Ne m’étant pas du tout intéressé à la sortie du film « Les Misérables » j’ignorais à peu près tout tant du contenu du film que de la personnalité de son auteur et des conditions de sa réalisation. J’avais juste noté les spasmes d’admiration de la « gauche culturelle » et la communication infantile du président de la république sortant de la projection. Rien de nature à ébranler mon indifférence. Certes le tombereau d’injures déversées par le réalisateur sur Eric Zemmour et Zineb El Rhazoui m’est tombé sous les yeux, mais à ce moment-là dans la petite France des belles âmes, ce n’était à leur sujet que les habituelles surenchères et appels à la censure. Je ne peux non plus rien dire sur le film, ne l’ayant pas vu, mais ayant entendu beaucoup de mes amis en louer les qualités.
La belle histoire abîmée
Et puis voilà que la routine des appels au boycott et des pétitions incendiaires contre Roman Polanski fut soudain troublée par le rappel d’un passé délinquant assez corsé du nouveau héros de la diversité. Avant de revenir sur le fond, on se permettra d’ironiser un peu sur la façon dont cela s’est passé. Un petit article publié dans Causeur et repris par Valeurs actuelles qui raconte une drôle d’histoire. Il y a une dizaine d’années Ladj Ly aurait participé à une équipée sauvage en mode « crime d’honneur pour fornication » au cours de laquelle un homme aurait été enlevé, séquestré, enfermé dans le coffre d’une voiture puis arrosé d’essence et n’aurait dû son salut qu’à la fuite. L’histoire semble simple, un homme marié aurait osé avoir une relation consentie avec la sœur majeure du chef du commando. Après avoir corrigé sa sœur, le charmant garçon aurait pensé indispensable de donner une leçon, disons cuisante, à l’auteur de cette humiliation. Le lecteur notera l’utilisation du conditionnel car cette présentation est le fruit de la consultation de la presse, et des quelques éléments dont on peut disposer aujourd’hui. Il est donc impossible de garantir la véracité de cette description dans tous ses détails.
À la suite de cette équipée, les trois protagonistes ont fait l’objet d’une procédure judiciaire ayant abouti à des condamnations du tribunal correctionnel de Bobigny. Il est clair que cette histoire était de nature à bigrement écorner l’image du nouveau héros des « quartiers ». La première réaction de ceux qui gardaient un souvenir douloureux de l’affaire Meklat, fut de nier les faits (!), crier au complot d’extrême droite et à la fake news. Il leur fallut battre rapidement en retraite devant l’évidence et la réalité de cette condamnation. Alors les belles âmes se sont lancées dans une triple stratégie : minimiser les faits, disqualifier l’information puisque donnée par des médias quasiment nazis, et enfin annoncer à grand son de trompe par le principal concerné le dépôt d’une plainte pour diffamation et « diffamation raciale ». Tout ceci a créé un joli bazar, une bataille homérique autour de la notice Wikipédia du réalisateur, et un incendie géant dont médias et réseaux raffolent. Et où la bien-pensance bat tous les records de gêne et d’hypocrisie.
Un peu de droit permet d’y voir plus clair
La confusion juridique s’est immédiatement installée, et il serait peut-être opportun d’essayer de remettre autant que faire se peut, un peu d’ordre. On prendra évidemment la précaution initiale de rappeler que sans lecture du dossier et des décisions intervenues, tout ceci est sujet à révision ou à confirmation. Donc une fois de plus utilisation du conditionnel.
La victime aurait donc, programme très réjouissant pour elle, été enlevée, séquestrée, enfermée dans le coffre d’une voiture, battue à plusieurs reprises, et arrosée d’essence. Elle aurait alors réussi à s’enfuir et se mettre à l’abri. Les auteurs du forfait ont été arrêtés et une information judiciaire criminelle a été ouverte. En effet, dans un premier temps l’auteur principal et ses complices dont Ladj Ly ont été mis en examen pour tentative de meurtre. Qualification normale puisqu’il était logique de penser que d’utilisation de l’essence était destinée à brûler vif le fornicateur. L’information n’a semble-t-il pas permis d’établir l’intention homicide, et le juge a prononcé le renvoi non pas en Cour d’assises mais devant le tribunal correctionnel des protagonistes en retenant les qualifications de séquestration et de complicité de séquestration. Une observation à ce stade : la complicité, retenue contre Ladj Ly, consiste en une aide à la commission de l’infraction par fourniture de moyens. Les peines encourues sont les mêmes que celles de l’auteur principal. Dire comme l’ont fait ses conseils qu’il n’avait pas commis « personnellement de violences », c’est un peu se moquer du monde. Le tribunal de grande instance de Bobigny aurait ensuite statué au-delà des réquisitions du parquet et condamné l’auteur principal à 5 de prison ferme et ses complices à 3 ans de la même peine avec arrestation à l’audience. La cour d’appel aurait diminué ces quantums et ramené celle de Ladj Ly à deux ans dont un ferme.
