
Le festival d’âneries concernant les conséquences de la décision du tribunal correctionnel de Paris frappant Marine Le Pen, se poursuit. Comme d’habitude, sur les réseaux c’est un déferlement de bêtise et d’ignorance. Les adversaires du RN qui adorent faire de la politique par juge interposé jubilent. Avec le mélange habituel de bêtise et de rage qui les transforme en populace. Et comme d’habitude toujours, on imagine déjà leurs hurlements quand cette « justice de classe politisée » s’occupera sur leur propre champion. Pas fou, Jean-Luc Mélenchon qui a déjà donné, a parfaitement compris le danger.
Quant à moi, je tiens mes engagements. J’ai publié dimanche un premier article pour expliquer pourquoi la messe était dite et Marine Le Pen ne pourrait pas se présenter à l’élection présidentielle 2027 annoncé. Voilà le second qui tente d’expliquer pourquoi et comment le RN devenu sage comme une image a pensé avoir perdu son statut de repoussoir politique. Erreur fatale d’avoir pensé qu’il était considéré désormais comme « convenable ». Oubliant que c’était le système qui était anti RN. Et pour une bonne raison, car ce n’est pas de ce parti qu’il a peur, mais bien de ses électeurs. « Classes laborieuses, classes dangereuses », c’est une vieille histoire.
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La messe est dite
Il faut être réaliste, la messe est dite. Marine Le Pen, sauf événement incroyable et imprévisible aujourd’hui, ne pourra pas être la candidate du Rassemblement National à l’élection présidentielle. Pour des raisons juridiques, évidemment, mais aussi pour des raisons électorales et politiques. L’élection présidentielle de 2027 se passera sans le président sortant Emmanuel Macron. Ce qui veut dire que la campagne visant à faire émerger les candidats à la candidature commencera très tôt, probablement dès le début de l’année 2026. Même si on peut constater qu’en fait, elle est déjà commencée…
À ce moment-là Marine Le Pen sera techniquement inéligible avec toutes les chances de le rester en octobre suivant. C’est-à-dire à cinq mois de l’échéance. Une candidature significative à ce scrutin implique une mobilisation et une organisation considérable, avec des implications financières très lourdes. Motiver les militants, obtenir les parrainages, convaincre les banques de prêter à risque des sommes très importantes, commander les affiches, acheter le matériel, organiser les déplacements, réserver les salles, construire et fabriquer la propagande, est-ce que cela peut se faire sans savoir qui finalement sera le candidat du parti ? Ou, réel oblige, en sachant très bien que ce ne pourra être Marine Le Pen ?
La France, habituée à pérorer en se présentant comme professeur international de morale démocratique, vient de donner au monde une stupéfiante leçon. Interdire à désormais pas loin de 40 % du corps électoral, qui représentent notamment les couches populaires du pays, de choisir leur candidat à la principale élection prévue par la Constitution du pays. Et cela, quelle que soit la fausse rationalité judiciaire qu’on injecte dans cet événement, constitue un attentat démocratique inacceptable et soyons clair déshonorant. Et que dire de la consternante acceptation, approbation, voire jubilation de l’ensemble du système politique et institutionnel français ? Au contraire du peuple roumain après la même agression, et en dehors du ridicule rassemblement du RN dans les quartiers bourgeois, pas une manifestation de rue pour protester, pas de drapeaux déployés, pas de discours enflammés. Juste des déclarations victimaires pénibles oubliant que la principale victime sont les couches populaires privées de leur droit de vote, alors que l’on prétendait les représenter et parler en leur nom.
Mais comment et pourquoi, le projet de Marine Le Pen, récupérant l’épicerie familiale en tuant le père, pour en faire en quelques années le premier parti de France, vient-il de se fracasser contre le mur dressé contre lui par le « système » donc elle prétendait être l’ennemie irréductible ?
