Guerre en Ukraine : défibrillateurs et pop-corn

La séquence qui s’est déroulée autour de la conférence de Munich a été, nous l’avons dit, l’occasion d’une orgie de schadenfreude et de surconsommation de pop-corns. Mais la stupéfiante accélération des événements impulsée par Trump a donné à voir d’autres spectacles qui permettent de révéler encore un peu plus l’ampleur de la catastrophe européenne. Les Américains et les Russes vont se rencontrer en Arabie Saoudite pour tenter de trouver le moyen de ramener la paix. Cela ne va pas être facile car les objectifs des uns et des autres ne sont pas les mêmes. Les Américains semblent croire que les Russes à cause de leurs pertes et de leur situation économique en ont assez et veulent arrêter les frais. Mauvaise pioche. Ce que veulent les Russes c’est atteindre leurs objectifs, c’est-à-dire ceux énoncés par Poutine à Munich en 2007, assurer leur sécurité. Et pour cela, désormais l’Ukraine doit évacuer ses troupes des territoires annexés par la Russie, renoncer formellement à rejoindre l’OTAN, accepter d’être démilitarisée en ne possédant qu’une armée symbolique, être dénazifiée et garantir les droits des citoyens russophones. C’est sûr que ce ça va être coton. Surtout qu’après l’élargissement de l’OTAN à l’est, Maïdan, Minsk I et Minsk II, les moujiks, va comprendre pourquoi, ils sont salement méfiants.

Et pendant ce temps la pauvre Europe offre le spectacle d’un poulailler caquetant rempli de poulets sans tête. Et revient une référence ancienne, la vieille chanson d’Alain Souchon Poulailler song : « Dans les poulaillers d’acajou, Les belles basses-cours à bijoux, on entend la conversation, d’la volaille qui fait l’opinion… ».

Continuons à filer la métaphore gallinacée, en prenant le risque du blasphème masculiniste. Dans cette basse-cour, composée des dirigeants européens va-t-en-guerre, de leur laquais militants et journalistes, de leurs groupies bellicistes sur les réseaux, il n’y a plus beaucoup de coqs, plutôt une collection d’improbables chapons. C’est le patron de la conférence de Munich russophobe fanatique qui éclate en sanglots parce que comment que JD Vance, il pas été trop méchant avec lui. C’est la « saucisse de foie » de Scholz rouge brique du sommet du crâne au menton. C’est Macron démontrant en permanence qu’il n’est qu’un enfant gâté immature qui ne comprend pas grand-chose. C’est Starmer qui multiplie les rodomontades militaires débiles faisant ricaner la terre entière.

Du côté féminin (on ne va étudier que deux genres, faut pas déconner), on a affaire à une étonnante galerie de furies bellicistes enragées, généreuses avec le sang des autres. C’est bien sûr von der Leyen, toujours fidèle au poste, désormais flanquée de Kaja Kallas, politicienne d’un pays comprenant moins d’habitants que la Réunion, et cependant propulsée « ministre » des Affaires étrangères d’une UE de 450 millions ! C’est bien sûr l’ineffable Baerbock l’écologiste qui fait des virages à 360°, aussi bête que méchante, néonazie quasi assumée, et qui jubile parce qu’en déclarant maintenant la guerre aux États-Unis, elle pourrait comme ses prédécesseurs du troisième Reich, la faire sur deux fronts.

Le système médiatique mainstream est parfaitement raccord alignant des militaires retraités sans principes venant faire des passes sur les plateaux, interrogés par des journalistes laquais à qui il ne manque que la livrée. Et là aussi les femmes en première ligne, avec toute une cohorte de demi-folles hystériques de russophobie multipliant les éructations quand ce ne sont pas carrément des hurlements. Une mention particulière pour Alla Poedie souvent accompagnée par des pseudos universitaires dont le cerveau s’est arrêté de fonctionner en février 1953 juste avant la mort de Staline. Regarder LCI entre amis est devenu un must valant séquence du spectacle des clowns du cirque Pinder.

