GAZA – HIROSHIMA : LA FIN DE LA GUERRE

Pour qu’il y ait belligérance, il faut que s’affrontent sur un terrain militaire deux États mutuellement reconnus. Or, dans le cadre du conflit israélo-palestinien, c’est justement le statut d’État qui fait problème entre les deux parties. Et c’est cette dissymétrie qui donne tout pouvoir sur les mots à l’un des deux protagonistes. Comment reconnaître un État à une population qui couve le terrorisme en son sein ? Mais comment cette population pourrait-elle penser la distinction fondamentale du civil et du militaire quand son vis-à-vis lui refuse le statut qui donne un sens à cette distinction ? Dire de quelqu’un qu’il est terroriste, ce n’est pas seulement porter sur lui un jugement moral, c’est créer les conditions dans lesquelles l’autre n’a pas accès au pouvoir de produire les distinctions qu’on l’accuse d’effacer. L’autre est donc refusé dans son altérité-même, privé performativement de son existence avant même que d’être mort.

Entre Israël et les Palestiniens, paradoxalement, la guerre n’est plus possible – tellement partout qu’elle n’est plus nulle part.

A l’image de ce qui se passe en Ukraine, où ce n’est pas le tracé juridique d’une frontière qui fait débat mais son statut géopolitique, on s’aperçoit rétrospectivement que le droit international ne pouvait concerner que des entités qui renonçaient à une partie de leur souveraineté pour faire allégeance à l’un des deux Empires qui se partageaient le monde et qui se reconnaissaient, au nom de leurs intérêts bien compris, le droit de faire régner l’ordre dans leurs périmètres respectifs. Il n’y a de droit, et donc d’état de droit, qu’à l’abri d’un arbitraire, d’une puissance qui est parvenue à conquérir, hors l’arbitrage de quiconque, « la compétence de sa compétence ».

Aujourd’hui, dans un contexte où l’Occident se rétracte et où le rêve de fin de l’Histoire s’évapore, on constate qu’il ne permet pas de mettre fin à une confrontation politique entre l’intérieur et l’extérieur d’un même périmètre. On n’assiste pas alors au « retour de la guerre », comme on le dit quelques fois par facilité journalistique, mais à l’enclenchement d’une « montée aux extrêmes » qui n’a pas d’autre enjeu que l’éradication réciproque de deux entités dont chacune considère l’existence de l’autre comme négation de la sienne.

Dans le contexte du conflit israélo-palestinien, le terme de belligérant souffre donc de son équivocité : s’il peut traduire la volonté performative de faire rentrer ce conflit dans l’épure du droit international, et donc de le résoudre, il est aussi employé par des gens qui ont besoin de justifier la violence des opérations militaires d’Israël par un effet de symétrie relativement à un adversaire qui menacerait l’Occident tout entier. Si donc le terme belligérant est employé dans la perspective de reconnaître à la Palestine le statut d’État, il n’a pas du tout le même sens quand il est employé dans un contexte où le peuple palestinien, pour des raisons prétendument religieuses appuyées sur une lecture ethnique de la Bible, est réputé absent de la grande scène de l’Histoire.

Voilà pourquoi la fuite en avant militaire de l’Occident obéit à des raisons structurelles et non pas seulement morales : il ne s’agit plus d’entrer en conflit, pour de bonnes ou mauvaises raisons, avec une altérité reconnue comme telle, mais de suppléer à une impuissance radicale du langage qui l’empêche de remplir ce qui est sa fonction première : exprimer la conscience d’un vis-à-vis et donc produire sa condition de possibilité.

Il nous reste donc à espérer que l’arme nucléaire ne soit pas utilisée comme arme métaphysique de dernier recours c’est-à-dire comme le moyen de raser le monde pour démontrer qu’il n’existait pas.

Hors tout calcul rationnel d’intérêt, il s’agirait alors d’ajuster le réel à notre refus de recevoir sa présence : scenario paradoxal qui verrait la guerre s’accomplir dans son incapacité radicale à contenir la violence humaine, c’est-à-dire à se retirer dans les limites sacrées qui permettent à quelque chose d’exister.

Avignon, Noël 2024

Benoît Girard

73 Commentaires

  1. Le terme de  » guerre  » employé par nos médias pour traiter de Gaza est une escroquerie . Il s’agit d’une opération de police menée avec des moyens militaires . A ce compte là on pourrait dire que l’éradication du ghetto de Varsovie et de sa résistance armée était aussi une  » guerre « 

    • Les civils du Ghetto de Varsovie ne tiraient pas des missiles sur Berlin, ne disposaient pas d’une alliance militaire avec un état sur le seuil nucléaire, ne disposaient pas d’un appareil politique travaillant avec la diplomatie d’une pétro-monarchie pour obtenir un soutien diplomatique international, n’avaient pas levé une milice de 30’000 soldats fanatisés disposant d’un équipement militaire certes rudimentaire, mais moderne, n’avaient pas érigé des fortifications en béton pour se protéger, ne jouissaient pas d’un trésor de guerre de plusieurs milliards de dollars, n’avaient pas lancé un assaut sur Hambourg ou Munich pour ramener des otages, après avoir torturé, violé ou assassiné des citoyens Allemands. Les habitants du Ghetto de Varsovie étaient des citoyens polonais qui n’avaient commis aucun crime autre que celui d’exister et qui ont dû se défendre dans un combat sans espoir pour sauver l’honneur.

      Le HAMAS a la possibilité de rendre les otages et de se constituer prisonnier, ce qui sauverait la peau de sa population civile. Chez les peuples civilisés, la reddition, quand on sait que le combat est perdu de façon certaine, n’est jamais déshonorante. Elle est même une preuve d’humantié. Mais le HAMAS s’en fiche: son royaume n’est pas de ce monde.

  2. Bonjour,

    Ce sont des guerres tribales avec des personnes qui sont détentrices de l’arme nucléaire. Enfin pour l’un des deux « belligérants ».
    Que ces assassins ne nous donnent jamais plus de leçon de morale.

    Cdt.

    M.C

  3. Ce terme de « terroriste » est totalement déconsidéré et pris au sérieux uniquement par les Tartufes qui l’utilisent. Qui l’ont toujours utilisé.
    Il y a ainsi des qualificatifs qui parlent beaucoup plus de ceux qui les utilisent que de ceux qu’ils sont supposés décrire.
    Ainsi, celui qui parle de « nègre » , de « bougnoule » ou métèque se disqualifie immédiatement sans pour autant réussir à rabaisser la personne ou le groupe concerné au yeux de son interlocuteur.
    On pourra en dire autant de « pédé, grognasse, gaucho, facho » et autre qualificatif dévalorisant.
    Terroriste, c’est pareil. Les nazis osaient traiter ainsi les résistants comme les Israéliens le font aujourd’hui des Palestiniens.
    Nul n’a assassiné massivement , systématiquement et gratuitement plus de civils dans l’Histoire que les USA qui sont pourtant le pays qui utilise le terme « terroriste » à toutes les sauces.
    Chez nous, Mitterrand, après avoir autorisé la torture en Algérie et que nos p’tits gars s’en donnaient à coeur joie à coup de gegene, de corvée de bois et de crevettes Bigeard utilisait avec sa bouche en cul de poule( de dindon?) le terme de « terroriste » pour désigner les fellaghas.
    L’usage du terme terroriste est le marqueur infaillible du scélérat, tartufe, pourri. Celui qui l’utilise se marque immédiatement du sceau de la putréfaction morale.
    Les Anglais, champions toute catégorie de la putasserie politique, considèrent qu’un Palestiniens combattant est un terroriste tandis que l’assassinat d’un général Russe est un acte de justice.
    Le terroriste c’est toujours  » c’est celui qui dit qui l’est.  »
    Ce mot est tellement galvaudé.
    Reste le cynisme.
    Et cette époque est effroyable de cynisme.

    • La meilleure façon d’exterminer un peuple, c’est effectivement lui refuser légalement le droit à l’existence. La négation du droit à l’existence est dans un premier temps juridique, afin de la fonder légalement, qui se transforme en devoir moral d’éradication totale d’un non-être du point de vue du droit.

    • La meilleure façon d’exterminer un peuple c’est de lui dénier le droit à l’existence. La négation du droit à l’existence est dans un premier temps juridique, afin de la fonder légalement en droit, elle se transforme ensuite en devoir moral, en impératif catégorique directement issu de la Loi morale, d’éradication de ce qui n’a pas le droit à l’existence pour des raisons morales : en usant du terme de terroriste pour qualifier l’ennemi et en poursuivant pénalement pour apologie du terrorisme, tous ceux qui oseraient remettre en cause ce narratif officiel et légal des médias, jusque dans nos foyers, jusque dans notre intimité, jusqu’en notre âme et conscience – nous sommes au passage privés sur notre propre sol de notre souveraineté au nom des intérêts d’un État étranger, comme le souligne remarquablement Dominique de Villepin. Lorsqu’au fond un ennemi n’existe pas, son extermination n’en est pas une, il n’est donc pas immoral de le tuer. Voilà ce qui fait de Tsahal l’armée la plus morale du monde, qui tue certes, mais avec toute la bonne conscience d’être parfaitement dans son droit. On ne peut absolument pas rivaliser avec le peuple de la Loi, ni encore moins le combattre, car c’est aussitôt illégal.

