utilisée par les suspects habituels comme une boîte de Pandore, libérant toutes sortes d’astuces toxiques contre l’intégration eurasiatique légitime.
Le contraste est frappant avec l’Asie occidentale, où l’Iran, au sein de l’OCS, va renforcer son rôle clé de carrefour de connectivité entre l’Eurasie et l’Afrique, dans le cadre de la BRI et du corridor international de transport Nord-Sud (INSTC).
Il n’est donc pas étonnant que les Émirats arabes unis, le Bahreïn et le Koweït, tous situés en Asie occidentale, sachent de quel côté le vent souffle. Les trois États du golfe Persique ont reçu le statut officiel de « partenaire » de l’OCS à Samarcande, aux côtés des Maldives et du Myanmar.
Une cohésion d’objectifs
Samarcande a également donné une impulsion supplémentaire à l’intégration dans le cadre du Grand Partenariat eurasiatique conçu par la Russie – qui comprend l’Union économique eurasiatique (UEE) – et ce, deux semaines seulement après le Forum économique oriental (FEE) qui s’est tenu à Vladivostok, sur la côte pacifique stratégique de la Russie.
La priorité de Moscou au sein de l’UEE est de mettre en place un État-union avec la Biélorussie (qui semble devoir devenir un nouveau membre de l’OCS avant 2024), parallèlement à une intégration plus étroite avec la BRI. La Serbie, Singapour et l’Iran ont également conclu des accords commerciaux avec l’UEE.
– Le sommet de Samarcande a fait renaitre l’esprit de Bandung
Le Grand partenariat eurasiatique a été proposé par Poutine en 2015 – et il s’affine à mesure que la commission de l’UEE, dirigée par Sergey Glazyev, conçoit activement un nouveau système financier, basé sur l’or et les ressources naturelles et contrecarrant le système de Bretton Woods. Lorsque le nouveau cadre sera prêt à être testé, le principal diffuseur sera probablement l’OCS.
Nous voyons donc ici en jeu toute la cohésion des objectifs – et les mécanismes d’interaction – déployés par le Partenariat pour la Grande Eurasie, la BRI, l’UEE, l’OCS, les BRICS+ et l’INSTC. C’est un combat titanesque que d’unir toutes ces organisations et de tenir compte des priorités géoéconomiques de chaque membre et partenaire associé, mais c’est exactement ce qui se passe, à une vitesse fulgurante.
Dans cette fête de la connectivité, les impératifs pratiques vont de la lutte contre les goulets d’étranglement locaux à la mise en place de couloirs multipartites complexes – du Caucase à l’Asie centrale, de l’Iran à l’Inde, le tout discuté lors de multiples tables rondes.
Les succès sont déjà notables : de la Russie et de l’Iran, qui ont introduit des règlements directs en roubles et en rials, à la Russie et à la Chine, qui ont porté à 20% leurs échanges en roubles et en yuans – et ce n’est pas fini. Une bourse de marchandises orientale pourrait bientôt être créée à Vladivostok pour faciliter le commerce des contrats à terme et des produits dérivés avec l’Asie-Pacifique.
La Chine est le principal créancier/investisseur incontesté dans les infrastructures d’Asie centrale. Les priorités de Pékin sont peut-être d’importer du gaz du Turkménistan et de l’Ouzbékistan et du pétrole du Kazakhstan, mais la connectivité n’est pas loin derrière.
La construction, pour un montant de 5 milliards de dollars, de la voie ferrée Pakistan-Afghanistan-Ouzbékistan (Pakafuz), longue de 600 km, permettra de livrer des marchandises de l’Asie centrale à l’océan Indien en seulement trois jours au lieu de 30. Cette voie ferrée sera reliée au Kazakhstan et à la voie ferrée chinoise de 4380 km, déjà en cours de construction, qui relie Lanzhou à Tachkent, un projet de la BRI.
Noursoultan s’intéresse également à une ligne ferroviaire Turkménistan-Iran-Turquie, qui relierait son port d’Aktau sur la mer Caspienne au golfe Persique et à la mer Méditerranée.
Pendant ce temps, la Turquie, qui reste un observateur de l’OCS et qui ne cesse de prendre des risques, tente lentement mais sûrement de faire progresser stratégiquement sa propre Pax Turcica, du développement technologique à la coopération en matière de défense, le tout dans le cadre d’une sorte de paquet politico-économique-sécuritaire. Le président turc Recep Tayyip Erdogan en a effectivement discuté à Samarcande avec Poutine, puisque ce dernier a ensuite annoncé que 25% du gaz russe acheté par Ankara serait payé en roubles.
Bienvenue dans le Grand Jeu 2.0
La Russie, plus encore que la Chine, sait que les suspects habituels sont en train de se ruiner. Rien qu’en 2022, il y a eu un coup d’État manqué au Kazakhstan en janvier ; des troubles au Badakhshan, au Tadjikistan, en mai ; des troubles au Karakalpakstan, en Ouzbékistan, en juin ; les affrontements frontaliers incessants entre le Tadjikistan et le Kirghizstan (les deux présidents, à Samarcande, ont au moins convenu d’un cessez-le-feu et du retrait des troupes de leurs frontières).
Et puis il y a l’Afghanistan récemment libéré – avec pas moins de 11 provinces traversées par l’État islamique au Khorassan et ses associés tadjiks et ouzbeks. Des milliers de djihadistes potentiels du Heartland ont fait le voyage jusqu’à Idlib en Syrie, puis sont revenus en Afghanistan – « encouragés » par les suspects habituels, qui utiliseront toutes les ruses possibles pour harceler et « isoler » la Russie de l’Asie centrale.
La Russie et la Chine devraient donc être prêtes à s’impliquer dans une sorte de Grand Jeu 2.0 sous stéroïdes immensément complexe, avec les États-Unis et l’OTAN combattant l’Eurasie unie et la Turquie au milieu.
Sur une note plus positive, Samarcande a prouvé qu’il existe au moins un consensus entre tous les acteurs des différentes organisations institutionnelles sur le fait que la souveraineté technologique déterminera la souveraineté et que la régionalisation – en l’occurrence eurasiatique – est appelée à remplacer la mondialisation dirigée par les États-Unis.
Ces acteurs comprennent également que l’ère Mackinder et Spykman touche à sa fin – lorsque l’Eurasie était « contenue » dans une forme semi-désassemblée afin que les puissances maritimes occidentales puissent exercer une domination totale, contrairement aux intérêts nationaux des acteurs des pays du Sud.
La situation est désormais totalement différente. Bien que le Partenariat pour la Grande Eurasie soit pleinement soutenu par la Chine, les deux pays favorisent l’interconnexion des projets de la BRI et de l’UEE, tandis que l’OCS façonne un environnement commun.
Oui, il s’agit d’un projet civilisationnel eurasiatique pour le XXIe siècle et au-delà. Sous l’égide de « l’esprit de Samarkand ».
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Clair et net dorénavant le soleil se couche à l’est
Question….
combien vaut l’Europe ?
NADA
Voilà un article intéressant
source
https://www.afrique-asie.fr/lesprit-de-samarcande-sera-porte-par-les-puissances-responsables-russie-et-chine/
Et c’est factuel
Mais les USA nous vendent le metaverse et la consanguinité de l’esprit macaque
Qu’il n’y à plus de le limite dans le cul et complétement sur une planche à billet
Le mac do taxé carbone qui diminue le cerveau
Par contre je me méfie du Pakistan !!!!!!!!!!
Encore un doigt dans le culs comme de l’Ukraine
Il y à des cafards partout