Après avoir été masculiniste et misogyne passons à la séquence gérontophobie. En signalant Bernard Guetta sorti de son EHPAD de Bruxelles pour venir bafouiller quelques insultes à l’égard des Américains en accusant les souverainistes français critiques de l’UE d’être quasiment des génocidaires. Toute sa vie ce type aura été de toutes les sales combines. Trotskard en 68, young leader juste après, accompagnateur de toutes les trahisons socialistes. Il a basculé désormais dans la sénilité et dans la surenchère belliciste. (« Mais dis donc, on te signale qu’il est plus jeune que toi. — Oh merde, tu es sûr ? ») Arrêtons-nous là même si on pourrait également parler des saltimbanques sur le retour (coucou François Cluzet) à qui on doit donner un petit cachet pour qu’ils viennent cracher publiquement sur Donald Trump.

Pendant ce temps, les grandes personnes se sont mises au travail. Accélération de l’Histoire oblige, tout notre petit monde, servilité génétique oblige, va rapidement abandonner ses rêves de grandeur européenne et se mettre au pied du maître en remuant la queue. C’est d’ailleurs déjà commencé.

Il y aura peut-être quand même un petit problème pour certains d’entre eux. Sergueï Lavrov a été ferme : « à propos de cette guerre, en Europe chacun devra répondre de ses actes ». Comme en écho, la porte-parole de la Maison Blanche, Caroline Leavitt, répondu à Scholz selon lequel les négociations sans la participation de l’Allemagne ressemblaient à une « paix dictatoriale ». « Chancelier, mesurez votre langage, la seule place que l’Allemagne mérite dans ces négociations est sur le banc des accusés ». (Coucou Merkel , Hollande, Johnson, Macron, VDL, etc. etc.)

En attendant on va prévoir les défibrillateurs, pour le 9 mai prochain, quand Poutine & Trump assisteront ensemble sur la Place Rouge à la parade pour le 80e anniversaire de la Victoire commune contre le nazisme.

Et reconstituer les stocks de pop-corn.

Régis de Castelnau

54 Commentaires

  1. Cher maître, attention avec le pop-corn ! Un jour, un mien ami trisomique m’a déclaré sur un air très sérieux que le sucre, c’est mauvais pour le diamètre… Il avait raison.

  2. L’Europe exclue des négociations se vexe parce que l’Europe c’est pourtant la Paix !?
    Ben non l’Europe veut la guerre jusqu’au bout, elle veut réduire les russes, ceux du Donbass et ceux de Moscou.
    Comment associer des « va en guerre » à une initiative de Paix ? « That is the question »
    Et l’initiative de notre (hé oui c’est à nous !)M… qui n’invite que ceux qui, selon lui, comptent en Europe, soit dit en passant, est-ce radicalement différent comme attitude.
    L’Europe doit affirmer son indépendance et partant de ce principe c’est la GB qui mène la danse… comprend qui peut.
    La GB avec son armée famélique et bien qu’hors de l’Europe veut faire assumer et s supporter à celle-ci sa position jusqu’au boutiste. Napoléon 3 à déjà sacrifié des français pour la Crimée au profit des Anglais, le con de Macron est prêt à remettre le couvert. Est-ce La France qui le préoccupe ?
    Ah oui, le Danemark avec son armée de 25.000 hommes et femmes dont 6.000civils, après avoir donné tout son matos à l’Ukraine veut, lui aussi, y aller (enfin, surement comme les anglais ou les pays Baltes que les autres y aillent). Peut-être ferait-elle mieux de s’occuper du Groenland.
    De toute façon si l’on en croit le directeur de Rheinmetall les entrepôts européens et ukrainiens sont vides ou presque. Il serait peut-être temps d’être raisonnable.