  4. Intéressant texte, qui ramène aux fondamentaux.
    Au fond, paradoxalement, la guerre est un progrès moral par rapport à l’usage sans limite de la violence d’avant la guerre (et maintenant, d’après la guerre). On la déclare, elle a des buts limités, des moyens limités par des conventions qu’on s’oblige a respecter même quand l’autre en face ne le fait pas, et enfin on la termine (même si c’est provisoire) en laissant les diplomates avoir le dernier mot.
    L’occident ne déclare plus de guerre, se contrefout de son droit interne qui exige qu’il le fasse (et, au passage, piétine les parlements dont la déclaration de guerre est toujours une prérogative), et assassine ouvertement sans procès et sans honte en contradiction avec tous les principes qui le fonde. Et pas seulement à Gaza. Il fait de même en Russie, dont ni la réalité ni l’altérité ne sont pourtant niée.
    Quant à Israël, c’est encore pire, ce pays piétine la pierre de fondation du droit et de l’Humanité : la limitation de la vengeance à un pour un, la loi du Talion.

    « exprimer la conscience d’un vis-à-vis et donc produire sa condition de possibilité » ?

    C’est plus grave que ça ! Ce n’est pas l’autre que l’Occident, et son avant-garde à Tel Aviv, n’arrive plus à concevoir, c’est lui-même. Il érige la Folie pure de l’indifférenciation généralisée en impératif catégorique dans tous les domaine (droit, morale, économie, religion, etc.), et l’usage des armes ne fait que suivre cette nouvelle règle.
    L’Occident est littéralement fou furieux, contre lui-même d’abord, et contre les autres par effet secondaire.

  5. Il est un proverbe vernaculaire qui dit:«[Q]ui veux tuer son chien l’accuse de la rage», traduit en termes politiques, ce proverbe devient:«[Q]ui veut tuer son adversaire politique l’accuse de ‘terrorisme’».
    D’ailleurs, cette accusation létale et péremptoire à géométrie variable a atteint une dimension virtuelle avec l’invention de l’accusation d’«apolologie du terrorisme», l’équivalent moderne de l’accusation d’hérésie qui a valu à plus d’un, d’expier son «crime» sur le bûcher, l’équivalent passé des bombes d’aujourd’hui.
    Il est flagrant de constater que nombre de ceux qui accuse leurs adversaires de «terrorisme» s’autorise sous ce prétexte les pires exactions:les juifs du ghetto de Varsovie en 1940 et plus récemment, les peuples de Tchétchénie, d’Afghanistan, d’Iraq, de Lybie, de Palestine,du Liban,de Syrie, pour n’en nommer que quelques uns, peuvent en témoigner à l’évidence, preuves indubitables du caractère intéressé de cette accusation fourre-tout par excellence.
    Pour distinguer la lutte au «terrorisme» légitime de celle qui n’est qu’un prétexte démagogique pour exterminer ses adversaires et s’emparer de ses territoires et de ses biens, il faut la juger à ses actes et nullement à sa propagande.
    Ainsi, le respect de facto du droit international humanitaire né de la coutume et des 4 Conventions de Genève de 1949 et du premier Protocole additionnel de 1977 constitue le test infaillible pour distinguer la lutte au «terrorisme» du prétexte barbare d’épuration ethnique et du génocide.
    Comme l’a expliqué Jacques Baud, ex-colonel du renseignement Suisse et expert du terrorisme et des opérations de maintien de la paix de l’ONU, Israël dans sa «répression» de ce que le gouvernement israélien appelle: «terrorisme et guerre au Hamas», viole toute et chacune des règles d’engagement prescrites au droit international de la guerre en atteignant indistinctement les civils et les combattants ennemis, preuves évidentes que «le but final recherché» ( dixit Hervé Carresse) n’est pas l’éradication du Hamas mais l’extermination par un génocide de la population palestinienne sous un faux prétexte, un enfumage, un vaste brouillard de guerre, une opération consistant à «tuer son chien qui aurait la rage» afin de s’emparer de ses terres et de ses biens.
    Pourquoi l’Occident collectif, U$A,Allemagne,Grande-Bretagne et France en tête, les pays «du monde gouverné par des règles», «leurs règles», financent-ils, arment-ils, protègent-ils, promouvoient-ils le gouvernement Israélien dans ses crimes de guerre, contre l’humanité et ce que la Cour pénale internationale décrit comme une «apparente tentative de génocide», perpétrés par des «criminels de guerre allégués», Netanyahu et son Ministre Gallant?
    Serait-ce pour bénéficier à terme du pillage du gaz naturel palestinien exploité au large de la bande de Gaza en remplacement du gaz russe bon marché chassé du marché européen par les 23,000 sanctions kamikazes imposées par Bruxelles au gouvernement russe afin de «détruire son économie» ( Bruno Lemaire) et d’affamer son peuple et s’ingérer dans ses affaires internes?
    Comme l’enseigne le droit:«[L]’intérêt commande l’action» et l’intérêt des israéliens de s’emparer des terres des palestiniens pour y piller le gaz naturel, y loger les nouveaux colons et en chasser la population palestinienne conjugué à celui des occidentaux de bénéficier du gaz naturel palestinien, unit ces pilleurs or, l’avouer ouvertement aurait mauvaise presse, quoi de mieux qu’une vaste opération de propagande démagogique de lutte au «terrorisme» pour enfumer les idiots-utiles et couvrir les scélérats qui profitent de ces crimes?

  6. « L’arme nucléaire ne soit pas utilisée comme arme métaphysique de dernier recours c’est-à-dire comme le moyen de raser le monde pour démontrer qu’il n’existait pas. »

    Effectivement, nous sommes la en plein dans la connerie ontologique de l’Hégémon.
    Bravo!
    Ces gens sont-ils des extraterrestres? Ils se prennent pour qui?
    Des tarés. Homo Deus….Hahahahahha!
    Pauvres couillons!
    Allez! Joyeux Noel et Sol Invictis!
    Lui au moins, Sol, ne fait pas de métaphysique.

  7. Cher Maître,

    Joyeux Noël,

    Il y a un petit mois, vous nous chantiez l’avènement du divin Missile. Le Noisetier qui allait terroriser l’occident et absolument tout changer.
    Vous avez même publié le papier orgasmique d’un des innombrables baltringues du net, « Heathranger », qui lui même cite trois autres baltringues en guise de référence car comme il le dit , il n’a trouvé personne d’autre pour clamer à quel point, ce nouveau joujou allait tout changer.
    Un mois plus tard, je dois faire amende honorable et reconnaître que j’avais tort.
    Effectivement, l’occident terrifié a immédiatement cessé ses manigances. D’ailleurs, on le voit bien, les Ukrainiens ont totalement arrêté de bombarder ou de droner le territoire russe. Ukrainiens si pétrifiés d’horreur qu’en certains endroits les Russes progressent de plus de 27 mètres par jour. Les occidentaux ne parlent absolument plus de fournir les dizaines de milliers de drones nécessaires à cette tâche de la même manière que tétanisés par Noisette, ils n’évoquent plus la possibilité s’interposer des soldats européens. On remarquera avec une joie mauvaise qu’ils ont cessé leur tentative de révolution colorée en Géorgie et qu’ils ont définitivement quitté l’Arménie. Le summum est au moyen orient où l’occident est parti du navire comme un rat peureux laissant un Israël moribond se débattre avec un Iran invincible et adamantin et un Hezbollah plus fort que jamais adossé à une Syrie en béton tenue d’une main ferme par Assad , le tout sous la protection d’une Russie plus puissante que jamais dirigée par un joueur d’échecs de génie.
    (Poutine qui , disiez vous, a vaillamment monté sur les barreau de l’escalade qui se révèle être plutôt une cage tournante pour écureuil .)
    Mais Noisette a tellement tout chamboulé qu’elle a ragaillardi le coeur des alliés éternels des BRICS qui ont depuis décidé de finaliser le système de paiement hors dollar et le clame haut et fort urbi et orbi, et qu’ils se sont fièrement posé en alternative de l’empire US.
    C’est beau les contes de Noël.

    Joyeux Noël

    Espérons que 2025 finira mieux que cette épouvantable fin 2024, si toutefois 2025 arrive à finir.
    Parce qu’à écouter les inepties et rêves enchantés proférés du côté OTAN et les fables débiles pour neuneux attardés répandues par la réinfo sphère, on se dit que la collision entre ces manèges enchantés n’a jamais été aussi proche et dévastatrices dans l’histoire de l’humanité.
    De chaque côté du Styx, des joueurs de flûtes emmènent les foules à la noyade.
    REVEIL!!!!!!

    • Question fourvoiement je me complairais à rappeler les évaluations des pertes à égalité pour les Russes et les Ukrainiens qu’aujourd’hui personne (sauf quelques attardés genre Titelman) n’ose soutenir.