Petite anatomie d’un échec
Le Rassemblement National n’est pas un parti fasciste ou néofasciste, le prétendre n’est pas sérieux. Et en général l’accusation a une fonction utilitaire puisqu’elle en fait un repoussoir pour installer l’alliance de classe qui fourni à l’oligarchie néolibérale son habituel viatique pour poursuivre sa politique mortifère pour notre pays. Le RN n’est en aucun cas un parti de masse, sûrement pas un parti ouvrier. Sa composition, son organisation, son absence de structuration idéologique véritable, l’amène à n’entretenir avec les couches sociales qui lui font confiance qu’un rapport électoral. C’est déjà pas mal, et en capitalisant sur cette confiance spontanée, Marine Le Pen a réalisé un parcours tout à fait remarquable. Installant un parti populiste anti-système, eurosceptique, anti-atlantiste, grappillant grâce à Florian Philippot quelques bribes de gaullisme, et bien sûr en faisant fructifier le tropisme anti-immigration. Arrivée en tête au premier tour en 2017, quoique battue au deuxième, elle a pensé qu’il fallait se dédiaboliser pour s’approcher encore plus du pouvoir. Commençant alors à infléchir sa stratégie en se débarrassant au fur et à mesure de ce qui était ses éléments distinctifs, sortie de l’UE et retrait de l’OTAN. Comme l’a démontré la crise des gilets jaunes, qu’elle soutint d’ailleurs assez timidement, la rage populaire contre Macron était considérable. Ce qui l’incita à poursuivre cette stratégie de « dédiabolisation ». Vint l’élection présidentielle 2022 où elle fut finalement sèchement battue par Emmanuel Macron, avant la divine surprise des législatives. Annoncée par les experts et les sondages à 10 unités, le RN se retrouva à la tête d’une cohorte de près de 100. Difficile d’être dans la tête des dirigeants du RN, mais on peut se poser la question de savoir si ce n’est pas à ce moment que la dédiabolisation commença à changer de nature pour se transformer en normalisation. Le statut de populiste anti-système joint à la vieille accusation de « fascisme » commençant à peser lourdement sur un parti sans colonne vertébrale idéologique véritable, dès lors qu’il s’agissait d’arriver à rentrer dans les confortables palais de la république dont le Palais-Bourbon donnait un avant-goût séduisant.
De la dédiabolisation à la normalisation
Une victoire éclatante aux élections européennes de 2024 suivie d’un score très important au premier tour des législatives, qui vit le RN passer de 18,6 % des voix en 2022 à près de 34 % avec son allié Éric Ciotti. Effet accélérateur du scrutin uninominal à deux tours oblige, Matignon leur semblait promis. Le deuxième tour fut une douche glacée. La stratégie du castor ayant joué à plein, la soi-disant opposition de « gauche », les excités de la France insoumise en tête, ne virent aucun inconvénient et sans la moindre honte, au nom d’un combat antinazi imaginaire, à sauver Emmanuel Macron le fondé de pouvoir de l’oligarchie néolibérale. Les couches populaires mobilisées avaient donné 34 % des voix au RN, 66 % des électeurs leur avaient répondu : pas question !
« Adieu veaux, vaches, cochons, couvées… », on attendait 240 députés, les 140 obtenus n’empêchèrent pas quelques larmes sur le lait renversé. Il devint alors impératif de trouver la solution qui permette de contourner l’obstacle de ce mur auquel on venait de se heurter.
Et le Rassemblement National, Marine Le Pen et Jordan Bardella en tête, a donné à voir l’alignement systématique sur une droite qu’il prétendait auparavant combattre. Atténuation drastique de son discours social et ralliement à un « libéralisme économique » parfaitement Figaro-compatible, accompagnés de ses incantations traditionnelles au moment où « la droite républicaine » en lambeaux les adoptait. Il fallait tonner contre les « juges rouges laxistes » protecteurs de la « racaille » issue de l’immigration, en oubliant, et ils vont le payer cher, le principal problème : celui de la politisation judiciaire dont le RN était la cible. Et acclamer systématiquement les forces de l’ordre en oubliant leur rôle dans la répression féroce des gilets jaunes, et leur utilisation liberticide contre les couches populaires pendant la crise du Covid. En offrant également le triste spectacle de l’abandon de la revendication de la souveraineté avec les ralliements à la politique européenne russophobe belliciste de l’Union Européenne dont Macron est le fer de lance. Répartition des rôles aidant, c’est Bardella qui va se précipiter à Bruxelles pour faire des selfies de ses embrassades avec Zelinsky. Et que dire du déshonorant « soutien inconditionnel » au massacre commis par Nétanyahou à Gaza ? Marine Le Pen et Jordan Bardella allant jusqu’à s’opposer à la tardive et non encore mise en œuvre par Emmanuel Macron de la reconnaissance de l’État de Palestine, alors que 80 % des 193 états de l’ONU l’ont déjà effectuée. Et puis on ne compte plus non plus, les petits arrangements avec la morale, qui caractérisent cette stratégie de normalisation. Le pire de cette godille étant probablement le soutien hypocrite à la nomination en mode république bananière, de la caricaturale fripouille socialiste Richard Ferrand, au Conseil constitutionnel.