    • Sinon à propos des femmes. Je me souviens du temps ou on avait coutume de dire que les malheurs du monde étaient du au fait de la domination des homme sur les destinées de celui-ci.
      Quand on voit aujourd’hui les femmes de pouvoir ça fait froid dans le dos d’autant que celles que vous citez ne sont pas isolées, en faire le compte devient problématique et demande plus des dix doigts de la main

      • Quant aux anciens trotskistes… Il n’y a juste qu’à compter, néanmoins avec un boulier de Jospin à Mélenchon même combat les subtilités les différenciants sont dues à leurs organisations de bases, mais tous anti-russes et pro américains à en faire retourner Trotski dans sa tombe car lui n’était qu’anti-stalinien (même si ses méthodes n’étaient guère plus louables)

        • Les trotskistes sont une invention de la CIA. Vous connaissez Lambert? Le beau-père de Sarkosy, un ex de la CIA le connaissait parfaitement…
          Trotski a bien existé, mais jusqu’en 1941…
          Ensuite? Il resurgissent à l’Ouest vers la fin des années 60. Notablement en France par un certain Lambert(Un faux nom, même wikipédia connait son identité). Ainsi que les « fachos » d' »Ordre Nouveau », ex « Occident » et bientôt « Front National »…
          Tout ceci: Gladio ou Stay Behin de l’OTAN (Voui!!! Ceux qui sont indispensables pour notre protection!)
          Les trotskos sont les amis des ricains: Ils détestaient Staline et l’URSS.
          C’est quand même un monde quand on se prétends communiste.

          • Le « moralisateur » (1) Edwy Plenel a été (est ?) trotskiste (2).
            Il y a 2 ou 3 ans, il avait critiqué dans une commune de la Haute Loire « l’anti-américanisme » de droite et de gauche.

            (1) Personnellement, je me méfie depuis longtemps des « moralisateurs ». J’ai souvent constaté que c’est ceux qui ont le moins de morale.

            (2) En fait, il est toujours trotskiste puisqu’en août 2019, il avait écrit un tweet sur le 79e anniversaire de l’assassinat de Trotsky.
            Il faisait l’éloge de ce dernier ce qu’avait critiqué dans « Marianne » le journaliste Jack Dion.

  3. Merci Régis pour vos messages maniant a à la fois un bel humour et beaucoup de vérités.
    Ayant le même âge que vous, je suis heureux qu’une personne de notre génération, puisse avoir des propos aussi clairs et justes , pour moi
    Toute mon amitié.

  4. Maître !
    Une de vos meilleures analyses du poulailler rempli de chapons. Bravo l’artiste. On ne devait pas s’ennuyer avec vous au prétoire.

  5. « C’est bien sûr l’ineffable Baerbock l’écologiste qui fait des virages à 360°» : à 180° plutôt, non ?

  6. Menacer Scholz d’être au banc des accusés est fort de café…
    Car, qui a fait exploser le Nord Stream 2?
    Trump n’était-il pas, il y a plus de 4 ans, contre le NS2?
    Qui a déclanché le Maidan, et qui a préparé les armes contre la Russie en Ukraine?
    Obama, mais Trump n’était-il pas président? Qu’a-t-il fait alors? Rien! Comme Merkel et Hollande.
    Quel culot!
    Décidement tout ceci n’est encore qu’une farce grotesque.
    Je ne pense pas que Poutine se gave de pop-corn…
    Les cons, ils sont toujours en orbite.
    Il va falloir encore dénazifier, car les cons ça ose tout. Ca se voit!

      • Et qu’est-ce que vous aviez cru auparavant ?
        J’y ai vécu 7 ans dans les années 70 à Berlin non pas à l’est car on serait du même bord. Je me suis retrouvé une fois à ignorer une pervenche pour une question de parking. Quelques jours plus tard, totale consternation sur l’Allemagne « occupée », je reçois une lettre de la justice allemande occupée m’invitant à me rendre à la prison avec mon nécessaire de toilettes, brosse à dents, etc… et je tiens à le signaler aux lecteurs SANS aucune tenu d’un procès. Elle est pas belle l’Allemagne nazie… disons pour leur être aimable néo-nazie.