      • Question fourvoiement je me complairais à rappeler les évaluations des pertes à 7 voire 8 pour 1 en faveur des Russes qu’aujourd’hui plus aucun exalté de l’AMC ( pas même Johnson , Simplicius ou Martianov) n’ose encore évoquer après s’en être tant gargarisé.
        Ces fameux amuseurs qui nous ont inventé la théorie du hachoir offensif🤣, de la retraite offensive,🤣🤣, celle des armes occidentales qui n’arriveraient jamais sur le front, celle ahurissante du « 7x plus d’obus = 7x plus de pertes »😭, du billard poutinien à 15 bandes sans bandes, de la maîtrise de la mer noire par la marine russe, de l’effondrement imminent de l’Ukraine depuis…2 ans et demi, de l’invincibilité de l’Iran et du Hezbollah,
        Et j’en passe, et j’en passe des dizaines.

        • Personnellement, je m’abstins de toute théorie fumeuse (celles des autres ou des vôtres). Pour ce qui est des pertes je me contente d’observer. Et, que peut-on constater ?
          D’un coté un exode massif (dont la majeur partie en Russie), des gens traqués et raptés dans la rue envoyés au front quasi sans formation, des désertions en masse (avec une nouvelle loi permettant la clémence une fois plutôt que le procès), la baisse constant e l’âge de la conscription, la conscription des femmes, l’extension des cimetières, la volonté maintes fois réaffirmée de pouvoir mobiliser parmi les réfugiés en Europe. Etc. etc…
          De l’autre, pas de nouvelle mobilisation (encore dernièrement déclarée inutile par le président du parlement) mais des volontaires (certes bien payés) qui affluent sans que le flot ne semble faiblir (malgré selon vous le lot de cercueils). Une formation de plusieurs mois avant le « baptême du feu ».
          Désolé, mais vous n’êtes pas plus sérieux que ceux que vous mettez en cause (je pense que c’est l’affect qui vous guide).

          • Ho Cher Rouvilliers.
            Personnellement, je ne me présente pas comme un expert et je ne prétends rien du tout. Je fais seulement régulièrement des bilans de ce que j’ai entendu en comparaison avec ce qui s’est réellement passé. Et c’est pathétique. Vous vous y refusez par pure dissonance cognitive.
            Vous vous aveuglez et vous en êtes satisfait exactement comme les hordes lobotomisés qui s’intoxiquent sur BFM ou LCI. C’est la déviance avilissante de l’esprit partisan.
            Ils sont d’un côté du Styx sous le charme de leurs joueurs de flûtes, vous êtes de l’autre côté à écouter les vôtres avec ravissement.
            Noyade générale de l’honnêteté intellectuelle, de la libre pensée et de l’intelligence.
            Le problème, c’est que votre refus de sortir de cet enchantement va finir par tous nous faire noyer.

          • Aie, Aie, Aie …
            Je serai atteint de « Dissonance Cognitive » parce qu’en désaccord avec votre pensée.
            Ouais, ouais, ouais …
            Un peu de sémantique, s’il vous plait. Il me semble que la « Dissonance » évoquée tient plus au « faire » qu’à la réflexion.
            Cela intervient lorsqu’un individu agit.
            Agit en contradiction avec certaines de ses valeurs, ce qui le met en porte-à-faux avec lui même.
            Pour le coup, je suis en désaccord avec vous, nullement avec moi même.
            D’ailleurs, pourquoi serais-je en porte-à-faux puisque votre seule réponse à mes remarques consiste à évoquer une expression savante (d’évidence mal maitrisée) en de tout propos.
            Par contre écrire et vous porter la contradiction est une action en parfaite harmonie avec moi même. C’est à dire en parfaite « consonance cognitive ».
            Pour le reste de vos propos vous faites un concours avec Vmar ou quoi ?

          • Mon cher Rouvilliers,
            J’en apprends aujourd’hui une bien bonne qui en rajoute une couche sur la lucidité et l’expertise de nos baltringues de l’AMC.
            Tout le monde se rappelle en pleurant de rire de Lemaire et son evisceration de l’économie russe. Et on a raison de rire.
            Mais au même moment, nos distingués experts de mon c… de l’AMC , rigolards et hableurs, nous promettaient l’apocalypse énergétique pour l’UE, l’hiver sans chauffage, les autoroutes vides, et j’en passe. Et aussi ils triomphaient en disant que, même pas mal, les asiatiques, Chinois en tête, se precipiteraient pour acheter ce gaz annonçant même un énorme PS2 imminent.
            On savait déjà, que si la crise de l’énergie détruit l’Allemagne à petit feu, après un court moment de hausse, on n’a pas du tout eu l’apocalypse annoncée. On sait aussi que PS2 est quasiment abandonné suite à l’insupportable exigence de prix des Chinois.
            Ça faisait déjà très désordre pour les couronnes de nos tocards de l’AMC.
            Et aujourd’hui, j’apprends que Gazprom fait face à un recul de 30% de son chiffre d’affaire et un déficit de 7 mds d’euros.
            C’est marrant, RdC ni les autres representants francophones du Komintern multilateraliste n’en parlent.
            Étonnant non?
            Dissonance cognitive?

  8. «Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair obscur surgissent les MONSTRES» ( Antonio Gramsci) n’aura jamais été aussi vrai.
    Ainsi, alors que «[L]e vieux monde» occidental capitaliste judéo-chrétien qui a dominé, pillé, exploité jusqu’au génocide, tantôt sous prétexte d’apporter le «vrai Dieu et la vraie civilisation» et plus récemment, la «démocratie élective bidon de l’argent des milliardaires par des coups d’État de ‘couleurs’ sanguinaires » et «une mission biblique talmudique génocidaire démentielle» aux «impies soumis à des régimes totalitaires opposés» se meurt dans ses contradictions de classes, s’enfonçant sous le poids stratosphérique de sa pollution, de ses inégalités et de ses convulsions ante-mortem, «[L]e nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les MONSTRES» du fascisme, du national-socialisme, du militarisme, du wokisme,des religions obscurantistes moyenâgeuses pour le détruire.
    Souhaitons-nous humainement et collectivement que «le nouveau monde» s’impose avant que «[L]e vieux monde» et ses MONSTRES ne précipitent «le monde» dans sa destruction thermonucléaire apocalyptique «noisette» ou «Mintenam III».
    BONNE ANNÉE Me de Castelnau, M. Carresse, M. Robert et tous vos précieux collaborateurs et continuez votre excellent et indispensable travail de réinformation car en éclairant le «clair obscur» vous démasquez ces MONSTRES qui menacent «le nouveau monde» et lui en favorisez l’arrivée.

  9. Encore un texte sans queue ni tête de Benoit Girard

    Il n’y a rien qui se tienne, pas une once de structure logique ou de référence

    Un bon texte de progressiste voulant faire l’interessant en utilisant des mots trop compliqués pour lui

    • C’est un phénomène très intéressant à analyser que la relation mimétique de l’extrême-droite à des formes de pensées qu’elle cherche à disqualifier parce qu’elles la détrônent du réel où elle prétend siéger.
      Toutes les ingrédients du « modèle-obstacle » sont ici réunis (pour ceux qui s’intéressent à l’anthropologie du fascisme en devenir) :
      https://www.youtube.com/watch?v=Sqs7I84UtAY&list=WL&index=12&ab_channel=DanielConversano

      • Sans déconner , je ne suis pas précisément fan de CYD et je ne suis absolument pas d’accord avec sa critique, selon moi injuste, inepte et facile, mais…:
        « la relation mimétique de l’extrême-droite à des formes de pensées qu’elle cherche à disqualifier parce qu’elles la détrônent du réel où elle prétend siéger ».
        Ce que vous dites est peut-être vrai, mais…totalement incompréhensible.
        J’essaye de comprendre cette pâtée de mots à la Sarthe :
        Essayons de déchiffrer., L’extrême droite( qu’est ce vous permet de l’identifier dans le propos? Comment la définissez vous? Ou alors est-ce une sentence excommunicatrice aussi lamentable que « pédé ou nègre, grognasse ou bougnoule »?)prétend trôner sur le réel et elle en est détrônée par des formes de pensée ( lesquelles, merci de préciser).
        Or donc, pour disqualifier ces formes de pensées (dont on ne sait pas de quoi il s’agit)qui l’ejectent de sa chimère de détenir et contrôler la vérité, l’extrême droite( à définir)copie ces formes de pensées.
        C’est bien ça ?
        C’est gênant. Parce que face à ce genre de phrase plutôt pédante qui pose là son universitaire haaach’ment intelligent et instruit à la lumière inaccessible à qui n’a pas passé cinq ans à se b…r en fac de philo, de psycho, d’antrhopo et autres humanités, où on adore s’inventer un langage abscons pour mieux cacher la vacuité du propos; et bien soit on acquiesce d’autant plus chaleureusement qu’on y comprend rien mais qu’on a entendu « extrême-droite » et c’est un zintelligent breveté qui l’a dit, soit on passe pour un répugnant gueux en disant qu’on y comprend rien.
        Là où ça sent son gauchisme( trotskiste? Mao? Stal?) c’est qu’à ce genre de phrase, nul ne peut prétendre qu’il n’est pas d’accord.
        Genre de méthode bien expliquée dans La Ferme Aux Animaux d’Orwell. Les trois cochons dirigeants en raffolent pour cravacher intellectuellement les animaux gueux.
        Ceci dit, encore une fois, je comprends qu’on puisse être agacé par ce genre de critique.

