« C’est parce que la victime est sacrée qu’il est criminel de la tuer mais c’est parce qu’on la tue qu’elle est sacrée », disait René Girard.
Sans le sacré qui protège de la violence, sans la nécessité d’avoir à se raconter le mensonge de ce qui précède la possibilité-même d’une vérité, l’Humanité n’aurait jamais pu accéder à ce qui l’extrait de l’immanence et la fait advenir à elle-même : la conscience et le langage.
Mais depuis que le meurtre a été révélé comme cette « chose cachée » autour de laquelle gravite toute la culture humaine, le sacré agit comme un poison de honte et de culpabilité qui ronge de l’intérieur toutes les structures sociales.
Désormais, c’est cette dissimulation qu’il faut dissimuler et ce processus donne lieu à tous les rites qu’on qualifie de « mémoriels » parce qu’ils consistent à se référer sans cesse à ce dont on proclame par ailleurs la singularité radicale.
Comme aux temps archaïques, mais avec un effet de redoublement qui rend le processus redoutable, la conscience du réel s’affaisse sous le poids de sa propre Mémoire.
Derrière Ursula von der Leyen, en chœur avec « l’Europe des valeurs » nous célébrons une victoire triomphale sur les abominations du nazisme. Mais sous le vernis craquelé de ces narrations dont les libérateurs d’Auschwitz ont été soigneusement effacés, c’est bien la figure essentialisée du juif victime, à la fois haïe et divinisée, qui continue d’irradier nos mauvaises consciences fascinées : la structure fondamentale de l’antisémitisme est plus opérationnelle que jamais dans nos représentations de nous-mêmes et de l’altérité. Nos adorations et nos haines, nos affirmations et nos négations, nos totems et nos tabous sont tous plus victimaires les uns que les autres.
Nous ne sommes plus au clair avec nos dieux car nous savons que notre violence les a engendrés mais, plus nous le savons, plus nous avons besoin d’eux pour l’oublier. C’est pourquoi ils ne cessent de franchir la frontière du sacré pour revenir hanter les cauchemars de nos nuits sans lune.
Parce que ce n’est pas reproductible, nous le craignons. Mais parce que nous le craignons, ça revient. Transposant l’aporie fondatrice du sacré dans un monde dont nous croyions les cieux dépeuplés, nous voilà réduits à psalmodier des invocations en non-retour de ce qui pourtant se reproduit sous nos yeux.
Benoît Girard
C’est Mr Girard ou ChatGPT qui a écrit ce texte. Devoir de mémoire, l’Europe de valeurs que de grands mots, creux.
Mollo l’ami.
Vous n’avez visiblement pas perçu l’ironie.
Attention, ce n’est pas parce qu’on ne comprends pas quelque chose que ce quelque chose est idiot. Ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas quelqu’un que celui ci est un fou.
Je suis certain que tout un troupeau de diplômés en philo lirait cet article , il le trouverait aussi clair et limpide qu’un article de la PQR.
Ce texte a justement été rédigé pour déconstruire ces concepts, leur faire rendre toutes leurs contradictions.
Un texte plus compliqué, que ce j’ai instinctivement voulu dire tantôt:
Cette honneur à la Shoa, solennel voire grandiose…J’emploie ces termes choquant, pour faire comprendre qu’il peut y avoir derriere, façon psychanalytique, le triomphe du nazisme.
« Le travail rend libre » en plus…Chez les escalves, bien sûr!
Même cette phrase sur le fond est aussi une arnaque.
Arbeit macht frei; Ya!Ya! Mein general!
Alors Darras tu comprends?
Étant un béotien moyen, un con autodidacte, retraité de surcroît, donc à l’esprit moins vif, bien que ne remettant nullement en cause le texte proposé, je dois avouer que je n’y comprend rien. Mais alors rien du tout.
Je ne comprends ni le sujet, ni l’objet ni la démonstration ni la conclusion. Rien.
Ne voulant pas passer à côté d’une éventuelle pépite, si quelqu’un voulait bien me traduire du genre » toi y en a comprendre que » et résumer les idées forces, je lui en serais très reconnaissant. Merci d’avance.
C’est dommage que la philosophie moderne ne soit plus accessible qu’à des philosophes uniquement pour une question de forme.