  7. Cher ex-confrère,
    qui seront les malheureux dindons de cette mortifère et sinistre guerre?Le «populo» ukrainien qui sera plumé de toutes ses richesses naturelles et de son territoire.
    Ainsi,l’Europe des poules mouillées, sous la dictée d’un vieux coq, grabataire et sénile et de sa poule idiote, a tenté un LEBENSRAUM sur le poulailler Russe pour s’en emparer et le balkaniser.
    En provoquant l’épuration ethnique et religieuse des poules ukrainiennes russophones par ses ukronazis de service, l’Europe entraîna le renard russe dans la guerre,convaincue de «ruiner son économie» (dixit Bruno Lemaire) et de la vaincre.
    En lui infligeant 19,000 sanctions, en volant ses 300 «œufs d’or» et lâchant les renards à ses trousses, l’Europe se croyait assuré d’un coup d’État dans la basse-cour russe en crise.Rien n’y fit et le poulailler russe résista et gagna.
    Voilà maintenant qu’un renard orangé passant par là veut une part du butin et pactise avec le renard russe le sort du poulailler ukrainien et de ses innombrables richesses,bien pris qui croyait prendre.
    Adieu terres rares, uranium,pétrole,gaz,manganèse, l’Europe idiote a cassé son pot de lait…et gémit sur son sort de poule plumée.
    Le renard russe incapable d’exploiter toutes ces richesses s’entend pour en confier l’exploitation au renard argenté moyennant pourcentage,les négociations débutent.
    Comme l’a proclamé le sénateur républicain Lindsey Graham: l’Ukraine recèle pour 10,000 milliards de $ U$ de matières premières à exploiter, les «acheter» aux ukrainiens,aux européens ou aux russes, quelle différence? «Bu$$iness as usual», le profit c’est le profit.
    Piller,brigander,voler,exploiter,pour s’enrichir,le credo du capitalisme, tout le reste n’est qu’enfumage,duperie,supercherie,brouillard de guerre.

    • Fable de La Fontaine : Le corbeau et le renard. On connait tous le résultat.
      Mais dans cette affaire, amis russes qui nous lisez, qui sera le corbeau et qui le renard ?

    • Outre que le chiffre de 800 000 pour la Réunion est faux (clandestins comoriens et population Mahoraise non répertorié, l’Estonie comprend environ 400 000 Russes installés là depuis l’Union soviétique et traités comme des citoyens de seconde zone. Vous devriez éviter de faire le malin, vous ne connaissez pas grand-chose.

      • Les references que je trouve sur internet disent, à ma grande surprise, qu’il y a tres peu d’immigrés à La Réunion. Environ 2.5% de la population, l’un des plus bas de France
        https%3A%2F%2Fwww.insee.fr%2Ffr%2Fstatistiques%2Ffichier%2F6536241%2Fre_ina_74.pdf&usg=AOvVaw2AYvLyp02OjlJ66c4Lmicr&opi=89978449

        Mais au delà des chiffres, je vois votre raisonnement de tordu

        D’un coté, vous ajoutez à la population les clandestins, et de l’autre vous retranchez des gens en règle, installés depuis des décennies.

        Pourquoi ce 2 poids, 2 mesures ? pour avoir absolument raison plutot que d’admettre d’avoir écrit sans vérifier.

        Se faire insulter par un demeuré est un plaisir de fin gourmet

  8. A quelle récente déclaration fait allusion le passage sur Baerbock ?

    =>C’est bien sûr l’ineffable Baerbock l’écologiste qui fait des virages à 360°, aussi bête que méchante, néonazie quasi assumée, et qui jubile parce qu’en déclarant maintenant la guerre aux États-Unis, elle pourrait comme ses prédécesseurs du troisième Reich, la faire sur deux fronts.

    • Pourquoi voulez-vous qu’elle soit récente ? Baerbock est stupide depuis très longtemps. Ensuite ça vous ennuierait de faire vous-même les recherches sur Internet ?

      • Il y a dans votre phrase l’adverbe « maintenant ».
        Ca fait réference à quelque chose de récent.

        Mais vous me dites que ce n’est pas le cas.

        Bref, vous vous etes encore laisser entrainer par votre biais

        Enfin, ce n’est pas à moi de supputer à quoi vous faites allusion, mais à vous d’etre précis

  9. je viens de comprendre : la « philosophie » des Ecolos ( verts ) allemands c’est la manifestation du vieux fonds germanique qui souhaite modeler le monde à sa façon sur un mode différent que les procédures antérieures plus radicales .

  10. Bonjour Monsieur Régis de Castelnau,

    Voilà déjà quelques temps que je voulais vous faire un commentaire sur vos billets concernant l’Ukraine. Cela n’empêche nullement l’estime que je vous porte.

