QUELLE INFORMATION A L’HEURE DU « TECHNO-FEODALISME » ?

QUELLE INFORMATION A L’HEURE DU « TECHNO-FEODALISME » ?

Avec Aude Lancelin (QG)

En 2017, l’élection d’Emmanuel Macron constitue un tournant autoritaire majeur. Des Gilets Jaunes au soulèvement des banlieues, de la gestion du COVID aux colères agricoles, le régime compte de plus en plus sur sa police et sur sa justice pour mettre un couvercle sur la marmite de l’ébullition sociale. À cela s’ajoute une accélération spectaculaire de l’agenda géopolitique : guerre russo-ukrainienne, conflit israélo-palestinien, élection de Donald Trump. Dans ce contexte, s’il revient à la police de dompter les corps, l’information devient un enjeu de plus en plus important pour ce qui concerne les esprits.

Dans ce contexte, la philosophe et journaliste Aude Lancelin occupe une position particulière. À travers son média QG, créé en 2019, elle est l’une des rares, pour ne pas dire la seule, à avoir su observer et restituer toutes ces colères sans jeter sur elles les préjugés essentialisants et/ou moralisants de la bourgeoisie intellectuelle. Par ailleurs, dans un contexte où la censure ne porte pas seulement sur ce qui est dit mais avec qui on le dit, elle est parvenue à constituer des plateaux d’un pluralisme exceptionnel, de la gauche radicale à la droite souverainiste.

D’où l’intérêt de faire avec elle un diagnostic du système médiatique et d’envisager quelques issues possibles.

Régis de Castelnau

14 Commentaires

    • tout comme « conflit israélo-palestinien » …ah … et les USA là-dedans ?
      Mais c’est méconnaitre l’ôte de ces lieux et ses prises de positions publiques, ici-même et ailleurs.

  1. A propos de la démocratie.

    « Interdit d’interdire » sur RT en 2018 à propos des Gilets jaunes a invité le sociologue, Manuel Cervera-Marzal, qui nous rappelle à l’occasion la genèse de nos « démocraties ».
    Je partage ici la retranscription que j’avais fait de son point de vue.

    citation :
    …/… Il y a un élément qu’il faut ajouter, qui va dans votre sens, sur ce pouvoir des riches instauré par la démocratie représentative qui justement n’est pas une démocratie c’est que, au XIXe siècle, quand les régimes politiques qui sont les nôtres en France, en Grande-Bretagne aux États-Unis se sont mis en place, les fondateurs de ces régimes politiques qui décident de créer des élections, de créer des partis, de créer des parlements, disent, écrivent, explicitement, et on a des pavés entiers où ils disent, surtout surtout ne pas mettre en place une démocratie, mettre en place une oligarchie élective, une aristocratie, ils le disent, surtout pas la démocratie, parce que la démocratie c’est cette image de feu que vous voyez là.
    Dans leur imaginaire à l’époque, les bourgeois qui mettent en place le « gouvernement représentatif » ou la « République » comme ils appellent ça, il se disent, la démocratie c’est les pauvres avec les couteaux entre les dents, qui vont couper la gorge des riches, et qui vont faire bruler tout Paris, c’est ça qu’ils se disent, et qu’est-ce qui se passe ?
    Il se passe que les manants, justement, les prolétaires, qui au début se sentent insultés par ce mot, on les traite de démocrates, mais être démocrate c’est une insulte, et bien petit à petit ils vont retourner le stigmate et ils vont dire, et bien je suis fier d’être démocrate, comme aujourd’hui on dit je suis fier d’être anarcho-autonome, je suis fier d’être une pute, je suis fier d’être gay. Ils ont retourné le stigmate et les politiciens qui devaient briguer les votent des prolétaires, ils se rendaient bien compte qu’à un moment pour obtenir le vote du prolétaire on devait arrêter de lui dire que la démocratie c’était mal, donc ils ont rebaptisé tout ça.
    Par exemple le Parti démocrate aujourd’hui aux États-Unis s’appelait le Parti républicain et à la fin du XIXe siècle, opération purement politicienne et électoraliste se rebaptise le Parti démocrate pour s’attirer les suffrages et donc aujourd’hui tout le monde fait comme si on était en démocratie, mais on est pas en démocratie représentative, en démocratie libérale.
    On n’est pas du tout en Démocratie, on est dans une Oligarchie, capitaliste où le peuple n’a absolument pas de pouvoir. …/…

  2. à propos de la démocratie __ 2

    Je porte à votre connaissance quelques extraits du discours du 7 septembre 1789
    de l’Abbé Sieyes (source : BNF Gallica, (page 594-595)), un des penseurs influent de la Révolution française
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k495230/f662.item
    pages 594 et 595

    EXTRAITS :
    …/… Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants …/…
    …/… L’autre manière d’exercer son droit à la formation de la loi est de concourir soi-même immédiatement à le faire. Ce concours immédiat est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours médiat désigne le gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes politiques est énorme. …/…
    …/… car je soutiens toujours que la France n’est point, ne peut pas être une démocratie …/…
    …/… donc les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes immédiatement la loi : donc ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. Toute influence, tout pouvoir leur appartiennent sur la personne de leur mandataires ; mais c’est tout. …/…

    Pendant plus de 2000 ans il était admis qu’en démocratie les citoyens « votaient ». Depuis les révolutions tant nord américaines que françaises les citoyens en sont réduit à « élire ».