J’en prends pour exemple l’immense JF Kahn disparu ces jours derniers. Il n’y avait pas mieux que lui pour vulgariser les sujets les plus compliqués. Il était impressionnant par la puissance de ses mots simples, de ses formules concises, accessibles au plus grand nombre.
Et bien quand notre JFK se mettait à faire de la philo, c’était totalement incompréhensible au non-initié.
Dommage.
Ce petit texte se contente d’élucider l’illutration que Régis de Castelnau a très judicieusement choisie pour l’illustrer.
Il s’agit de méditer sur ce que font ces chefs d’État quand ils célèbrent, par une messe parodique éclairée à la manière d’un spectacle du Puy-du-Fou, la mémoire de ce qu’ils sont en train de recommencer.
Et je pense que les catégories girardiennes de la violence et du sacré peuvent nous aider à le comprendre car on y découvre des mots pour décrire l’ambivalence de notre rapport à l’identité juive qui est l’ambivalence du sacré lui-même. Nous croyons être du bon côté relativement au bouc émissaire expulsé que fut le peuple juif durant la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire du côté des victimes contre les bourreaux, et, finalement, opèrent toujours en arrière-plan les mécanisme qui conduisent à diviniser la victime. Les nazis ne seraient donc que le couteau dont l’Occident aurait armé son bras, tout en se bandant les yeux pour ne pas le voir.
Merci pour ces explications.
Félicitation pour la tâche courageuse de sortir votre cercle habituel pour venir vous exprimer devant des gens ne pratiquant absolument pas votre forme de langage.
Petit complément, sur la même thématique : https://revueantigone.fr/article-de-blog/celui-par-qui-le-scandale-arrive/
J’ai cessé de m’inquiéter, il y a longtemps que je suis con, je le serai toujours.
J’ai aussi réalisé que ceux qui pondent des textes imbitables ont un esprit très confus.
Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement.
Vous n’avez manifestement pas lu grand chose de René Girard.
A ce genre de remarque on repère à cent mètres le droitard demi-cultivé qui a récupéré deux ou trois expressions toutes faites et qui les a tordues pour les adapter à sa représentation du monde clé-en-main.
Moi j’ai lu tout René Girard, et plusieurs fois
et votre texte, c’est du n’importe quoi
Le style de René Girard est parfaitement clair, compréhensible par tous
Le vôtre, pompeux et abscons, pour mieux cacher votre vacuité
J’ai lu TOUT René Girard. Je l’ai compris.
Et moi aussi je ne comprend rien à vos textes, je suis désolé. Celui-ci aussi bien que les précédents.
Pourtant l allumé qui se prenait pour un phare a toujours été clair.
Pas toujours pénétrant. Je ne retrouve rien ici de ce qu il dit de jésus. Dommage c était la clef.
Si vous aviez lu René Girard, vous le repéreriez en creux à chaque ligne. Mais je crois qu’il n’est pas nécessaire d’aller plus loin pour deviner ce que vous avez fait de cette œuvre…
Les «VICTIMES» ont-Elles toute la même valeur, sont-Elles toutes «Sacrées»?
Leur caractère «SACRÉ» ne change-t-il pas en fonction de ceux qui Les vénèrent, du pourquoi Elles sont vénérées et de l’intérêt que sert leur vénération?
L’histoire de la « civilisation humaine» n’en fut qu’une de «lutte des classes»: maîtres et esclaves; seigneurs et serfs; capitalistes et prolétaires (Karl Marx) pour l’appropriation, sans pitié, de toutes les richesses au profit des «classes dominantes» au détriment des plus «classes dominées» à qui n’est accordé que ce dont il est nécessaire pour vivre et se reproduire, les richesses excédentaires, la «plus value», étant réservée aux classes dominantes.Pour s’approprier ces richesses qui ne tueraient point?
Afin de conférer à cette domination de classe un caracrère immanent, transcendant, naturel, nécessaire, les classes dominantes ont inventés milles dieux, milles religions, milles cultes, milles théories «scientifiques» depuis les dieux païens, en passant par le Dieu unique jusqu’à la science de la «sélection naturelle», toutes n’avaient pour but que de justifier leur DICTATURE de classe dominante comme surnaturelle, puis naturelle et toujours incontournable pour l’appropriation de ces richesses excédentaires.