Compte tenu de ce que l’on peut connaître des faits, on peut dire que les amateurs de vendetta familiale contre le « crime de fornication » ne s’en sont pas trop mal tirés. Tant mieux pour eux. Ils ont désormais payé leur dette et Ladj Ly ne serait pas le premier à être sorti de l’ornière pour ensuite réussir dans la voie artistique. On se permettra simplement d’ajouter qu’il serait opportun qu’il évite de passer son temps à donner des cours de morale et à injurier grossièrement les gens qui ne sont pas d’accord avec lui. Une certaine modestie n’a jamais fait de mal à personne, et là manifestement elle s’impose.
Alors les ami.ie.is.ies ?
En revanche et parce qu’on a mauvais esprit, on s’autorisera quand même une certaine joie mauvaise en pensant à la gêne des belles âmes néo féministes qui mènent un combat acharné contre Roman Polanski à base d’appels à la répression et à la censure. Pour celui-ci les seuls faits avérés, qui sont incontestablement de viol, se sont déroulés il y a 40 ans. Ils ont fait l’objet d’une décision judiciaire avec l’abandon des poursuites, et la victime demande instamment qu’on foute la paix au cinéaste et à elle-même. Cela n’a pas désarmé les excitées qui, lorsqu’on leur demande comme pour Céline de séparer l’œuvre de l’artiste, répondent : « oui mais à la hache », ou scandent : «Le kérosène, c’est pas pour les avions, c’est pour brûler violeurs et assassins ». Les mêmes excitées qui exigent que « J’accuse » ne figure pas sur la liste des films qui concourent aux Césars.
Celui de Ladj Ly est présenté par la France à la compétition des Oscars. Cette fois-ci le réalisateur a commis il y a 10 ans des faits relevant du paroxysme de l’anti-féminisme : complicité de crime d’honneur pour fornication.
Alors les ami.ie.is.ies, des manifestations devant les cinémas qui projettent « Les misérables » ? Une petite pétition contre sa présence en compétition aux Oscars ?
Comment dites-vous ? Ce n’est pas pareil ?
Ah bon.
Bonsoir,
Merci pour ce billet. Je ne connaissais pas l’impétrant et n’éprouve aucune envie d »en savoir plus. Quitte à évoquer une personnalité du cinéma ayant tâté de la prison, je lui préfère de loin José Goovanni, ex-condamné à mort.
Bonne soirée
« Merci pour ce billet »
Vous êtes sauvé alors de votre José Goovanni ex-condamné à mort
Féministe, je vais vous taquiner. Celui-ci a purgé sa peine. Pas Polanski.
Mais j’aime bien les livres de Céline (pas tous, hein 🙂 et les films de Polanski..