        • Doucement avec la philo.
          Non tant parce que vous vous réferiez à spinoza mais parce qu elle n est que de la logique ordinaire. Dont vous avez fait preuve.

          • Barbe
            Voui, des fois il me semble que la philo actuelle est à la philo ce que le be-bop est au jazz.
            Au début, le jazz, Dixieland , New Orleans, est une musique binaire qui rythme les marches de la vie, la joie, le carnaval, les mariages, les obsèques . Puis ça devient un musique de danse, rapidement volée par les blancs qui ne peuvent pas s’empêcher de la « numériser » , de l’intellectualiser et de l’user commercialement jusqu’à la corde.
            D’autres modes de danse arrivent. Le jazz est relégué dans les salons et ses musiciens d’exceptions sont condamnés à la discipline d’airain et sans intérêt des orchestres de varietoche pour gominés sirupeux.
            Comme dans leur ADN ils ont la manie du contest, du boeuf free où on fait assaut de virtuosité et d’audace entre initiés, leur récré fini par créer un style: le be-bop. Encore une fois, des blancs viennent pointer leur nez(pisse ) froid là dedans, intellectuallisent et s’attachent à essayer de numériser le génie de Parker, Coltrane, Monk, Davis, Gordon et autres Adderley. Et ils finissent par en faire la musique la plus chiante de la terre où des musiciens en blouse blanche s’évertuent à faire des équations qui les font jubiler de supériorité mais…que plus personne n’écoute hormis quelques autres musiciens qui s’emmerdent ferme mais adorent l’idée d’appartenir au club des seigneurs du locrien, du lydien ou du myxolidien.
            Des maths balancés à tout berzingue que le béotien intimidé n’ose traiter de merde face à la mine pincée et l’air inspiré du club.
            Pour moi, la philo, c’est pareil.
            Hormis Spinoza, tous les anciens philosophes sont compréhensibles par celui qui sait déchiffrer un alphabet. Les illustrés Grecs anciens, ce qui permet d’ailleurs de ricaner d’Aristote sont lisibles pour le premier con. Les idées foisonnent dont certaines éternelles.
            Les Chinois, Perses, Indiens antiques, de Laon Tseu à Confucius en passant par Mani ou le Bouddha sont lisibles par tous.
            Les penseurs juifs comme le fameux Rabbi Yeshoah ou bien plus tard Maimonide encore plus accessibles. Sénèque, Marc Aurel, Augustin, pareil.
            Pascal, Fontenelle, Descartes, Montesquieu, Diderot, Rousseau et même Kant sont parfaitement compréhensibles.
            Même Nietzsche. Ce qui d’ailleurs permet à chacun de constater le nombre de conneries qu’il a pu dire.
            Même Marx est lisible.
            Et puis patatras, Bergson, incompréhensible. Sarthe, une pâtée de mots et quand il est lisible c’est pour dire une connerie comme « l’enfer c’est les autres ».
            Depuis un siècle, les philosophes se sont transformés en club de virtuose de la vacuité.
            Ils sont entre eux, heureux d’apprendre à leurs élèves à mettre des citations opportunes et aux meilleurs de jouer follement avec les gammes et modes du discours…creux.
            Prenons Onfray. En voilà un intelligent patenté qui me stupéfie souvent par sa puissante intelligence.
            Il n’empêche que dès qu’il sort de ses courts de babillage où, tel un Paganini de l’esprit il s’exprime au milieu des gloussements orgasmiques de ses disciples à chaque sentences, et ben le Michel, y fait le Paulo du Bar des Sports sur Cnews et, horrifié, je l’ai même entendu parler, en plein massacre d’innocents de  » Palestiniens et leurs jérémiades incessantes ».
            Alors oui, il vaut peut-être mieux qu’il soit abscons plutôt que seulement cons.

          • Merci Darras pour ce long commentaire. D’autant que j’adore Coltrane. Je goûte moins au pédant onfray qui a fait allégeance au dominant. Ce n’est pas un esprit libre, malgré ses prétentions.
            D’ailleurs on ne retiendra rien philosophiquement de lui ; comme certains produisent des croutes, ses écrits ne sont que des bouses avec lesquelles certains croient se réchauffer l’esprit.
            Vous avez oublié Husserl et toute la tradition phénoménogique, très concrète…

      • On sait depuis Bach et sa nombreuse descendance que le talent est inversement héréditaire.
        Il semble que le seul talent de cet obscur benoît réside dans l’imitation de la pensée complexe de son grand oncle, au moyen de concepts et d’une terminologie qu’il tente avec beaucoup de maladresse d’appliquer au monde contemporain mais surtout à sa propre idéologie.
        Ridicule et vain, Girard est déjà largement sorti du champs actuel de la recherche, alors les ratiocinations de son plagiaire de petit neveu ne peuvent que susciter un complet désintérêt.
        Ce qui est le cas au vu de son inexistence.

        • Vmar, du calme.
          Un peu de retenue.
          Vous avez le droit de critiquer un propos, même vertement, mais pas d’insulter une personne qui s’exprime sans pseudo.
          Votre propos est seulement inutile, insultant et diffamatoire.
          Un procès bête, méchant .
          Pure tradition éditoriale collaborationiste . Vous devriez essayer de relancer « Je Suis Partout ».

          • Dis donc papy facho, « je suis partout » c’est plutôt ton idéologie, tu veux que je te ressortes tes fines allusions antisémites a propos de certaines familles qui dirigeraient le monde ? Il est vrai que pétochard comme tu es, tu n’as même pas le courage d’exprimer clairement les pensées nauséabondes qui sortent de ton cerveau sénile.
            Allez, joyeux noël dans ton Ehpad et finis ta soupe. Ça évitera à ta bile de trop remonter.

          • Ha, ha, ha, Vmar, tu coches vraiment toutes les cases.
            Je répète, le vrai petit collabo délateur et calomniateur.
            Fais gaffe aux tondeuses quand même.

          • C’est du bonheur de jouissance votre triptyque.
            Néanmoins +1 à Darras (qui argumente avec intérêt), 0 à CYD (comme d’habitude) et -1 à Vmar qui ne sait qu’exprimer que des insultes (Au final, la limite de son intellect s’exprimant alors).
            Bonne rigolade quand même. Merci à vous trois.

  10. Cher Monsieur Girard, qu’est ce qui permet de dire que le statut de belligérant ne s’applique qu’aux états ?
    Ceci est une demande d’explication, pas une critique.
    Je dis ça parce qu’il me vient à l’esprit de nombreux cas de belligerance impliquant des organisations non étatiques voire uniquement des entités non étatiques.

    • Pouvez vous aussi m’expliquer cette partie de phrase que je ne comprends pas:
      « s’il peut traduire la volonté performative de faire rentrer ce conflit dans l’épure du droit international ».
      Rien de sarcastique dans ma demande. Je ne comprends pas et j’aimerai.
      Par exemple j’ai abandonné l’étude de Spinoza qui me semblait pourtant porteuse des plus fécondes illuminations à cause de l’hermétisme de la formulation (j’avais qu’à apprendre le latin). Donc je préfère avoir l’air bête une fois que le rester toute ma vie.
      Merci.

    • A mon humble avis, il faut commencer par définir « guerre ». Mais après, on n’est pas plus avancé.
      Bon, Girard a peut-être un autre point de vue…

  11. Mélange des tenants et aboutissants.. L’auteur est emporté par sa volonté d’expliquer et son ambition hégélienne portée par la vanité. Hors, vanitas…

  12. Votre texte m’amène à faire un commentaire juridique sur la notion de guerre. Le droit humanitaire international, nom moderne du droit de la guerre, distingue deux concepts: le conflit armé international et le conflit interne. Sans rentrer en détails sur le contenu de cette distinction, il convient de savoir que les textes juridiques conventionnels imposant des devoirs aux parties à un conflit s’appliquent en général aux conflits internationaux. Cela étant, la plupart des devoirs contenus dans ces conventions s’appliquent aussi, mais pas toutes, aux parties à un conflit interne, par le biais du ius cogens, soit les normes essentielles reconnues universellement par les nations comme obligatoires.