Les «VICTIMES» appartenant ou servant leurs classes dominantes étaient «SACRÉES», puisqu’Elles sont du camp du «BIEN» alors que les «VICTIMES» appartenant ou servant les classes dominées sont du camp du «MAL» puisqu’Elles vénèrent les mauvais dieu, un faux Dieu.
Ces «VICTIMES» furent carthaginoises, spartakistes, hérétiques, sarazins, païennes, barbares, sauvages, sans âme, étrangères, «communistes», «juives» maintenant «islamiques», «russes», «chinoises»,etc.
Einstein enseignait que les mêmes causes engendrent les mêmes effets: quelles sont les causes communes qui font que les «VICTIMES» ne sont pas toutes «SACRÉES»: serait-ce l’intérêt de s’enrichir bien plus que la peur d’avoir peur?
Il ne faut pas confondre « victime » et « dominé ». La victime est sacrée parce qu’elle est victime et c’est de cette sacralisation que découle le système de distinctions culturelles qui fonde et perpétue les hiérarchies sociales.
Que les dominés nous apparaissent comme des victimes et que nous ne croyions plus à la naturalité de cette situation nous vient justement de la révélation du mécanisme fondateur de la violence et de son iniquité radicale.
Mais alors apparaît la concurrence entre les « bonnes » et les « mauvaises » victimes derrière laquelle se dissimule la perpétuation du même processus fondateur des sociétés humaines…
La victime sacrée c’est la vendetta corse.
Bref ce n’est pas la civilisation, au sens moderne, romaine et historique.
Petit complément, sur la même thématique : https://revueantigone.fr/article-de-blog/celui-par-qui-le-scandale-arrive/
Permettez-moi de vous remercier de l’obligeante attention que vous daignez accorder à mon modeste commentaire et soyez assuré que je vous en suis gré.
À l’instar de Me de Castelnau que je remercie pour sa contribution inestimable à la réinformation du vaste public francophone, enfumé,embrouillé, pire encore, abruti par les journalistes des merdias des milliardaires, j’ai oeuvré en qualité d’avocat au sein de la fonction judiciaire et il est un principe cardinal édicté dans la Loi: «[P]as d’intérêt, pas d’action» en justice, ce qui peut-être traduit en philosophie par le principe que: «[L]’intérêt commande l’action».
J’oserais ajouter qu’il est inexact, à mon avis, de prétendre «qu’au commencement était le verbe(re:l’idée)»(Hegel) ou «DIEU»
(Jean,1,1-2) car au début était le «besoin» d’où naît l’«intérêt».
S’agissant d’appliquer ce principe à la délicate question des «VICTIMES SACRALISÉES et MARTYRS» versus celles «DÉSACRALISÉES et COUPABLES», pour tout dire, tantôt vénérées, sanctifiées, déifiées, tantôt méprisées,discriminées, persécutées, assassinées, massacrées, génocidées, puisque le statut de «VICTIME» précède toujours sa matérialité, quel peut-être le facteur déterminant qui les distinguent, qui «séparent le bon grain de l’ivraie»?
Serait-ce le langage, la psychologie, l’historiographie, le sexe, la couleur, la religion,etc? Toutes ces différences? Doit-on conclure que «là où il y a différence, il y a contradiction» ( Mao Tsé Toung) et «là où il y a contradiction, il y a conflits,oppositions,guerres?»
Comment expliquer alors les périodes sans «VICTIME», celles où il y a paix et où toutes les «VICTIMES» se valent malgré les différences de langues, de cultures ,de religions, de «psychés», etc. pourtant omniprésentes?
Comment expliquer que les tensions, les conflits,les crises, les guerres surgissent en certaine conjoncture et non dans d’autres, créant des distinctions de statut entre les «VICTIMES»?
Pourquoi les Jésus, Boudha, Mahomet,GengisKhan,Alexandre le Grand, Attila,Hannibal,César,Washington,Napoléon,Mussolini,Hitler,Staline,
Churchill et tous les autres surgissent-ils en certains moment de l’histoire et pas dans d’autres, distinguant les «VICTIMES HÉROÏQUES» de celles qui ne le sont pas?
Ce n’est qu’en analysant les conditions matérielles et leurs reflets dans la conscience qui correspondent à chacune de ces conjonctures qu’on peut identifier les causes de ces différences.