Monsieur De Castelnau, Polanski fut certes accusé de viol, par le procureur, mais il avait seulement reconnu et plaidé pour un rapport illicite avec une mineure. Dans son entretien à Paris Match il affirme une nouvelle fois que seuls lui et Samantha savent ce qui s’est passé… Je ne sais s’il a été condamné ou pas pour « viol » ou pour ce qu’il avait reconnu… Ce que je sais par contre c’est que les oies blanches du féminisme ultra n’acceptent pas d’entendre la « parole » ( comme elles disent) de cette dernière quand elle rappelle qu’elle était à cette époque une jeune fille « sexuellement active »… J’écoutais aujourd’hui sur RnR votre échange avec Madame Lefebvre, et j’avoue, un peu déçu de son emportement, que son propos très radical sur Polanski m’a rappelé le mode d’expression de toutes ces « chasseuses d’inceste » que j’ai eues à connaître au long cours de mon trajet dans la protection de l’enfance… Derrière ces professionnelles militantes enflammées, qui débordaient si aisément, il ne fallait pas creuser beaucoup pour découvrir une visée de pouvoir : une façon de s’arroger une place toute gouvernante auprès de l’enfant. J’ai parfois résumé cela d’un propos salé, « à maqueur, maqueuse et demi »… Il y a bien sûr des mères qui « réalisent » leur désir incestueux mal refoulé via leur fille, en mettant les filles dans les pattes du père (et autres représentants de celui-ci. Mais il y a aussi, un autre extrême, celui de ces mères qui, telle la belle-mère du marquis de Sade, ne supporte en rien que leur « petite » leur échappe… Celles là ne peuvent imaginer ce qu’il en du propre désir de leur petite fifille, encore si innocente… Il y avait, comme il y a toujours chez celles et ceux-là, du côté des administrations et des associations, la production d’un discours très projectif (quoique bien masqué sous les couleurs de « l’intérêt de l’enfant »), valant comme un véritable juridisme occulte. Un discours qui vient, en rivalité par rapport à sa place dans la scène du cas, toujours faire la leçon au juge, lui dire ce qu’il doit faire, sans autre considération du droit, de la sagesse du droit et des procédures…, ni idée au final de ce qu’il en est, en vérité, du dit « intérêt de l’enfant ». Et c’est aussi pourquoi on va continuer de produire, des hors-sexes, des immatures en série, comme ces Kouachi qui ont été tellement « gâtés » et « protégés » n’est-ce pas des années durant…
Mais bon, je ne vais pas m’emporter de trop à mon tour,
Bien à vous,
Daniel Pendanx
Qu’on me pardonne les fautes, je n’ai pu corriger une fois le post parti…
Maitre, la différence qui m’ apparait dans ce que vous relatez de l ‘affaire, c’est que Ladj LY a été jugé et a effectué sa peine, ce qui n’est pas le cas de Mr Polanski
Je n’ai pas non plus vu « Les Misérables » et avant la sortie de ce film, je n’avais pas entendu parler de M. Ladj Ly. En outre et accessoirement je vis loin de la France; ceci pour souligner que ‘j’ai la chance de ne pas me sentir étouffé par les incidents petits et grands agités dans la minuscule sphère médiatico-cuturello-politico-narcissico-franco-français. Etouffement qui me saisit dès que je reviens.
Tout ça pour dire que le billet de M. de Castelnau, toujours brillant et bien torché (c’est pour ces qualités que je lis régulièrement), me paraît relever d’une mauvaise foi un peu perverse – ce qui lui permet de continuer à taper sur ces cibles favorites, aujourd’hui les féministes à l’indignation à géométrie variable. Franchement, ne croyez-vous pas qu’en vous acharnant sur elles, vous contribuez à leur donner une importance que leur bêtise n’aurait jamais dû leur accorder – mais il est vrai que dans la minuscule sphère médiatico-culturello- etc. (voir plus haut) l’intelligence n’est pas leur fort. Mais ce n’est pas le plus embêtant dans votre billet. Ce qui me gêne, alors que vous vous apprêtez à rappeler quelques points de droit, comme vous le faites régulièrement, et je vous approuve, rien ne peut être plus sain de nos jours, vous vous appuyez sur des informations dont vous dites vous même qu’elles doivent être utilisées sous le sceau du conditionnel. Or cela ne vous empêche pas de parler de cette affaire Ladj Ly et des faits auxquels il a été mêlé, comme si le conditionnel n’était qu’une aimable décoration. Alors quoi? Vrai ou pas? Pourquoi ne pas le dire? Par crainte d’une plainte pour diffamation? C’est donc que tout ça pue un peu. J’ai l’impression que cette prétérition un peu tordue à laquelle vous avez recours: je vais en parler mais attention je suis couvert par le mode conditionnel, mais j’en parle comme s’il n’y avait pas besoin du conditionnel… a pour but de vous en prendre à quelqu’un qui, si j’ai bien compris, insulte Zemmour. Insulter Zemmour grand insulteur à la radio, à la télé, dans des meetings et des livres, me paraît un signe de bonne santé mentale et morale. Appeler à la censure est sot, il faut faire parler l’ami de vos amis de Causeur, le laisser aller jusqu’au bout de ses positions – ce qu’il n’a pas encore fait. Mais passer par le détour de votre billet pour ça, voilà la perversité. La mauvaise foi c’est la prétérition. Quant aux féministes que vous ciblez, c’est trop facile.