    La difficulté des conflits internes est de savoir quel est le critère permettant de fixer le seuil à partir duquel on quitte le droit commun civil pour passer au droit des conflits. La distinction est cardinale: lorsqu’un mafieux tue un douanier pour passer de la drogue en France, il commet un meurtre. Il doit être jugé pour ce crime, emprisonné, et enfin libéré à la fin de sa peine. Si en revanche le membre d’un mouvement de libération attaque un soldat lors d’une embuscade, il peut être fait prisonnier de guerre. En revanche, il ne peut pas être jugé, puisque dans un conflit, se tuer entre militaires est autorisé. Mais il peut être interné comme prisonnier de guerre jusqu’à la fin du conflit. Or, dans un conflit interne où une des parties peut être évanescente, il est difficile de dire quand le conflit s’arrête. Dans la guerre contre Al-Qaïda, les Américains ont fait en Afghanistan des prisonniers qu’ils ont parqués à Guantanamo. Comme Al-Qaïda est une hydre, la guerre peut durer éternellement. Tel n’est normalement pas le cas des conflits armés: ils s’arrêtent toujours par un traité, même si cela peut prendre Cent Ans comme entre la France et l’Angleterre. Un autre exemple de cas limite est celui des FARC en Colombie: est-ce un mouvement politique de libération qui faisait du trafic de drogue pour financer son appareil militaire, ou était-ce un mouvement mafieux de trafiquants de drogue qui faisaient semblant de poursuivre un but politique ?
    Il ne fait pas de doute plus la plupart des juristes que le conflit entre Israël et les mouvements palestiniens de libération est un conflit interne. C’est en tout cas la lecture du Procureur Karim KHAN dans sa déclaration du 20 mai 2024 concernant le dépôt de requêtes aux fins de délivrance de mandats d’arrêt concernant la situation dans l’État de Palestine (https://www.icc-cpi.int/fr/news/declaration-du-procureur-de-la-cpi-karim-aa-khan-kc-depot-de-requetes-aux-fins-de-delivrance). Il dit expressis verbis : «mon Bureau fait valoir que les crimes de guerre visés dans ces requêtes ont été commis dans le contexte d’un conflit armé international opposant Israël à la Palestine et d’un conflit armé non international opposant Israël au Hamas qui se déroulait simultanément.»

    Cela amène maintenant la question du terrorisme. Ce terme est juridiquement mal défini et est souvent utilisé comme un terme dépréciatif plutôt qu’une catégorie juridique. En fait, quand un état qualifie un mouvement de libération de terroriste, il faut entendre que ce mouvement, si son action s’inscrit dans un conflit interne, viole en fait le droit humanitaire international. La CCI reproche au HAMAS d’avoir commis une série d’actes, qu’il liste, contraires à ce droit : extermination, meurtre, viol, prise d’otages, tortures, etc. qui constituent des violations crasses de ce droit humanitaire international. Il les qualifie de crimes de guerre et de crime contre l’humanité, sans les qualifier de génocide (ce qui est une erreur à mon avis). Par symétrie, il entend poursuivre aussi Israël pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité pour des actes distincts, dans la mesure où, si je comprends bien, il reproche à Israël un usage disproportionné de la force armée pour parvenir à ses objectifs militaires (qui sont d’ailleurs pratiquement atteints sous réserve de la libération des otages ou de la restitution de leurs cadavres).

    • « Si en revanche le membre d’un mouvement de libération attaque un soldat lors d’une embuscade, il peut être fait prisonnier de guerre. En revanche, il ne peut pas être jugé, puisque dans un conflit, se tuer entre militaires est autorisé. »

      Il me semble que nous ne nous sommes pas trop gênés en Algérie.

    • « Si en revanche le membre d’un mouvement de libération attaque un soldat lors d’une embuscade, il peut être fait prisonnier de guerre. NON PUISQUE L’ETAT DE GUERRE, À DISTINGUER DE LA GUERILLA, SUPPOSE DES NATIONS QUI SE SONT DÉCLARÉES LA GUERRE… En revanche, il ne peut pas être jugé, puisque dans un conflit, se tuer entre militaires est autorisé AUCUN RAPPORT ENTRE CES DEUX PROPOSITIONS ».
      « Comme Al-Qaïda est une hydre, la guerre peut durer éternellement » IL N’Y A PAS DE GUERRE AU SENS JURIDIQUE DU TERME, SOYEZ PRÉCIS, vous qui vous prétendez juriste et qui penser faire bien votre travail, sans voir que la responsabilité aussi bien de l’équipe bush qui, quand il déclare war on terror, sait très bien qu’il bouleverse l’ordre juridique existant, qui repose par exemple sur la différence entre les mesures de police et les interventions militaires… lire Agamben sur l’état d’exception…
      Bref je m’arrête là, tant que l’inconséquence est prégnante dans votre propos.

      • Je prendrai donc le relai.
        Ce « Ponsieur » est coutumier du fait c’est-à-dire avec des arguties à consonance pseudo juridiques justifier toutes les saloperies mises en œuvre par Israël sous les gouvernements Nétanayou.
        Il ne fait pas de doute que « le conflit entre Israël et les mouvements palestiniens de libération est un conflit interne » dit-il.
        Après avoir dit juste avant que les lois de la guerre ne s’y appliquent pas vraiment… Donc aucun reproche ne peut être …
        Déjà cette affirmation est inexacte car il s’agit d’une guerre de colonisation menée par Israël à laquelle les palestiniens répliquent. Colonisation avec une volonté pour le moins de nettoyage ethnique sinon de génocide.
        D’ailleurs, si le conflit devait être considéré comme interne il faudrait considérer les palestiniens comme citoyens de l’état d’Israël et les territoires de Gaza et de Cisjordanie comme partie intégrante du territoire d’Israël. Territoires sur lequel vivraient des populations endogènes sans droit de citoyenneté, c’est-à-dire l’Apartheid.
        D’un autre côté, si le conflit est qualifié de guerre l’ « usage disproportionné de la force armée » semble pour le moins un qualificatif minimum. Raser tous les hôpitaux, école et université et accessoirement lieux de cultes et tout ce qui fait nation peut légitimement être qualifié de Génocide contrairement à quelques assassinats injustifiés de civil par les forces palestiniennes que ce Mr voudrait voir, elles, qualifiées de « Génocide ».
        Ce Mr n’arrive pas à comprendre que l’immunité sous prétexte de Shoa commence à indisposer.

        • Et, … En quoi cela vous semble justifier tout ce qu’Israël se donne le droit de faire ?

          • Je ne pense pas avoir utilisé le mot « justifié » dans mon exposé. J’ai simplement dressé un tableau juridique des dispositions applicables ainsi que le cadre du raisonnement juridique.

            Je répondais à la remarque de SABATINO01 qui disait: L’ETAT DE GUERRE, À DISTINGUER DE LA GUERILLA, SUPPOSE DES NATIONS QUI SE SONT DÉCLARÉES LA GUERRE. Cette affirmation est fausse. On est en présence d’un conflit interne, mais l’état de guerre a été déclaré. Pour l’état de fin de la guerre dans e cas, vous lirez avec profit ceci: https://lieber.westpoint.edu/total-defeat-hamas-end-niac/

            ROUVILIER me lit aussi mal que vous en écrivant: « Il ne fait pas de doute que « le conflit entre Israël et les mouvements palestiniens de libération est un conflit interne » dit-il.
            Après avoir dit juste avant que les lois de la guerre ne s’y appliquent pas vraiment… Donc aucun reproche ne peut être … »
            J’ai juste dit que ce ne sont pas exactement les mêmes règles, ni les mêmes textes qui s’appliquent en cas de conflit interne et externe, notamment enmatière de détention. Vous lirez avec profit sur ce point l’article de mon compatriote, le Prof SASSOLI en page 51 de cet ouvrage édité par le CICR: https://www.coleurope.eu/sites/default/files/uploads/page/collegium_45_lowres.pdf

            Le DIH est un sujet passionnant et compliqué, et qui pose des défis en matière d’éthique. Voilà un exemple que je donne souvent: il était parfaitement légal d’ordonner les assauts du Chemin des Dames ou de l’offensive de la Somme, ce qui a conduit à la perte de dizaines, ou de centaines, de milliers de jeunes gens promis, dans d’autres circonstances, à une vie longue et peut-être heureuse. Il aurait été en revanche totalement interdit de bombarder un asile de vieillards, se trouvant par hypothèse dans l’Allemagne nazie à titre de vengeance. Ce qui est égal ou illégal dans mon exemple n’est pas ce qui semble, après une petite réflexion, moral ou justifiable.

          • Le HAMAS, embryon d’armée du proto-état palestinien de Gaza, a lancé une offensive militaire contre l’état d’Israël. Il a détruit des objectifs militaires (destruction de la barrière de sécurité et des postes de commandement), mais cette action militaire d’une certaine envergure s’est accompagnée de différentes exactions, listées par le TPI, constituant des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et, à mon avis en plus, un acte génocidaire.

            Suite à cette attaque, Israël a considéré être en état de guerre contre Gaza et a posé ses objectifs politiques: retrouver les otages, détruire l’appareil militaire du HAMAS et faire cesser la menace génocidaire sur l’état d’Israël en détruisant l’appareil militaire du HAMAS dans sa totalité.