Avec égard pour l’opinion contraire, je vous soumets que les contradictions qui conduisent aux changements sont toujours conditionnés par les besoins objectifs convertis subjectivement en «intérêts» de ceux qui les provoquent et de ceux qui les subissent.
Ainsi, la sècheresse a entraîné la déforestation et contraint, par intérêt, nos ancêtres frugivores communs: les «singentropes» à descendre des arbres et à exploiter la savane pour leur survie, ils sont cueilleurs.
Son exploitation de la savane le conduit, par intérêt, à chasser, puis aux rivières où ils pêchent aussi pour se nourrir, ils deviennent chasseurs-ceuilleurs.
Ils deviennent de plus en plus «hominidés»:l’australopithèque.Par les rivières, ils colonisent la planète et découvrent des animaux puis des plantes qu’ils domestiquent, par intérêt.
Devenus résolument «hominidés», sous des cieux et des températures différentes, séparés dans l’espace et dans le travail (ils se différencient en chasseurs-ceuilleurs, agriculteurs, chamans,guerriers,etc.) mais toujours, ils restent dominés par leurs intérêts de vivre et de se reproduire:leurs besoins créent leurs organes en fonction de la nature où ils vivent.
Pour rationaliser leur «bestialité» au service de leurs intérêts, certains «hominidés» inventent des dieux,un Dieu,des prophètes,des religions, «un opium pour le peuple» et des idéologies pour servir leurs intérêts et asservir leurs prochains afin de les exploiter, naissent les classes et les «VICTIMES» tantôt «sacralisées» , tantôt «méprisées».
Vous avez raison d’écrire qu’il ne faut pas confondre «victime» et «dominé» puisque les «victimes» des «dominés» ne sont jamais les «victimes» des «dominants» et inversement, preuve s’il en faut que les «VICTIMES» suivent et ne précèdent pas la «sacralisations», pas plus que le «mépris».
Le tout humblement soumis.
PS: j’ai lu avec intérêt le complément suggérées.
Vous etes sûr que vous n’utilisez pas une I.A. langue de bois?
Pour référence:«[L]’origine de la famille,de la propriété privée et de l’État», Friedrich Engels, 1884 alors que l’IA et les autres machines à calculer et à radoter les vieilles solutions pour le nivellement du présent par le passé n’existaient pas.
Peut-être «langues de bois» pour qui ne comprend pas ou n’est pas d’accord qu’il y ait des classes sociales et que chacune à ses «victimes» et ses «bourreaux»?
Corrections: « Le statut de «VICTIME» précède toujours sa matérialité» aurait dû être écrit:«Le statut de «VICTIME» suit toujours sa matérialité».
Aussi: «les «VICTIMES» ne suivent pas et précèdent la «sacralisation », tout comme le «mépris». »
L’Europe des valeurs.
Celle qui commémore le génocide, se parant de mille vertus, en oubliant sa participation et sa propre violence, celle d’hier comme celle d’aujourd’hui.
Comme celle d’aujourd’hui.
Il existe la dedans quelque chose de profondément dérangeant.
Parler du juif – de France où d’ailleurs, c’est l’extraire de la société. Est ce nécessaire ?
La pire bassesse consiste sans doute a utiliser l’histoire pour avancer masqué. C’est détestable.
Je n’ai aucune mauvaise conscience, et surtout pas celles qu’on a essayé de m’inculquer .
C’est sur cette forme de culpabilisation constante que s’appuient ceux qui prétendent incarner un rempart.
Les masques tombent peu à peu et leur idéologie politique avec. On ne peut pas incarner quelque chose sur ces bases. Surtout lorsqu’on s’apprête à faire souffrir derrière.
Certains projets sont tellement infects qu’ils ont besoin de s’appuyer sur une cause que personne ne pourra contester.
De quoi dénaturer le message initial. Vous voyez c’est dérangeant. Cette manipulation sur l’affect est dérangeante. Et pourtant…
Bonjour,
Oui, j’ai été un peu partout dans le monde.
j’ai été un de ceux qui ai « visité » le camp de concentration d’Auschwitz / Oświęcim en 1975 avec mon oncle polonais et ces souvenirs de 50 ans remontent à ma mémoire lors de cette inauguration du 80ème anniversaire de la libération des survivants.
Ce dont je me souviens, c’est qu’on était DEUX visiteurs, de plus en automne. Je vous laisse deviner l’atmosphère oppressante de ce lieu qui nous happait de sa froideur glauque.
