LE CONFLIT MONDIAL VIDÉO NUMÉRO 82
Régis de Castelnau
Général Jean Bernard-Pinatel
SOMMAIRE :
Préambule 1:09
I) La guerre en Ukraine 17:52
Grande offensive de printemps, ou pas ? Régler le problème ou poursuivre l’attrition ? Que penser des véritables objectifs russes ?
II) L’armée française aujourd’hui 55:43
La fin de la conscription. Une armée de projection. Des moyens insuffisants.
Merci de ce nouveau numéro avec un nouvel intervenant.
Si stratégiquement la conquête d’Odessa semble souhaitable, par souci de cohérence, elle me semble encore bien lointaine….sauf effondrement des forces armées ukrainiennes.
Son point de vue sur l’armée française, pour affligeant qu’il soit, m’apparaît d’un réalisme cru. Mais CEMA et CEMAT semble satisfaits de leurs forces « échantillonaires » et passent leur temps à se mentir sur nos capacités. Le grand aveuglement!!!
Cordialement
Voir ou revoir le documentaire de Paul Moreira :
« Ukraine, les masques de la révolution »
Tournée en 2015, un an après la révolution du Maïdan, cette enquête met en lumière le pouvoir des bataillons nationalistes en Ukraine dans les mois qui ont suivi le changement de régime. Elle reconstitue le massacre de pro-Russes à Odessa le 2 mai 2014, en donnant la parole aux protagonistes des deux côtés. Elle montre aussi comment la jeune démocratie ukrainienne tente de se défendre face à cette menace, notamment par l’arrestation d’un membre de Azov au parlement. Elle a été diffusée début 2016 sur Canal Plus, entre autres.
(saisir « Ukraine, les masques de la révolution » dans votre butineur préféré)
Je souhaiterais simplement apporter quelques précisions suite aux propos du Gal. Pinatel qui concerne la durée de formation des soldats, S/Officiers et Officiers.
Durant ma carrière militaire (30 ans), j’ai eu la grande satisfaction de former quelques générations d’appelés. Le service était de 12 mois et honnêtement, je serais parti au combat avec mes soldats, avec des chances raisonnables de survie, à 8 mois de service…pas avant…Pour un jeune S/Officier chef de groupe (10 hommes) un an est un grand minimum, deux ans sont souhaitable pour acquerir le minimum d’expérience pour survivre au combat. Quant aux officiers, entre l’école de formation, l’école d’application et l’expérience minimum, il ne faut pas compter moins de 3 ans….sous réserve que tous ces gens cités ci-dessus puissent s’entraïner tous les jours sur leurs matériels de dotation, qu’ils disposent de suffisamment de munitions pour s’entrainer correctement au tir ce qui est loin d’être le cas à l’heure actuelle vu le taux d’indisponibilité énorme des matériels.
Aujourd’hui, nos régiments de cavalerie et d’artillerie n’ont pas 50% de leurs matériels de dotation dans leurs garages ! Je ne parlerai pas du taux de disponibilité des hélicoptères qui est encore plus bas.
Aussi, il n’est pas étonnant que nos soldats ne restent pas dans l’armée. Il ne peuvent pas s’entraîner faute de moyens. Il « rodent la paillasse », s’ennuient et donc quittent le service.
Enfin, il faut garder en mémoire un chiffre clé : Il faut 25 ans pour former un chef de corps, commandant un régiment. C’est dans ces délais minimum et avec des budgets concéquants que l’on reconstituera une armée digne de figurer sur un champs de bataille de haute intensité.