            Tout Gaza, du fait des fortifications souterraines, est une place forte et le HAMAS sa garnison. (Ce sont quand même des tordus, ces mecs: normalement, on met un rempart AUTOUR d’une ville pour protéger les assiégés et pas dessous la ville, en espérant que les civils serviront de bouclier supplémentaire à la garnison). La question qui se pose donc pour apprécier l’usage de la force par Israël est celui de la proportionnalité en ce qui concerne les morts et les destructions civiles. Autrement dit, les pertes civiles incidentes résultant de l’action de l’armée israéliennes sont-elles excessives par rapport à l’avantage militaire direct et concret attendu. Le fait est que, si les derniers otages sont restitués, Israël aura atteint TOUS ses objectifs militaires, qui sont raisonnables au vu de la situation provoquée par l’attaque du 7 octobre. Reste alors à déterminer si les pertes civiles sont disproportionnées ou non. Une façon d’approcher le problème est de se demander, de façon abstraite et théorique, comment on aurait pu s’y prendre pour obtenir le même résultat avec moins de morts et de destruction, et ce dans chaque cas concret. Il s’agit d’une pure spéculation intellectuelle à laquelle le TPI devra se livrer, le cas échant, pour juger de la culpabilité d’une telle personne. L’application du principe de proportionnalité est en pratique très difficile dans la mesure où le Tribunal doit se mettre dans la peau du commandant ordonnant l’action et rejouer alors le match sur la base de la réalité du terrain. C’est à mon avis impossible, mais les juges du TPI sont capables de tout !!!!

          • Et attaquer les convois humanitaires de nourriture pour affamer, tirer sur des femmes et des enfants traversant les rues, l’assassinat systématique des journalistes pour éliminer les témoins etc…
            Tout cela fait partie d’une juste riposte ?
            Pauvre de vous, je vous plaint.
            Et le fait d’essayer d’inverser l’accusation … Ne vous grandi pas, loin de là.

          • Les convois humanitaires sont régulièrement attaqués par des pilleurs gazaouis. Le HAMAS ou la mafia locale confisque la nourriture pour ses propres besoins et la revend à prix d’or sur le marché (https://www.nytimes.com/2024/12/23/world/middleeast/gaza-looting.html). Je cite: « Gangs are filling a power vacuum left by Israel in some parts of southern Gaza, hijacking desperately needed aid for Palestinian residents. »

            Je rappelle aussi que lorsqu’un commando israélien a libéré quatre otages à Gaza de vive force, un des matons était un journaliste palestinien (https://edition.cnn.com/2024/06/10/middleeast/israel-gaza-hostages-journalist-hamas-intl-hnk/index.html). A Nuremberg, on a puni STREICHER pour avoir dirigé le Stürmer et les animateurs de la Radio des Mille Collines au Rwanda ont fait l’objet d’un procès spécifique.

            Concernant les nombreux civils décédés suite à cette opération de commando, je rappelle qu’ils ne sont pas morts de la libération des otages, mais lorsque le HAMAS a contre-attaqué en force pour empêcher leur libération. L’action avait été menée de façon parfaitement professionnelle par les Israéliens, et le HAMAS a commencé sa boucherie sur sa propre population pour essayer de conserver leur « trésor humain » que constituaient les otages (https://www.timesofisrael.com/operation-arnon-how-4-hostages-were-freed-from-hamas-captivity-in-central-gaza/).

  13. Selon vous le hamas aurait les moyens et procéderait au génocide…
    vous êtes sous acides ou bien ?

        • Barbe.
          Oui, je m’ai trompé. 😂
          Mon post était adressé à Thierry et sa logomachie amphétamineuse.

          • Il est clair qu’écrire « tu es sous acide » est un argument solidement construit, fruit d’une réflexion intense, marque d’un esprit fin et délié… On sent le raisonnement assis sur des bases factuelles bien établies…

          • Thierry
            Cher Monsieur,
            Je ne sais pas si vous faites du droit mais votre propos est tellement truffé de confusions, de raccourcis et de purs délires et qui plus est vous enchaînez tellement de perles qu’on peut se demander si la personne qui l’a rédigé jouissait vraiment de tout son équilibre.
            Vous partez dans tous les sens et abordez tellement de sujets dans un seul paragraphe qu’on y voit moins une invite à la discussion argumentée ni même la proposition d’un avis qu’une simple expression délirante.
            Pour commencer à argumenter il aurait fallu que vous commenciez par exprimer un propos, une idée force, claire, pas un écheveaux branlant de jaillissements sans fil conducteur.
            Sans compter les âneries, contre-vérités et abominations indiquant clairement l’esprit malade.
            Désolé

          • J’en prends note, mais concrètement, quelles sont les erreurs que vous auriez relevés ? On ne peut pas arriver à la conclusion du raisonnement en s’économisant la démonstration.

            J’ouvre le débat. A vous de tirer !

          • Et pour votre information, dans les années 90, j’ai participé à la poursuite de crimes de guerres contre des génocidaires rwandais et des criminels serbes dnas le cadre de mes fonctions au sein de la justice militaire suisse. Je sais donc concrètement de quoi je parle.

          • Vous pouvez aussi être un gros mytho. 🙂
            Ou sinon, vous justifiez mon profond mépris pour les cour pénales internationales à géométrie variable

          • J’étais greffier avec différentes positions dans ces trois affaires. J’ai donc participé à la poursuite de ce genre de crimes. L’armée suisse s’est même montrée novatrice en cette matière. Je connais donc (un peu) le fonctionnement de ce type de procédures, et notamment la difficulté de les mener.

    • Vous vous méprenez sur la notion de génocide. Le fait de ne pas pouvoir matériellement parvenir à ses fins n’est pas un empêchement à la réalisation de l’infraction. Même HITLER, avec tous les moyens dont il disposait, n’aurait pas pu éliminer tous les Juifs du monde, sauf à le conquérir entièrement, ce qui était impossible, car des Juifs vivaient en dehors des territoires qu’il contrôlait, notamment aux USA.

      D’autre part, le TPI Yougoslavie a rendu une décision KRSTIC (https://www.icty.org/x/cases/krstic/tjug/fr/010802f.pdf) sur l’affaire de Srebreniça qui a notablement étendu la notion de génocide. Même si une force armée ne liquide qu’une petite fraction d’une population, et dans le cas présent en épargnant les femmes et les enfants, mais en ne tuant que les hommes d’une population civile, et encore que la population d’une seule ville et pas du reste du territoire sous contrôle, elle peut commettre le crime de génocide. Au cours du 7 octobre, les crimes commis (meurtres de civils, tortures, viols, etc.) de façon systématique sont caractéristiques compte tenu de leur ampleur et de leur but d’actes assimilables à un génocide, même si effectivement le but poursuivi pendant cette journée était définitivement inaccessible en raison d’un manque évident de moyens.

      Je ne prends pas d’acide, mais je fais du droit, et je pense le faire plutôt bien.

      • Le Droit définit peut-être précisément le mot « génocide », mais chacun en fait ce qui l’arrange, faute d’instance supérieure compétente pour imposer la définition légale.

        • Vous faites erreur.

          La convention pour la prévention et la répression du génocide a été signée ou ratifiée par 153 états et le statut de Rome par 125 états. Les deux conventions contiennent une définition du génocide, qui doit être incorporée au droit national de chaque état signataire. D’autre part, la jurisprudence des Tribunaux internationaux (Rwanda, Yougoslavie, CIJ et maintenant TPI) inspireraient les juridictions nationales chargées d’appliquer le concept à un cas concret.

          Je conteste la jurisprudence du TPIY dans l’affaire KRSTIC, qui a étendu exagérément l’application de l’infraction de génocide pour en dénaturer, à mon avis, le sens et en faire un crime annexe des crimes de guerre. Dans l’affaire de Gaza, la CIJ a admis sa compétence en matière de prévention du génocide, parce qu’il y avait des victimes civiles et que leur mort pourrait éventuellement résulter d’une action qui outrepasserait le droit de légitime défense d’Israël à entrer en guerre contre le HAMAS suite à une action génocidaire dont ils n’avaient pas la compétence juridique de traiter. Les juges ont à mon avis ici abusé de leur pouvoir d’examen pour des raisons politiques. A l’aune de leur jurisprudence, toute future guerre impliquant la mort de civils constituerait un risque de génocide, ce qui est à mon avis une erreur conceptuelle, le génocide devant rester un crime exceptionnel.

          De la même façon, le TPI a outrepassé sa compétence en émettant un mandat d’arrêt contre le président POUTINE. Il s’est servi du problème des enfants séparés et orphelins, qui ont été envoyés en Russie, pour appliquer un cas spécifique de la définition du génocide, soit le rapt d’enfants en vue d’adoption. Ils ont aussi pris des libertés avec le concept de génocide dans ce cas, puisque le but des adoptions ici réprimées serait de faire disparaître l’origine ethnique de ces enfants pour les incorporer à un autre groupe ethnique différent. Or, je ne vois pas que des Ukrainiens russophones soient fondamentalement d’une « ethnie » distincte de celle des Russes, hormis le passeport (rédigé dans la même langue…), hormis à tordre le sens de groupe ethnique.