50 années plus tard, changement d’ambiance car le camp de concentration d’Auschwitz / Oświęcim est presque devenu un lieu « d’attraction » touristique. Suivez le guide : https://www.getyourguide.com/fr-fr/-l147222/?cmp=ga&cq_src=google_ads&cq_cmp=15980409536&cq_con=169911478458&cq_term=auschwitz%20visite&cq_med=&cq_plac=&cq_net=g&cq_pos=&cq_plt=gp&campaign_id=15980409536&adgroup_id=169911478458&target_id=kwd-18517353747&loc_physical_ms=9056358&match_type=e&ad_id=717500366378&keyword=auschwitz%20visite&ad_position=&feed_item_id=&placement=&device=c&partner_id=CD951&gad_source=1&gclid=CjwKCAiAneK8BhAVEiwAoy2HYYzGvI4NnGcLkp5-T0TrThzbQVgSX97l2smkf759NUkq14NTg5dayBoCYBIQAvD_BwE
On a perdu depuis les libérateurs russes, qui ont malheureusement aussi à leur passif les camps des Goulag. Il faudrait faire donc l’inventaire des morts… À ce compte, je crois que les Chinois peuvent être déclarés vainqueurs peut-être ex-exæquo avec les Ricains lors de l’extermination des Indiens d’Amérique.
Ben voyons! Encore russe= goulag.
Faut arrêter la propagande, la guerre froide est terminée.
Ce n’est pas en se bandant les yeux que l’on fera disparaître les Goulag.
Au fait, qui connaît le nom de l’unique camp de concentration situé en France et que j’ai aussi visité lorsque j’étudiais à Strasbourg. Oui, non, quoi personne ne le connait ? Il s’agit du camp de concentration de Natzweiler plus connu sous le nom de Struthof dans les Vosges : https://www.struthof.fr/. Je me souviens que les cendres des incinérés étaient répandues dans le potager des gardiens du camp.
D’après ce que j’ai lu sur ce sujet, ce camp ne fonctionnait pas sur le modèle d’Auschwitz, par exemple, avec sélection des arrivants et assassinat immédiat de ceux jugés inaptes au travail. Il n’a pas été équipé dès le début d’une chambre à gaz.
Mais le médecin-chef a eu la curieuse idée de constituer une collection de squelettes de Juifs. Problème: les assassiner dans le camp où les futures victimes étaient détenues posait un problème de conservation des cadavres pendant leur transport vers l’Alsace. Il a donc été décidé de les transporter vivants et les mettre à mort dans une chambre à gaz construite spécialement pour cela.
Comme si tout cela n’était pas assez tragique, les personnes choisies ont bien été assassinées, mais la collection n’a jamais été constituée, je ne sais plus pour quelle raison. Cela aurait au moins permis de leur donner une sépulture décente.
Et aussi que le four crématoire servait à chauffer les douches des nazis
Dit autrement :
La Shoah, ce n’est pas seulement Hitler, ce ne sont pas seulement les Allemands, toute l’Europe s’y est mise, telle une foule unanime convaincue de la culpabilité pleine et entière de sa victime, le peuple juif.
Et, s’étant rendu compte de sa faute, telle la foule de Jérusalem se rendant compte de la sienne il y a 2000 ans, elle a sanctifié sa victime.
« Auschwitz, Golgotha du monde moderne » selon Jean-Paul II.
Et au christianisme succède le shohisme.
Les chrétiens accusèrent longtemps les Juifs d’avoir commis un déicide. Les shohistes accusent désormais les chrétiens d’avoir commis un génocide. Nous sommes pourtant tous tout autant coupables.
Et au nom du « plus jamais ça ! », compris comme « plus jamais victimes comme ça ! » au lieu d’être compris comme « plus jamais bourreaux comme ça ! », nous recommençons encore et toujours « ça ! ».
Mais vous avez peut-etre remarqué, qu’entre les Quatre Evangiles et le discours de Netanyaou, il y a une marge…
N’est pas prophete ou fils de Dieu qui veut…
Moi je dis: Ca sent l’arnaque…
Les Évangiles racontent la Passion. Le christianisme, ce « devoir de mémoire » bâti sur ces récits, a bien transmis le message évangélique mais il l’a aussi beaucoup trahi.