« Donnons des gages, donnons des gages et encore des gages, cela nous rendra respectables et nos adversaires nous accepterons comme faisant partie du système. »
« Classes laborieuses, classes dangereuses »
Caramba, encore raté ! Ils n’avaient pas relevé que tous ces abandons, toutes ces compromissions ne les avaient pas sortis du ghetto. À la pathétique exception de la famille Klarsfeld, aucun ralliement politique spectaculaire, aucune progression politique en dehors des couches déjà acquises, maintien du cordon sanitaire partout.
Et maintenant les magistrats viennent de leur rappeler brutalement, au cas où ils l’auraient oublié, que c’étaient bien eux qui tenaient le manche. Et que les poursuites intentées contre eux ne relevaient pas d’un problème juridique, mais bien d’une question politique : « on ne veut pas de vous, et si les pauvres veulent quand même voter pour vous, on les en empêchera ». Cette stratégie de la normalisation, a peut-être été commentée avec bienveillance dans les salons où ils sont désormais discrètement invités. Ils ont peut-être reçu quelques assurances directes ou indirectes, que les choses pouvaient s’arranger.
Las, en désertant le terrain du combat et du rapport de force politique, ils ont commis une erreur fatale. Peut-être sans grandes conséquences pour certains à titre personnel, ceux qui ont du temps devant eux. Mais pas pour ces gens, ces couches populaires, cette France périphérique qui leur faisait confiance parce qu’ils s’opposaient au système, et qu’ils prétendaient représenter.
Le Rassemblement National n’est pas (plus ?) anti-système, c’est le système qui est anti-RN. Et pour une bonne raison, car ce n’est pas de ce parti qu’il a peur, mais bien de ses électeurs.
« Classes laborieuses, classes dangereuses », c’est une vieille histoire.
Cher maître nous verrons bien si vos prévisions se réalisent. Une candidature Le Pen c’était de toutes façons aller à un nouvel échec, car elle n’a pas les capacités à gouverner ce pays et l’opposition lui va si bien. Il ne reste plus au RN qu’a trouver un candidat sérieux qui fasse consensus
Vous trouvez que Macron a les capacités de diriger un pays? Vous trouviez que Hollande les avait? Sarkozy? Chirac?
J’ai beau ne pas aimer Mitterrand, depuis Chirac, c’est la descente infernale, roi fainéant, traître avéré, Flamby, agent bancaire, mais aucun chef d’état digne de ce nom là dedans. A peine des âmes de sous-prefet , d’avocat de province ou de MD en MNA.
Macron a rotschild derrière lui.
Qui gouverne le pays depuis très longtemps.
Au fait que devient gael giraud ?
Qui?
Cher D’aras. Bien évidemment non, ni Macron , ni le trio de ceux qui l’ont précédé. Nous n’avons eu droit qu’à des hableurs , des bateleurs, des fort-en-gueule, des menteurs et des voleurs; tous très préoccupés par la raie publique et ses valeurs, mais nullement par la France ou la nation. Hors du RN on voit d’ailleurs se profiler le même type de traîne-savate en la personne d’E. Philippe, Dardmalin, Wauquiez, Retailleau, Lisnard, ce dernier à même des supporters en Bretagne….c’est dire
Bonne fin de journée
Cela vous défrise ?
Non, cela vous déride, plutôt.
Persévérez dans votre profonde analyse économique et géographique, vous traverserez les sensations du débridage.
Rien à dire sur Marine Lepen, sans doute.
Signé : un osisme plein de mansuétude.
Ces 2 billets sont une excellente synthèse de la double situation juridique et politique qui caractérise cette affaire. Sauf changement des circonstances notamment internationales, la voie des urnes est fermée pour le RN. Ses dirigeants sont inaptes à relever ce défi.
Vous posez la bonne questions: Le refus du système d’écouter les classes laborieuses qui paient au quotidien les conséquences de ses échecs.
