Régis de Castelnau

5 Commentaires

  1. Débat passionnant avec un invité de qualité. Un souci, Régis est retombé dans son travers habituel que l’on avait constaté avec S. Ferreira. Il ne laisse pas parler son invité. Inversion des rôles.
    E. Husson, façonné par sa bonne éducation bourgeoise, n’ose pas s’imposer comme le fait un Xavier Moreau. Il développe pourtant une approche personnelle très pertinente. Face au nihilisme ambiant, il est rassurant d’écouter la voix d’un chrétien.

  2. Entretien intéressant mais un peu faible sur l’Ukraine parce que les participants ne sont pas des scientifiques. Toute la partie sur l’IA est manquante, comme la creation de la companie Helsing à Munich, qui est un consequence de la guerre en Ukraine. Helsing est l’effort Franco-Germano-Americain d’IA militaire pour l’OTAN, avec le slogan : « Artificial intelligence to protect our democracies », tout un programme.
    Comme me le disait un interlocuteur en Chine, que l’Ukraine ou la Russie gagne n’a aucune importance, les US ont déjà gagnés. Les Chinois savent pertinemment que la cible finale, c’est la Chine. Pour battre la Chine les US auront besoin d’utiliser leur prochaine génération d’IA dont les données (data) viennent de la guerre d’Ukraine : data au sol, dans les airs, et dans l’espace. Les IA ne sont utilisables que si les data utilisées pour les entrainer sont de bonne qualité et réalistes. La guerre en Ukraine est une vraie guerre qui fournit des data précieuses pour l’IA militaire, et qui permettront aux US de répondre aux Chinois en un temps minimal.
    Pour comprendre la révolution de l’IA dans le domaine militaire, il faut comprendre l’importance du temps de réponse à une attaque. Quand les Allemands attaquent à Verdun en février 1916, De Castelnau a moins de 12 heures pour organiser la contre-offensive. Quand les Allemands attaquent à Sedan le 10 Mai 1940, Gamelin a moins de 6 heures pour organiser la contre-offensive. En 1916, De Castelnau réussira, mais an 1940 les contre-offensives Françaises demanderont plus de 24 heures – trop lent, la situation a déjà évolué et la contre-offensive inutile. En 2025, en Ukraine, le front peut-être percé en moins de 30 minutes et les moyens manuels de coordination des tirs demandent de 20 minutes à quelques heures – loop OODA (Observe-Orient-Decide-Act) trop lente – avec l’IA le temps l’intégration des data nécessaires à une réponse rapide prends moins de 2 minutes, et le temps de réponse de l’artillerie peut-être de 45 à 30 secondes. Le systeme GeoAI (Geospatial artificial intelligence) traite simultanément les entrées des satellites, des drones et des capteurs au sol et permet des temps de traitement des data de quelques minutes et des temps de réponse de l’artillerie en quelques secondes. L’offensive ennemie est stoppée net avant de pouvoir se développer.
    Les US collectent, traitent et utilisent les data du champ de bataille en Ukraine pour les prochaines générations de GeoAIs qui seront utilisées contre la Chine. En fait, l’Ukraine est pour les US ce que la guerre d’Espagne a été pour les Allemands : un test en grandeur réelle pour se préparer à la prochaine guerre. En engageant leurs chars et leur aviation en Espagne, les Allemands ont compris comment structurer leurs chaines d’approvisionnement pour une armée moderne. En 1940, les chars Français ont partout battu les chars Allemands, mais consommant trop d’essence, ils étaient obligés de se replier pour faire le plein, et les Allemands reprenaient le terrain perdu. Si les Français étaient intervenus en Espagne, ils auraient compris les faiblesses de leur dispositif et comment y remédier. Pour les Allemands, l’Espagne a été une école de formation, la Pologne une école d’application, pour être prêt contre la France et l’Angleterre avec l’efficacité que l’on sait.
    Pour les US, l’Ukraine est leur école de formation et d’application pour les systèmes GeoAIs, et la preparation de la prochaine génération de systèmes GeoAIs. Les données, data, sont de l’or qui ne doit pas être données à l’ennemi. Pour finir, on peut se demander pourquoi les Russes n’utilisent pas plus leur missiles hypersoniques en Ukraine ?. Plus ils les utiliseront, et plus les US pourront collecter de data pour les intégrer aux systèmes GeoAI de prochaines générations.

  3. Entretien qui comporte 95% de supputations. C’est dommage.
    À quoi sert d’inviter quelqu’un et de ne pas le laisser parler ?

  4. On revient toujours à la taré propre à cet exercice bâclé de l’interview.
    Une interview c’est un métier, extrêmement compliqué, qui consiste à laisser son invité s’exprimer mais sans le laisser s’étaler trop ou se perdre en digressions. C’est aussi la nécessité de savoir rebondir sur une idée particulièrement étonnante exprimée pour demander de développer.
    Or AUCUN des amateurs qui se lancent dans cet exercice n »a la technique, le talent et le métier pour faire ça.
    Moralité, soit des gens comme Thinkerview qui laissent leurs invités perorer inlassablement et se perdre. Soit des gens comme RdC qui ne laissent pas leur invité s’exprimer.
    Soit, le pire, les comiques du « Courrier des Stratèges » qui non seulement laissent leurs invités digresser sans recentrer mais en plus, interrompent sans autre raison que de vouloir exister et son incapables de rebondir sur un propos intéressant. La nullité absolue.
    ON PERD NOTRE TEMPS AVEC CES FORMATS VIDEOS AMATEURS.

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