    Pour faire court, je trouve votre point de vue trop systématiquement binaire. D’un côté les bons, Poutine et ses soutiens, de l’autre les mauvais, Zelenski et ses soutiens.
    La réalité me parait plus paradoxale.

    Poutine a répondu aux différentes provocations visant à humilier la Russie, à la marginaliser, à l’encercler. ET c’est un dictateur sans scrupule, prêt à toutes les saloperies pour asservir son Peuple et d’autres Peuples . Les opposants sont tués, les Peuples résistants sont maltraités ,massacrés, etc. Il est en cela le digne continuateur de l’impérialisme Russe et soviétique. Continuant, comme vous, à être de gauche (la vraie, pas la bobo et la gauchiste) , je ne peux écarter cela de mon raisonnement. Et je choisirai toujours le petit contre le gros, dont je sais depuis le début qu’il gagnera. Tout simplement parce qu’il est plus fort et que l’aide occidentale sensée contrebalancer cette force, est soumise à la pullisanimité des Européens de l’Ouest, à des armées et des industries d’armement rendues volontairement échantillonaires et à des USA qui ont d’autres soucis que l’Europe et qui n’ont jamais vu que leurs intérêts.
    Mais de quelle victoire s’agit-il? Ce qui était prévu en quelques semaines maximum, s’éternise depuis 3 ans.
    Beau « succès » pour un Pays aussi grand, aussi puissant que la Russie. Et aussi attrayant. Je reste un amoureux de la Russie et de son Peuple.

    Vous avez suffisamment de culture marxiste pour savoir que quelques soient les éventuelles turpitudes de Zelenski, l’aide massive occidentale, les guignolades irresponsables européennes et françaises (que vous décrivez très bien), l’Ukraine n’aurait jamais pu résister si le Peuple Ukrainien n’avait pas refusé la colonisation Russe.
    Il y aura jamais de dénazification de l’Ukraine, car on ne peux éradiquer quelque chose qui n’existe pas, en dehors de groupes marginaux qui rejouent la haine contre les auteurs de la famine des années 1930 et les ambiguïté de 1941. Faut-il aussi dénazifier la Finlande?. En réalité c’est de désukrainisation qu’il s’agit.
    La nazification des opposants est quelque chose d’ancien (« les « Hitlero-trotskystes » de Staline) et d’actuel. Ne sommes nous pas, vous et pas mal d’autres de l’autre gauche (la vraie), soumis à la haine de pseudo « antifascistes ».

    • J’ai moi-aussi des divergences de vues avec Régis de Castelnau, notamment sur le rôle de Donald Trump au proche-Orient, mais sur la question ukrainienne, je suis assez d’accord avec lui. Sauf erreur de ma part, il n’a jamais écrit que Vladimir Poutine était un ange descendu du ciel, mais simplement que la Russie défendait ce qu’elle considérait être ses intérêts. Par ailleurs, la glorification de Stepan Bandera met en évidence une fascisation du pays qui est banalisée en occident, les élites privilégiant la lutte contre la Russie. Quant au soutien populaire contre une « colonisation de la Russie », il me semble qu’il n’a jamais été question d’un tel évènement pour toute l’Ukraine, mais, l’Ukraine ayant refusé les conditions somme toute modérées de la Russie en mars 2022, on s’achemine avers un détachement de tout ou partie du Donbass (peuplé de russophones) au profit de la Russie. En résumé, vos critiques ne me semblent donc pas justifiées…

    • Il n’y a pas de nazis en Ukraine ? Regardez le site de la Tribune Juive de Lev Golinkin suivant. Est-ce que vous connaissez beaucoup de pays qui glorifient les criminels nazs ?
      https:/www.tribunejuive.info/2023/02/03/23/lev-golinkin-monuments-aux-collaborateurs-nazis-en-ukraine-27-janvier-2021/

