La liberté d’expression a bon dos

Emmanuel Todd a particulièrement raison lorsqu’il dit que la première tâche de Trump après le 20 janvier sera de prendre acte de la défaite de l’Occident en Ukraine. Défaite militaire, géostratégique et directement politique, cela ne va pas être facile.

Mais comme d’habitude, « the Donald » ne respecte pas les codes. Comme le montre le massacre en Palestine scrupuleusement soutenu et armé par l’Occident, le droit international est mort depuis longtemps. Maintenant, il faut liquider « l’ordre international selon les règles ». Fusion avec le Canada, récupération du canal de Panama, annexion du Groenland, ce ne sont pas des rodomontades. Pour l’affrontement avec le « Sud global » et ceux qui le dirigent, Trump veut reconstruire un centre économiquement solide pour l’Empire. Et traiter les chihuahuas de la pauvre Europe comme des territoires à piller. Et pour cela il va falloir aussi se débarrasser des crétins corrompus qui les dirigent. Larbins empressés de l’Amérique démocrate, ils ne peuvent être fonctionnels pour ce que Trump envisage. Il va donc falloir en changer et essayer de mettre à la place d’autres domestiques, compatibles avec les projets américains ceux-là. Ça tombe bien, les peuples européens rêvent de virer les incapables responsables de la catastrophe.

C’est un des aspects de la mission confiée à Elon Musk. Qui s’attaque pour l’instant aux trois pays principaux que sont la Grande-Bretagne, l’Allemagne et bien sûr la France. On a vu ce que ça donnait pour les Anglais, l’intervention grossière dans les élections allemandes, et maintenant on se demande ce qu’il va arriver à Macron et son système.

 Alors c’est la panique, et la fourmilière est agitée comme jamais. Fascisme, néonazisme, censure, interdictions, c’est à qui trouvera l’épithète la plus débile pour qualifier une incontestable ingérence qu’auparavant les petits télégraphistes trouvaient normale dès lors qu’elle émanait massivement de ceux qui les payaient. Soros gentil, Musk méchant. Alors dans la panique, on racle les fonds de tiroir et on envoie au front jusqu’aux plus stupides (coucou Valérie Hayer).

Le problème, c’est qu’il y a des places à prendre, et qu’il y a beaucoup de candidats pour se mettre au service des nouveaux maîtres américains. Et brusquement la cause de la liberté d’expression voit affluer les ouvriers de la 11e heure.

C’est probablement l’enjeu principal de la séquence. Mais il faut quand même retenir deux choses : tout d’abord la liberté d’expression est un combat qu’il ne faut jamais abandonner, ensuite il faut virer en urgence les nuisibles qui nous dirigent, on verra après.

Régis de Castelnau

5 Commentaires

  1. Je soutiens Trump à 100% parce qu’être rationnel avec 36 000 milliards de dollars de dette ne vous sauvera pas.
    Vous feriez mieux d’utiliser du chewing-gum pour continuer le spectacle.
    Vous savez avec certitude que la prochaine étape est l’effondrement de votre empire.
    Trump met actuellement en œuvre sa perestroïka (MAGA) et sa glasnost (MAHA) et les États-Unis ont encore 6 ans pour subir le sort de l’URSS.

  2. Ici Moscou
    «  le patou a bouffé le troupeau « 
    Le répète :
    «  le patou a bouffé le troupeau « 

    { Patou: chien de berger des Pyrénées, élevé avec le troupeau, d’une redoutable efficacité quelque soit l’agresseur .}

  3. Comment la grosse bête imperialiste n’est pas mourante?! Mais alors c’est pour quand?
    Entretemps ils viennent de mettre la tête de Maduro au prix de 20 millions de $.
    C’est pas des tarés ça?
    Dans le chaudron de la géographie avec les ingrédients de la famille nucléaire pure, génératrice du traumatisme du coup de pieds au cul chez les adolescent le tout lié à la sauce protestante de la prédestination, a mijoté un plat mortel pour le reste de la planète.
    C’est du collant gluant infiltrant.
    Il y aura besoin de beaucoup de dilutions culturelles pour lui faire perdre son amertume et en attendant beaucoup d’efforts à faire pour ne pas se laisser attirer par l’odeur et autres apparences à
    la manière des mouches tombants dans le piège à la viande pourrie.
    Pour en sortir t’y laisse les ailes.

  4. …/… la liberté d’expression est un combat qu’il ne faut jamais abandonner …/…

    Précisions :

    La liberté d’expression doit rester compatible avec les principes de la liberté individuelle et les responsabilités sociales. La liberté d’expression est un droit fondamental dans de nombreuses démocraties, notamment inscrit dans des documents comme la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Toutefois, il est généralement reconnu que ce droit n’est pas absolu et qu’il peut être limité dans certaines situations.

    De nombreux pays imposent des limites à la liberté d’expression pour éviter des abus comme l’incitation à la violence, la haine raciale, l’apologie du terrorisme ou la diffamation. Ces restrictions visent à protéger d’autres droits et valeurs fondamentales, comme la sécurité publique, la dignité humaine et la paix sociale.

    Dans une société démocratique, certaines expressions peuvent causer un préjudice important aux individus ou à des groupes sociaux. Par exemple, la liberté d’expression ne doit pas justifier les discours de haine, qui peuvent inciter à la violence ou à la discrimination.

    La liberté d’expression peut entrer en conflit avec d’autres droits, comme le droit à la vie privée ou le droit à l’égalité. Il est donc nécessaire de trouver un équilibre pour éviter qu’une liberté ne porte atteinte à d’autres principes fondamentaux.

    La liberté d’expression implique également une certaine responsabilité. La diffusion d’informations erronées, la manipulation de l’opinion publique, ou l’incitation à la violence peuvent avoir des conséquences néfastes sur la cohésion sociale et la démocratie elle-même.

    Les sociétés démocratiques doivent naviguer entre la préservation de ce droit fondamental et la nécessité de protéger d’autres droits et valeurs importantes.

  5. …/… Fascisme, néonazisme, censure, interdictions, c’est à qui trouvera l’épithète la plus débile pour qualifier une incontestable ingérence qu’auparavant les petits télégraphistes trouvaient normale dès lors qu’elle émanait massivement de ceux qui les payaient. …/…

    Ah oui ?

    Je vous invite à la lecture de
    « Ne pas répéter les erreurs des années ‘30 ! »
    par Yorgos Mitralias
    sur le blog de Paul Jorion

    (bis repetita placent)

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