Sur le fond. Je ne me fiche pas de ce que M. Ladj Ly a fait, cette commission d’acte est en soi grave. Si la justice l’a condamné pour cela, c’est bien. Les raisons de cette horrible opération (séquestration, coups, coffre, essence – au fait: comment la victime a-t-elle réussi à s’enfuir avec les gaillards qui l’entouraient?) sont révoltantes: ces machos abrutis qui au nom des bonnes mœurs, évidemment, s’arroge le droit de se mêler de ce qui ne les regarde pas, en arguant d’une prétendue question d’honneur, ces crétins dangereux ont mérité leur peine. M. Ladj Ly partageait-il à l’époque ce qu’on n’ose appeler ces « valeurs »? En tout cas il fréquentait des personnes mauvaises. Depuis qu’a-t-il fait? Que pense-t-il de cette affaire. Voilà la bonne et seule bonne question qu’il faut se poser et lui poser, à lui, personnellement, entre quatre yeux, j’insiste à lui. On jugera alors correctement.
Cela dit si j’ai l’occasion j’irai voir Les Misérables, car d’après ce que ‘j’ai lu, il y est question de quelque chose de grave dans son genre, mais dans son genre cela touche à l’Etat, à la loi, accessoirement à des personnes, l’action de la BAC dans les quartiers dits difficiles. Leur mode d’action lors des manifestations des GJ, avec d’autres de leurs confrères, montre assez, avec la mansuétude de la justice, ainsi que vous le relevez, qu’il se passe dans notre pays des phénomènes depuis plusieurs années, qui nous font glisser vers une démocratie en état de guerre intérieure. Il paraît que ce grand démocrate de Pasqua, ministre de l’intérieur qui a eu sur sa mémoire et son honneur la mort de Malick Oussékine, tué par des flics voltigeurs qui se sont acharnés, à deux, avec des armes, quel courage, sur un homme seul à terre, donc Pasqua, premier de cordée de ministres de l’intérieur qui ont eu des morts (non avant lui il ya eu Frey et le massacre du métro Charonne, et la ratonnade du 17 octobre 1961 avec le grand patriote Papon à la manœuvre), Pasqua, spécialiste en coups fourrés, aurait dit que quand il y a une affaire emmerdante, créez une affaire dans l’affaire et s’il le faut une troisième, les gens finiront par oublier la première et de toutes façons n’y comprendront plus rien. Causeur a retenu le conseil de Pasqua. Car, pourquoi sortir cette affaire-au-conditonnel? Sinon que dans Causeur on aime la police et on n’aime pas ce film.
Je ne sais pas si M. de Castelnau que je ne connais que par ses billets indispensables quand il s’agit des libertés publiques et des libertés prises par nos dirigeants avec la Constitution et la loi en général, lira ce trop long commentaire. Je souhaite, en l’envoyant malgré mes réticences de dernière minute, attirer l’attention sur le risque qu’il y a futiliser ses prises de position en prenant part à la sinistre farandole médiatico- etc.
Traiter Zemmour d’insulteur et donc que ce serait normal de l’insulter en retour ne me parait pas un signal de bonne santé morale mais plutôt une très grave déficience de santé morale car:
– Zemmour n’insulte pas, il est même un des rares débateurs très corrects; certes face à certains « déficients mentaux » il s’emporte parfois mais on peut le comprendre;
– et de toute façon l’insulte n’est jusqu’à preuve du contraire pas un très bon procédé de débat.
Bonjour,
juste 2 réflexions pour alimenter le dèbat :
premièrement sur R. Polanski : il fait toujours l’objet à ce jour d’un mandat d’arrêt international émis par les EU. C’est sur cette base qu’il a été arrêté et assigné à résidence en Suisse il y a quelques années. C’est également la raison pour laquelle il n’a pas remis les pieds aux EU depuis son affaire avec S. Geithner, non plus que dans les pays qui ont des accords d’extradition avec les EU (comme par exemple la Grande-Bretagne) : bref, R. Polanski, qu’on le juge ou non coupable, est un fugitif.
Deuxièmement sur l’affaire Ladj Ly qui fait l’objet de votre commentaire : ce qui ressort des articles de presse est que l’ami a d’abord puni sa soeur, puis s’en est pris à son amant, lequel était apparemment un homme marié.
Que vient donc faire la référence au féminisme dans cette affaire, puisque la victime principale est un homme?
Cordialement.
Frapper une femme et la dépouiller de sa liberté amoureuse c’est peut-être ça le rapport avec le féminisme .
Tout comme les insultes du dénommé Ladj Ly envers Zineb El Rhazoui.
> premièrement sur R. Polanski : il fait toujours l’objet à ce jour d’un mandat d’arrêt international émis par les EU.