          Enfin, dans les affaires de Gaza comme celle d’Ukraine, le TPI a outrepassé formellement son droit à se saisir en cherchant à s’appliquer sur le territoire d’états qui ne sont pas membres du Statut de Rome. A Gaza, le TPI n’a pu se saisir que parce qu’il a admis que la Palestine serait un état signataire, alors que l’Autorité Palestinienne ne dispose pas de la souveraineté au sens juridique, et donc n’est pas un état. De même, dans l’affaire POUTINE, aucun des deux états n’a signé ou ratifié le Statut de Rome. L’Ukraine a signé une adhésion partielle pour les seuls crimes commis sur son territoire par la Russie. Le TPI aurait dû rejeter une telle adhésion partielle qui est contraire à l’esprit du Statut de Rome. Il ne s’agit pas de faire appliquer le droit seulement aux autres, mais également à soi-même. L’idée du Statut de Rome est de rendre punissable ce que des tiers pourraient faire à ses propres ressortissants , comme à réprimer ce que le gouvernement d’un état signataire pourrait faire à sa propre population ou à celle d’un état tiers. Admettre une adhésion partielle comme celle de l’Ukraine est donc aussi un acte politique, constituant cependant une trahison des buts poursuivis par ce statut.

          • Le Hamas a commis une action génocidaire.
            Qui défend cette thèse à part le gouvernement israélien ?
            « Génocidaire » pour une action d’infiltration (que l’on qualifie selon de défensive ou d’offensive) il faut considérer les choses avec un parti pris bien affirmé. Je dirais même (très) mauvaise foi.

          • Le TPI n’a jamais accusé Poutine de génocide, mais de crime de guerre au motif d’enlèvement… (Qui restent à vérifier).
            Vouloir comparer les actes Israéliens à ce dont serait, serait ?!, coupable Poutine c’est de la malhonnêteté intellectuelle c’est à dire du foutage de gueule.

          • Foutage de gueule qui ne sert en définitive qu’à justifier les exactions israéliennes pour un verbiage et des arguties pseudo juridiques.
            En fait un bel acte de propagande.

          • Sinon que le TPI outrepasse sa juridiction c’est un fait ( question des états signataires).
            Par contre la CIJ, qui met en cause Israël est tout ce qu’il y a de légitime et compétente.
            Le Ponsieur, à l’envie et à dessein fait flotter le doute sur une identité équivalente.
            En fait de propos juridiques de la vraie propagande.

          • J’ai malheureusement commis une erreur en me fiant à ma mémoire. La CPI a effectivement choisi de qualifier les enlèvements d’enfants au titre de crime de guerre, et non de génocide, même si les puissances occidentales avaient demandé que cela soit qualifié de crime de génocide en vertu de l’art II lit e de la Convention sur la répression du génocide (https://www.grip.org/mandat-darret-contre-vladimir-poutine-pourquoi-la-cpi-a-t-elle-choisi-le-crime-de-guerre/).

            J’avais étudié la question à l’époque de ces demandes, et je n’ai pas eu la bonne idée de vérifier l’acte demandant l’émission des mandats d’arrêt.

            Dont acte et mes excuses. J’avais tort sur ce point.

            En revanche, je persiste sur le fait que la CPI n’a pas juridiction en Israël ou à Gaza. Le Statut de Rome ne s’applique sur le territoire des états parties au Statut. La Palestine, selon la définition usuelle du droit international public, n’est pas un état faute de disposer de la souveraineté. Cette objection, tout à fait raisonnable, a longtemps bloqué la CPI qui s’est finalement décidée par un raisonnement biscornu à admettre que la Palestine n’est peut-être pas un état, mais qu’aux fins de la poursuite, on peut la considérer comme telle, parce que l’assemblée de l’ONU l’aurait déclarée comme tel.

            Les Israéliens ont aussi fait valoir, et l’argument devra être tranché par le Tribunal si jamais un jour il devait siéger dans cette affaire, que les Palestiniens s’étaient interdits, en vertu des accords d’Oslo, de faire passer en jugement des Israéliens devant leurs Tribunaux. Or, en signant le Statut de Rome spécifiquement pour faire juger des Israéliens, les Palestiniens ont trouvé un truc juridique pour contourner (indirectement) leur propre signature des accords d’Oslo. L’argument fait sens, dans la mesure où il suppose une violation de l’esprit, sinon de la lettre, des accords d’Oslo sur ce point.

            Mais le problème de fond reste le même. La CPI devrait être un outil juridique destiné à réprimer des crimes, et non une arme politique favorisant les desseins de certaines puissances (lawfare). Les états africains avaient dénoncé ce travers de la CPI, et à raison à mon avis. BOLTON a aussi fait la même remarque à plusieurs reprises.

          • J’ai parcouru votre référence, on y lit clairement que le mandat contre Poutine a été bâclé. Délivré après deux semaines d’enquête non contradictoire, donc essentiellement à charge… Bref, cela m’empêche pas un procès par contumace qui n’a toujours pas commencé car il faudrait argumenté sérieusement. L’objectif n’est pas celui là mais l’arrestation et l’enfermement de Poutine, comme celle de Milosevic ou Gbagbo. Quitte à ce qu’il soit par la suite acquitté comme le second ou mieux qu’il décède comme le premier pour éviter d’avoir à conclure.
            Je crois que pour ce qui est de la CPI on puisse être d’accord.
            Cependant, Israël ne fait pas face à la seule CPI pour ses exactions Mais à la CIJ (cour de justice de l’ONU).
            Par ailleurs pleurer sur « un truc juridique » qui « en vertu des accords d’Oslo » ne serait pas opposable puisque reniement de « leur propre signature des accords ».
            Petit détail les « Accords d’Oslo » n’ont jamais été signés car assassinat d’Yitzhak Rabin par l’extrême droite et les assassins aujourd’hui au pouvoir.
            Vos propos ne sont pas des arguments juridiques mais un plaidoyer en faveur de.

          • Je réponds ici au commentaire de ROUVILLIER du 30 décembre.

            Je ne « pleure » pas sur un argument, mais fais référence à une objection formulée par la partie israélienne devant le TPI. La valeur de l’argumentation est discutée ici (https://lieber.westpoint.edu/icc-palestine-case-aftermath-arrest-warrants-decisions-part-one/).

            Concernant le fait que la Palestine ne serait pas un état, je vous renvoie à l’article « Palestinian Statehood Under the Montevideo Convention: An Unconventional Approach » sur le site https://iccforum.com/forum/israel-and-hamas.

            Quant à la CCI, elle n’a pas dit qu’il y avait un génocide, mais dans le cadre d’une mesure « de référé », elle a dit qu’il y avait un risque de génocide, mais qui n’était pas réalisé en l’espèce. Je vous renvoie à ce sujet aux explications de la présidente de cette Cour, qui sont claires: https://www.youtube.com/watch?v=bq9MB9t7WlI.

            Les juridictions internationales, qui sont très politisées, sont utilisées dans un but politique,mais pas pour servir la justice. Cela est vrai pour le conflit ukrainien comme pour celui à Gaza. Ne tombez pas dans le panneau.

  14. Pourquoi je ne me suis pas épanoui et suis-je un refoulé contrairement à Arthur ?

    J’ai été élevé auprès d’une communauté juive assez virulente, les commentaires venaient de partout et de nulle part, ils n’étaient pas ceux d’un individu émancipé mais d’une tribu, et ils faisaient écho les uns aux autres et se complétaient, exprimant un sentiment commun d’appartenance et de fierté ainsi que la reconnaissance de soi dans le discours de l’autre, dans un échange joyeux d’expériences liées à un monde commun qui pouvait durer des heures sans qu’aucun des protagonistes ne se lasse. Dans ce contexte je crois que l’inquiétante étrangeté dont parle Freud, ne peut venir que de celui qui n’en est pas un. Je me sentais étranger dans la maison même de ma mère qui était devenue la maison des Juifs, et sans doute inquiétant à leurs yeux. Je souffrais en outre d’un complexe d’infériorité soigneusement entretenu par ma mère, de ne pas en être un. Car tout ce qu’elle avait construit c’est grâce à leur force communautaire, voire parfois tribale, dont elle se sentait éternellement redevable. Et je pense qu’il est assez clair qu’ils veulent prendre l’ascendant à l’échelle mondiale, sans forcément s’en rendre compte, c’est une volonté qui se révèle peu à peu, mais qui est encore refoulée et seulement exprimée sous la forme de leur fameux humour juif. C’est une communauté au sein de laquelle il est agréable de vivre, et qui laisse généralement les gens s’exprimer, s’épanouir. Certes même s’ils sont parfois très blessants, même et voire surtout à l’égard des enfants ou des jeunes adolescents (c’est parce qu’ils ont tous pleinement conscience de leur force, et qu’ils ne la refoulent plus comme ça pouvait être le cas avant l’Holocauste), globalement ils sont plutôt bienveillants et tolérants à l’égard d’autrui ; on dit d’ailleurs que Montaigne universellement loué pour sa tolérance, était d’origine juive, même si c’est un réflexe typiquement juif de vouloir s’attribuer la paternité de tous les grands hommes, afin de mettre en évidence leur monumentale contribution à l’histoire de l’humanité et à ses plus grands succès. En même temps ils appellent ça leur fameux humour, et qu’il ne faut pas les prendre tout à fait au sérieux : mais je pense que le fond de vérité au sein de ce fameux humour, est à prendre tout à fait au sérieux et les caractérise dans leur mégalomanie d’origine religieuse même s’ils s’en défendent, messianique et suprémaciste.