De même de multiples livres sur l’Holocauste racontent ce qui s’est passé. Mais la religion bâtie sur ces récits et sur le « devoir de mémoire », religion que je nomme shohisme, trahit de maintes façons le message transmis. Nos élites occidentales, à quelques exceptions près, constituent le clergé très zélé de cette nouvelle religion.
Et si les nazis avaient été vainqueurs, quelle genre de cérémonie aurait présidée cette même Ursula, citoyenne allemande ?
Elle aurait été suspendu au bras d’un beau SS pour assister au défilé de la victoire sur Unter den Linden!
Les gens qui aiment à suivre le pouvoir, restent les même, peu importe les drapeaux et les idéologies!
René Girard a développé sa pensée dans de nombreux ouvrages, il peut paraitre parfois long et difficile de les parcourir tous d’autant que sa réflexion s’est enrichie au fil du temps.
On m’a conseillé un ouvrage synthétique paru en 2004 : « Les origines de la culture » sous forme d’entretiens, il est d’un abord plus aisé, je m’y replonge quelques fois. Cependant comme beaucoup sa pensée reste pour moi, difficile, et elle nécessite de revenir souvent à cet ouvrage.
J’ai eu l’occasion de parcourir le discours de Michel Zink pour sa réception au fauteuil occupé par René Girard à l’académie française :
« Une fratrie, des cousins, des vacances en Auvergne, à Viverols, lieu auquel il restera attaché, ce qui me touche, moi à qui l’admiration que je voue à Henri Pourrat depuis mon enfance rend le Livradois particulièrement cher. »
Il se trouve que comme Michel Zink je suis tombé tout petit dans l’œuvre maitresse d’Henri Pourrat : « Gaspard des montagnes » et que je suis originaire de la région..
« sans la nécessité d’avoir à se raconter le mensonge de ce qui précède la possibilité-même d’une vérité, »
Quelqu’un comprend ce charabia ?
Le b-a ba de La Violence et le sacré… Mais ça suppose de s’intéresser un peu aux théologies du langage, ce à quoi les droitards sont allergiques car ça les oblige à questionner leurs régimes d’évidence.
*théories (et non théologies)
Allez faites un petit effort, traitez moi de fachiste pour simuler votre vertu
N’oubliez pas le « educate yourself, read book » bien méprisant pour montrer votre supériorité
Citez quelques concepts creux pour faire un peu d’arguments d’autorité bien fumeux
Enroulez vous dans votre toge de mépris pour cacher votre médiocrité crasse tant sur le fond que sur la forme et ne vous donnez surtout pas la peine d’essayer d’expliquer
En effet. En tant que pseudo, votre personnage est travaillé par des affects authentiquement fascistes. Mais je ne vois pas pourquoi vous vous estimez méprisé pour autant. A moins que ça ne vérifie en creux, de manière spectaculaire, ce que mon texte cherche à faire sentir. De ce point de vue, vous n’avez probablement rien compris au texte mais vous été compris par le texte.
@Benoit Girard
Bah voyons
Vous me traitez d’inculte (« c’est le b-a ba »)
Vous me traitez de débile (« ça suppose de s’intéresser »)
Vous me traitez de fachiste bas du front (« les droitards allergiques aux questionnements »)
et après autant d’insultes gratuites, vous « ne voyez pas pourquoi vous vous estimez méprisé pour autant. »
Parfait résumé… Vous avez enfin compris quelque chose !
@Benoit Girard
Eh bien on avance
Vous admettez donc votre mépris, et votre mauvaise foi
En fait, il n’est jamais très simple de savoir quoi et comment répondre à quelqu’un qui porte sa bêtise en bandoulière et qui fait de ses contresens un argument d’autorité.