      • Merci pour votre réponse très documentée.
        Ce que je cherche d’une façon générale c’est d’arriver à un point de vue politique, c’est à dire qui prend en compte tous les aspects d’un problème sans en rester à un point de vue moral: les bons d’un côté, les méchants de l’autres (les cons, les salauds, les imbéciles, etc.). C’est pourquoi je terminai par la Finlande, un des nombreux paradoxes de l’Histoire, qui a collaboré directement avec Hitler pendant la deuxième guerre d’hiver. Pour rappel, Ies Finlandais tenaient le front Nord du siège de Leningrad. Il peut y avoir des « diables » avec lesquels on s’allie pour une cause plus grande que ses convictions personnelles. Churchill et de Gaulle en savaient quelque chose. Poutine est peut être ce « diable » pour certains d’entre nous . C’est aussi ce que je crois comprendre, même si je pense qu’il faut au moins rester lucide sur le personnage et sur les différentes questions de cette guerre.
        Sur le plan de la « dénazification » de l’Ukraine, je n’ai jamais douté que des Ukrainiens (et des Baltes) avaient choisi pendant la deuxième guerre mondiale Hitler plutôt que Staline. La grande famine y est aussi pour quelque chose. Mais pour moi, sur ce point, c’est bien aux Ukrainiens de faire le tri entre les authentiques héros de l’armée rouge et de la Résistance, les nationalistes perdus qui se sont jetés dans les bras d’Hitler et les nazis ukrainiens pur jus. Je ne vois pas qu’elle est la légitimité de Poutine qui n’est pas Ukrainien pour s’occuper de cela. Sinon on recréé un camp du bien à l’envers, et on légitime tous les Pays assez puissants pour faire le bien des autres malgré eux.

    • Gaillard
      Sans déconner, arrêtez de vous piquer à BFM-LCI et autres dealers de merde en vrac
      Rien ne tient la route dans votre propos.
      Inutile de démonter point par point, je pratique votre engeance régulièrement et la connerie raciste anti-Russes qui déborde leur sert de fusible de sécurité avant d’entrer en dissonance cognitive.
      C’est vraiment gênant, en février 2025 de lire un tel tissus de conneries préfabriquées malgré toutes les preuves de leur fausseté.
      Avec les millions d’abrutis( je pèse mon mot, abrutis de racisme et de MSM)qui infesté hélas notre pays, vous allez bien finir par faire payer très cher à nos enfants votre goûts pour les joueurs de flûtes noyeurs de peuples. Imbécile ordinaire

  11. Merci maître de cette page de réalisme et d’humour. Je ne connaissais pas une certaine Alla Poedie, mais j’en connais bien d’autres hystériques , la dernière en date Marie Jégo, experte de la Russie. Bon les éructations du Guetta, nous sommes habitués.

  12. Et toujours personne pour liberer Chypre de l’occupation turque ? c’est pourtant un territoire de l’UE.

    • Imaginez qu’en 1918, on ai perdu totalement, sans condition face aux Allemands et imaginez que l’Allemagne ai exigé et obtenu que les Îles d’Oleron, de Ré, d’Yieu, de Noirmoutier, Houedic, Dulet, Houate, Belle Île, Groix, les Glénans, Sein, Ouessant, Molène appartiennent désormais à l’Espagne.
      Vous pensez vraiment que les Français auraient digéré ça?
      Surtout quand, trouvant du pétrole et de gaz à moins de dix km au large de la Rochelle, de Lorient ou de Brest, les droits d’exploitation, du fait de ces îles reviendrait à l’Espagne. Vous croyez franchement que les Français tolérerait ça?
      Et bien pourquoi voulez vous que les Turcs acceptent les inadmissibles et scandaleux diktats du Congrès de Versailles ? Même un siècle après.

      • Les espagnols ont bien perdu Gilbraltar de cette maniere.

        Certes ils ralents, mais c’est tout

        La Turquie instrumentalise ces questions pour un projet bien plus inquietant

        Tout comme l’a fait Hitler avec les minorités allemandes de ci de là. Ce n’était pas le sort de ces gens qui l’importait, il en a fait tuer bien plus

        C’est juste qu’il voulait la guerre

        • Il n’y a pas de pétrole au large de Gibraltar et les Espagnols n’ont pas perdu tous leurs droits sur l’intégralité de leur façade méditerranéenne.
          Le projet turc est effectivement inquiétant. Mais pas plus que l’Israélien, celui des cinglés de Davos ou l’intégralité des projets US depuis 75 ans