Oui, enfin, il ne fait guère de doute que même si Polanski était en règle avec la justice américaine, lui et son oeuvre seraient tout de même poursuivi des foudres des gens qui appellent aujourd’hui à la censure de son dernier film.
> Que vient donc faire la référence au féminisme dans cette affaire, puisque la victime principale est un homme?
Simplement que le crime a été commis au nom du contrôle exercé par le frère sur la sexualité de sa soeur majeure et indépendante. C’est donc un crime patriarcal, qui signifie qu’une femme même adulte est soumise au contrôle sexuel par ses frères, et qui devrait révulser tout féministe digne de ce nom.
Zemmour n’insulterais pas sous prétexte qu’il n’utilise pas de mots grossiers. L’insulte peut-être polie. « vous ne méritez pas d’être français » phrase polie mais insultante.
« Zemmour insulte le genre humain » phrase polie mais insultante.
Autant je suis content quand un antisémite se fait virer / boycotter des médias, autant je ne peux que constater qu’un raciste y a toujours sa place.
Effectivement ne pas utiliser de mots grossiers est déjà une preuve de « civilité » pour ne pas dire de civilisation!
Ensuite, qui a dit « « Zemmour insulte le genre humain » », Zemmour?
Si Zemmour était le seul « raciste » (au passage je vous signale que les races n’existant pas, il ne peut y avoir de racistes sauf pour des esprits très faibles) sur nos médias il faudrait effectivement, peut-être, le virer mais quid de toutes ces haines envers les blancs ou les juifs exprimées tous les jours même par des « artistes » comme celui emmené par Macron en Côte d’Ivoire?
Comme Sapir, Zemmour, Finkielkraut, BHL, Lévy et tant d’autres, Me Castelnau – le diable m’est témoin que je l’admire et le respecte pour nombre de ses autres positions – jubile dès qu’il peut casser du racisé, surtout de banlieue. Et quand ça lui donne l’occasion de taper en plus sur les « gauchistes », c’est carrément le nirvana. Une autre de ses manies, des plus singulières, consiste à pleurer sur le sort de Fillon, pauvre candidat de droite victime de la justice. Désolé, maître, mais « vu du droit », justement, je trouve plutôt rassurant qu’un escroc et voleur multirécidiviste – le dossier n’est pas vide, vous le savez très bien – ait été empêché par la presse et les magistrats de commettre un hold-up sur la République. En faveur d’un escroc équivalent ? C’est vrai, mais c’est une autre affaire, et ça aussi, vous le savez très bien. Selon toutes probabilités, c’est du camp même de Fillon que sont venues les « fuites ».
Vous pourriez, maître, être une de ces grandes voix dont nous manquons tant aujourd’hui. C’est un vieil homme ni religieux ni gauchiste, mais fier d’être traité d’islamo-gauchiste par les susnommés et leurs épigones, qui vous le dit en toute sincérité.
Cordialement
Rectificatif :
J’ai parfaitement conscience que la présomption d’innocence joue aussi pour M. Fillon. J’aurais dû donc écrire « qu’un homme soupçonné d’être », et je m’excuse de ce glissement de plume. Cela dit, il ne faudrait pas non plus, et c’est hélas une tendance perverse, qu’une mise en examen devienne une sorte de brevet de vertu et d’innocence. J’ajoute d’ailleurs que je continue à ne pas comprendre que la droite se soit laissée suicider par un candidat qui avait promis de se retirer s’il était, justement, mis en examen. Si quelqu’un a une explication, je suis preneur.
Cordialement
PS : Quant à l’autre « escroc » dont je parle, c’est sur le terrain politique qu’il sévit, sans conséquences judiciaires pour le moment. On me permettra donc d’être plus direct. Enfin, j’espère…
De quelle droite parlez-vous ?
La légitimiste, l’orléaniste ou la bonapartiste ?
Parce qu’il y a belle lurette que la droite libérale, dite de gouvernement ou Républicaine, est soumise au marxisme culturel.
En d’autres termes, les socialistes et cette même droite sont de même nature et ne diffèrent que de degré, ce dernier n’étant qu’une posture sur l’échiquier politique.
Si vous croyez au complot anti Fillon issu de la droite, alors il faudra vous pencher sur Juppé, Sarko, Raffarin et les centristes.
Fillon avait un programme libéral mais ne cochait absolument pas les cases progressistes sur le plan sociétal ni au niveau de la politique étrangère, donc il a été flingué par l’Etat profond.