Sur ELUCID, René GIRARD est mentionné 2 fois dans l’article :
La sacralité n’est pas religieuse, elle est « anthropolitique »
https://elucid.media/societe/la-sacralite-n-est-pas-religieuse-elle-est-anthropolitique?mc_ts=crises
« Mais sous le vernis craquelé de ces narrations dont les libérateurs d’Auschwitz ont été soigneusement effacés, c’est bien la figure essentialisée du juif victime, à la fois haïe et divinisée, qui continue d’irradier nos mauvaises consciences fascinées : la structure fondamentale de l’antisémitisme est plus opérationnelle que jamais dans nos représentations de nous-mêmes et de l’altérité. »
Oh non, ce n’est pas l’antisémitisme qui se cache dans l’hypermnésie de la Shoah
On en parle bien trop
Ce qui se cache derrière le tintamarre nazi, c’est le progressisme, et surtout le sentiment de supériorité option « peuple élu », la bonne conscience auto attribuée, bref « Le Camp du Bien »
Ce que l’on veut cacher, c’est que le nazisme, le communisme, le libéralisme sont de même nature
Ce que l’on veut cacher derrière Auschwitz, c’est Treblinka, c’est Katin, c’est Choeung Ek, le S21, le communiste Georges Boudarel capo au camp 113, c’est le Laogai chinois
Bref ce qu’on veut cacher derrière les 6 millions de morts nazis, c’est les 100 millions de morts du communisme, et les X millions de morts du libéralisme
Régis de Castelnau nous l’a encore affirmé naïvement, sans honte, tout récemment dans son auto-notice wikipedia, il est pour le darwinisme social….comme les nazis.
Car » le ventre progressito-lumierophile est encore fécond d’où a surgi la bête immonde nazi, communiste et autres »
Ah d’accord. C’est toujours intéressant quand un pseudo se démasque.
C’est à peu de choses près ce que j’écrivais voilà quelque temps. Les commentateurs se déchirent sur un thème d’actualité puis passent à autre chose : AFFAIRE CLASSÉE ou COLD CASE. On verra plus tard au centième anniversaire si on a finalement bien réussi à cacher tous ces 100 millions de morts sous le tapis de l’histoire officielle des vainqueurs.
Tiens une petite piste qui aurait échappée à la majorité des historiens sauf CYD. Bizarre non !!!! : « Deux siècles ensemble, tome 1 » en PDF https://dn790003.ca.archive.org/0/items/SoljenitsyneDeuxSieclesEnsembleTome1/2SieclesEnsembleTome1.pdf
du Prix Nobel de littérature Soljenitsyne aborde une question historique aussi cruciale que taboue : qu’est-ce qui a fait de la Russie tsariste au XIXe siècle le pays des pogroms antijuifs ? et dans quelle mesure l’intelligentsia juive installée en Russie participa aux événements que préfigurèrent la Révolution de 1917, ensuite à l’avènement du bolchevisme puis à la mise en place du totalitarisme criminel qui devait en résulter ? Un ouvrage considérable rédigé exclusivement à partir de documents incontestables. »
PS.: Ce sont les éditions Fayard qui ont publié les 2 tomes en français, UNIQUE traduction du russe. Bon, d’accord, Fayard est un méchant éditeur anti-sémite, bla-bla-bla…
N’hésitez pas à faire des phrases, parce qu’on sent bien que vous voulez dire quelque chose mais vous n’y arrivez pas
Dites nous ce que signifie votre « Ah d’accord »,
Vous semblez avoir compris un truc, mais on ne sait pas quoi. Je sais, c’est une hypothèse vertigineuse, mais j’en fait le pari
Reportez-vous à mon commentaire ci-dessus, qui sera le dernier. Et, au passage, petite pensée à Régis de Castelnau qui doit se coltiner la surveillance de cette cour de récréation.
Vos précédents commentaires n’apportent strictement rien
Pas un seul argument, seulement des insultes
Essayez d’être à la hauteur de vos prétentions intellectuelles, dites moi factuellement où j’ai tort
AVIS AUX BEOTIENS(dont je suis)
ER à M. GIRARD
La philosophie est une technique et comme toute technique, elle a ses termes, ses expressions inaccessibles aux ignorants et aussi ses évidences consensuelles qu’un pratiquant ne peut pas passer sa vie à redémontrer à ceux qui les ignorent .
Que ce soit de la chirurgie, de l’usinage, de la mécanique aéronautique, du football, du MMA ou de la voile, c’est pareil.
Là où je ne comprends pas M. Girard, c’est de nous parler comme si nous étions des diplômés en philo.
Si je lui explique ma dernière régate en une trentaine de lignes que n’importe quel marin saisira immédiatement, lui n’y comprendra rien.
Donc , si après lecture, un con de terrien viens me chercher des poux dans la tête pour une prétendue prétention dans mon jargon et me conteste qu’un empannage par vent fort est dangereux parce que je ne l’ai pas prouvé , on ne va nulle part.