    Ce n’est pas de leur faute si aujourd’hui ils sont les plus forts, réellement les plus forts, ce n’est pas une simple interprétation c’est un fait que les phénomènes du quotidien ne cessent de confirmer (notamment à travers les médias et le monde du spectacle, mais aussi ceux de la finance et de la politique : tout semble désormais vérouillé, la liberté d’expression partout bafoué avec de grands censeurs officiels, parfois sous couvert d’humour comme Sophia Aram), à un point qui pourrait d’ailleurs risquer de les mettre en danger, en raison du trop gros écart, de plus en plus patent, entre eux et le reste de la population. Cette supériorité acquise de fait, doit beaucoup à leur ténacité et à leurs longs efforts tout au long de leur interminable histoire qui s’est longtemps caractérisée par la notion de destin différé : l’avènement du royaume de Jérusalem amené à régner sur le monde entier était constamment remis à plus tard, or aujourd’hui nous y sommes. L’humanité est composée de plus de morts que de vivants, et il faut croire que l’œuvre collective issue du judaïsme depuis ses origines, donne aujourd’hui ses meilleurs fruits pour que les vivants puissent en jouir. Ce n’est même pas qu’ils en profitent comme des gens intéressés et cupides, ils sont inscrits dans un destin que par leur travail acharné, alors que les autres peuples se reposaient sur leurs lauriers au sein du christianisme, ils ont eux-mêmes contribué à faire advenir par de bons choix dans des moments cruciaux : enfin on peut dire qu’ils recueillent les fruits de ce qu’ils avaient si patiemment semé, longtemps dans l’ombre puis à la lumière à partir de 1789, pendant des siècles de persécutions puis un peu plus de deux de réhabilitation ; enfin on assiste à ce que l’on pourrait appeler un véritable âge d’or du judaïsme depuis 1945. Mais lui-même est mis en danger par le sionisme annihilateur qui sévit dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 susceptible de remettre en question : non seulement le système d’apartheid mis en place par l’État hébreu qui fait la différence entre la composante juive de sa population et tout le reste, généralement composée d’Arabes sous-qualifiés corvéables à merci (un peu comme en France d’ailleurs, plus hypocrite, où ils ont les mêmes droits) ; non seulement l’état de chaos soigneusement entretenu par cet État hébreu dans l’ensemble des régions proches et moyens orientales ; mais même l’ensemble du système financier de domination à l’échelle du monde occidental, où globalement toutes les élites doivent montrer patte blanche et se conformer à certains rites ésotériques réservés à un petit cercle d’initiés, ce qu’Alain Minc appelle le cercle de la raison, pour monter encore plus haut dans la hiérarchie. Je mets évidemment à part les pays comme la Chine, l’Inde ou la Russie, qui s’affirment en opposition frontale avec un tel modèle, et qui revendiquent l’instauration d’un monde multipolaire où les États-Unis sous emprise de leurs lobbys sionistes, n’auraient plus l’hégémonie absolue, comme l’on pouvait parler de monarchie absolue, à l’échelle de la France, sous le régime de Louis XIV ; aspect absolutiste représenté aujourd’hui par les valeurs élitistes voire exclusivistes du judaïsme (en gros, le bien c’est nous et le mal ce sont tous les autres !) où effectivement les élites font sécession d’avec les peuples (avec des résistances comme le vote Trump), et hégémonie au sein de laquelle un pays satellite et vassal comme la France est lui-même sous l’influence du Crif. Et il faut bien admettre qu’en face, à l’intérieur du monde occidental, l’opposition est très médiocre et très mal organisée : elle est aujourd’hui majoritairement représentée par LFI, au nom du respect des droits de l’homme et du principe républicain d’égalité entre les hommes, mis à mal par un tel élitisme qui est au fond d’origine religieuse : le peuple élu ne saurait avoir simplement les mêmes droits que le commun des mortels.

    J’aurais pu accepter et même adhérer à une telle hégémonie culturelle dans ces années 80/90 où Renaud Camus se plaignait que les Juifs soient surreprésentés sur les ondes de France Culture, si ma mère m’avait laissé m’exprimer, mais elle a refusé catégoriquement. Elle ne s’est pas comportée avec moi comme une mère juive, mais comme une catholique dogmatique et intolérante : c’est elle, avec mon père pervers et antisémite, qui sont la vraie cause de mon incapacité à m’exprimer et à m’épanouir, à tout simplement revendiquer mes droits. Il faut dire qu’elle avait subi un catholicisme arriéré, brutal, primitif, fruste et dogmatique au fin fond de la Bretagne rurale et catholique du petit village de ses parents dans les années 50/60, elle en a conçu une véritable haine à l’instar de BHL pour tout ce qui peut représenter un caractère plouc (sachant que ce terme est directement emprunté au nom des villes bretonnes qui souvent commencent par plou) ; elle a dû vivre sa montée à Paris et sa découverte de la psychanalyse freudienne comme une véritable émancipation, alors que pour ma part je l’ai vécu comme un dogmatisme sectaire qu’il n’était pas possible de remettre en question, tant elle présentait aux yeux de ma mère toutes les caractéristiques d’une vérité révélée de nature religieuse.

    Dans un souci de justice universelle, il faudrait que les Juifs acceptent un très long et patient travail de déconstruction tout à fait bienveillant et pas du tout destructeur, très loin d’une quelconque volonté d’anéantissement absolument propre au cas pathologique d’Hitler (en ce qu’il considérait l’ensemble du peuple juif comme un poison à éradiquer), de ce qui fait leur force, en ce que leur force est aujourd’hui criminelle dans une région du monde comme Gaza et car cela repose aussi sur un certain nombre de présupposés religieux jamais remis en cause et de préjugés très favorables aux Juifs sans même parler du sionisme (en réaction aux préjugés inversement défavorables qui ont longtemps prévalu concernant ce peuple, au moins des origines du christianisme jusqu’en 1945), au sein des populations goys plutôt naïves et facilement manipulables via les médias et la publicité : ce que Walter Lippmann exprimait comme la nécessité de la fabrication du consentement des foules pour protéger les élites. Ces présupposés religieux et préjugés favorables les avantagent outrageusement, comme par exemple leur « intelligence supérieure » dont ma mère ne cessait de me vanter les mérites pour mieux me rabaisser et m’humilier, afin de me dénier tout droit à l’expression en raison de mon « intelligence inférieure ». Mais je pense qu’ils ne l’accepteront jamais dans la mesure où ils ne sauraient non plus renoncer, si facilement et sans se battre, à tous leurs privilèges si chèrement acquis. Ils sont à notre société ce que les aristocrates étaient à l’ancien régime du point de vue des privilèges, c’est-à-dire que leurs droits dépassent ce qui est l’expression normal d’un droit dans les limites de la décence commune. On pourrait parler comme Georges Bataille, de la part maudite du droit des Juifs dans le monde occidental : ce qui est en excès du simple droit accordé aux individus ordinaires. Cette part maudite a pour origine les multiples persécutions qu’ils ont subi tout au long de l’histoire, l’Holocauste, et en France l’affaire Dreyfus. Ils ne veulent surtout pas avoir le même statut que le citoyen ordinaire et son sort généralement médiocre, d’autant plus que souvent pour compenser ce qu’ils ont subi durant l’Holocauste, la forme d’injustice la plus extrême, ils ont été habitués dès le plus jeune âge à ce que l’on cède à tous leurs caprices, ce qui une fois adultes les rend extrêmement intolérants à toute forme de frustration : je pense à Cohn Bendit qui s’adonnait à la pédophilie en toute bonne conscience, au point qu’il en fasse étalage, sans aucunement avoir été inquiété d’une façon ou d’une autre par la justice. Et en même temps ils ne lâchent rien, ne sont pas du tout décadents, et continuent leur travail acharné au service de leur cause commune. On parle de l’oumma au sein du monde musulman, mais je pense que ce qui réunit les Juifs, notamment beaucoup de souffrances partagées mais des réussites aussi, est encore plus fort et les rend encore plus solidaires. Nul doute qu’une telle hégémonie ne sera pas amenée à s’effondrer de sitôt, que le système n’est pas encore mûr pour tomber à l’instar du régime décadent des nobles à la veille de 1789, car il n’est pas décadent et toujours très virulent, sûr de son droit, dominateur et conquérant.

  15. @Erwan
    Texte intéressant bien que je n’aie rien compris à votre problématique maternelle .

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