Je n’ai pas regardé la cérémonie d’investiture, pas pour boycotter mais parce que je n’avais pas envie. Journée de printemps de rêve comme la Provence sait en offrir, et si je n’avais pas beaucoup de doute sur la façon dont la cérémonie allait se dérouler, l’idée d’entendre les commentateurs télé passer des spasmes d’adoration ineptes aux saillies incultes (Jupiter Dieu de la guerre !), c’était au-dessus de mes forces. Comme en plus la légitimité de cette élection est pour moi brinquebalante, mais qu’il faut faire avec, je me suis dispensé cette fois-ci de la liturgie républicaine.
J’ai vu quelques extraits grâce aux réseaux et je lis avec amusement les commentaires. Amusement, parce que les macronophobes les plus endurcis sont tout surpris. Le jeune homme sait ce qu’est le mot dignité dont son prédécesseur n’a jamais connu le sens. Il est à sa place, grave, élégant, dans le ton, il fait le job, pas une fausse note dis donc ! Avant d’aller voir Madame Dalgo (Annie) dans son palais de l’Hôtel de ville, il a été à l’hôpital militaire de Percy pour visiter nos soldats blessés. Geste élémentaire du chef des armées, mais réalisé avec la discrétion et le tempo qu’il fallait. Sans faute le gars, finalement peut-être que les oligarques qui l’ont choisi ont réussi leur casting. Alors, tout surpris les opposants lèvent leur chapeau au passage du nouveau monarque. Stupéfaits d’avoir touché cette fois-ci un Président normal. C’est qu’on avait perdu l’habitude.
Eh oui parce que pendant cinq ans, cinq ans (!), il a fallu supporter un président anormal, un pignouf de légende, grossier personnage incapable de se comporter avec un minimum d’éducation. Avilissant sa fonction comme jamais, trahissant amis et promesses, ridicule dans les cérémonies officielles, et dans ses visites d’État à l’étranger, congédiant sa compagne par communiqué AFP (!). S’abstenant de se rendre au chevet des policiers grièvement brûlés à Viry-Châtillon ou récemment à Paris, pour aller plastronner partout où un Président ne devait pas être. Pilotant lui-même des opérations de basse police, concierge intarissable de secrets d’État auprès de scribouillards indignes, nommant des ministres grotesques pour des raisons obscures, cet homme nous aura fait honte tous les jours.
Rien que pour ça, pour être débarrassés, soulagés de ce boulet, c’est une bonne journée, un bon dimanche.
Demain ce sera comme un lundi…
cher Maître,
je vous lis toujours avec un intérêt et une estime majeurs, mais j’ai une interprétation opposée à vous du quinquennat – certes déchirant – de François Hollande.
… Assez d’accord sur les qualificatifs qui resteront attachés au personnage qui aura enlaidi l’image du plus haut magistrat de la France. Une image qu’il ne faudra jamais oublier c’est celle d’un « ahuri casqué » sur une vespa et accompagné d’un garde du corps se rendant chez sa maîtresse.
On en a su et on en a vu des présidents en goguette mais, si aucun n’excuse l’autre, le « président normal » aura atteint des sommets dans le ridicule.
Ce n’est pas seulement lui, qui ne sort pas grandi, mais c’est la France qui, à travers lui, est dans la boue.
Je n’ai pas grande confiance en E. Macron mais apparemment il a une vie normale (même si le trajet est un peu particulier). Il faut savoir, même avec des désaccords profonds, reconnaître la dignité de l’homme. C’est d’ailleurs la seule façon de pouvoir dialoguer. Pendant 5 ans le dialogue était impossible avec un président autiste.
Hollande a lui même expliqué lors d’une cérémonie à St Denis qu’il détruisait le pays ( tapez sur Google : pecresse Hollande St Denis)
Ce personnage a avili sa fonction à un point jamais atteint et déshonoré le pays par sa pitoyable attitude.
Bon débarras.
Bon casting, ça semble être une évidence. A présent, à Berlin, de quelles latitudes va disposer notre Président pour garantir, fortifier, l’intérêt général de la France ? Personnellement, il me paraît, difficile, de s’opposer, de contrarier ceux qui l’ont porté à la plus haute magistrature. UE , Allemagne, donnant-donnant à l’opposé de chez nous. Par ailleurs, différentes pathologies d’autisme, existent. Nous découvriront, celle d’E. Macron, très vite, puisque UE, pressée d’ingérence. Pour rompre le casting, il va falloir avoir énormément d’audace et de courage! Espérons, qu’il en a. Sur Twiter la photo de BFMTV, ce matin, renforce l’attachement aux « ors de la République » : révélateur. J’ajoute que je suis européenne!
Hollande, nullissime dans l’incarnation du monarque parlementaire, mais génialissime quant à sa réélection par procuration.
A croire que sur ses deux dernières années de quinquennat, il n’a fait que cela avec Gantzer et Jouyet, préparer la fusée Macron afin que les tabliers ne perdent pas le pouvoir.
Je l’ai senti à la fois fier et soulagé dans les cérémonies, voire euphorique quant à annoncer que la France se portait mieux maintenant que lorsqu’il avait été élu.
En fait et rétrospectivement, Hollande a eu la trouille d’être le premier président de la république responsable du retour des nationalistes au pouvoir.
Merkel l’aurait certainement giflé lors de sa tournée d’Adieu.
Le plus important pour les présidents de la cinquième, est de s’assurer que la monarchie parlementaire se succède à elle-même.
Le reste n’est que théâtre et faux semblants.
Hollande a donc rempli sa mission avec succès.
Ouf! Soulagé vous voilà.
François le Petit que vous dézinguez avec acharnement ne mérite pas cet excès de bile. Son quinquennat s’était mal engagé avec l’accordéon de Tulle devançant la non première dame et son tweet rageur à l’encontre de la mère des enfants de son compagnon! Merci pour ces moments… On en passe et des moins bonnes…
Son échec est surtout le reflet et la conséquence de la terrible incapacité pour une génération à penser le monde qui vient, fracturé entre radicalité, désir de reforme, acceptation de l’ordre établi et repli.
Ni droite, ni gauche, « en même temps » et droite et gauche, ou alors « gauche, centre, droite »… Enfin, autre chose, car les clivages sont bien plus complexes. Comment écouter et comprendre ceux pour qui le modèle capitaliste corrompt la démocratie et disqualifie le principe de la représentation. Inversons les termes et demandons à ces anti système de savoir dialoguer…
Que faire? Cent ans après, quels soviets pour quels espoirs?
Tout cela appelle de la réflexion, de l’intelligence et de l’audace. Pas des rancœurs, des cris ou des anathèmes, car la colère et la démagogie ne servent jamais la cause du peuple.
Enfin, tirer sans sommation sur le télévangéliste que vous adorez déjà détester ne fera pas avancer le débat d’un millimètre.