Donc chers Béotiens, ce n’est pas parce que vous ne comprenez pas la forme que le fonds est naze.
MAIS.
Monsieur Girard, personnellement, je ne parle jamais à des terriens en termes marins. Au risque de me retrouver à la place de François Pignon au dîner de con. En fait 90% de ce que je pourrais dire m’intéressera qu’un marin qui, seul, pourra immédiatement saisir les implications de conditions, décourager, d’astuce, de souffrance, de peur, d’émotions, de soulagement, de bonheur là où le terrien s’emmerdera comme un rat mort.
Donc je le permets un conseil.
Si vous venez parler à des Béotiens, parlez leur avec des mots simples, accessibles et sans sentences établies.
Sinon, restez avec les philosophes.
Je le permettrai ces quelques mots d’un jeune rabin fort brillant il y a 2000 ans. Tout son discours était pour les simples d’esprit( ce qui n’était pas une insulte):
» Ne donne pas tes perles aux pourceaux et aux chiens. Ils les dévoreront puis se retourneront contre toi pour te dévorer à ton tour. »
Girard parle à ceux que son discours intéresse, pas aux béotiens. en fait, je n’ai pas l’impression que Regis parle aux béotiens non plus.
Le fait de donner un caractère sacré à des personnes, les juifs israéliens en l’occurrence, par héritage des victimes d’une monstruosité passé, l’extermination des juifs d’Europe par les nazis, est l’une des causes de la cécité actuelle sur le massacre des palestiniens.
Mais ce n’est pas la seule cause. Il y a aussi la volonté de ne pas refaire la même erreur commise dans le passé qui conduit à projeter de façon simpliste sur le monde contemporain les événements passé et surtout le récit qui en a été fait.
Ainsi, tout compromis est vue comme « un nouveau Munich ».
Ainsi, tout dirigeant vu comme belliqueux est un nouvel Hitler.
Ainsi, les morts du 7 octobre sont vu comme un nouveau « pogrom » ou même un nouveau génocide des juifs. A l’opposé du champs politique, certains évoquent un génocide des palestiniens de Gaza, alors que la plupart des juifs israeliens sont opposés à l’extermination des gazaouis et prefereraient un nettoyage ethnique comparable à celui qui a eu lieu lors de la création d’Israel ou lors de l’expulsion des allemands de l’Europe orientale en 1945.
Cette volonté de ne pas refaire les erreurs du passé était observable lors de la guerre en Cote d’ivoire, sur lequel beaucoup ont projeté, consciemment ou non, le génocide rwandais. Le résultat a été de privilégier certaines victimes par rapport à d’autres et au bout du compte, de justifier le nettoyage ethnique et l’extermination de milliers de gens. Voir https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/pourquoi-l-anniversaire-du-113802
Il vaut mieux éviter les parallèles historiques et notamment ceux liés à la seconde guerre mondiale.
Regardez bien la photo officielle du décorum de cette 80ème édition de la libération du camp de concentration d’Auschwitz / Oświęcim. Qu’y voyez-vous ? Peut-être la tête d’un serpent la gueule ouverte qui a avalé ses innocentes victimes ? Et que voyez-vous de la salle des audiences du pape à Rome ?
https://catholiquedefrance.fr/la-chaire-du-serpent-de-leglise-conciliaire/
Oui, je sais, ce ne sont que purs hazards…
Au fait, sur le million de morts de ce camp, 100.000 étaient NON-juifs, donc 10%. J’aimerais savoir si un des invités l’a souligné !
Il me semble parvenir à comprendre ce que vous tentez de faire.
Etant moins bon dialecticien je vais tenter de le vulgariser, vous aurez, j’espère la bonté de me corriger avec bienveillance.
Les sacré permet une catharsis d’événement trop horribles pour être affrontés de face.
Dans le cas du nazisme, c’est évidement le massacre de civils par une puissance d’état qui agit pour avoir un bouc émissaire au lieu de protéger sa population.
Seulement, le cercle vicieux de cette sacralisation nous conduit à répéter sans cesse le rappel de ces actes et imprègne donc nos psychés.
Si j’ai trahit votre pensée, merci de vous souvenir que traditore, tahitore et de m’indiquer là où mon processus mental à déraillé.