          • Gibraltar est autrement plus stratégique
            C’est l’une des 2 portes de la Mediterranée

            Et pourquoi dévier le sujet sur Davos ou Israel

  13. Mon commentaire est tardif.
    Mais je trouve que le moment de déprime de Christoph Heusgen
    président de la Conférence de sécurité de Munich, en larmes suite aux décisions de Trump sur l’Ukraine ! est fascinant.
    On se croirait à un enterrement peut être celle de « la fin l’histoire ».
    https://www.lelibrepenseur.org/christoph-heusgen-president-de-la-conference-de-securite-de-munich-en-larmes-suites-aux-decisions-de-trump-sur-lukraine/

    • Imaginez qu’en 1918, on ai perdu totalement, sans condition face aux Allemands et imaginez que l’Allemagne ai exigé et obtenu que les Îles d’Oleron, de Ré, d’Yieu, de Noirmoutier, Houedic, Dulet, Houate, Belle Île, Groix, les Glénans, Sein, Ouessant, Molène appartiennent désormais à l’Espagne.
      Vous pensez vraiment que les Français auraient digéré ça?
      Surtout quand, trouvant du pétrole et de gaz à moins de dix km au large de la Rochelle, de Lorient ou de Brest, les droits d’exploitation, du fait de ces îles reviendrait à l’Espagne. Vous croyez franchement que les Français tolérerait ça?
      Et bien pourquoi voulez vous que les Turcs acceptent les inadmissibles et scandaleux diktats du Congrès de Versailles ? Même un siècle après.

  14. J. D. Vance : extrême droite. Viktor Orban : extrême droite. Elon Musk : extrême droite. Meloni : extrême droite, etc. Finalement, les seuls qui ne sont pas d’extrême droite c’est le Praviy sector et le bataillon Azov.

    Von der Leyen est toute contente, le 16éme paquet de sanctions vient d’être approuvé. Le 15éme interdisait l’exportation de PlayStation et d’XBox. Cette fois ça risque d’être le tour de la Wii. Les Russes sont foutus !

    Pendant ce temps-là, Macron multiplie les réunions. Ces braves européens continuent à négocier entre eux. Et, tout le monde s’en fout.

    Il y a cinq phases dans le deuil, ils en sont toujours à la première, le déni (nous sommes incontournables, nous seront à la table des négociations).

  15. Vous vous trompez le Bernard Guetta n’a jamais était « trotskard » , mais son père Pierre a été « Trotskiste de la Libération aux années 1950, son père est lié à la revue Socialisme ou barbarie, dont il abrite des réunions à son domicile. » (Wikipédia).
    Ce serait salir le trotskisme que d’imaginer le Bernard…
    Amicalement

    • Cette saloperie de maladie infantile du socialisme,mère de toutes les corruptions, de tous les changements de trottoirs, n’a besoin de personne pour la salir.

