Le carré des pilotes Français de l’escadrille Normandie Niémen tués en opération pendant la deuxième guerre mondiale. Situé au cimetière « de la présentation » à Moscou.
Il n’aura pas la visite de François Hollande le 9 mai prochain. Qui s’en moque.
Lors des obsèques aux invalides d’un des plus illustres d’entre eux, le Compagnon de la Libération Roland de la Poype en octobre 2013, le gouvernement français ne s’était pas fait représenter. Le gouvernement Russe, si. Accompagné des Chœurs de l’Armée Rouge.
Les tombes de Moscou sont régulièrement fleuries par les Russes. Et tous les écoliers connaissent l’histoire de Maurice de Seynes et de son mécano Biezoloube.
Le 15 juillet 1944, leur unité rejoint le terrain de Mikountani afin de rester au plus près du front. Lors de ces déplacements, il était d’usage que le mécanicien voyage avec son pilote, mais la place exiguë qui lui était réservée interdisait l’emport d’un parachute. Le capitaine Maurice de Seynes s’envole donc avec son mécanicien soviétique, le sergent Bielozoube, dit « le philosophe ». Peu après le décollage, le pilote revient vers le terrain et rend compte qu’il est victime d’une fuite d’essence dans la cabine. Aveuglé puis intoxiqué, il cherche à atterrir à plusieurs reprises, mais en vain. Il reçoit l’ordre de sauter en parachute. Le capitaine de Seynes refuse par solidarité avec son passager et s’écrase au sol lors de sa dernière tentative d’atterrissage. Ils furent enterrés dans la même tombe.
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