    La novlangue est l’art de changer le sens des mots, elle est à la base de la guerre idéologique. Si elle vous fait dire et penser qu’un mode de gouvernement représentatif est une démocratie vous ne chercherez pas à instituer une démocratie puisque les mots vous persuadent que vous êtes en démocratie !

    • Je pense qu’il faut envisager le côté pratique.

      Combien de temps chacun de nous devrait-il consacrer à la gestion des affaires publiques ? En plus de son travail, pour ceux qui en ont un. Car nous devrions continuer à nous nourrir, nous loger, nous vêtir,… A moins de laisser la politique aux retraités, rentiers ,…

      Devrions-nous nous occuper de peu de domaines mais à fond, ou de beaucoup mais superficiellement ?

      Notre rôle devrait-il être d’adopter ou repousser les mesures, ou nous faudrait-il aussi les préparer ? Dans le premier cas, il nous faudrait prendre du temps pour nous informer et décider en connaissance de cause..

      Et j’en oublie, probablement.

      • J’ajoute qu’il faut se méfier des changements de sens des mots avec le temps. Ce que Sieyes entend par démocratie est peut-être ce que nous entendons de nos jours par « démocratie directe ».

      • Oui, je vous entends bien, mais pourquoi ne pas appeler un chat un chat et un gouvernement représentatif un gouvernement représentatif si ce n’est pour empêcher l’avènement de la démocratie ?

        Un exemple récent en France de démocratie a été la convention citoyenne sur le climat, où 150 citoyens tirés au sort ont été réunis, à qui l’on a donné accès à toute information, et qui ont écrit 150 proposition de loi.
        Le président de la République, un représentant élu par les citoyens, a eu le pouvoir de refuser toutes ces mesures écrites par ces mêmes citoyens alors qu’il avait accepté l’organisation de cette convention et qu’il avait même promis de les appliquer sans filtre.

        C’est une illustration grandeur nature des dire de l’Abbé Sieyes : …/… les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes immédiatement la loi : donc ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. Toute influence, tout pouvoir leur appartiennent sur la personne de leur mandataires ; mais c’est tout …/…

        De mon point de vue il serait fort pertinent de refuser d’appeler démocratie les gouvernements représentatifs.

  3. « Des Gilets Jaunes au soulèvement des banlieues, de la gestion du COVID aux colères agricoles, (…)[Aude Lancelot] est l’une des rares, pour ne pas dire la seule, à avoir su observer et restituer toutes ces colères sans jeter sur elles les préjugés essentialisants et/ou moralisants de la bourgeoisie intellectuelle »

    Commentaires tellement « bourgeoisie intellectuelles »

    Mettre les émeutes de banlieues, celles d’un lumpenproletariat parasite, chouchou de la caste au pouvoir dont Aude Lancelin sur le même plan que les Gilets jaunes, les paysans et le Covid, est profondément indécent

    => outre l’indécence, cela illustre une nouvelle fois la fascination typique du progressisme pour la violence.

    Violence qui lui tient de morale, celle du plus fort, celle du peuple elu
    Ce qui lui permet de « refuser tout jugement morale »

    C’est ce que Castelnau revendique en tant que « darwiniste social »

  4. Évacuer le problème de l’immigration au profit d’une analyse marxisto philo est une manipulation. La trahison médiatique est générale, la duplicité de Zemmour est claire, mais un sujet ne doit pas chasser l’autre. Oui le tromperie est générale, non le problème de l’immigration n’est pas secondaire. Les crises ne s’excluent pas, elle s’ accumulent. Je ne partage pas du tout l’avis des intervenants. Chacun a pourtant le droit d’avoir tort.

  5. Une bandes de cons qui se branlent dans le trans du texte..
    Mais qui ne sont jamais passé à l’acte de leur textes.
    Il est assez curieux que j’en arrive au même conclusion que De villiers
    Mémoricide était bien vu
    Qu’allons nous faire de notre mémoire historique ???

    Vous savez elle est déjà sur le marcher dans IA.

    • Vu que la France est drogué ; histoire de Chine.
      Et l’opium*
      En plus au fentanyl.
      La France est niqué, d’avec ses sponsors de chroniqueurs juifs

      • Les gens qui nous pondent des lois tout les jours , qui se la jouent une importance.
        Hors les lois ne sont plus applicable .
        Et faute de moyens est une bulshit

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