  16. C’est Le Monde Diplomatique page 2 mars 2022
    Titre « Ne pas voir, ne rien dire » Auteur par Pierre Rimbert Monde diplomatique Mars 2022 page 2
    Des néo nazis en Ukraine Un oubli entache le soutien qu’apportent depuis 2014 les grands médias occidentaux aux dirigeants ukrainiens dans leur face-à-face avec Moscou : la promotion par Kiev de politiques mémorielles révisionnistes et l’indulgence des autorités vis-à-vis des néonazis qui s’affichent dans l’espace public.
    Intervenue après l’impression de ce numéro, l’attaque de l’armée russe contre l’Ukraine ouvre un nouveau chapitre particulièrement dangereux des relations internationales (lire « Jusqu’où ira l’escalade militaire ? »).
    Après la révolte du Maïdan, le début de la guerre civile au Donbass et l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, le président ukrainien Petro Porochenko promulgue, en mai 2015, les « lois de décommunisation (1) ». Elles punissent la promotion des idées communistes, interdisent les symboles soviétiques et élèvent au rang de « combattants pour l’indépendance » des groupes antisémites ayant collaboré avec les nazis : l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN), dont les milices participèrent à l’extermination des Juifs, et sa branche militaire, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA), responsable entre autres du massacre de cent mille Polonais. L’une et l’autre bénéficient désormais d’un hommage national, le 14 octobre. Et chaque 1er janvier, à Kiev, une marche aux flambeaux honore la mémoire de Stepan Bandera, dirigeant de ces deux organisations et collaborateur du IIIe Reich. Ce sympathique tableau serait incomplet sans mentionner l’intégration à l’armée, en mai 2014, du bataillon Azov, une milice néonazie qui emprunte son emblème à la division SS Das Reich.
    Issu d’une famille juive, le président Volodymyr Zelensky se tient à distance de cette fureur à laquelle on ne saurait résumer la vie politique ukrainienne. Mais tout de même : le 28 avril dernier, des centaines de personnes défilaient dans la capitale pour célébrer la division SS Galicie, formée de volontaires ukrainiens (2). Les médias français n’en ont soufflé mot — auraient-ils fait le même choix si le Kremlin avait autorisé un rassemblement néonazi sur la place Rouge ?
    Aux États-Unis, l’observatoire du journalisme Fairness and Accuracy in Reporting (FAIR) a effectué un comptage éclairant : entre le 6 décembre 2021 et le 6 janvier 2022, le New York Times a publié 228 articles mentionnant l’Ukraine ; 9 comportaient le mot « nazi » sous une forme ou une autre ; et aucun ne faisait état du révisionnisme officiel, de la tolérance des autorités envers les mobilisations fascistes ou la présence de néonazis au sein des forces armées. Dans les colonnes du Washington Post, les chiffres étaient respectivement de 201, 6 et zéro. Or, notait FAIR, ces éléments « auraient sûrement un impact sur la formation de l’opinion publique américaine — du moins si le public en était informé ». Bien entendu, précisait l’association, « cela ne donne pas à la Russie le droit d’attaquer l’Ukraine, mais les médias américains devraient informer les Américains sur ce pays qu’arme l’argent de leurs impôts » (3).
    Qu’en est-il en France ? Entre le 1er janvier et le 15 février 2022, sur les 152 articles mentionnant l’Ukraine parus dans Le Monde (dont 14 sans lien avec le conflit actuel), 5 comportaient le mot « nazi ». Deux évoquent le penchant fascisant de certains nationalistes, mais seulement pour signaler que Moscou instrumentalise la situation (8 et 11 février 2022). Un autre relatait la participation des milices ukrainiennes au génocide des Juifs, mais il s’agit… d’une recension d’un ouvrage sur l’histoire de la seconde guerre mondiale (21 janvier 2022). L’inventaire des colonnes du Figaro aboutit au même résultat : 171 articles mentionnent l’Ukraine (18 sans rapport avec la situation internationale), dont 8 comportent le mot « nazi ». L’un rend compte d’un livre sur l’extermination des Juifs en Europe et cite bien entendu l’Ukraine. Aucun n’informe sur des faits d’ordinaire jugés intolérables par la presse. Mais qui, parce qu’ils se déroulent dans un pays allié des Occidentaux contre la Russie, passent cette fois sans encombre le tamis moral des journalistes.
    Pierre Rimbert

  17. @D’ARAS

    Je vois que tout comme moi vous admettez que la force prime le droit.

    • Évidemment.
      Tout jeune, j’ai lu Pascal. Sa pensée Justice et Force m’a marqué : » Et n’ayant pu faire que ce qui est juste soit fort, on a fait que ce qui est fort soit juste »

  18. On a beau savoir que sur cette planète, depuis l’origine jusqu’à sa fin, la vie se nourrit de la vie, – la seule différence notable entre le loup et l’Homme est que le premier déchire et tue seulement quand sa propre vie ou celle de sa meute est en jeu – … et qu’ainsi l’épisode hautement jubilatoire décrit par Régis de Castelnau, à la jubilation contagieuse,n’est qu’une brève pause dans le déroulement sans fin de ce système de la vie dans lequel notre espèce est particulièrement efficace, altérant du reste peu sa bonne humeur quotidienne…
    je suis heureux d’avoir pu jubiler de concert avec M. de Castelnau dont l’âge nous rapproche, ainsi que le niveau d’études, quasi symétrique: bac moins sept pour moi.
    Voir Venise et puis mourir.

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