Sauf qu’à cogner comme un sourd sur le RN, ils risquent de faire naître une alternative qui, cette fois, sera idéologiquement structuré.
Je l’appelle de mes veux, un parti capable de prendre la majorité des électeurs du RN et de sortir quatre ou cinq millions d’électeurs de l’abstention.
Ce serait le seul moyen de débarrasser la France des fondés de pouvoir de l’oligarchie.
La forfaiture des juges nous rends, peut-être, un service.
Intéressant commentaire. Très intéressant.
Je vous suis dans votre analyse.
Un personnage providentiel souverainiste ET populaire ?
Un candidat ?
Nobile vs plebe.
Vieux comme le monde.
Historiquement, la seule alternative quand l’oligarchie abuse, c’est le tyran. Le tyran est celui qui s’appuie sur la plèbe pour contrer l’oligarchie. On comprend bien que les bourgeoisies à travers les millénaires, ont tout fait pour diaboliser ce concept.
La plus scandaleuse manipulation historique à ce sujet étant la diffamation sidérante de malhonnêteté du jeune empereur Commode.
Exactement comme l’oligarchie, le tyran est capable du pire comme du meilleur.
Quand le tyran abusé, la seule alternative est l’oligarchie .
La plupart des tyrans sont issus de l’oligarchie.
Chaque tyran suscite une nouvelle oligarchie avec d’anciens plébéiens.
Le Sénat romain, composé des représentants des 600 plus riches familles, et sa république oligarchique, réputée irreformable depuis l’assassinat des Gracques et 70 ans de guerres civiles, cèdent le pas au tyran Octave Auguste.
Louis XIV détruit l’oligarchie nobiliaire.
La bourgeoisie créé alors sa propre oligarchie qui prend le pouvoir en 1789, le reprend à Robespierre en en 1795 puis à Charles X en 1830.
Au contraire, en Angleterre, lors de la Révolution de Velours( qui fait quand même suite à la révolution sanguinaire de Cromwell qui avait bien secoué le cocotier), l’oligarchie de la noblesse et de la bourgeoisie reunies prend le pouvoir jusqu’à ce jour.
Oligarchie ou tyrannie, there is no alternative.
Les deux peuvent être sanguinaire, despotique, folles à lier. Les deux peuvent faire évoluer notablement la condition humaine.
On n’a jamais connu que ces deux types de pouvoirs. Les deux ont su être immondes et les deux ont su être bénéfiques.
Notre vieille oligarchie datant de Guizot et Périer, bien que secouée en 1848, 1871 et 1944, est entrée dans une dégénérescence finale matérialisée par le refus de ses représentants de faire les efforts de comportement qui justifie leurs privilèges. Cet paresse transforme l’autorité naturelle en autoritarisme de plus en plus despotique.
Le temps de tyran n’est pas loin.
Essai en cours aux USA.
Peut être que la caricature Trump n’est que le pitre qui servira de repoussoir à évoquer à chaque tentation tyrannique ailleurs dans l’empire Occidental.
Peut-être que cette insensée russophobie dans l’oligarchie occidentale, n’est qu’une répulsion horrifiée suite à la perspective de voir le tyran Poutine démontrer qu’un tyran peut faire infiniment mieux qu’une oligarchie pour faire évoluer l’aisance et la prospérité de son pays et de son peuple.
Effroyable exemple pour elle.
Un tyran doit forcément échouer, quelqu’en soit le prix
Pour Poutine pour avoir vu le changement matériel de la vie des russes entre 2004 et 2022 on peut conclure que mieux vaut la tyrannie d’un tyran mais intelligent que celle de nos tyranneaux de basse cour complètement demeurés.
Un tyran Poutine? C’est vite dit.
Vous avez des arguments à part le vomi habituel sur son compte?
Barbarov
Il suffit de lire les posts auxquels vous répondez avant d’y répondre en fonçant comme un sanglier furieux.
Bonne lecture.
À quoi sert-il d’élire un personnage soutenu par les couches populaires si l’on sait pertinemment que le dit personnage n’a rien de plus pressé que de faire partie de l’oligarchie et donc de tenir le fouet à son tour ? Au final, ce complot, car c’en est un, a le mérite d’éviter la trahison future des couches populaires par celle qu’elles croient encore être leur championne.
Deaucier.
Vous faites du mauvais esprit.