Les costumes, Pénélope, c’est pour détourner l’attention des masses.
N’oublions pas que Fillon appela à voter Macron face à Le Pen suite à son désistement forcé, preuve que son tropisme chrétien-démocrate faisait bel et bien parti de l’arc Républicain et en aucun cas ne peut rejoindre le souverainisme ou le nationalisme, ce dont rêve le duo Zemmour/Marion Marechal, d’où les thématiques actuelles développées par Zemmour, mais qui ne trompent que les gogos.
Vouloir établir des comparaisons dans l’ignominie me parait un tantinet hasardeux.
En revanche et c’est vrai, il est intéressant d’observer la différence de nature des réseaux de défense qui s’organisent suivant si vous êtes un Polanski ou un Ladj Ly.
Et bien sûr, les médias sont parties prenantes dans ces affaires.
Une petite remarque, les présumés pédophiles (Polanski, Cohn-Bendit) et autres pédo-criminels (Lelandais), bénéficient souvent d’une défense de fer.
Au début je pensais que cela participait au même phénomène d’un Vergès hier ou aujourd’hui Jacubowicz voire Dupont-Moretti, voulant se faire une grosse pub médiatique sur des sujets et donc des personnalités clivantes.
Mais aujourd’hui, j’en suis moins certain étant donné l’ampleur des réseaux pédo-criminels internationaux, un business juteux et donc susceptible d’éclabousser au plus haut niveau des Etats-nations.
Polanski et cie, permettent surtout une focalisation des opinions publiques sur leur personne, histoire qu’elles ne puissent pas penser plus grand et plus haut.
Enfin les « J’accuse/les Misérables » ont un point commun : Leur auteurs apostrophent la société et font passer le message subliminal comme quoi ils en seraient la victime.
En République, un Jonathan Daval, par exemple, ne bénéficiera jamais d’autant de leviers ni surtout de liberté pour organiser sa défense…
Exemple non exhaustif.
Pourriez-vous préciser la source qui mentionne l’aspersion d’essence ?
Je ne vois pas ce qui permet d’affirmer que celles et ceux qui villifient Polanski ont une particulière indulgence pour Ladj Ly et pour ce genre de comportements. Le concept de « bien-pensance » permet ici tous les amalgames… mais ça reste gratuit.
> Je ne vois pas ce qui permet d’affirmer que celles et ceux qui villifient Polanski ont une particulière indulgence pour Ladj Ly et pour ce genre de comportements.
Un simple point : on a vu de multiples appels au boycott (voire de tentatives d’empêcher la projection) du dernier film de Polanski. Où sont les appels correspondants, de la part de ces personnes, concernant Ladj Ly ? Ou même, ont-ils exprimé une réprobation publique ?
Ils n’ont peut-être pas d’indulgence a priori pour « ce genre de comportements », mais force est de constater qu’ils ont décidé cette fois-ci de regarder ailleurs en sifflotant…
Bravo ! Vous avez entièrement raison de pointer le féminisme à géométrie variable des traîtres à la gauche qui ont oublié la classe ouvrière au profit des « luttes sociétales » et qui ont la bien pensance, antichambre de la dictature de la pensée, avant d’établir la dictature tout court.
La gauche doit se refonder sur ses vraies valeurs et peut-être pourrait-elle relire Proudhon, Sébastien Faure et surtout Élisée Reclus, puisqu’elle défend désormais la planèèèèèèèète ! Plutôt que les damnés de la Terre.
papier qui met de l’huile sur le feu sans plus-value notable sur la réflexion contemporaine.
C’est parfois nécessaire de mettre de l’huile sur le feule, ne serait-ce pour y voir plus clair dans l’obscurantisme du politiquement correcte.
J’irai voir ce film, ne serais-ce que parce qu’il vous est indifférent, mais plus intelligemment parce que situation en banlieue populaire mérite que l’on se penche sur le dossier. Le fait que le président Macron l’ai commenté n’enlève ni n’ajoute rien à son intérêt potentiel.
Quand aux faits exhumés et reprochés à son auteur, ils est normal d’en être informé, cela ne peut qu’enrichir la réflexion à laquelle ce film nous convie. Il en est de même pour ce qui concerne d’autre réalisateurs…
Un conseil, Maître, si vous m’autorisez, détendez-vous à la vue d’un musulman que ce soit dans la rue, à la télévision ou au cinéma, j’en connais de remarquablement cultivés, intelligents, bons et porteurs de paix.