C’est quand même bien connu que chaque soir du 24 décembre, un monsieur tout rouge avec une grosse barbe distribue des cadeaux aux enfants sages. Et bien les élections, c’est pareil.
Dans le temps, sous les empereurs, rois et autre sultans, on appelait ça « le jour des fous »
Le peuple faisait la fête, tenait, pour un jour, le haut du pavé et élisait même un roi du jour.
Puis le lendemain, avec la gueule de bois, tout recommençait comme avant.
On appelait ça aussi « carnaval ».
Tout a changé…pour que rien ne change.
Vous dites : »La France, habituée à pérorer en se présentant comme professeur international de morale démocratique, vient de donner au monde une stupéfiante leçon. Interdire à désormais pas loin de 40 % du corps électoral, qui représentent notamment les couches populaires du pays, de choisir leur candidat à la principale élection prévue par la Constitution du pays. Et cela, quelle que soit la fausse rationalité judiciaire qu’on injecte dans cet événement, constitue un attentat démocratique inacceptable et soyons clair déshonorant. »
BON !!!! On a quand même Nicolas DUPONT-AIGNAN qui représente un HONNÊTE candidat de PLAN B. Qu’en pensent les lecteurs ?
Les lecteurs ne pensent plus… Non, on ne viendra pas (encore) vous chercher à 6h00 du matin…
Au fond, l’histoire involue depuis 2017.
Outre les choix toujours bizarres des stratégies de com de MLP, et pour ceux qui se souviennent des anecdotes, l’absence de ralliement au FN en 2017 a été un gros casse tête, qui avait d’ailleurs fait l’objet d’un débat entre Rochedy et Muller (désormais censuré suite à l’affaire russo-ukrainienne), le premier défendant bien sûr l’union des droites, le second l’union des populistes de gauche et droite, alors que ni FI ni LR ne veulent de ralliement.
D’un retour interne, le parti a donc surtout joué la normalisation pour permettre ces potentiels ralliements, ce qui a provoqué l’affaire Philipot, (qui a disparu suite à un dernier entretien avec Mme Fontenay). Mais le problème reste le même : FI et LR ont campé sur leurs positions fanatiques, le premier étant antifa jusqu’à la mort, le second a cause des agents rodeurs du GODF en haut (sorties de Bertrand Pécresse) et de ceux qui ont peur de perdre la gamelle par avalement en bas (affaire Ciotti).
En refusant de jouer le jeu des alliances et des compromis, la droite et l’extrême gauche bloquent la situation électorale et révèlent leurs totems : antifachisme allochtone (Rousseau veut offrir l’euthanasie pour les clandestins) plutôt que populisme autochtone a l’extrême gauche et épargne retraite avant identité civilisationnelle a droite. Fourquet le sondeur me semble viser juste avec son archipel.
Enfin, sur un fond de crise industrielle, les cadors bourgeois de l’extrême centre social démocrate jouent à des parodies de justice, de news debunking, de parabole vaccinale, en bref toute la gallerie des délires hygiénistes de l’urbanité.
Le dernier en date étant l’urgence drastique de l’euthanasie remboursée par la sécurité sociale. Quoi de plus métaphorique pour boucler cet épisode ?
Pour la prochaine fois, prévoyez des sous-titres pour les mal-entendants
Oui, le résumé était dense, et comme indiqué, agrémenté d’anecdotes, hihi.
Et encore, c’était au ras des pâquerettes.. Elle doit pouvoir faire plus abscons. Elle doit surtout aimer se relire, se relire, se relire….
Il faut bien qu’une entité se charge d’être anti-Rassemblement National, même les communistes du quartier ne le sont plus.
Où va l’idéologie en politique ?
Est-il possible que le Conseil Constitutionnel puisse valider la candidature de Marine Le Pen (bien qu’inéligible) pour les élections présidentielles ?
« c’est le système qui est anti-RN. Et pour une bonne raison, car ce n’est pas de ce parti qu’il a peur, mais bien de ses électeurs. » En effet ! On note d’ailleurs la rage avec laquelle l’extrême-gauche s’oppose aux classes populaires… ça en dit tellement long ! … Un autre aspect me semble important : l’establishment barragiste ne souhaite pas se retrouver avec un second tour LePen-Mélenchon. Donc, en « sortant le RN du 2nd tour » (en cassant sa candidate), le système espère bien se donner de l’air et ouvrir le jeu.